1937 Le mensonge de Nina Petrovna – de Victor Tourjansky avec Fernand Gravey & Roland Toutain | 1938 Hôtel Impérial (hotel Imperial) de Robert Florey avec Ray Milland, Gene Lockhart & J. Carrol Naish | 1948 Au-delà des grilles (le mura di Malapaga) de René Clément avec Jean Gabin & Andrea Checchi | 1953 Le secret d’Hélène Marimon (il segreto di Elena) de Henri Calef avec Carla del Poggio & Franck Villard | ||
Issue d’une famille modeste, Ines Isabella Sanpietro voit le jour le 5 juillet 1905, à Milan, capitale lombarde du royaume d’Italie. Elle est très rapidement plongée dans la vie active, puisqu’à l’âge de douze ans, elle travaille déjà comme ouvrière puis comme dactylo. Dans les années vingt, devenue une jolie jeune fille, elle pose comme modèle et figure dans plusieurs petits spectacles locaux. Elle décide alors de devenir actrice, se fait désormais appeler Isa Miranda et part tenter sa chance à Rome.
En 1934, après quelques rôles médiocres au cinéma, Max Ophüls l’impose dans «La dame de tout le monde». Son personnage de femme fatale est encensé par la critique et le succès du film fait d’Isa une vedette. Le public la surnomme déjà la Greta Garbo italienne. Elle tourne ensuite sous la direction de quelques grands noms du septième art européen: Mario Camerini pour «Comme les feuilles» (1934), Henry Koster pour «Maria Baschkirtseff» (1935), Pierre Chenal pour «L’homme de nulle part» (1936), Victor Tourjansky pour «Le mensonge de Nina Petrovna» (1937) et surtout Carmine Gallone pour l’inoubliable «Scipion l’Africain» (1937). Isa est alors à l’apogée de sa carrière et Hollywwod la courtise.
En 1938, la star du cinéma Mussolinien franchit le pas et signe un contrat avec la Paramount, pour interpréter le rôle titre dans «Zaza» de George Cukor, mais suite à un accident de voiture, son rôle est repris par Claudette Colbert. Son séjour dans la capitale du cinéma est bref : juste le temps de jouer les têtes d’affiches dans deux productions : «Hotel Impérial» (1938) de Robert Florey et «La femme aux diamants (1939) de George Fitzmaurice. Devant l’échec de ces deux productions, elle rentre en Italie.
Dans l’Europe en guerre, Isa Miranda interprète Regina dans «La déesse blanche» (1940) de Alfredo Guarini, mais surtout le rôle titre dans «Malombra» (1942) de Mario Soldati. Isa connaît quelques différents avec les autorités culturelles fascistes qui n’apprécient guère son séjour Hollywoodien. Elle tourne malgré tout en vedette en Italie, en France et en Allemagne. En France, elle joue en 1947, pour Richard Pottier dans «L’aventure commence demain» et l’année suivante, pour René Clément dans «Au-delà des grilles», qui lui vaut le prix d’interprétation au Festival de Cannes. Finalement, elle retrouve Ophüls pour une participation dans «La ronde» en 1949.
Par la suite, Isa Miranda internationalise sa carrière sous la direction de grands cinéastes, tels que: André Cayatte pour «Avant le déluge» (1953), David Lean pour «Vacances romaines» (1955), Henri Verneuil pour «Une manche et la belle» (1957), Mauro Bolognini pour «La corruption» (1962), Anthony Asquith pour «La Rolls-Royce jaune» (1964) et Vittorio De Sica pour «Un monde nouveau» (1965), pour ne citer que les plus importants. Elle tourne également beaucoup de rôles de compositions dans des films dits plus populaires ainsi que pour la télévision.
En 1977, victime d’une chute qui lui brise la hanche et qui l’handicape fortement, Isa Miranda s’éloigne définitivement des plateaux de cinéma. Elle décède le 8 juillet 1982, dans une clinique romaine, des suites d’une infection due à cet accident.
© Philippe PELLETIER
1933 | Il caso Haller – de Alessandro Blasetti
avec Memo Benassi
Creature della notte – de Amleto Palermi avec Isa Pola |
1934 | Il cardinale Lambertini – de Parsifal Bassi
avec Aldo Silvani
Tenebre – de Guido Brignone avec Ugo Caseri La dame de tout le monde ( la signora di tutti ) de Max Ophüls avec Friedrich Benfer Comme les feuilles ( come le foglie ) de Mario Camerini avec Nino Besozzi |
1935 | Le passeport rouge ( passaporto rosso ) de Guido Brignone
avec Filippo Scelzo
Maria Baschkirtseff ( il diaro di una donna amata ) de Henry Koster avec S.Z. Sakall |
1936 | Symphonie du cœur / Tu es mon bonheur ( du bist mein glück / sein grösster erfolg ) de Karl
Heinz Martin avec Beniamino Gigli
Una donna fra due mondi – de Goffredo Alessandrini avec Guilio Donadio Die liebe des maharadscha / Die weisse frau des maharadscha – de Arthur Maria Rabenalt avec Gustav Diessl Version allemande de « Una donna fra due mondi » L’homme de nulle part / Feu Mathias Pascal – de Pierre Chenal avec Pierre Blanchar |
1937 | Scipion l’Africain ( Scipione l’Africano ) de Carmine Gallone
avec Annibale Ninchi
Le mensonge de Nina Petrovna – de Victor Tourjansky avec Fernand Gravey |
1938 | Hôtel Impérial ( hotel Imperial ) de Robert Florey avec Ray Milland |
1939 | La femme aux diamants / La femme aux brillants ( adventure in diamonds ) de George Fitzmaurice avec George Brent |
1940 | La déesse blanche / Alerte aux blancs ( senza cielo ) de Alfredo Guarini avec Andrea Cecchi |
1941 | È caduta una donna – de Alfredo Guarini
avec Rossano Brazzi
Documento Z-3 – de Alfredo Guarini avec Claudio Gora |
1942 | Malombra – de Mario Soldati
avec Nino Crisman
Zazà – de Renato Castellani avec Antonio Centa |
1943 | La carne e l’anima – de Wladimir Strizhevsky avec Massimo Girotti |
1945 | Lo sbaglio di essere vivo – de Carlo Ludovico Bragaglia avec Vittorio De Sica |
1947 | L’aventure commence demain – de Richard Pottier avec André Luguet |
1948 | Au-delà des grilles / Les murs de Malapaga / Trois jours d’amour ( le mura di Malapaga )
de René Clément
avec Jean Gabin
Prix d’interprétation féminine au festival du cinéma de Cannes, France Pacte avec le diable ( patto col diavolo ) de Luigi Chiarini avec Jacques François |
1949 | La ronde – de Max Ophüls
avec Jean-Louis Barrault
Je suis de la revue ( botta e risposta ) de Mario Soldati avec Louis Armstrong |
1950 | Les hommes ne regardent pas le ciel ( gli uomini non guardano il cielo ) de Umberto Scarpelli avec Mario Pisu |
1951 | Cameriera bella presenza offresi… – de Giorgio Pastina
avec Aldo Fabrizi
Les sept péchés capitaux – de Yves Allégret, Eduardo De Filippo, Claude Autant-Lara, Jean Dréville, Roberto Rossellini, Georges Lacombe & Carlo Rim avec Paolo Stoppa Segment « L’avarice et la colère » de Eduardo De Filippo |
1952 | Nous les femmes ( siamo donne ) de Luigi Zampa, Gianni Franciolini, Luchino Visconti & Roberto Rossellini avec Ingrid Bergman |
1953 | Avant le déluge – de André Cayatte
avec Bernard Blier
Le secret d’Hélène Marimon ( il segreto di Elena / il tradimento di Elena Marimon ) de Henri Calef avec Carla Del Poggio |
1954 | Raspoutine – de Georges Combret avec Pierre Brasseur |
1955 | Vacances à Venise ( summertime / summer madness ) de David Lean
avec Katharine Hepburn
Les égarés ( gli sbandati ) de Francesco Maselli avec Jean-Pierre Mocky I pinguini di guardano – de Guido Leoni avec Renato Rascel |
1956 | Le trésor de Rommel ( il tresoro di Rommel / treasure of Rommel / Rommel’s treasure )
de Romolo Marcellini
avec Bruce Cabot
Responsabilité limitée ( i colpevoli ) de Turi Vasile avec Etchika Choureau |
1957 | Une manche et la belle – de Henri Verneuil
avec Henri Vidal
Arrivano i dollari ! – de Mario Costa avec Alberto Sordi |
1958 | Le secret du chevalier d’Eon – de Jacqueline Audry avec Andrée Debar |
1962 | La corruption / Corruption ( la corruzione ) de Mauro Bolognini
avec Alain Cuny
Una storia di notte – de Luigi Petrini avec Sylva Koscina |
1963 | Hardi, Pardaillan ! – de Bernard Borderie
avec Gérard Barray
L’ennui et sa diversion, l’érotisme / L’ennui / L’érotisme ( la noia ) de Damiano Damiani avec Bette Davis |
1964 | La Rolls-Royce jaune ( the yellow Rolls-Royce ) de Anthony Asquith
avec Omar Sharif
La môme aux dollars ( dog eat dog / la morte vestita di dollari / einer frißt den anderen / when strangers meet ) de Ray Nazzaro & Albert Zugsmith avec Jayne Mansfield Do you know this voice ? – de Frank Nesbitt avec Dan Duryea |
1965 | Un monde nouveau / Un monde jeune ( un mondo nuovo ) de Vittorio De Sica
avec Jeanne Aubert
L’affaire du train postal ( die gentlemen bitten zur kasse / the great british train robbery ) de Claus Peter Witt & John Olden avec Hortz Tapper |
1966 | L’enfer est vide ( lascia passare per l’inferno / hell is empty ) de John Ainsworth & Bernard Knowles avec James Robertson Justice |
1967 | Caroline Chérie – de Denys de La Patellière avec Jean-Claude Brialy |
1968 | Les souliers de Saint-Pierre ( the shoes of the fisherman ) de Michael Anderson
avec Anthony Quinn
Maximum flic ( colpo rovente ) de Pietro Zuffi avec Barbara Bouchet |
1969 | L’assoluto naturale – de Mauro Bolognini
avec Laurence Harvey
Le dépravé / Dorian Gray ( il dio chiamato Dorian / das blidnis des Dorian Gray / the secret of Dorian Gray / the evils of Dorian Gray ) de Massimo Dallamano avec Helmut Berger La donna a una dimensione / La marcusiana – de Bruno Baratti avec Françoise Prévost |
1970 | Un estate con sentimento – de Roberto B. Scarsella
avec Stefania Sandrelli
Roy Colt & Winchester Jack / À moi l’or, à toi le colt ( Roy Colt & Winchester Jack ) de Mario Bava avec Brett Halsey |
1971 | Marta ( dopo di che uccide il maschio e lo divora ) de José Antonio Nieves Conde
avec Stephen Boyd
La baie sanglante ( reazione a catena / ecologia del delitto / l’antefatto / a bay of blood /before the fact-ecology of a crime / bloodbath / bloodbath bay of blood / carnage/ the ecology of a crime / last house on the left, part II / new house on the left / twitch of the death nerve ) de Mario Bava avec Claudine Auger |
1972 | Lo chiameremo Andrea – de Vittorio De Sica
avec Nino Manfredi
Le diable à sept faces ( il diavolo a sette face / the devil has siete faces ) de Osvaldo Civirani avec Stephen Boyd |
1973 | Portier de nuit ( il portiere di notte ) de Liliana Cavani avec Dirk Bogarde |
1974 | La bambina ( le farò da padre / bambina ) de Alberto Lattuada avec Irene Papas |
1975 | DO La lunga strada senza polvere – de Sergio Tau avec Colea Rautu |
1980 | Habibi, amor mío – de Luis García Valdivieso avec Lilli Carati |