1967 Vivre la nuit – de Marcel Camus avec Jacques Perrin, Estella Blain, Georges Géret & Venantino Venantini | 1970 Le petit matin – de Jean-Gabriel Albicocco avec Mathieu Carrière, Madeleine Robinson & Jean Vilar | 1975 Blondy (germicide) de Sergio Gobbi avec Rod Taylor, Mathieu Carrière, Bibi Andersson & Paul Guers | 1982 Aphrodite (Aphrodite – Im wendekreis der begierde) de Robert Fuest avec Valérie Kaprisky & Horst Buchholz | ||
De son vrai nom Catherine Mignon, Catherine Jourdan est née le 12 octobre 1945 à Azay-le-Rideau. Elle abandonne ses études pour parfaire son anglais à Londres. De retour en France en 1965, elle suit les cours d’art dramatique de Yves Furet ainsi que des cours de chant et de danse tout en entamant une carrière de mannequin.
Au cinéma, Catherine Jourdan débute avec un second rôle dans le chef d’œuvre de Jean-Pierre Melville «Le samouraï» (1967) avec Alain Delon, partenaire qu’elle retrouve la même année dans «La motocyclette» de Jack Cardiff avec également Marianne Faithfull. Dans un registre plus léger, la même année, elle partage l’affiche avec Jacques Perrin dans «Vivre la nuit» de Marcel Camus, puis en 1969 elle est la partenaire de Françoise Rosay et Francis Blanche dans «Un merveilleux parfum d’oseille» de Renaldo Bassi. Après ces débuts prometteurs, elle va se spécialiser dans un cinéma d’avant-garde teinté d’érotisme en obtenant le rôle principal de «L’Eden et après» (1969) de Alain Robbe-Grillet, nom d’un bar occupé par des étudiants qui essayent d’échapper à leur quotidien en imaginant des cérémonies où se mêlent tortures et viols. Malgré elle, Catherine Jourdan devient l’égérie d’un cinéma marginal à l’image du film «Le mariage à la mode» (1972) de Michel Mardore ou du «Rendez-vous en forêt» (1972) de Alain Fleischer, cinéaste qui devient son compagnon et sera le dernier à la diriger dans un court-métrage intitulé «La nuit des toiles» en 1989.
Néanmoins, Catherine Jourdan fait des incursions dans un cinéma plus commercial: en 1971, elle est l’héroïne du film «Un petit matin» de Jean-Gabriel Albicocco où elle interprète une jeune fille qui pendant l’occupation s’éprend d’un officier allemand incarné par Mathieu Carrière. En 1973, on la retrouve en reine Anne d’Autriche dans les comédies de capes et d’épées «Les quatre Charlots mousquetaires» et «À nous quatre Cardinal!» (1973) de André Hunebelle avec Les Charlots. Elle est également la vedette avec Rod Taylor de «Blondy» (1975) de Sergio Gobbi. En 1978, elle est tête d’affiche de «Zoo zéro» de Alain Fleischer où elle interprète une chanteuse confrontée à une famille où l’inceste est règle commune, Klaus Kinski et Pierre Clémenti complètent le casting de ce film exigeant. Dès lors, elle est cantonnée alors dans des films d’auteur qui restent inédits. En 1982, elle incarne la maîtresse d’un marchand d’armes, Horst Buchholz, dans «Aphrodite» de Robert Fuest qui organise des journées érotiques en hommage à la déesse de l’amour et de la beauté. Dans ce film, Aphrodite est personnifiée par Valérie Kaprisky conduite en ces lieux de débauche par sa tante incarnée par Capucine. Elle apparaît pour la dernière fois à l’écran auprès de Ingrid Caven et Daniel Mesguich dans «L’araignée de satin » (1984) de Jacques Baratier inspiré d’une pièce du Théâtre du Grand-Guignol des années vingt qui se déroule dans une pension de jeunes filles.
Á la fin des années quatre-vingt, Catherine Jourdan abandonne sa carrière. Elle décède à l’âge de soixante-deux ans d’une embolie pulmonaire le 18 février 2011. Ses obsèques sont célébrées dans la plus stricte intimité le 24 février au cimetière du Père Lachaise. Son décès est annoncé aux médias le 1er mars par Alain Fleischer, information éclipsée par la disparition de Annie Girardot la veille.
© Olivier SINQSOUS
1967 | Le samouraï – de Jean-Pierre Melville
avec Alain Delon
Vivre la nuit – de Marcel Camus avec Jacques Perrin La motocyclette / La fille à la motocyclette ( girl on a motorcycle / naked under leather ) de Jack Cardiff avec Marianne Faithfull |
1969 | Un merveilleux parfum d’oseille – de Renaldo Bassi
avec Francis Blanche
La contestation / Evangile 70 ( amore e rabbia / vangelo 70 ) de Marco Bellocchio, Pier Paolo Pasolini, Bernardo Bertolucci, Jean-Luc Godard, Carlo Lizzani & Elda Tattoli avec Nino Castelnuovo Segment « L’amore / L’amour ou l’enfant prodigue » de Jean-Luc Godard |
1970 | L’éden et après – de Alain Robbe-Grillet
avec Pierre Zimmer
Le petit matin – de Jean-Gabriel Albicocco avec Mathieu Carrière |
1971 | N. a pris des dés… – de Alain Robbe-Grillet avec Richard Leduc |
1972 | Le rendez-vous en forêt – de Alain Fleischer
avec Heinz Bennent
Le mariage à la mode – de Michel Mardore avec Yves Beneyton |
1973 | Les quatre Charlots mousquetaires – de André Hunebelle
avec Gérard Rinaldi
À nous quatre, cardinal – de André Hunebelle avec Gérard Filipelli |
1975 | Blondy ( germicide / vortex ) de Sergio Gobbi avec Rod Taylor |
1976 | Guerre civile en France – de Joël Farges, Vincent Nordon & François Barat
avec Philippe Collin
Segment « Premier empire » de Joël Farges |
1978 | Zoo zero – de Alain Fleischer avec Klaus Kinski |
1981 | Pouvoir – de Patrice Enard
avec Erika Blanc
L’itinéraire de la haine / La dame blanche et le diable / Le diable et la dame, ou l’itinéraire de la haine ( el diablo y la dama ) de Ariel Zuniga avec Richard Bohringer |
1982 | Aphrodite ( Aphrodite – Im wendekreis der begierde ) de Robert Fuest avec Horst Buchholz |
1984 | L’araignée de satin – de Jacques Barratier avec Daniel Mesguich |
1989 | CM La nuit des toiles – de Alain Fleischer avec Marc de Jonge |