![]() 1951 Le plus joli péché du monde – de Gilles Grangier avec Dany Robin, Georges Marchal & Ginette Baudin | ![]() 1955 Courte-tête – de Norbert Carbonnaux avec Fernand Gravey, Micheline Dax, Jean Richard & Darry Cowl | ![]() 1961 Le tracassin – de Alex Joffé avec Bourvil, Armand Mestral, Yvonne Clech, Rosy Varte & Mario David | ![]() 1972 Le rempart des béguines – de Guy Casaril avec Anicée Alvina, Nicole Courcel, Jean Martin & Venantino Venantini | ||
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Maxime Louis Charles Dichamp naît à Paris, le 23 novembre 1901 chez ses parents, Jean et Jeanne, dans le 10e arrondissement. Jean, le père, est militaire puis sera ensuite représentant de commerce. Après l’école primaire, et après la Grande Guerre, le jeune Maxime qui a un talent de fantaisiste, de musicien et de chanteur, se produit dans les caf’conc réputés, tel le Concordia et joue les tourlourous. Le jour du 11 novembre 1918, il joue «La Marseillaise» sur son violon. Puis, il se produit à la Gaieté Montparnasse où ses partenaires sont Mistinguett, Maurice Chevalier et Tino Rossi.
De la chanson, il passe au théâtre pour interpréter sur scène les traditionnels mélos de l’époque: «Les deux orphelines» et «La porteuse de pain». Puis, il est enrôlé de façon multipliée, dans «Le Comte de Monte-Cristo». S’il n’est pas Edmond Dantes, il assume à lui tout seul une dizaine de seconds rôles. Il se dirige ensuite vers le théâtre Russe (Tchékov, Gorki, Tourgueniev) et rejoint la troupe des Pitoëff. Entre temps, il choisit son nom de scène: Harry Max et épouse, en 1936, une anglo-saxonne Dorothy Fretthingham. Mais ce dont les spectateurs se souviendront à son propos, c’est son rôle de Jules le bagnard, dans «La cuisine des anges» (1952), la célèbre pièce d’Albert Husson, qui tiendra l’affiche pendant plus de deux ans et qu’il rejouera 14 ans plus tard pour «Au théâtre ce soir».
Harry Max vient bien sûr au cinéma, et on peut lui attribuer quatre-vingt rôles! On le repère surtout après la Libération, comme un fidèle des films de André Berthomieu puisqu’il tourne 7 fois sous sa direction. Citons «Blanc comme neige» (1948) et «Le cœur sur la main» (1949) qui lui font rencontrer Bourvil, ou «Jamais deux sans trois» (1951). Une belle rencontre pour lui: celle avec Noël-Noël dans les deux opus signés Jean Dréville «À pied à cheval et en voiture» (1957) et «À pied à cheval et en spoutnik» (1958). «Maigret voit rouge» (1953) de Gilles Grangier, lui fait incarner le rôle du mort qui en fait ne l’est pas et le met en présence de Jean Gabin qu’il retrouve en 1971, dans «Le chat» de Pierre Granier-Deferre. Dans «Hibernatus» (1969) de Edouard Molinaro, il est le vieux monsieur très ému de retrouver son ami d’enfance, Bernard Alane, qui, sorti de la glace, a gardé ses 20 ans. En 1971, il interprète le père de Jean Yanne, dans «Nous ne vieillirons pas ensemble» de Maurice Pialat. Harry Max est perçu comme un artiste complet, sachant se glisser dans la peau de toutes sortes de personnages, médecin, avocat, juge, commissaire, ambassadeur, notaire, milliardaire, mais aussi clochard, bistrotier et même assassin.
La télévision lui permet d’entrer dans l’intimité des familles et l’on se souvient de Thomas, l’affectueux protecteur du petit «Sébastien parmi les hommes» (1965) de Cécile Aubry. Il participe aux émissions cultes de notre télévision en noir et blanc telles «La caméra explore le temps», «Le théâtre de la jeunesse», «Les cinq dernières minutes» et bien d’autres. Harry Max aura été très apprécié de ses nombreux partenaires. Il avait épousé en secondes noces Arlette Foly en 1952. Il décède à Paris le 7 décembre 1970. Généreux jusqu’au bout, il a choisi de donner son corps à la médecine. Nombreux sont ceux qui gardent de «Jules le Bagnard et son serpent Anatole» le souvenir d’un véritable comédien. Notons qu’entre 1946 et 1956, un autre acteur nommé Max-Harry se produit sur les écrans, un presque homonyme qui porte la confusion dans plusieurs filmographies
© Donatienne ROBY

1938 | Monsieur Coccinelle – de Bernard-Deschamps
avec Pierre Larquey
Farinet ou l’or dans la montagne – de Max Haufler avec Suzy Prim |
1947 | Le silence est d’or – de René Clair
avec Maurice Chevalier
Amour, délices et orgues – de André Berthomieu avec Giselle Pascal Carré de valets – de André Berthomieu avec Denise Grey Blanc comme neige – de André Berthomieu avec Bourvil CM Paris une nuit… / Pour une nuit… [ Miousic Sirius Symphonies 2 ] – de Jean Devaivre avec Jean Dunot |
1948 | Le cœur sur la main – de André Berthomieu
avec Michèle Philippe
La femme nue – de André Berthomieu avec Yves Vincent |
1950 | Mademoiselle Josette ma femme – de André Berthomieu avec Fernand Gravey |
1951 | Le plus joli péché du monde – de Gilles Grangier
avec Dany Robin
Jamais deux sans trois – de André Berthomieu avec Roger Nicolas |
1952 | Le plus heureux des hommes – de Yves Ciampi
avec Maria Mauban
Belle mentalité – de André Berthomieu avec Jean Richard CM Le huitième art et la manière – de Maurice Régamey avec Louis de Funès |
1953 | L’esclave – de Yves Ciampi
avec Eleonora Rossi Drago
L’ennemi public N°1 / L’ennemi public numéro un – de Henri Verneuil avec Zsa Zsa Gabor Crainquebille – de Ralph Habib avec Yves Deniaud |
1954 | L’affaire Maurizius – de Julien Duvivier avec Madeleine Robinson |
1955 | Les héros sont fatigués – de Yves Ciampi
avec Maria Félix
Je suis un sentimental – de John Berry avec Bella Darvi Milord l’arsouille – de André Haguet avec Jean-Claude Pascal Mon curé champion de régiment / Mon curé chez les parachutistes – de Emile Couzinet avec Frédéric Duvallès Les pépées au service secret – de Raoul André avec Claudine Dupuis Courte-tête – de Norbert Carbonnaux avec Micheline Dax Les indiscrètes – de Raoul André avec Raymond Cordy |
1956 | La loi des rues – de Ralph Habib
avec Silvana Pampanini
Mitsou – de Jacqueline Audry avec Danièle Delorme La polka des menottes – de Raoul André avec Mischa Auer L’eau vive – de François Villiers avec Andrée Debar |
1957 | À pied, à cheval et en voiture – de Maurice Delbez
avec Noël-Noël
Une parisienne – de Michel Boisrond avec Brigitte Bardot Cargaison blanche – de Georges Lacombe avec Françoise Arnoul Le septième ciel ( la vedova elettrica ) de Raymond Bernard avec Danielle Darrieux Montparnasse 19 / Les amants de Montparnasse – de Jacques Becker avec Lilli Palmer Clara et les méchants / Bourreaux d’enfants – de Raoul André avec Jacques Morel Le beau Serge – de Claude Chabrol avec Gérard Blain |
1958 | Miss Pigalle – de Maurice Cam
avec Barbara Laage
À pied, à cheval et en Spoutnik – de Jean Dréville avec Denise Grey Le petit prof – de Carlo Rim avec Darry Cowl Certains l’aiment froide / Les râleurs font leur beurre… – de Jean Bastia avec Francis Blanche |
1959 | La bête à l’affût – de Pierre Chenal
avec Henri Vidal
Les affreux – de Marc Allégret avec Pierre Fresnay |
1960 | Pierrot la tendresse – de François Villiers avec Dany Saval |
1961 | Le tracassin / Les plaisirs de la ville – de Alex Joffé avec Bourvil |
1962 | Comment réussir en amour ? – de Michel Boisrond
avec Jacqueline Maillan
Les culottes rouges – de Alex Joffé avec Laurent Terzieff Les aventures de Salavin / La confession de minuit – de Pierre Granier-Deferre avec Maurice Biraud |
1963 | Maigret voit rouge – de Gilles Grangier avec Jean Gabin |
1964 | Comment épouser un premier ministre ? – de Michel Boisrond avec Pascale Petit |
1967 | Sébastien parmi les hommes – de Cécile Aubry
avec Mehdi El Glaoui
Film en 2 époques tiré de la série 1ère époque : Sébastien retrouve son père 2ème époque : Sébastien et Monseigneur |
1968 | Baisers volés – de François Truffaut avec Delphine Seyrig |
1969 | Hibernatus – de Edouard Molinaro
avec Louis de Funès
Appelez-moi Mathilde ! – de Pierre Mondy avec Robert Hirsch |
1970 | Caïn de nulle part – de Daniel Daert
avec Bernadette Lafont
Céleste – de Michel Gast avec Jean Rochefort Le chat – de Pierre Granier-Deferre avec Simone Signoret Les assassins de l’ordre – de Marcel Carné avec Jacques Brel |
1971 | Mais qui donc m’a fait ce bébé ? – de Michel Gérard
avec Noël Roquevert
Nous ne vieillirons pas ensemble – de Maurice Pialat avec Marlène Jobert |
1972 | Le rempart des béguines – de Guy Casaril
avec Anicée Alvina
Remerciements à Jean-Pascal Constantin pour ses recherches filmographiques |