1943 Le chant de Bernadette (the song of Bernadette) de Henry King avec Charles Bickford & Lee J. Cobb | 1950 La renarde (gone to earth) de Emeric Pressburger, Michael Powell & Rouben Mamoulian avec David Farrar | 1953 Mort au diable / Plus fort que le diable (beat the devil) de John Huston avec Humphrey Bogart & Peter Lorre | 1953 Station Terminus (stazione Termini) de Vittorio De Sica avec Montgomery Clift, Gino Cervi & Nando Bruno | ||
Jennifer Jones naît à Tulsa, aux Etats-Unis, le 2 mars 1919. Munie de lettres de recommandation de son père, propriétaire d’une chaîne de cinémas, elle arrive à Hollywood en 1939. Elle est alors accompagnée par son époux, future vedette lui aussi, Robert Walker, dont elle divorcera en 1945. Après avoir été refusée à la Paramount, elle est engagée par la Republic où elle tourne en 1939, sous son véritable nom: Phyllis Isley, un western et un serial. Déçue, elle demande rapidement à être libérée de son contrat.
Après avoir donné naissance à deux enfants, elle décide de se consacrer à sa carrière. Apprenant que la pièce «Claudia», brillamment interprétée à New York par Dorothy McGuire, va être montée à Chicago, elle pose sa candidature pour le rôle principal. Mais une autre comédienne prometteuse, Phyllis Thaxter, sera finalement choisie. David O. Selznick, qui a acheté les droits de la pièce et qui est toujours à la recherche de nouveaux talents, décide de rencontrer les deux concurrentes. Le 31 août 1941, la jeune Mme Walker, qui a produit une impression très favorable, signe avec le célèbre producteur et, en janvier 1942, se voit rebaptisée Jennifer Jones. Selznick la prend sous son aile et persuade la 20th-Century-Fox qu’elle est l’actrice idéale pour interpréter Bernadette Soubirous dans «Le chant de Bernadette» (1943). Ce film vaut à Jennifer l’Oscar de la meilleure interprétation et en fait une star. L’intérêt que Selznick porte à sa nouvelle protégée n’est pas uniquement professionnel et débouche par un mariage en 1949. Elle lui donnera en 1954 une fille qui se suicidera en 1976. Jennifer Jones reste une figure importante de Hollywood durant une quinzaine d’années et travaille sous la direction de réalisateurs aussi réputés que William Dieterle, Ernst Lubitsch, King Vidor, John Huston, Vincente Minnelli ou encore William Wyler. Actrice versatile, elle incarne, entre autres, une jeune américaine dont la vie est affectée par le second conflit mondial dans «Depuis ton départ» (1944), une amnésique dans «Le poids d’un mensonge» (1945), une servante passionnée de plomberie dans la comédie «La folle ingénue» (1946), une métisse sensuelle dans le flamboyant western «Duel au soleil» (1946), un fantôme dans «Le portrait de Jenny» (1949), un des plus célèbres personnages de la littérature française dans «Madame Bovary» (1949), une ardente bohémienne dans «La renarde» (1950), une fille pauvre accédant au pouvoir et à la richesse dans «La furie du désir» (1952), une doctoresse eurasienne vivant une passion avec William Holden dans «La colline de l’adieu» (1955) ou encore une infirmière tombant amoureuse de Rock Hudson durant la Grande Guerre dans «L’adieu aux armes» (1957).
Jennifer Jones fait en outre une tentative de s’intégrer au courant néo-réaliste en tournant en Italie «Station Terminus» (1953), sous la direction de Vittorio De Sica. À la fin des années cinquante, l’actrice s’éloigne des écrans. Son retour dans «Tendre est la nuit» (1962) ne suscite pas grand enthousiasme. La mort de Selznick en 1965 la laisse quelque peu désemparée et les années qui suivent sont difficiles. Sa carrière est au plus mal: «Jeunes gens en colère» (1966) et «Angel, angel down we go» (1969) ne sont pas le genre de films à relancer une étoile sur le déclin. Côté vie privée, elle fait une tentative de suicide en 1967. En 1971, elle épouse le richissime homme d’affaires et collectionneur d’œuvres d’art, Norton Simon, qui la laissera veuve en 1993. Elle fait ses adieux au cinéma en faisant partie du défilé de stars figurant au générique de «La tour infernale» (1974). Elle meurt le 17 décembre 2009 à Malibu.
© Marlène PILAETE
1939 | New frontier / Frontier horizon – de George Sherman
avec John Wayne
Dick Tracy chef des G-Men ( Dick Tracy’s G-Men ) de John English & William Witney avec Ralph Byrd Sérial en 15 épisodes 1 : The master spy 2 : Captured 3 : The false signal 4 : The enemy striles 5 : Crack-up! 6 : Sunken peril 7 : Tracking the enemy 8 : Chamber of doom 9 : Flames of jeopardy 10 : Crakling fury 11 : Caverns of peril 12 : Fight in the sky 13 : The fatal ride 14 : Getaway 15 : The last stand |
1943 | Le chant de Bernadette ( the song of Bernadette ) de Henry King
avec Charles Bickford
Oscar de la meilleure actrice, USA Golden Globe de la meilleure actrice de cinéma, USA |
1944 | Depuis ton départ ( since you went away ) de John Cromwell
avec Lionel Barrymore
+ chansons CM The fighting generation – de Alfred Hitchcock avec Rhonda Fleming |
1945 | Le poids d’un mensonge ( love letters ) de William Dieterle avec Cecil Kellaway |
1946 | La folle ingénue ( Cluny Brown ) de Ernst Lubitsch
avec Charles Boyer
Duel au soleil ( duel in the sun ) de King Vidor avec Gregory Peck CM American creed – de Robert Stevenson avec Ingrid Bergman Seulement apparition |
1947 | Le portrait de Jenny ( the portrait of Jennie / tidal wave / Jennie ) de William Dieterle avec Joseph Cotten |
1948 | Les insurgés ( we were strangers ) de John Huston avec John Garfield |
1949 | Madame Bovary – de Vincente Minnelli
avec James Mason
DO Some of the best – de Frank Whitbeck avec Lionel Barrymore Seulement apparition |
1950 | La renarde ( gone to earth / the wild earth / gypsy blood ) de Emeric Pressburger, Michael
Powell & Rouben Mamoulian
avec David Farrar
+ chansons |
1951 | Un amour désespéré ( Carrie ) de William Wyler avec Laurence Olivier |
1952 | La furie de désir ( Ruby Gentry ) de King Vidor avec Charlton Heston |
1953 | Station Terminus ( stazione Termini / indiscretion / indiscretion of an american wife /
terminal station / terminal station indiscretion / terminus station ) de Vittorio De Sica
avec Montgomery Clift
Mort au diable / Plus fort que le diable ( beat the devil ) de John Huston avec Humphrey Bogart |
1954 | La colline de l’adieu ( love is a many-splendored thing ) de Henry King avec William Holden |
1955 | Bonjour, Miss Dove ( good morning, Miss Dove ) de Henry Koster avec Robert Stack |
1956 | L’homme au complet gris ( the man in the gray flannel suit ) de Nunnally Johnson
avec Fredric March
Miss Ba ( the Barretts of Wimpole Street ) de Sidney Franklin avec John Gielgud |
1957 | L’adieu aux armes ( a farewell to arms ) de Charles Vidor avec Rock Hudson |
1962 | Tendre est la nuit ( tender is the night ) de Henry King avec Jason Robards Jr. |
1965 | Jeunes gens en colère ( the idol ) de Daniel Petrie avec Michael Parks |
1969 | La chute des anges ( angel, angel, down we go / cult of the damned ) de Robert Thom avec Roddy McDowall |
1974 | La tour infernale ( the towering inferno ) de John Guillermin avec Fred Astaire |
1997 | DO Off the menu: The last days of chasen’s – de Shari Springer Berman & Robert Pulcini
avec Martin Landau
Seulement apparition |
AUTRES PRIX : | |
Prix pomme acide de l’actrice la moins coopérative par les Golden Apple Awards, USA ( 1944 ) Prix de la star féminine la plus populaire par les Photoplay Awards, USA ( 1955 ) David Spécial aux prix David di Donatello, Italie ( 1975 ) Prix pour l’ensemble de sa carrière aux Prix du cinéma Germanique, Allemagne ( 1997 ) |