1967 Le minus se rebiffe (the tiger makes out) de Arthur Hiller avec Eli Wallach & Dustin Hoffman | 1970 Un beau salaud (dirty Dingus Magee) de Burt Kennedy avec Frank Sinatra & George Kennedy | 1976 Drôles de manières (nasty habits) de Michael Lindsay-Hogg avec Glenda Jackson & Melina Mercouri | 1991 Folks! – de Ted Kotcheff avec Tom Selleck, Don Ameche, Christine Ebersole & Michael Murphy | ||
C’est dans le borough de Millvale, en Pennsylvanie, que Anne Jackson voit le jour le 3 septembre 1925. Elle est la plus jeune des trois filles de John Ivan Jackson, coiffeur qui dirige un salon de beauté, et de son épouse Stella (née Murray), femme au foyer. La famille s’installe à Brooklyn au début des années 1930. Anne est scolarisée à l’école secondaire Franklin K. Lane avant de suivre des cours de théâtre à la Neighborhood Playhouse puis à l’Actors Studio.
Anne Jackson ne tarde pas à devenir une vedette de théâtre respectée. Elle est notamment à plusieurs reprises la partenaire de Eli Wallach, dont elle est devenue l’épouse en 1948. Elle commence à se produire à Broadway dès le milieu des années 40 et y remporte son plus grand succès dans «Luv» de Murray Schisgal, qu’elle joue de novembre 1964 à janvier 1967. Parmi les autres pièces auxquelles elle prête son talent, on peut citer, entre autres, «Summer and smoke» (1948/49) de Tennessee Williams, «Arms and the man» (1950/51) de George Bernard Shaw, «Oh, men! Oh, women!» (1953/54) de Edward Chodorov, «Middle of the night» (1956/57) de Paddy Chayefsky, «Rhinocéros» (1961) de Eugène Ionesco, «La valse des toréadors» (1973) de Jean Anouilh, «The flowering peach» (1994) de Clifford Odets,… Elle reçoit en outre un Obie, un prix destiné à récompenser des productions jouées à New York mais ne répondant pas aux critères leur permettant de porter le label «Broadway», pour sa prestation dans «The typists» et «The tiger», de Schisgal, qu’elle interprète à l’Orpheum Theatre en 1963.
Au cinéma, sa carrière, tout en n’étant pas inintéressante, est moins fournie et on ne la voit que dans une vingtaine de films, la première fois dans «Les dépravés» (1950) réalisé par Bernard Vorhaus, dans lequel elle incarne une jeune délinquante. Anne Jackson apparaît aux côtés de son mari dans «Le minus se rebiffe» (1967) de Arthur Hiller, «Bague au doigt, corde au cou» (1967) de Fielder Cook, «Zig Zag» (1969) de Richard A. Colla, «Drôles de manières» (1976) de Michael Lindsay-Hogg et «Sam’s son» (1984) de Michael Landon. Ils font en outre une apparition dans «The Angel Levine» (1970) du hongrois Ján Kadár, dont les vedettes sont Zero Mostel, Harry Belafonte et Ida Kaminska. On la voit aussi dans «The secret life of an american wife» (1968) de George Axelrod, avec Walter Matthau, «Un beau salaud» (1970) de Burt Kennedy avec Frank Sinatra ou encore dans «Folks!» (1992) de Ted Kotcheff avec Tom Selleck et Don Ameche. Du reste de sa filmographie, on peut encore citer «Shining» (1978) de Stanley Kubrick, dans lequel elle incarne la pédiatre examinant le petit Danny.
Durant son long parcours professionnel, Anne Jackson a aussi l’occasion de travailler à plusieurs reprises pour la télévision. Mentionnons par exemple «Dear friend» en 1967, un épisode de la série «CBS Playhouse», qui lui vaut une nomination aux Emmy Awards. On la voit encore dans des épisodes de séries à succès telles que: «Gunsmoke» (1972), «Equalizer» (1985) ou «Everything’s relative» (1987). Son mariage avec Eli Wallach reste un des plus longs et des plus réussis de la sphère artistique américaine. Le couple a eu trois enfants, Peter, Katherine et Roberta, et tous les deux furent des professeurs de théâtre remarquables. La mort de son cher époux en juin 2014 la laisse dans un profond désarroi. Elle s’éteint le 12 avril 2016, à son domicile de Manhattan.
© Marlène PILAETE & Philippe PELLETIER
1950 | Les dépravés ( so young, so bad ) de Bernard Vorhaus avec Paul Henreid |
1958 | Le voyage ( the journey ) de Anatole Litvak avec Yul Brynner |
1959 | La tête à l’envers / Une gamine qui voit grand ( tall story ) de Joshua Logan avec Anthony Perkins |
1967 | Le minus se rebiffe ( the tiger makes out ) de Arthur Hiller
avec Eli Wallach
+ production – Non crédité Bague au doigt, corde au cou ( how to save a marriage ( and ruin your life ) de Fielder Cook avec Dean Martin |
1968 | The secret life of an american wife – de George Axelrod avec Walter Matthau |
1969 | The angel Levine – de Ján Kadár
avec Harry Belafonte
Zigzag ( false witness ) de Richard A. Colla avec George Kennedy |
1970 | Lune de miel aux orties ( lovers and other strangers ) de Cy Howard
avec Gig Young
Un beau salaud ( dirty Dingus Magee ) de Burt Kennedy avec Frank Sinatra |
1973 | Sticks and bones – de Robert Downey Sr. avec Tom Aldredge |
1976 | Drôles de manières ( nasty habits / the abbess ) de Michael Lindsay-Hogg
avec Melina Mercouri
CM Independence – de John Huston avec Pat Hingle |
1978 | Shining ( the shining / Stanley Kubrick’s the shining ) de Stanley Kubrick avec Jack Nicholson |
1979 | The bell jar – de Larry Peerce avec Julie Harris |
1984 | Sam’s son – de Michael Landon avec Eli Wallach |
1986 | CM Dear Papa – de Doris Totten Chase avec Roberta Wallach |
1988 | DO Funny – de Bran Ferren
avec Adolphe Green
Seulement apparition |
1989 | Chérie, dessine-moi un bébé ( funny about love ) de Leonard Nimoy avec Gene Wilder |
1991 | Folks ! – de Ted Kotcheff avec Tom Selleck |
1998 | Man of the century – de Adam Abraham avec Gibson Frazier |
2000 | Something sweet – de Olivia Pi-Sunyer avec Nick Chinlund |
2001 | DO Broadway : The golden age, by the legends who were there / Broadway : The golden age –
de Rick McKay avec Hume Cronyn
Seulement apparition |
2005 | DO The needs of Kim Stanley – de Dani Minnick
avec Kim Stanley
Seulement apparition |
2007 | Vote and die: Liszt for President – de Mark Mitchell
avec Richard Masur
Lucky days – de Angelica Page & Tony Torn avec Rip Torn |