1928 L’eternel amour (eternal love) de Ernst Lubitsch avec John Barrymore, Hobart Bosworth & Victor Varconi | 1933 La comtesse Wilma (Rákóczi induló) de Gustav Fröhlich & Steve Sekely avec Gustav Fröhlich & Ellen Frank | 1936 Le croiseur Sebastopol (weiße sklaven) de Karl Anton avec Theodor Loos, Werner Hinz & Fritz Kampers | 1986 Schloß Königswald – de Peter Schamoni avec Marianne Hoppe, Carola Höhn & Marika Rökk | ||
Fille d’un fonctionnaire des chemins de fer, Camilla Horn voit le jour le 25 avril 1903, à Francfort-sur-le-Main, en Hesse, land de l’Empire Allemand. Après des études de couture, la jeune fille pratique son métier à Erfurth pour payer des cours de danse, dispensés par Rudolf von Laban, et une formation d’Art dramatique auprès de Lucie Höflich. Très vite, elle envisage une carrière de danseuse et se produit dès le début des années vingt, dans les cabarets de plusieurs villes allemandes.
En 1921, Camilla Horn fait une figuration auprès de Heinrich George dans «Kean», adaptation de la pièce d’Alexandre Dumas père par Rudolf Biebrach. Trois ans plus tard, remarquée par Friedrich Wilhelm Murnau, elle apparaît aux côtés de Emil Jannings dans «Tartuffe», en fait, elle est seulement la doublure des jambes de Lil Dagover. Après quelques essais, convaincu par son talent et sa photogénie, le cinéaste lui offre le premier rôle féminin dans «Faust», où elle retrouve Jannings mais aussi l’acteur suédois Gösta Ekman. À la sortie du film, elle devient immédiatement une actrice sur qui il faut compter et l’Amérique s’intéresse déjà à cette jeune comédienne prometteuse.
Propulsée vedette de la UFA en quelques films, Camilla Horn, accepte l’offre hollywoodienne en 1928, et part pour s’installer en Californie. La United Artists lui signe un contrat pour deux films avec John Barrymore: «La tempête» de Sam Taylor et «L’eternel amour», réalisé par son compatriote Ernst Lubitsch. L’année suivante, auréolée de sa gloire américaine, Camilla Horn revient dans son pays natal et reprend sa place parmi les plus grandes étoiles allemandes des années trente. Elle participe à plusieurs productions européennes importantes, parmi lesquelles: «Le chant des nations» (1930) avec Jack Trevor, «Les cinq gentlemen maudits» (1931) de Julien Duvivier, «La dernière valse» (1934) de Georg Jacoby, «Le croiseur Sebastopol» (1936) de Karl Anton et «Les gens du voyages» (1938) de Jacques Feyder. Durant la période du Troisième Reich, Camilla Horn refuse de suivre la ligne officielle des autorités nazies. Son statut de star internationale et son immense popularité la protègent, malgré l’insistance du sinistre Ministre Joseph Goebbels. Celui-ci n’exige pas qu’elle joue dans des productions de propagande, de peur de la voir s’expatrier comme tant d’autres artistes. Après la Seconde Guerre mondiale, Camilla Horn est boudée par les nouvelles générations de réalisateurs. Elle travaille alors comme interprète et se produit sur scène. Elle réapparaît pourtant en 1952 dans «Königin der arena» avec Hans Söhnker et l’année suivante dans «Vati macht dummheiten» avec Otto Gebühr. Déçue par le manque d’imagination des jeunes scénaristes, l’actrice prend ses distances avec le cinéma. Il faut attendre la fin des années soixante pour la revoir aux côtés de Laurence Harvey dans «Rebus».
En 1974, le cinéma germanique l’honore d’un prix pour l’ensemble de sa carrière. En 1986, elle est couronnée meilleure actrice par le cinéma bavarois, avec Marianne Hoppe et Marika Rökk, pour leurs interprétations dans «Schloß Königswald» de Peter Schamoni. Deux ans plus tard, elle se retire définitivement du monde du spectacle dans sa propriété de Herrsching, près de Munich. Camilla Horn meurt le 14 août 1996 à Gilching, en Allemagne, où elle vécut les dernières années de sa vie. Elle est inhumée dans le petit village bavarois de Herrsching.
© Philippe PELLETIER
1921 | Kean – de Rudolf Biebrach avec Heinrich George |
1925 | Tartufe ( herr Tartüff / Tartüff ) de Friedrich Whilhelm Murnau avec Emil Jannings |
1926 | Faust ( Faust, eine deutsche volkssage ) de Friedrich Wilhelm Murnau
avec Gösta Ekman
Madame ne veut pas d’enfant ( madame wünscht keine kinder ) de Alexander Korda avec Harry Liedtke |
1927 | La cigale et la fourmi ( jugendrausch ) de Georg Agasaroff
avec Karl Platen
L’honorable Mme Besson ( die frauengasse von Algier ) de Wolfgang Hoffmann-Harnisch avec Hans Adalbert Schlettow Le joyeux vignoble ( der fröhliche weinberg ) de Jakob Fleck & Luise Fleck avec Paul Morgan |
1928 | La tempête ( tempest ) de Sam Taylor
avec John Barrymore
L’eternel amour / L’abîme ( eternal love ) de Ernst Lubitsch avec John Barrymore |
1929 | La loge royale ( die königsloge / the royal box ) de Bryan Foy
avec Alexander Moissi
Die drei um Edith – de Erich Waschneck avec Gustav Diessl Mon cœur vous appartient… ( mein herz gehört dir… / Madonna im fegefeuer ) de Max Reichmann avec Werner Fuetterer La folle aventure ( hans in allen gassen ) de Carl Froelich avec Hans Albers DO Rund um die liebe – de Oskar Kalbus avec Georg Alexander Seulement apparition |
1930 | Vedettes ( die große sehnsucht ) de Steve Sekely
avec Conrad Veidt
Les pirates de la grande ville ( fundvogel ) de Wolfgang Hoffmann-Harnisch avec Paul Wegener Moral um Mitternacht – de Marc Sorkin avec Vladimir Sokoloff Dimanche de la vie ( sonntag des lebens ) de Leo Mittler avec Willy Clever Le chant des nations ( das lied der nationen ) de Rudolf Meinert avec Erna Morena |
1931 | L’inconstante ( ich geh’ aus und du bleibst da ) de Hans Behrendt
avec Hans Brausewetter
Leichtsinninge jugend – de Leo Mittler avec Walter Rilla Nuit sans ennui ( die nacht ohne pause ) de Franz Wenzler & Andrew Marton avec Paul Richter Les cinq gentlemen maudits ( die fünf verfluchten gentlemen ) de Julien Duvivier avec Anton Walbrook Version allemande |
1932 | The return of raffles – de Mansfield Markham
avec Claud Allister
L’esbroufeur / Vous serez ma femme / Pour avoir Adrienne ( der frechdachs ) de Carl Boese & Heinz Hille avec Willy Fritsch Qui a raison ? / Morale et amour ( moral und liebe / die heilige dirne ) de Georg Jacoby avec Oskar Homolka |
1933 | La ronde aux millions / Une fois dans la vie ( rund um eine million ) de Max Neufeld
avec Gustav Fröhlich
La comtesse Wilma / Le hussard de l’amour / La marche de Rokoczy ( Rákóczi induló / Rakoczy-Marsch ) de Gustav Fröhlich & Steve Sekely avec Anton Pointner Matinee idol – de George King avec Miles Manders The love nest – de Thomas Bentley avec Gene Gerrard Le sosie ( der doppelgänger ) de E.W. Emo avec Georg Alexander Si j’étais le roy ( wenn ich könig wär / sehnsucht nach dem glück ) de J.A. Hübler-Kahla avec Franz Weber Une grande chance ( die große chance / einmal möchte‘ ich noch so jung sein... ) de Victor Janson avec Hans Stock |
1934 | La dernière valse ( der letzte walzer ) de Georg Jacoby
avec Iván Petrovich
La chance d’un marin ( the luck of a sailor / contraband ) de Robert Milton avec David Manners Une valse pour toi ( ein walzer für dich / ich heisse Benjamin ) de Georg Zoch avec Heinz Rühmann Cœurs en péril ( ich sehne mich nach dir ) de Johannes Riemann avec Theo Lingen Le cavalier rouge ( die rote reiter ) de Rolf Randolf avec Veit Harlan |
1936 | Le croiseur Sebastopol / Le cuirassé Sebastopol ( weiße sklaven ) de Karl Anton
avec Alexander Engel
Son dernier modèle ( sein letztes modell ) de Rudolf van der Noss avec Rudolf Carl |
1937 | Gauner im frack – de Johannes Riemann avec Paul Klinger |
1938 | En mission secrète ( in geheimer mission ) de Jürgen von Alten
avec Gustav Fröhlich
Les gens du voyage ( fahrendes volk ) de Jacques Feyder avec Hans Albers Version allemande L’orchidée rouge ( rote orchideen ) de Nunzio Malasomma avec Hans Nielsen |
1939 | Zentrale Rio – de Erich Engels
avec Paul Hoffmann
Retour à la vie ( roman eines arztes ) de Jürgen von Alten avec Theodor Loos Veille de mariage ( Polerabend ) de Carl Boese avec Rudi Godden |
1940 | Cœur meurtri / Le cœur errant / Cœur sans maison ( herz ohne heimat ) de Otto Linnekogel
avec Egon von Jordan
Le dernier round ( die letzte runde ) de Werner Klinger avec Attila Hörbiger La chaste aimée / La chaste bien-aimée (die keusche geliebte ) de Victor Tourjansky avec Wilhelm Bendow |
1941 | Le musicien errant ( Friedmann Bach ) de Traugott Müller
avec Ernst Dernburg
Tragédie d’un amour ( vertigine / tragödie einer liebe ) de Guido Brignone avec Beniamino Gigli Paura d’amare – de Gaetano Amata avec Carlo Minello |
1942 | L’ange du crépuscule ( angelo del crepuscolo ) de Gianni Pons avec Cesco Baseggio |
1943 | Son meilleur rôle ( seine beste rolle ) de Vladimír Slavínský avec Albert Johannes |
1944 | Intimitäten – de Paul Martin avec Harald Paulsen |
1949 | Gesucht wird Majora – de Hermann Pfeiffer avec Heinz Erhardt |
1952 | La reine du chapiteau / La reine du cirque ( Königin der arena ) de Rolf Meyer avec Paul Kemp |
1953 | Vati macht dummheiten – de Johannes Häussler avec Herbert Hübner |
1957 | DO Das gab’s nur einmal – de Géza von Bolváry
avec Walter Ambrock
Seulement apparition |
1968 | Rebus ( el crimen también juega / heißes spiel für harte männer / laberinto ) de Nino Zanchin avec Laurence Harvey |
1970 | Wer weint denn schon im freudenhaus ? – de Rudolf Lubowski avec Thomas Reiner |
1986 | Schloß Königswald – de Peter Schamoni
avec Marianne Hoppe
Prix de la meilleure actrice aux prix du cinéma bavarois, Allemagne |
1987 | Der unsichtbare – de Ulf Miehe avec Klaus Wennemann |
AUTRES PRIX : | |
Prix d’honneur aux Prix du cinéma Germanique, Allemagne ( 1974 ) |