Janet Leigh

Jeannette Helen Morrison voit le jour le 6 juillet 1927, entre Los Angeles et Sacramento, et plus précisément à Merced, en Californie. Dans les années quarante, la jeune artiste débute une carrière de chanteuse. Elle est alors très rapidement repérée par Norma Shearer, personnalité très respectée de la Metro Godwyn Mayer. Devenue Janet Leigh, elle signe ainsi un contrat avec le célèbre studio, et fait ses tous premiers pas d’actrice en 1946, dans «L’heure du pardon» avec Van Johnson.

La jeune femme interprète essentiellement des rôles d’ingénues dans des comédies romantiques, dévoilant un physique fort avantageux. Janet Leigh exerce également ses talents de chanteuse dans des comédies musicales, dont «Ma vie est une chanson» de Norman Taurog. Mais c’est surtout la frénésie faite par les médias autour de son mariage, en 1951, avec Tony Curtis, qui l’élève au rang de star. Profitant de sa nouvelle notoriété, les studios la font tourner dans quelques films assez médiocres, dont cinq avec son nouvel époux. En 1953, Anthony Mann lui offre enfin un rôle à la hauteur de son talent dans «L’appât» avec James Stewart. Son interprétation y est remarquable, elle prouve ainsi qu’elle mérite amplement son statut de vedette de premier plan.

La belle Janet devient l’icône incontournable de super-productions historiques, toutes d’énormes succès populaires. Nous pouvons citer : «Scaramouche» (1952) avec Stewart Granger, «Houdini, le grand magicien» avec Tony Curtis, «Prince Vaillant» (1954) avec Robert Wagner et «Les vikings» (1958) avec Kirk Douglas… et une nouvelle fois, Tony Curtis. En 1957, elle change de registre pour le magnifique film de Orson Welles «La soif du mal» où elle incarne la droguée Susan Vargas aux côtés de Charlton Heston.

En 1959, Janet Leigh entre dans la légende hollywoodienne en se faisant, cinématographiquement, sauvagement assassiner par Anthony Perkins, alias Norman Bates, dans le cultissime «Psychose» de Alfred Hitchcock. Son interprétation est couronnée d’un Golden Globe, et d’une nomination pour l’Oscar du meilleur second rôle féminin. Cette même année prend fin son union avec Tony Curtis. Au cours des années soixante, la carrière de Janet Leigh s’étiole peu à peu. Elle incarne néanmoins encore quelques seconds rôles intéressants, et participe à des productions télévisées. Au cinéma, elle partage l’affiche notamment avec Frank Sinatra dans «Une crime dans la tête» (1962), Paul Newman dans «Détective privé» (1964) et Jerry Lewis dans «Trois sur un sofa» (1966).

Dans les années soixante-dix, Janet Leigh s’éloigne progressivement des plateaux de cinéma. Elle effectue cependant un retour remarqué dans «Fog» de John Carpenter aux côtés de sa fille Jamie Lee Curtis. Puis, elle disparaît des écrans pendant vingt longues années, et, toujours à la demande de sa fille, fait une apparition dans le film «Halloween : 20 ans après» (1998) de Steve Miner.

Janet Leigh s’éteint pendant son sommeil, le 3 octobre 2004, à son domicile de Beverly Hills en Californie. Elle souffrait depuis plusieurs mois d’une très rare maladie du sang. Elle avait soixante-dix-sept ans.

© Philippe PELLETIER