![]() 1962 Vivre sa vie – de Jean-Luc Godard avec Anna Karina, André S. Labarthe & Guylaine Schlumberger | ![]() 1970 Trop petit mon ami – de Eddy Matalon avec Jane Birkin, Claude Brasseur & Bernard Fresson | ![]() 1974 Le bougnoul – de Daniel Moosmann avec Mohamed Zinet, Roger Dumas, Elisabeth Huppert & Georges Géret | ![]() 1988 Mes nuits sont plus belles que vos jours – de Andrzej Zulawski avec Sophie Marceau & Jacques Dutronc | ||
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Sady Rebbot est né le 27 avril 1935 à Casablanca au Maroc à l’époque où le territoire est placé sous le double protectorat de la France et de l’Espagne. Alors que le Maroc acquiert l’indépendance en 1956, le jeune homme qui rêve de devenir comédien, gagne la métropole française où il exerce différents métiers pour subvenir à ses besoins.
Sady Rebbot débute au cinéma dans «Rue des prairies» (1959) de Denys de La Patellière avec Jean Gabin où il fait une apparition non créditée au générique dans le rôle d’un copain de Roger Dumas. On le retrouve brièvement dans «Les distractions» (1960) avec Jean-Paul Belmondo et «La fille aux yeux d’or» (1961) avec Marie Laforêt. Repéré par Jean-Luc Godard au théâtre, il partage avec Anna Karina l’affiche de «Vivre sa vie» (1962) où il interprète le rôle du souteneur d’une prostituée qu’il finit par abattre involontairement. Malheureusement, ce film quelque peu élitiste ne lui permet pas d’accéder aux rôles qu’il aurait pu mérité. Pire, il est ignoré par les cinéastes à l’exception de Denys de La Patellière qui le sollicite pour une apparition dans «Caroline Chérie» (1967) avec France Anglade et un personnage plus conséquent dans «Le tueur» (1971) avec Jean Gabin. Néanmoins, il joue dans la série «Thierry la Fronde» (1963) qui révèle Jean-Claude Drouot et multiplie les rôles sur les scènes des théâtres parisiens.
Dans les années soixante-dix, Sady Rebbot participe à l’écriture de deux films: l’adaptation d’un roman de James Hadley Chase «Trop petit, mon ami» (1970) de Eddy Matalon avec Jane Birkin et «Le bougnoul» (1974) de Daniel Moosman qui dénonce le racisme au quotidien. Il se consacre à la scène en jouant dans «La souricière» (1971) de Agatha Christie avec Christine Delaroche au Théâtre Hébertot. Il apparaît dans la première mise en scène de Andréas Voutsinas «Les jeux de la nuit» avec Claude Brasseur et Tanya Lopert au Théâtre Fontaine. Au cinéma, il est dirigé par Jean Marbœuf dans «Bel ordure» (1972) avec Bulle Ogier et Claude Brasseur tandis que Eddy Matalon l’intègre au casting de «Brigade Mondaine: La secte de Marrakech» (1979) piètre adaptation de Gérard de Villiers. Mais Sady Rebbot va acquérir une reconnaissance professionnelle par le biais de la télévision avec le rôle titre de «Papa poule» (1980) de Roger Kahane. Dans cette série en six épisodes, il incarne un père divorcé qui élève seul ses quatre enfants tout en poursuivant son métier de dessinateur dans la publicité. Le succès de cette comédie est tel qu’elle fait l’objet d’une deuxième saison en 1982. Cette popularité lui permet d’apparaître régulièrement sur le petit écran dont il devient une figure familière dans des épisodes de «Maigret» avec Jean Richard, «Navarro» avec Roger Hanin ou «Nestor Burma» avec Guy Marchand. Mais de nouveau, le cinéma l’ignore à l’exception d’un second rôle dans «Mes nuits sont plus belles que vos jours» (1988) de Andrzej Zulawski avec Jacques Dutronc et Sophie Marceau.
Parallèlement, Sady Rebbot mène une carrière importante d’acteur de doublage au cinéma et à la télévision, il est notamment la voix du capitaine Kirk dans «Star Trek». Un de ses trois enfants, Philippe Rebbot se spécialise aussi dans cette activité. On le retrouve au théâtre dans une comédie de boulevard «Durant avec un T» (1993) de Julien Vartet avec Christian Marin et Corinne Le Poulain. Il décède à l’âge de cinquante-neuf ans des suites d’un cancer le 12 octobre 1994 à Paris puis est inhumé à Thiais.
© Olivier SINQSOUS

1959 | Rue des Prairies – de Denys de La Patellière avec Jean Gabin |
1960 | Les distractions – de Jacques Dupont
avec Jean-Paul Belmondo
Les moutons de Panurge – de Jean Girault avec Darry Cowl La fille aux yeux d’or – de Jean-Gabriel Albicocco avec Marie Laforêt |
1962 | Vivre sa vie / Vivre sa vie : Film en douze tableaux – de Jean-Luc Godard avec Anna Karina |
1963 | Le bluffeur – de Sergio Gobbi
avec Dany Carrel
Chi lavora è perduto / In capo al mondo – de Tinto Brass avec Pascale Audret |
1965 | DO La vie des criquets – de Pierre-Roger Lousteau
Seulement voix & narration |
1966 | Brigade antigangs – de Bernard Borderie
avec Raymond Pellegrin
Un homme de trop – de Costa-Gavras avec Michel Piccoli |
1967 | Caroline Chérie – de Denys de La Patellière avec France Anglade |
1969 | Le dernier saut – de Edouard Luntz avec Maurice Ronet |
1970 | Trop petit mon ami – de Eddy Matalon
avec Jane Birkin
+ adaptation, dialogues & scénario Deux enfants qui s’aiment ( friends ) de Lewis Gilbert avec Anicée Alvina |
1971 | Le tueur – de Denys de La Patellière
avec Jean Gabin
La révélation – de Alain Lavalle avec Olga Georges-Picot |
1973 | Bel ordure – de Jean Marbœuf avec Bulle Ogier |
1974 | Le bougnoul – de Daniel Moosmann
avec Mohamed Zinet
+ scénario |
1977 | L’imprécateur – de Jean-Louis Bertucelli avec Marlène Jobert |
1978 | Once in Paris… – de Frank D. Gilroy
avec Gayle Hunnicutt
Un scandale presque parfait ( an almost perfect affair ) de Michael Ritchie avec Monica Vitti |
1979 | Brigade mondaine : La secte de Marrakech – de Eddy Matalon avec Carole Chauvet |
1981 | DA Les maîtres du temps – de René Laloux
Seulement voix DA La revanche des humanoïdes – de Albert Barillé Seulement voix |
1982 | S.A.S. à San Salvador – de Raoul Coutard avec Dagmar Lassander |
1988 | Mes nuits sont plus belles que vos jours – de Andrzej Zulawski
avec Sophie Marceau
La révolution française : Les années lumières – de Robert Enrico avec Jane Seymour |