![]() 1945 José do Telhado – de Armando de Miranda avec Adelina Campos, Juvenal de Araújo & Patrício Álvares | ![]() 1947 Mouraria (Fado, história d’uma Cantadeira) de Perdigão Queiroga avec Amália Rodrigues & Vasco Santana | ![]() 1953 Cañas y barro – de Juan de Orduña avec Joan Capri, Delia Scala, José Nieto, Félix Fernández & Saro Urzi | ![]() 1963 Le signe de Zorro (il segno di Zorro) de Mario Caiano avec Sean Flynn, Folco Lulli & Gaby André | ||
![]() |

C’est à Funchal, chef-lieu de l’archipel de Madère rattaché au Portugal, que naît Virgílio Gomes Delgado Teixeira, le 21 octobre 1917. Le jeune homme est d’abord un sportif accompli, pratiquant le football, la natation et le tennis. C’est en 1942, lors de la dictature du conservateur Antonio Salazar, qu’il tourne son premier film, «O costa do castelo». Il se fait remarquer avec «Ave de Arribação» (1943) et surtout «José do Telhado» (1945), où il s’impose comme un bon jeune premier du cinéma portugais. Devenant de plus en plus populaire de film en film, il apparaît face à la célèbre chanteuse Amália Rodrigues dans «Mouraria» (1947), mélodrame musical qui met en scène l’idylle tourmentée d’une chanteuse de fado pour un guitariste. On trouve Virgilio Teixeira au générique de nombreux films espagnols, comme «La reine Sainte» (1946) de Rafael Gil, ou «Yo no soy la Mata-Hari» (1949) de Benito Perojo. «Les amours de Lord Byron» (1949), avec Dennis Price, est son premier film de langue anglaise.
Au début des années cinquante, l’acteur partage toujours sa carrière entre le Portugal et l’Espagne, interprétant de nombreux drames qui connaissent un certain succès dans le monde lusophone et ibérique. On peut citer, par exemple, «Torturados» (1950), «Nazaré» (1952), «Un día perdido» (1954) ou encore «Polvorilla» (1957). De plus, il tourne à plusieurs reprises avec Juan de Orduña, l’un des réalisateurs madrilènes les plus réputés de son époque, dans «Alba de America» (1951), «Zalacaín el aventurero» (1954) et «El padre Pitillo» (1955), entre autres. Virgilio Teixeira est un acteur incontournable du cinéma portugais, son physique solide et séduisant lui apportant une grande notoriété au Portugal. Sa popularité grandissante va le révéler au cinéma américain, et c’est ainsi qu’il interprète le rôle du général Ptolémée 1er dans «Alexandre le Grand» (1956), fresque historique signée Robert Rossen, avec une distribution prestigieuse de circonstance, dominée par Richard Burton.
Découvert par le public anglo-saxon, Virgilio Teixeira amorce une carrière de plus en plus orientée vers Hollywood. Il apparaît dans «Le septième voyage de Sinbad» (1957) de Nathan Juran, œuvre célèbre pour les trucages de Ray Harryhausen, puis dans «Salomon et la reine de Saba» (1959) de King Vidor. Ses apparitions chez Anthony Mann dans «Le Cid» (1961) et «La chute de l’empire Romain» (1964) et chez David Lean dans «Docteur Jivaro» (1965) le vouent aux films épiques à grand spectacle. Il figure ensuite dans des productions internationales diverses, avec une prédilection pour les films de genre espagnols ou italiens comme «Le signe de Zorro» (1963), «Les conquérants du Pacifique» (1963) et «Surcouf, le tigre des sept mers» (1965), s’illustrant dans le film d’aventures maritimes comme dans le péplum. Il passe même par le western, avec «Le retour des sept» (1966), séquelle des «Sept mercenaires».
Virgilio Teixeira déserte pourtant le cinéma peu après, préférant se diriger vers la télévision. Ses apparitions cinématographiques se raréfient, mais sa présence dans «Tricheurs» (1983) de Barbet Schroeder confirme le caractère cosmopolite de sa filmographie. Reconverti en politique culturelle à Funchal, il occupe notamment le poste de délégué à la Société Portugaise d’Auteurs. Grande vedette du cinéma portugais, l’un des seuls acteurs de son pays à avoir connu une réputation mondiale, Virgilio Teixeira décède dans sa ville natale, le 5 décembre 2010.
© Simon BENATTAR-BOURGEAY

1942 | O costa do castelo – de Arthur Duarte avec Maria Matos |
1943 | Ave de Arribação – de Armando de Miranda avec Leonor Maia |
1944 | Um homem às direitas – de Jorge Brum do Canto avec Julieta Castelo |
1945 | A noiva do Brasil – de Santos Mendes
avec Óscar de Lemos
José do Telhado – de Armando de Miranda avec Adelina Campos Cero en conducta / Madalena... Zero em Comportamento – de Fédor Ozep & José María Téllez avec Irasema Dilián |
1946 | Cais do Sodré – de Alejandro Perla
avec Ana María Campoy
Ladrão, precisa-se !... – de Jorge Brum do Canto avec Maria da Graça La mantilla de Beatriz / A mantilha de Beatriz – de Eduardo García Maroto avec María Isbert La reine Sainte ( Reina Santa / Rainha Santa ) de Rafael Gil avec Antonio Vilar |
1947 | Três Espelhos / Tres espejos – de Ladislao Vajda
avec Paola Barbara
Extraño amanecer – de Enrique Gómez avec Margarita Andrey Mouraria ( Fado, história d’uma Cantadeira ) de Perdigão Queiroga avec Amália Rodrigues Amanhã como hoje / Mañana como hoy – de Mariano Pombo avec Ana Marsical |
1948 | Le bourreau ( el verdugo ) de Enrique Gómez
avec Julia Caba Alba
Uma vida para dois – de Armando de Miranda avec Almeida Araujo Heróis do mar – de Fernando Garcia avec Patrício Álvares |
1949 | Yo no soy la Mata-Hari – de Benito Perojo
avec Niní Marshall
Les amours de Lord Byron ( the bad Lord Byron ) de David McDonald avec Mai Zetterling Ribatejo – de Henrique Campos avec Maria de Lourdes A volta de José do Telhado – de Armando de Miranda avec Milú Vendaval – de Juan de Orduña avec Rafael Bardem |
1950 | Torturados – de Antonio Mas Guindal
avec Miriam Di San Servolo
Agustina de Aragón – de Juan de Orduña avec Aurora Bautista Flor de lago – de Mariano Pombo avec Mary Lamar La noche del sábato – de Rafael Gil avec Maria Félix La leona de Castilla – de Juan de Orduña avec Amparo Rivelles |
1951 | Alba de América – de Juan de Orduña
avec José Suárez
Lola, la piconera – de Luis Lucia avec Juanita Reina |
1952 | El cerco del diablo – de Antonio Del Amo, Edgar Neville, José Antonio Nieves Conde,
Enrique Gómez & Arturo Ruiz Castillo
avec Tilda Thamar
Nazaré – de Manuel Guimarães avec Helga Liné |
1953 | La hija del mar – de Antonio Momplet
avec Isabel de Castro
Cañas y barro / La palude del peccato – de Juan de Orduña avec Joan Capri |
1954 | Un día perdido – de José María Forqué
avec Elena Barrios
Zalacaín el aventurero – de Juan de Orduña avec María Francés La hermana alegría – de Luis Lucia avec Lola Flores El padre Pitillo / O padre Piedade – de Juan de Orduña avec Valeriano León |
1955 | Nubes de verano / Parabéns, Senhor Vicente – de Arthur Duarte avec José Isbert |
1956 | Alexandre le grand ( Alexander the great ) de Robert Rossen
avec Danielle Darrieux
Perdeu-se um marido – de Henrique Campos avec Laura Alves |
1957 | Dois dias no paraíso – de Arthur Duarte
avec Carmen Mendes
La estrella del rey – de Luis María Delgado & Arduino Maiuri avec Irasema Dilián Polvorilla – de Florián Rey avec Antonio Riquelme Le septième voyage de Sinbad ( the seventh voyage of Sinbad ) de Nathan Juran avec Kerwin Mathews |
1958 | Habanera – de José María Elorrieta
avec Lolita Sevilla
La Tirana – de Juan de Orduña avec Paquita Rico El misterios del rosario / The redeemer / El redentor – de Joseph Breen & Fernando Palacios avec Luis Álvarez Carta al cielo – de Arturo Ruiz Castillo avec Yvonne Furneaux Salomon et la reine de Saba ( Salomon and Sheba ) de King Vidor avec Gina Lollobrigida |
1959 | Tommy toréador ( Tommy the toreador ) de John Paddy Carstairs avec Tommy Steele |
1960 | Le gosse au million / Paquito ( the boy who stole a million ) de Charles Crichton
avec Marianne Benet
Le Cid ( el Cid ) de Anthony Mann avec Sophia Loren |
1961 | Rosa de Lima – de José María Elorrieta
avec Frank Latimore
Julia y el celacanto – de Antonio Momplet avec Concha Velasco |
1962 | Les joyeux voleurs ( the happy thieves ) de George Marshall
avec Rita Hayworth
La cara del terror – de Isidoro Martinez Ferry avec Lisa Gaye Usted tiene ojos de mujer fatal – de José María Elorrieta avec Susana Campos Le balcon de la lune ( el balcón de la luna ) de Luis Saslavsky avec Carmen Sevilla |
1963 | Le signe de Zorro ( il segno di Zorro ) de Mario Caiano
avec Sean Flynn
Les conquérants du Pacifique ( os conquistadores del Pacífico ) de José María Elorrieta avec Pilar Cansino La chute de l’empire romain ( the fall of the roman empire ) de Anthony Mann avec James Mason Wounds of hunger – de George Sherman avec Luciana Paluzzi |
1964 | Ella y el miedo – de León Klimovsky
avec May Heatherly
Saul et David ( Saul e David ) de Marcello Baldi avec Elisa Cegani |
1965 | Passagem de nível – de Américo Leite Rosa
avec Madalena Iglésias
Docteur Jivago ( doctor Zhivago ) de David Lean avec Omar Sharif D pour danger ( a man could get killed / welcome, Mr. Beddoes ) de Ronald Neame & Cliff Owen avec Melina Mercouri Surcouf, le tigre des sept mers ( Surcouf, d’eroe dei sette mari / el tigre de los siete mares / the fighting corsair / the sea pirate ) de Sergio Bergonzelli & Roy Rowland avec Antonella Lualdi Tonnerre sur l’Océan Indien / Tonnerre sur l’océan/ La vengeance de Surcouf / Le retour de Surcouf ( il grande colpodi di Surcouf / tormenta sobre el Pacífico ) de Sergio Bergonzelli avec Geneviève Casile |
1966 | A voz do sangue – de Augusto Fraga
avec Carmen Mendes
Le retour des sept ( return of the seven / return of the magnifient seven ) de Burt Kennedy avec Yul Brynner |
1967 | The magnificent two – de Cliff Owen avec Margit Saad |
1976 | Batida de raposas – de Carlos Serrano avec Maria Perschy |
1983 | Tricheurs – de Barbet Schroeder avec Bulle Ogier |
1984 | O crime de Simão Bolandas – de Jorge Brum do Canto avec Maria de Lourdes Ayala |
1988 | A mulher do próximo – de José Fonseca e Costa avec Carmen Dolores |
1992 | Vertigem – de Leandro Ferreira avec Daniela Silverio |
1995 | Eternidade – de Quirino Simões avec Ana Maria Nascimento e Silva |
2009 | CM Endless memories – de Dinarte de Freitas & Eduardo Costa avec Margarida Gonçalves |