1955 Diane de Poitiers (Diane) de David Miller avec Lana Turner, Pedro Armendariz, Taina Elg & Marisa Pavan | 1972 Vivre et laisser mourir (live and let die) de Guy Hamilton avec Jane Seymour & Yaphet Kotto | 1978 Moonraker (Ian Fleming’s Moonraker) de Lewis Gilbert avec Lois Chiles, Michael Lonsdale & Richard Kiel | 1983 Octopussy (Ian Fleming’s octopussy) de John Glen avec Maud Adams, Louis Jourdan & Lois Maxwell | ||
Avec son flegme, sa prestance, son charme mâtiné d’ironie, Roger Moore a incarné le plus britannique des James Bond. Roger George Moore naît le 14 octobre 1927 à Londres, d’un père agent de police et d’une mère au foyer. Peu enclin aux études et après une courte carrière militaire, il se sait beau gosse et veut en tirer parti pour devenir comédien. Il débute comme figurant, tel qu’en soldat romain pour «César et Cléopâtre» (1945) de Gabriel Pascal. Puis, après avoir suivi quelques cours d’art dramatique, il part en 1953 aux Etats-Unis affronter Hollywood. L’acteur novice ne fait pas vraiment d’étincelles pour ses premiers pas dans «La dernière fois que j’ai vu Paris» (1954) auprès de Elizabeth Taylor, et n’est pas davantage à son aise pour revêtir le costume du roi de France Henri II dans le film de David Miller «Diane de Poitiers» (1955), aux côtés de Lana Turner. La télévision lui offre de se plonger, durant 39 épisodes (1958/59), dans l’Angleterre du XIIème siècle pour camper le célèbre chevalier justicier «Ivanhoé» face au pervers prince Jean. Et c’est encore le petit écran qui lui concocte des personnages enfin à sa mesure. D’abord l’aventurier cynique et charmeur qui traque les criminels, Simon Templar dit «Le Saint» (1962/69), puis Lord Brett Sinclair, dans la série «Amicalement vôtre» (1971/72), riche aristocrate britannique, aussi cultivé qu’attaché aux traditions, embarqué dans de périlleuses missions avec un homme d’affaires américain Dany Wilde, joué par Tony Curtis. Un savoureux duo, débordant de fantaisie et de clichés liés à leurs statuts respectifs, qui ne séduit cependant pas le public américain.
Rappelé au cinéma pour succéder à Sean Connery dans la peau du célèbre agent secret James Bond, créé par Ian Fleming, Roger Moore se hisse alors au rang de star internationale. «Vivre et laisser mourir» (1972) et «L’homme au pistolet d’or» (1974) de Guy Hamilton, puis «L’espion qui m’aimait» (1976) et «Moonraker» de Lewis Gilbert, enfin «Rien que pour vos yeux» (1981) «Octopussy» (1983) et «Dangereusement vôtre» (1985) de John Glen: au total, sept films dans lesquels Roger Moore donne vie à un Bond très différent de son ténébreux prédécesseur, décontracté, séducteur et pétri d’humour. Un vent de légèreté sur une saga culte qui n’empêche pas Roger Moore de s’illustrer dans d’autres productions plus austères comme «Les oies sauvages» (1977) aux côtés de Richard Burton, ou «Bons baisers d’Athènes» (1978) avec David Niven et Claudia Cardinale. Après l’ère 007, dont il peine à sortir, l’acteur ne tourne plus de films majeurs et se fait plus rare sur grand écran jusqu’à l’arrêt de sa carrière en 2002. Il n’en continue pas moins à prêter sa voix ou à apparaître dans des documentaires jusqu’en 2016.
Côté vie privée, Roger Moore ne fait pas mentir sa réputation de playboy avec quatre mariages. Les deux premiers sont houleux avec des épouses violentes qui le maltraitent. Puis après une union plus harmonieuse avec l’actrice italienne Luisa Mattioli et la naissance de sa fille et de ses deux fils, il finit sa vie auprès de la danoise Kristina Tholstrup, épousée en 2002. Homme de cœur, il a tenu son plus grand rôle en tant qu’ambassadeur de l’UNICEF à partir de 1991. «Dresser le sourcil pour Bond était une chose, mais sensibiliser l’opinion pour la cause des enfants est beaucoup plus important», a-t-il témoigné. Honoré de maintes distinctions et anobli par la reine Elisabeth II en 2003, Roger Moore décède en Suisse le 23 mai 2017 des suites d’un cancer qu’il a longtemps tenu à distance grâce à sa passion pour le cinéma. Avec pour devise: à la vie, à la Moore...
© Isabelle MICHEL
1945 | Entracte au mariage ( perfect strangers / vacation from marriage ) de Alexander Korda
avec Deborah Kerr
César et Cléopâtre ( Caesar and Cleopatra ) de Gabriel Pascal avec Vivien Leigh |
1946 | Piccadilly incident – de Herbert Wilcox
avec Anna Neagle
Gaiety George / Showtime – de George King & Leontine Sagan avec Ann Todd |
1948 | Paper orchid – de Roy Ward Baker avec Hy Hazell |
1949 | Trottie true / The gay lady – de Brian Desmond Hurst
avec Jean Kent
Due mogli sono troppe – de Mario Camerini avec Lea Padovani Voyage interrompu ( the interrupted journey ) de Daniel Birt avec Valerie Hobson |
1950 | One wild oat – de Charles Saunders avec Irene Handl |
1954 | La dernière fois que j’ai vu Paris ( the last time I saw Paris ) de Richard Brooks
avec Elizabeth Taylor
Mélodie interrompue ( unterrupted melody ) de Curtis Bernhardt avec Eleanor Parker |
1955 | Le voleur du roi ( the king’s thief ) de Robert Z. Leonard
avec Ann Blyth
Diane de Poitiers ( Diane ) de David Miller avec Lana Turner |
1958 | Quand la terre brûle ( the miracle ) de Irving Rapper avec Carroll Baker |
1959 | Au péril de sa vie ( the sins of Rachel Cade ) de Gordon Douglas avec Angie Dickinson |
1960 | Le trésor des sept collines ( gold of the seven saints ) de Gordon Douglas avec Letícia Román |
1961 | L’enlèvement des Sabines ( il ratto delle Sabine / the mating of the Sabine women / the
rape of the Sabine women / the rape of the Sabine / el rapto de las Sabinas /
Romulus and the Sabines / the shame of the Sabine women ) de Richard Pottier
avec Mylène Demongeot
Bandes de lâches ( una branco di vigliacchi ) de Fabrizio Taglioni avec Pascale Petit |
1962 | TV Le Saint ( the Saint ) de Roger Moore
avec Ivor Dean
Série + réalisation, scénario & production de plusieurs épisodes entre 1962 & 1969 |
1967 | Le Saint: les créateurs de fictions ( the fiction makers ) de Roy Ward Baker
avec Sylvia Syms
+ production |
1968 | Double jeu ( crossplot ) de Alvin Rakoff
avec Martha Hyer
+ production Vendetta for the Saint – de Jim O’Connolly avec Rosemary Dexter + production |
1969 | La seconde mort d’Harold Pelham / L’homme qui se hantait lui-même ( the man who haunted himself ) de Basil Dearden avec Hildegarde Neil |
1971 | TV Amicalement vôtre… ( the persuaders ) de Roger Moore
avec Tony Curtis
Série – Réalisation de plusieurs épisodes + costumes & production |
1972 | Vivre et laisser mourir ( live and let die / Ian Fleming’s live and let die ) de Guy Hamilton
avec Jane Seymour
DO Bond 1973 : The lost documentary – de Chris Doll avec Jane Seymour Seulement apparition |
1973 | Pour quelques pépites de plus ( gold / the great gold conspiracy ) de Peter Hunt avec Susannah York |
1974 | L’homme au pistolet d’or ( the man with golden guns / Ian Fleming’s the man with the
golden gun ) de Guy Hamilton
avec Britt Ekland
Le veinard / À nous la baraka ( that lucky touch ) de Christopher Miles avec Shelley Winters |
1975 | Parole d’homme / Dans l’enfer de Zanzibar ( shout at the devil ) de Peter R. Hunt
avec Lee Marvin
L’exécuteur ( gli esecutori / the executioner / the executors / the Sicilian cross / street people / uomo del’organizzazione ) de Maurizio Lucidi avec Stacy Keach |
1976 | L’espion qui m’aimait ( the spy who loved me / Ian Fleming’s the spy who loved me ) de Lewis Gilbert avec Barbara Bach |
1977 | Les oies sauvages ( the wild geese ) de Andrew V. McLaglen avec Richard Burton |
1978 | Bons baisers d’Athènes / Sabotage à Athènes ( escape to Athena ) de George Pan Cosmatos
avec Claudia Cardinale
Moonraker ( Ian Fleming’s Moonraker ) de Lewis Gilbert avec Michael Lonsdale |
1979 | Les séducteurs ( Sunday lovers / an englishman’s home / i seduttori della Domenica ) de Dino
Risi, Edouard Molinaro, Bryan Forbes & Gene Wilder
avec Lynn Redgrave
Segment « An englishman’s home » de Bryan Forbes Les loups de haute mer ( ffolkes / assault force / North Sea hijack ) de Andrew V. McLaglen avec James Mason |
1980 | Le commando de sa majesté ( the sea wolves / the sea wolves: The last charge of the Calcutta light horse ) de Andrew V. McLaglen avec Gregory Peck |
1981 | L’équipée du Cannonball ( the Cannonball run ) de Hal Needham
avec Farrah Fawcett
Rien que pour vos yeux ( for your eyes only ) de John Glen avec Carole Bouquet |
1982 | L’héritier de la panthère rose / Opération panthère rose ( curse of the pink panther ) de Blake Edwards avec Capucine |
1983 | Octopussy ( Ian Fleming’s octopussy ) de John Glen avec Maud Adams |
1984 | Machination ( the naked face ) de Bryan Forbes avec Anne Archer |
1985 | Dangereusement vôtre ( a view to a kill / Ian Fleming’s a view to a kill ) de John Glen avec Grace Jones |
1987 | DA The magic snowman / Bio jednom jedan snesko – de Stanko Crnobrnja & C. Stanner
Seulement voix |
1988 | Mégathon, la course du siècle ( feuer, eis & dynamit / fire, ice & dynamite ) de Willy Bogner avec Shari Belafonte |
1989 | Double arnaque ( Bullseye ! ) de Michael Winner avec Michael Caine |
1990 | Un loup dans la bergerie ( bed & breakfast ) de Robert Ellis Miller
avec Talia Shire
+ production – Non crédité |
1995 | Le grand tournoi ( the quest ) de Jean-Claude Van Damme avec Jean-Claude Van Damme |
1996 | Le Saint ( the Saint ) de Phillip Noyce
avec Val Kilmer
Seulement voix |
1997 | Spiceworld : Le film ( Spice world / Spiceworld ) de Bob Spiers avec Melanie Brown |
2000 | Stratégiquement vôtre ( the enemy / tödliche formel ) de Tom Kinninmont avec Horst Buchholz |
2001 | Na svoji vesni – de Klemen Dvornik & Saso Dzukic avec Milena Zupancic |
2002 | Croisière en folie ( boat trip ) de Mort Nathan avec Cuba Gooding Jr. |
2003 | DA The fly who loved me – de Dan Chambers
Seulement voix |
2004 | DA Peter Cottontail et la chasse aux œufs ( here comes Peter Cottontail : The movie ) de Mark
Gravas
Seulement voix DO Charles Lindbergh: The true story – de Walter Harrich avec Astrid Bouteuil Seulement voix & narration |
2005 | CM Sport at heart / Make Britain proud – de Daryl Goodrich
avec Helen Mirren
Seulement apparition CM Foley & McColl: This way up – de Ed Bye avec Sean Foley |
2007 | DA Agent Crush – de Sean Robinson
Seulement voix |
2008 | De vilde svaner – de Peter Flinth & Ghita Nørby
avec Stine Fischer Christensen
Seulement voix |
2009 | Comme chiens et chats : La revanche de Kitty Galore ( cats & dogs : The revenge of Kitty
Galore ) de Brad Peyton
Seulement voix |
2010 | DO Tony Curtis, le gamin du Bronx ( Tony Curtis: Driven to stardom ) de Ian Ayres
avec Jamie Lee Curtis
Seulement apparition DO Janine – de Paul Cohen avec Janine Jansen Seulement apparition |
2011 | DO Noseland – de Aleksey Igudesman
avec John Malkovich
Seulement apparition CM The lighter – de George Clemens & Samuel Clemens avec Sarah Armstrong Seulement voix |
2012 | DO Everything or nothing – de Stevan Riley
avec Daniel Craig
Seulement apparition CM Turning points – de Chris Tally Evans Seulement voix |
2013 | Incompatibles – de Paolo Cedolin Petrini avec Léa François |
2014 | DO From Borehamwood to Hollywood : The rise and fall and rise of Elstree – de Howard
Berry avec Kenneth Cope
Seulement apparition |
2015 | The carer – de János Edelényi
avec Brian Cox
DO To be Frank, Sinatra at 100 – de Simon Napier-Bell avec Tim Rice Seulement apparition |
2016 | DA Troll hunters – de Robert Rhodin
Seulement voix DO This never happened to the other fella – de Andrew Lumley avec George Lazenby Seulement apparition |
AUTRES PRIX : | |
Prix Télévision du meilleur acteur international de télévision aux Prix Ondas de Barcelone, Espagne ( 1967 ) Bambi aux Prix Bambi, Allemagne ( 1973 ) Prix Henrietta de la star masculine favorite dans le monde aux Golden Globes, USA ( 1980 ) Personnalité la plus populaire par l’Académie des films d’horreur, fantastique & de science fiction, USA ( 1980 ) Bambi aux Prix Bambi, Allemagne ( 1990 ) Caméra d’Or, Prix Humanitaire, Allemagne ( 1991 ) Prix pour sa carrière au festival international du cinéma Jamerican de Montego Bay, Jamaïque ( 2001 ) |