1932 Les hussards de l’amour (husarenliebe) de Carl Heinz Wolff avec Max Adalbert, Hansi Niese & Willy Clever | 1939 Allô, Janine! (hallo, Janine!) de Carl Boese avec Marika Rökk, Johannes Heesters & Mady Rahl | 1939 Le petit chocolatier (der ungetreue Eckehart) de Hubert Marischka avec Hans Moser, Theo Lingen & Lotte Spira | 1940 Le juif Süss (jud Süß) de Veit Harlan avec Ferdinand Marian, Heinrich George & Kristina Söderbaum | ||
Else Elster voit le jour le 22 février 1910, à Danzig, ancien port de la Hanse et capitale de la Prusse Occidentale (maintenant Gdańsk, en Pologne). Au cours de sa jeunesse, Else suit les cours de comédie de Ilka Grüning, célèbre comédienne de la scène autrichienne, et fréquente l’Académie de musique de Vienne. En 1930, elle débute à l’écran dans «Die blonde nachtigall» avec Ernst Behmer et apparaît furtivement dans «M. le maudit» chef-d’œuvre de Fritz Lang, sur la traque par la police et la pègre berlinoise d’un sadique meurtrier d’enfants interprété par l’extraordinaire Peter Lorre.
Au cours des années trente, la jeune actrice se produit, avec un certain succès, sur les scènes des théâtres viennois et au «Admiralspalast» de Berlin. Parallèlement, Else Elster joue au cinéma dans plusieurs comédies populaires ou musicales, aux côtés des plus grandes vedettes masculines de l’époque. Nous la remarquerons surtout dans: «Johann Strauss, k. u. k. hofkapellmeister» (1932), une biographie romancée de Conrad Wiene sur le célèbre compositeur de valses viennoises avec Michael Bohnen dans le rôle-titre; «Der frechdachs» (1932), une comédie romantique avec Willy Fritsch et Ralph Arthur Robert; «In sachen timpe» (1934) avec Paul Henckels; et «Das veilchen vom Potsdamer Platz» (1936) avec Hans Richter. En 1939, Else participe à la comédie musicale «Allô, Janine !» aux côtés de Marika Rökk. Malgré les quatre enfants nés de son mariage avec le Dr. Schlaegel, elle reste très présente sur les planches germaniques et notamment dans les opérettes à succès. Sans connaître vraiment le vedettariat au cinéma, elle reste malgré tout une actrice très populaire pour le public germanique. Durant la Seconde Guerre mondiale, très liée avec le Président de la Police de Berlin, le comte Wolf Heinrich von Helldorf qui sera exécuté en juillet 1944. Else fait également partie de la distribution du film anti-sémite «Le juif Süss» (1941) une pseudo reconstitution historique réalisée par Veit Harlan, l’histoire de l’homme d’affaire Joseph Oppenheimer, interprété par Ferdinand Marian, dont les pratiques malhonnêtes le conduiront à la potence. Ce film odieux au service de la propagande nazie sera largement diffusé, et à grand renfort de publicité, dans toute l’Europe conquise ou alliée d’Hitler.
En 1943, après un rôle secondaire dans «Fritze Bollmann wollte angeln» de Volker von Collande, Else Elster disparaît des écrans. La guerre terminée, elle quitte Berlin et tente de faire oublier ses sympathies avec les ex-dirigeants du troisième Reich. Elle s’installe à Munich où elle tient triomphalement, pendant quatre ans, la scène du cabaret «Kabarett-Gastspiel». En 1949, elle fait une dernière prestation cinématographique dans «Nichts als zufälle» avec Theo Lingen, Sonja Ziemann et Susi Nicoletti, puis elle se consacre essentiellement au théâtre et à la chanson. L’actrice travaille encore quelques années au profit de stations radios de Stuttgart, Heidelberg et Munich. Elle disparaît définitivement de toute vie publique dans les années soixante.
Dans l’anonymat le plus complet, Else Elster meurt quelques semaines après son quatre-vingt-huitième anniversaire, le 28 mars 1998, en Bavière, à Günzburg an der Donau, sur les rives du Danube comme son nom l’indique. Notons encore qu’elle sera souvent confondue avec Else Ehser, autre actrice allemande, aujourd’hui aussi complètement tombée dans l’oubli.
© Philippe PELLETIER
1930 | Die blonde nachtigall – de Johannes Meyer
avec Ernst Behmer
Der herr auf bestellung – de Géza von Bolváry avec Willi Forst M. le maudit ( M / M – eine stadt sucht einen mörder / M – mörder unter uns ) de Fritz Lang avec Peter Lorre |
1931 | Victoria et son hussard / Geste d’honneur ( Viktoria und ihr husar ) de Richard Oswald
avec Michael Bohnen
Week-end au paradis ( weekend im paradies ) de Robert Land avec Otto Wallburg Purpur und Waschblau – de Max Neufeld avec Karl Ehmann Chorale Sans-Souci ( gesangverein Sorgenfrei ) de Robert Wohlmuth avec Julius Falkenstein Durchlaucht, die Wäscherin – de Max Neufeld avec Hansi Niese |
1932 | Le secret de Madame Annette ( ein süsses geheimnis ) de Frederic Zelnik
avec Hans Marr
Les mystères de Shanghai ( tod über Shanghai ) de Rolf Randolf avec Theodor Loos Friederike – de Fritz Friedmann-Frederich avec Veit Harlan Les hussards de l’amour ( husarenliebe / tante Gusti kommandiert ) de Carl Heinz Wolff avec Max Adalbert La mort qui rôde / Le mystère du salon bleu ( das geheimnis des blauen zimmers ) de Erich Engels avec Hans Adalbert Schlettow Johann Strauss, k. u. k. hofkapellmeister / Fenster aud : Der lenz ist da / Heut’ spielt der Strauss – de Conrad Wiene avec Paul Hörbiger L’esbroufeur / Vous serez ma femme / Pour avoir Adrienne ( der frechdachs ) de Carl Boese & Heinz Hille avec Willy Fritsch Muß man sich gleich scheiden lassen – de Hans Behrendt avec Iván Petrovich Aventures à Nice ( flucht nach Nizza / Ein ganz verflixter kerl ) de James Bauer avec Theo Lingen Trois de la cavalerie ( drei von der kavallerie ) de Carl Boese avec Fritz Kampers Nous les mères ( das erste recht des kindes / aus dem tagebuch einer frauenärztin ) de Fritz Wendhausen avec Hermann Vallentin CM Eine wie du ! – de Phil Jutzi avec Wolfgang Zilzer |
1933 | Noces sur le bord du Wolfgangsee ( hochzeit am Wolfgangsee ) de Hans Behrendt
avec Hans Junkermann
Trois chasseurs royaux ( drei kaiserjäger ) de Franz Hofer & Robert Land avec Fritz Alberti Quand la musique du village joue ( wenn am sonntagabend die dorfmusik spielt ) de Charles Klein avec Carl de Vogt CM Alle Machen mit – de Franz Wenzler avec Heinz Rühmann CM Seine erste liebe – de H. W. Becker avec Rudolf Platte |
1934 | In sachen timpe – de Carl Heinz Wolff avec Paul Henckels |
1935 | La veuve célibataire ( mach’ mich glücklich ) de Arthur Robison
avec Albert Lieven
Krach im hinterhaus – de Veit Harlan avec Henny Porten Tigres royaux ( königstiger / letzte galavorstellung im Zirkus Barszony / tiger an bord ) de Rolf Randolf avec Hubert von Meyerinck |
1936 | Die letzte fahrt der Santa Margareta – de Georg Zoch
avec Wilhelm Bendow
Das veilchen vom Potsdamer Platz – de J.A. Hübler-Kahla avec Hans Richter Die jugendsünde – de Franz Seitz avec Georg Bauer Trois cœurs de jeunes filles ( drei mäderl um Schubert / Mölkerbastei Nr. 3 ) de E.W. Emo avec Gustav Waldau |
1937 | La passerelle aux chats ( der katzensteg ) de Fritz Peter Buch avec Eduard von Winterstein |
1938 | Les étoiles brillent / Vedettes follies ( es leuchten die sterne ) de Hans H. Zerlett
avec Rudi Godden
War es der im 3. Stock ? / War es der im dritten Stock ? – de Carl Boese avec Paul Dahlke Skandal um den hahn – de Franz Seitz avec Paul Westermeier L’optimiste ( der optimist / der ölrausch ) de E.W. Emo avec Viktor de Kowa |
1939 | Allô, Janine ! / Hello, Janine ! ( hallo, Janine ! ) de Carl Boese
avec Marika Rökk
Wenn männer verreisen – de Georg Zoch avec Georg Alexander Le petit chocolatier ( der ungetreue Eckehart ) de Hubert Marischka avec Hans Moser Record du monde dans les marguerites ( weltrekord im seitensprung ) de Georg Zoch avec Fritz Kampers |
1940 | Le juif Süss ( jud Süß ) de Veit Harlan avec Ferdinand Marian |
1941 | Liebe ist zollfrei – de E.W. Emo avec Hans Moser |
1943 | Fritze Bollmann wollte angeln / Wer zuletzt lacht...! – de Volker von Collande avec Werner Fuetterer |
1949 | Simple Coïncidence / Rien que des coïncidences ( nichts als zufälle ) de E.W. Emo avec Jakob Tietdke |