1929 L’enfer blanc (die weiße Hölle von Piz Palü) de Arnold Fanck & Georg Wilhelm Pabst avec Leni Riefenstahl | 1936 Moscou Shanghai (der weg nach Shanghai) de Paul Wegener avec Pola Negri & Wolfgang Keppler | 1939 L’empereur vert (der grüne kaiser) de Paul Mundorf avec Hilde Hildebrand, Carola Höhn & René Deltgen | 1940 La déesse blanche / Alerte aux blancs (senza cielo) de Alfredo Guarini avec Isa Miranda & Fosco Giachetti | ||
Fils d’un philologue, Gustav Karl Balthasar Diessl naît le 30 décembre 1899, à Vienne, capitale de l’Empire Austro-Hongrois. Très tôt attiré par le monde artistique, le jeune Gustav entreprend des études de peinture et de sculpture, dans la célèbre Ecole des Arts Décoratifs de Vienne, la Kunstgewerbeschule. Dès 1916, il débute au théâtre, en tant qu’acteur. Mais, enrôlé dans l’armée des Alpins, il doit abandonner les planches, pour combattre lors de la Première Guerre Mondiale. Il y connaîtra un an de captivité.
La guerre terminée, il entame une formation de décorateur de théâtre, mais préfère vite se consacrer à l’interprétation, comme il le fit avant la guerre. En 1921, il décroche un engagement au «Neue Wiener Bühne» de Vienne. C’est cette même année qu’il débutera sur les écrans, dans un film de Carl Froelich, «Im Banne der Kralle», sur la recommandation du cinéaste Georg Wilhelm Pabst. Pour ce dernier et Gustav Diessl, c’est le début d’une grande amitié et d’une longue coopération cinématographique, puisque le cinéaste le fera tourner dans sept de ses films. C’est d’ailleurs Pabst qui le révèle, avec «Crise» (1928), où Diessl tient le rôle d’un avocat délaissant sa femme, interprétée par Brigitte Helm. Pabst lui offre ensuite le rôle de Jack l’Eventreur dans «Loulou» (1928), chef-d’œuvre sublimé par Louise Brooks. En 1929, il tourne dans «L’enfer blanc du Piz Palü», film de montagne réalisé par Arnold Fanck et Georg Wilhelm Pabst. Les qualités athlétiques et les performances physiques de Gustav Diessl font merveille, de même que celles de Leni Riefenstahl, future réalisatrice officielle du Troisième Reich. C’est dans un film d’inspiration antimilitariste qu’il s’illustrera un an après, «Quatre de l’infanterie».
Dès le début des années trente, Gustav Diessl gagne en popularité et devient une figure connue du cinéma allemand. Grand, de belle prestance, son physique typiquement germanique faisant sensation auprès des spectatrices, il se spécialise dès lors dans des rôles d’hommes forts, mais fragilisés, complexes, mystérieux et souvent taciturnes. Son jeu sobre et puissant, son profil tourmenté, inspirent les cinéastes. Il incarne notamment Morhange dans «L’Atlantide» (1932) et le truand Kent, repenti et sauvé par l’amour, dans «Le testament du Dr Mabuse» (1933) de Fritz Lang. Il retrouve ensuite Arnold Fanck et Leni Riefenstahl pour «S.O.S Iceberg» (1933). Il a pour partenaires Henny Porten, Lil Dagover, ou Brigitte Helm, et apparaît dans des drames sentimentaux, ainsi que dans d’autres films de montagne, comme «Un de la montagne» ou «Le démon de l’Himalaya», en 1934. En 1937, Gustav partage l’affiche de «Starke Herzen», film de propagande anti-communiste, avec la célèbre soprano et actrice Maria Cebotari, qu’il épouse en 1938. Il avait auparavant vécu plusieurs années avec Camilla Horn. Gustav Diessl est alors l’un des acteurs les plus en vogue, incarnant le prototype du bel Allemand viril et sportif, tant prisé à l’époque.
Au début des années quarante, Gustav Diessl apparaît aussi dans plusieurs productions italiennes comme «Alerte aux blancs» (1940) avec Isa Miranda, ou «Calafuria» (1943) avec Doris Duranti. En 1945, il fait partie de la prestigieuse distribution de «Kolberg» de Veit Harlan, dernier film nazi. C’est après avoir tourné dans «Le procès» de Pabst que Gustav Diessl décède, le 20 mars 1948, dans sa ville natale de Vienne, après deux attaques cardiaques. Ironie du sort, son épouse, Maria Cebotari, décède un peu plus d’un an après, d’un cancer. Leurs corps reposent au cimetière du Döblinger Friedhof, à Vienne.
© Simon BENATTAR-BOURGEAY
1921 | Sous le charme de la griffe ( im banne der kralle ) de Carl Froelich avec Claire Lotto |
1923 | Vineta, la cité perdue ( Vineta. Die versunkene stadt ) de Werner Funck
avec Evi Eva
La vengeance des pharaons ( die rache der pharaonen ) de Hans Teyer avec Suzy Vernon |
1924 | Sanin ( Ssanin ) de Friedrich Feher & Boris Nevolin avec Inez Allegri |
1928 | Le processus de la sensation ( sensations-Prozeß ) de Friedrich Feher
avec Magda Sonja
Le cadavre vivant ( zhivoj trup / das ehegesetz / der lebende leichnam / zakonnij brak ) de Fédor Ozep avec Julia Serda Crise ( abwege / begierde / crisis / desire ) de Georg Wilhelm Pabst avec Brigitte Helm Das gesetz der schwarzen berge – de Romano Mengen avec Hertha von Walther Loulou / La boite de Pandore ( die büchse der Pandora / Lulu ) de Georg Wilhelm Pabst avec Louise Brooks Le mariage ( die ehe ) de Eberhard Frowein avec Lil Dagover |
1929 | L’amour d’une mère ( mutterliebe ) de Georg Jacoby
avec Henny Porten
Prisonniers de la montagne / L’enfer blanc de Piz-Palü ( die weiße Hölle von Piz Palü ) de Arnold Fanck & Georg Wilhelm Pabst avec Leni Riefenstahl Femmes perdues ( frauen am abgrund ) de Georg Jacoby avec André Roanne Die drei um Edith – de Erich Waschneck avec Paul Hörbiger L’éternelle idole / L’homme qui n’aime pas ( der mann, der nicht liebt ) de Guido Brignone avec Carla Barthell |
1930 | Moral um Mitternacht – de Marc Sorkin
avec Camilla Horn
Vedettes ( die große sehnsucht ) de Steve Sekely avec Liane Haid L’officier de garde ( leutnant warst du einst bei deinen husaren ) de Manfred Noa avec Mady Christians La folle aventure ( hans in allen gassen ) de Carl Froelich avec Betty Amann Quatre de l’infanterie ( Westfront 1918 / vier von der infanterie ) de Georg Wilhelm Pabst avec Fritz Kampers La maison jaune ( das gelbe haus des King-Fu ) de Karl Grune avec Charlotte Susa |
1931 | Les hommes derrière les barreaux ( menschen hinter gittern ) de Paul Féjos
avec Dita Parlo
Les nuits de Port Said – de Leo Mittler avec Renée Héribel |
1932 | L’Atlantide ( die herrin von Atlantis ) de Georg Wilhelm Pabst
avec Vladimir Sokoloff
The mistress of Atlantis / The lost Atlantis – de Georg Wilhelm Pabst avec John Stuart Version anglaise de « die herrin von Atlantis» Votre correspondant ne répond pas ( teilnehmer antwortet nicht ) de Rudolf Katscher & Marc Sorkin avec Carl de Vogt Gilgi découvre la vie / Gilgi, jeune fille moderne ( eine von uns / Gilgi eine von uns ) de Johannes Meyer avec Brigitte Helm Die herrgottsgrenadiere / Der goldene gletscher / Goldfieber – de August Kern avec Maria Murmann |
1933 | S.O.S. iceberg ( S.O.S. eisberg ) de Arnold Franck & Tay Garnett
avec Rod La Rocque
Romance d’une nuit ( roman einer nacht / die schöne unbekannte ) de Carl Boese avec Fritz Odemar Le testament du docteur Mabuse ( das testament des Dr. Mabuse / das tagebuch des Dr. Mabuse ) de Fritz Lang avec Rudolf Klein-Rogge |
1934 | Un de la montagne / La majesté blanche ( weiße majestät / das schicksal eines verfemten )
de August Kern & Anton Kutter
avec Hertha Thiele
Un de la montagne – de Serge de Poligny avec Léon Bélières Version française de « Weiße majestät » Le démon de l’Himalaya ( der dämon des Himalaya ) de Andrew Marton avec Erika Dannhoff Tout pour une femme ( alles um eine frau / kameraden ) de Alfred Abel avec Paul Hartmann |
1935 | Una donna fra due mondi – de Goffredo Alessandrini
avec Isa Miranda
Die liebe des maharadscha / Die weisse frau des maharadscha – de Arthur Maria Rabenalt avec Attila Hörbiger Version allemande de « Una donna fra due mondi » |
1936 | Moscou Shanghai ( der weg nach Shanghai / Moskau Shanghai ) de Paul Wegener
avec Pola Negri
L’ombre du passé / Ombres du passé ( schatten der vergangenheit ) de Werner Hochbaum avec Luise Ullrich Die weissen teufel / Die weisse kompanie – de Alfred Abel & August Kern avec Carsta Löck |
1937 | Starke herzen / Starke herzen im sturm – de Herbert Maisch
avec Elisabeth Flickenschildt
Le tigre du Bengale ( der tiger von Eschnapur ) de Richard Eichberg avec La Jana Le tombeau hindou ( das indische grabmal ) de Richard Eichberg avec Theo Lingen |
1938 | Marajo / Lutte sans merci ( Kautschuk / die grüne hölle ) de Eduard von Borsody
avec Vera von Langen
Fortsetzung folgt – de Paul Martin avec Hans Junkermann |
1939 | Je refuse son témoignage ( ich verweigere die Aussage ) de Otto Linnekogel
avec Olga Tschechowa
L’empereur vert ( der grüne kaiser ) de Paul Mundorf avec Hilde Hildebrand On a volé un homme ( ich bin Sebastian Ott ) de Willi Forst & Viktor Becker avec Trude Marlen |
1940 | L’étoile de Rio ( stern von Rio ) de Karl Anton
avec Harald Paulsen
Cœur meurtri / Le cœur errant / Cœur sans maison ( herz ohne heimat ) de Otto Linnekogel avec Curd Jürgens La déesse blanche / Alerte aux blancs ( senza cielo ) de Alfredo Guarini avec Isa Miranda |
1941 | Menschen im sturm – de Fritz Peter Buch
avec Hannelore Schroth
Clarissa – de Gerhardt Lamprecht avec Sybille Schmitz Le grand homme de Venise / Le bourreau de Venise ( il bravo di Venezia ) de Carlo Campogalliani avec Valentina Cortese Les comédiens ( komödianten ) de Georg Wilhelm Pabst avec Käthe Dorsch |
1942 | La Femme du péché / L’express de Bucarest / La pécheresse ( la donna del peccato ) de
Harry Hasso avec Viveca Lindfors
La danza del fuoco – de Giorgio Simonelli avec Paola Barbara Nuages sur la mer ( nebbia sul mare ) de Hans Hinrich & Marcello Pagliero avec Carlo Duse |
1943 | Calafuria – de Flavio Calzavara
avec Doris Duranti
Nora – de Harald Braun avec Carl Kuhlmann Maria Malibran – de Guido Brignone avec Maria Ceborati |
1944 | La citadelle des héros ( Kolberg / 30. Januar 1945 ) de Veit Harlan
avec Kristina Söderbaum
Un regard en arrière ( ein blick zurück / am vorabend ) de Gerhardt Menzel avec Curd Jürgens |
1945 | Appel à la conscience ( ruf an das gewissen ) de Karl Anton avec Karl Ludwig Diehl |
1948 | Le procès ( der prozeß ) de Georg Wilhelm Pabst avec Ewald Balser |