1939 L’émigrante – de Léo Joannon avec Edwige Feuillère, Georges Lannes & Raymond Aimos | 1948 L’escadron blanc – de René Chanas avec René Lefèvre, François Patrice & Michèle Martin | 1953 Le grand pavois – de Jacques Pinoteau avec Nicole Courcel, Marc Cassot, Jean Murat & Marie Mansart | 1957 Le captif – de Maurice Labro avec Barbara Laage, André Versini, Fivos Razi & Gib Grossac | ||
Jean Edward Louis Chevrier est né à Paris le 26 avril 1915. Peu de choses sont connues sur son enfance et sa jeunesse, mais il aurait débuté enfant sur les planches aux cotés de sa mère, Germaine Rose Chevrier, dans la pièce de théâtre «Le cheminot». Après ses études secondaires, en 1935, ce beau ténébreux rentre au Conservatoire et suit les cours de Béatrix Dussane. Il décroche un second prix de comédie et se lance immédiatement sur les scènes des boulevards.
Jeune premier au physique bon chic bon genre, Jean Chevrier débute à l’écran en 1936, dans le rôle d’un gigolo aux cotés de Danielle Darrieux et Pierre Brasseur dans «Mademoiselle ma mère» de Henri Decoin, suivi d’une participation dans l’œuvre de Abel Gance «J’accuse» (1937). En 1938 il débute comme comédien professionnel au théâtre des Capucines. Il tourne la même année «Trois de Saint-Cyr» de Jean-Paul Paulin où il incarne un major de promotion inflexible sur la discipline et le sens de l’honneur. Un an plus tard la France mobilise ses troupes et Jean est enrôlé dans l’infanterie puis dans l’aviation. Dans les années 40/50, bien qu’il est toujours placé dans des films intéressants à la riche distribution, Jean Chevrier ne déploie pas l’énergie nécessaire pour gravir les marches de la célébrité, d’une nature sombre, dramaturge dans l’âme, son jeu correspond mieux au théâtre qu’au cinéma. Il enchaîne des films de bonne facture, parmi lesquels: «Andorra ou les hommes d’Airain» (1941) de Emile Couzinet, où il renonce à sa prêtrise pour diriger le domaine de son père malade; il est cambrioleur et assassin dans «L’assassin a peur la nuit» (1942) de Jean Delannoy. En 1942, il intègre la Comédie Française, et interprète les grands classiques, notamment les héros de Shakespeare, Racine et Corneille. Il quitte la Maison de Molière en 1953. C’est aussi en 1942 qu’il rencontre Marie Bell, ensemble ils jouent plusieurs pièces. Leur rencontre se concrétise par un mariage en 1953 jusqu’au décès de l’acteur en 1975.
Dans «Le diable souffle» (1947) de Edmond T. Greville, Jean Chevrier campe un médecin républicain espagnol amoureux de sa patiente Héléna Bossis; il est un mari trompé décidé à se débarrasser de l’amant de sa femme, Renée Devillers, dans «Le droit de l’enfant» (1948), puis il endosse l’uniforme d’un commandant de bord dans «Aux yeux du souvenir» (1948) de Jean Delannoy. Il interprète l’officier de marine Favrel dans «Le grand pavois» (1953), il y est partagé entre l’amour de son épouse, Marie Mansart, lasse de ses départs prolongés en mer et l’amour de son métier de marin. Puis Sacha Guitry l’invite dans ses reconstitutions historiques: «Si Versailles m’était conté» (1953) où il campe le général Turenne et dans «Napoléon» (1954) le général Duroc. Pour Ralph Habib il devient chirurgien aux cotés de Raymond Pellegrin dans «Les hommes en blanc» (1955). À la télévision, parmi de nombreux rôles, citons celui d’Athos dans «Les Trois Mousquetaires» (1959) de Claude Barma, ou de Jean Valjean dans la version des «Misérables» (1961) réalisée pour le Théâtre de la Jeunesse.
Lors de son décès le 13 décembre 1975, d’une crise cardiaque, certains médias croient bon de révéler qu’ il est l’amant discret, mais notoire de l’acteur, chanteur et romancier Jean-Claude Pascal, qui chantait «Nous les amoureux», un plaidoyer caché pour l’homosexualité rejetée par la société des années 60. Il est inhumé au cimetière de Monaco aux côtés de son épouse.
© Gary RICHARDSON
1936 | Mademoiselle ma mère – de Henri Decoin avec Danielle Darrieux |
1937 | J’accuse ! – de Abel Gance
avec Victor Francen
Liberté – de Jean Kemm avec Marie-Louise Derval |
1938 | Trois de Saint-Cyr – de Jean-Paul Paulin
avec Roland Toutain
Grand-père – de Robert Péguy avec Josseline Gaël |
1939 | L’émigrante – de Léo Joannon
avec Edwige Feuillère
Tourelle trois – de Christian-Jaque avec Bernard Blier Inachevé CM Descendons l’Avenue de la Grande Armée – de Max Joly avec Robert Pizani |
1940 | La Sévillane ( la danza del fuego ) de André Hugon & Jorge Salviche
avec Charles Vanel
Le dernier des six – de Georges Lacombe avec Pierre Fresnay |
1941 | Andorra ou les hommes d’Airain – de Emile Couzinet
avec Jany Holt
La prière aux étoiles – de Marcel Pagnol avec Pierre Blanchar Inachevé |
1942 | L’assassin a peur la nuit – de Jean Delannoy
avec Louise Carletti
La grande marnière – de Jean de Marguenat avec Micheline Francey |
1943 | Tornavara – de Jean Dréville
avec Mila Parély
La cavalcade des heures – de Yvan Noé avec Fernandel |
1944 | Falbalas – de Jean Becker avec Raymond Rouleau |
1945 | L’ange qu’on m’a donné – de Jean Choux avec Gabrielle Dorziat |
1946 | Le mystérieux monsieur Sylvain – de Jean Stelli
avec Jean Marchat
Monsieur Ludovic – de Jean-Paul Le Chanois avec Odette Joyeux DO Au cœur de l’orage – de Jean-Paul Le Chanois Seulement voix & narration |
1947 | Le diable souffle – de Edmond T. Greville
avec Héléna Bossis
Le maître de forges – de Fernand Rivers avec Hélène Perdrière La voix du rêve – de Jean-Paul Paulin avec Renée Saint-Cyr |
1948 | Aux yeux du souvenir – de Jean Delannoy
avec Michèle Morgan
L’escadron blanc – de René Chanas avec René Lefèvre Le droit de l’enfant – de Jacques Daroy avec Renée Devillers |
1949 | CM La vie dramatique de Maurice Utrillo / La vie tragique d’Utrillo – de Pierre Gaspard-Huit avec Renée Cosima |
1950 | Fra Diavolo ( donne e briganti ) de Mario Soldati avec Amedeo Nazzari |
1951 | La maison dans la dune – de Georges Lampin
avec Ginette Leclerc
Messaline ( Messalina ) de Carmine Gallone avec Maria Félix |
1952 | Horizons sans fin – de Jean Dréville
avec Maurice Ronet
Les dents longues – de Daniel Gélin avec Danièle Delorme |
1953 | Je l’ai été trois fois – de Sacha Guitry
avec Lana Marconi
Seulement apparition Si Versailles m’était conté – de Sacha Guitry avec Claudette Colbert Le voiturier du Mont Cenis ( il vetturale del Moncenicio ) de Guido Brignone avec Virna Lisi Le grand pavois – de Jacques Pinoteau avec Marc Cassot |
1954 | Napoléon – de Sacha Guitry avec Orson Welles |
1955 | Les hommes en blanc – de Ralph Habib
avec Jeanne Moreau
Le couteau sous la gorge – de Jacques Séverac avec Madeleine Robinson |
1956 | Ce soir les jupons volent / Princesses de Paris – de Dimitri Kirsanoff avec Sophie Desmarets |
1957 | Le captif / Un homme à vendre – de Maurice Labro avec Barbara Laage |
1960 | Le gigolo – de Jacques Deray
avec Alida Valli
Les vierges de Rome ( le vergini di Roma ) de Carlo Ludovico Bragaglia & Vittorio Cottafavi avec Louis Jourdan |
1968 | Phèdre – de Pierre Jourdan avec Marie Bell |