![]() 1942 L’ange de la nuit – de André Berthomieu avec Jean-Louis Barrault, Michèle Alfa & Henri Vidal | ![]() 1950 Meurtre inachevé (highway 301) de Andrew L. Stone avec Steve Cochran & Virginia Grey | ![]() 1951 Le gantelet vert (the green glove) de Rudolph Maté avec Glenn Ford, Geraldine Brooks & Jany Holt | ![]() 1962 Le signe de Zorro (il segno di Zorro) de Mario Caiano avec Sean Flynn, Folco Lulli & Armando Calvo | ||
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Fille de François Andreu, électricien, et de son épouse Céline née Rouvière, Gaby André voit le jour le 5 mars 1920 sous le nom de Gabrielle Andreu à Châlons-sur-Marne, ville traversée par la Marne qui sera rebaptisée Châlons-en-Champagne en 1995. Devenue une très belle jeune fille, elle participe à des concours de beauté, en gagne quelques uns, suffisamment pour se faire remarquer par des gens du cinéma qui lui offre ses premières figurations dès 1936.
Sous le nom de Gaby Andreu, elle enchaîne les petits rôles, notamment sous la direction de Julien Duvivier, Georg Wilhelm Pabst, Marc Allégret ou Abel Gance. Parallèlement, elle perfectionne son jeu aux cours de théâtre dispensés par Solange Sicard. Dans «L’héritier des Mondésir» (1939) de Albert Valentin, elle apparaît au générique sous son vrai nom, elle y interprète Janine, la jolie postière, dont Fernandel est amoureux. Elle a tous les atouts pour devenir une vedette de premiers plan, mais est-ce par manque de chance, elle reste cantonnée dans l’interprétation de jeunes premières. Les rôles sans grand intérêt se succèdent jusqu’à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. On la voit, entre-autres, rivalisant de beauté avec Viviane Romance dans «Cartacalha, reine des gitans» (1941) de Léon Mathot, donner la réplique à Tino Rossi dans «Le chant de l’exilé» (1942) ou à Noël-Noël dans «Adémaï bandit d’honneur». En 1945, pour René Le Hénaff, elle jour la Vierge Marie dans «Les gueux au paradis» où elle a comme partenaires Raimu et Fernandel. Pendant les sombres années de la guerre, on la dit très liée à l’écrivain-journaliste collaborationniste et antisémite Lucien Rebatet.
Après le conflit, l’actrice se fait oublier. Elle rencontre Eli Smith, un riche industriel américain et l’épouse en février 1947 avant de se voir proposer un contrat à Hollywood deux ans plus tard. Pour son premier rôle aux Etats-Unis, elle adopte le nom de Gaby André et partage l’affiche avec Deborah Kerr et Robert Walker dans «J’ai trois amours» (1949), une comédie romantique dirigée par Norman Taurog. L’année suivante, elle est distribuée dans le film policier «Meurtre inachevé» avec Steve Cochran et Virginia Grey, puis revient en France pour tourner dans un court-métrage de Orson Welles aux studios des Buttes-Chaumont. Toujours en 1950, elle retrouve Fernandel dans «Boniface somnambule» de Maurice Labro. En 1951, elle apparaît auprès de Glenn Ford et Geraldine brooks dans «Le gantelet vert» un thriller filmé à Monaco par Rudolph Maté. Son nouveau statut de starlette hollywoodienne lui permet d’être engagée à prix d’or dans des productions italiennes. Elle est alors la vedette avec Rossano Brazzi du mélodrame «L’injuste condamnation» (1952). Elle est ensuite la partenaire de Pierre Cressoy dans «Verdi» (1953), de Ettore Manni dans «L’hôtel du rendez-vous» (1954), de Mark Forrest et Broderick Crawford dans «La vengeance d’Hercule» (1959) ou de Sean Flynn dans «Le signe de Zorro» (1962).
De son mariage avec Eli Smith, Gaby André a eu une fille, la future comédienne Carole André née en mars 1953 à Paris. La mère et la fille se retrouveront d’ailleurs à l’affiche du film de Massimo Franciosa «Togli le gambe dal parabrezza» en 1968, une adaptation du roman de Giuseppe Berto «La ragazza va in Calabria». Atteinte d’un cancer depuis la fin des années soixante, Gaby meurt le 9 août 1972 à Rome en Italie où elle vivait depuis de nombreuses années.
© Pascal DONALD

1936 | Hélène – de Jean Benoît-Lévy & Marie Epstein
avec Jean-Louis Barrault
L’homme du jour – de Julien Duvivier avec Maurice Chevalier |
1937 | La plus belle fille du monde – de Dimitri Kirsanoff avec Georges Rollin |
1938 | Entrée des artistes – de Marc Allégret
avec Louis Jouvet
Le drame de Shanghai – de Georg Wilhelm Pabst avec Valéry Inkijinoff J’étais une aventurière – de Raymond Bernard avec Jean Murat Fort Dolores – de René Le Hénaff avec Philippe Hersent La vierge folle – de Henri Diamant-Berger avec Victor Francen |
1939 | L’esclave blanche – de Marc Sorkin
avec John Lodge
La fin du jour – de Julien Duvivier avec Michel Simon Paradis perdu – de Abel Gance avec Fernand Gravey L’héritier des Mondésir – de Albert Valentin avec Fernandel |
1940 | Parade en sept nuits – de Marc Allégret
avec Jules Berry
Départ à zéro – de Maurice Cloche avec Maurice Baquet |
1941 | L’étrange Suzy – de Pierre-Jean Ducis
avec Albert Préjean
Cartacalha / Cartacalha, reine des gitans – de Léon Mathot avec Georges Flamant La maison des sept jeunes filles – de Albert Valentin avec Jean Tissier |
1942 | Le chant de l’exilé – de André Hugon
avec Tino Rossi
L’ange de la nuit – de André Berthomieu avec Henri Vidal |
1943 | Adémaï bandit d’honneur – de Gilles Grangier
avec Noël-Noël
Un seul amour – de Pierre Blanchar avec Micheline Presle |
1945 | 120, rue de la Gare – de Jacques Daniel-Norman
avec René Dary
Les gueux au paradis – de René Le Hénaff avec Raimu Monsieur Grégoire s’évade – de Jacques Daniel-Norman avec Bernard Blier Une femme coupée en morceaux – de Yvan Noé avec Claude Dauphin |
1949 | J’ai trois amours ( please believe me ) de Norman Taurog avec Robert Walker |
1950 | Meurtre inachevé / Le témoin de la dernière chance ( highway 301 / the big stickup ) de
Andrew L. Stone avec Steve Cochran
Boniface somnambule – de Maurice Labro avec Andrex CM Le miracle de Sainte Anne / La langouste qui ne pense à rien ( the miracle of St. Anne / the unthinking lobster) de Orson Welles avec Boris Vian Inachevé |
1951 | Le gantelet vert ( the green glove / the gantelet / the white road ) de Rudolph Maté avec Glenn Ford |
1952 | L’injuste condamnation ( ingiusta condanna / quelli che non muoiono ) de Giuseppe Masini avec Rossano Brazzi |
1953 | Siamo ricchi e poveri – de Siro Marcellini
avec Giacomo Rondinella
Prima di sera – de Piero Tellini avec Paolo Stoppa Verdi / La vie passionnée de Verdi ( Giuseppe Verdi ) de Raffaello Matarazzo avec Pierre Cressoy La campana di San Giusto – de Mario Amendola & Ruggero Maccari avec Andrea Checchi |
1954 | L’hôtel du rendez-vous / Hôtel du rendez-vous ( tua per la vita ) de Sergio Grieco
avec Gérard Landry
L’ange du péché ( l’angelo del peccato ) de Leonardo De Mitri & Vittorio Carpignano avec Roldano Lupi |
1956 | Una voce una chitarra e un po’ di luna – de Giacomo Gentilomo
avec Teddy Reno
Donatella – de Mario Monicelli avec Gabriele Ferzetti |
1957 | La grande caccia / The big search / East of Kilimanjaro – de Arnold Belgard & Edoardo
Capolino avec Marshall Thompson
The strange world of planet X / The cosmic monster / Cosmic monsters / The crawling horror / The crawling terror – de Gilbert Gunn avec Forrest Tucker Incognito / Les femmes aiment çà – de Patrice Dally avec Eddie Constantine |
1959 | La vengeance de Hercule ( la vendetta di Ercole / Goliath and the dragon ) de Vittorio Cottafavi avec Broderick Crawford |
1962 | Le signe de Zorro ( il segno di Zorro ) de Mario Caiano avec Sean Flynn |
1968 | Togli le gambe dal parabrezza – de Massimo Franciosa avec Carole André |
1969 | La tarte volante ( la torta in cielo ) de Lino Del Fra
avec Franco Fabrizi
Pussycat, Pussycat, I love you – de Rodney Amateau avec John Gavin |