![]() 1941 Montmartre sur Seine – de Georges Lacombe avec Jean-Louis Barrault, Roger Duchesne & Henri Vidal | ![]() 1945 Étoile sans lumière – de Marcel Blistène avec Yves Montand, Marcel Herrand & Jules Berry | ![]() 1947 Neuf garçons, un cœur – de Georges Freeland avec Les Compagnons de la Chanson & Lucien Baroux | ![]() 1958 Les amants de demain – de Marcel Blistène avec Michel Auclair, Armand Mestral & Olivier Hussenot | ||
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Edith Piaf de son vrai nom Edith Giovanna Gassion serait née le 19 décembre 1915 sur un trottoir de Belleville mais sa naissance fut déclarée à l’hôpital Tenon de Paris. Sa mère est chanteuse, son père, acrobate de rue est bientôt mobilisé. L’enfant est confié à sa grand-mère maternelle puis paternelle. Elle mène ensuite une vie de saltimbanque avec son père. En 1936, alors qu’Edith chante dans la rue, elle est entendue par Louis Leplée, directeur d’un cabaret des Champs-Élysées qui l’embauche aussitôt et la fait appeler «La môme Piaf». Le succès est immédiat. En 1937, après l’assassinat de son protecteur, Edith rencontre Raymond Asso, un homme au riche passé dont celui de soldat de la Légion Etrangère. Il lui écrit les paroles de plusieurs complaintes mises en musique par Marguerite Monnot et la fait se produire dans des grandes salles parisiennes où elle triomphe avec «Elle fréquentait la rue de Pigalle» et «Mon légionnaire». Devenue Edith Piaf, désormais véritable coqueluche du tout Paris mondain et intellectuel, elle s’amourache de Paul Meurisse. Jean Cocteau écrit pour eux la pièce «Le bel indifférent».
En 1936, Edith Piaf apparaît pour la première fois au cinéma dans «La garçonne» (1936) de Jean de Limur. Mais, de plus en plus célèbre comme chanteuse dans les cabarets, c’est sous l’occupation qu’elle débute véritablement aux côtés de Henri Vidal dans «Montmartre-sur-Seine» (1941) de Georges Lacombe. À la libération, elle est de nouveau en vedette dans «Étoile sans lumière» de Marcel Blistène, où elle est la doublure vocale d’une actrice du début du parlant. Elle impose dans la distribution son nouveau compagnon Yves Montand. Deux ans plus tard, elle donne sa chance aux «Compagnons de la chanson», dans «Neuf garçons, un cœur» de Georges Friedland. Elle a encore un vrai rôle dans «Les amants de demain» (1959) où elle tue son mari interprété par Armand Mestral. Pour le reste de sa filmographie, elle se contente le plus souvent d’apparaître pour une chanson comme dans «Si Versailles m’était conté» (1954) de Sacha Guitry, où elle entonne le chant révolutionnaire «Ah, ça ira!», et «French Cancan» (1955) de Jean Renoir. Ses succès musicaux servent aussi d’accompagnement à un grand nombre de films étrangers qui évoquent la France parfois seulement en filigrane.
En effet, Edith Piaf est, dès la fin des années quarante, l’ambassadrice de la chanson française même quand elle interprète «La foule », adaptée d’une œuvre de l’Argentin Ángel Cabral. Piaf découvre aussi de nombreux talents avec qui elle a souvent des relations sentimentales passionnées: Charles Aznavour, Charles Dumont, Gilbert Bécaud, Georges Moustaki, Eddie Constantine. Elle vit une grande histoire d’amour avec le boxeur Marcel Cerdan, disparu en 1949. Elle épouse, en 1952, le compositeur Jacques Pills puis, dix ans plus tard, le jeune chanteur grec Théo Sarapo. Mais Edith Piaf, déjà de santé fragile, se donnant toujours intensément, abuse de l’alcool et de la morphine pour calmer ses douleurs. Elle s’éteint prématurément le 10 octobre 1963, à Plascassier sur la côte d’Azur. Une foule immense l’accompagne jusqu’à sa dernière demeure au cimetière du Père-Lachaise, à Paris.
Tout semble avoir été dit sur Edith Piaf. Elle a inspiré, inspire et inspirera encore de nombreux cinéastes. Bien avant sa disparition elle était déjà une légende. Mais plutôt qu’essayer de la raconter, ne faut-il pas mieux l’écouter chanter?
© Caroline HANOTTE

1936 | La garçonne – de Jean de Limur avec Marie Bell |
1941 | Montmartre sur Seine – de Georges Lacombe
avec Jean-Louis Barrault
+ chansons |
1942 | Le chant de l’exilé – de André Hugon
avec Tino Rossi
Seulement chansons |
1945 | Étoile sans lumière – de Marcel Blistène avec Yves Montand |
1946 | DA La boite à musique ( make mine music ) de Bob Cormack, Clyde Geronimi, Joe Grant, Jack
Kinney, Hamilton Luske & Joshua Meador
Seulement voix dans la version française |
1947 | Neuf garçons, un cœur – de Georges Freeland
avec Lucien Baroux
+ chansons |
1950 | Le grand alibi / Le trac ( stage fright ) de Alfred Hitchcock
avec Marlene Dietrich
Seulement auteur compositeur des chansons – Non créditée |
1951 | Paris chante toujours ! – de Pierre Montazel
avec André Dassary
+ chansons |
1952 | DA Little Beau Pepé – de Chuck Jones
Seulement chansons |
1953 | Boum sur Paris – de Maurice de Canonge
avec Marcel Mouloudji
+ chansons DA Duck ! Rabbit, duck ! – de Chuck Jones Seulement chansons |
1954 | Sabrina ( Sabrina fair ) de Billy Wilder
avec Humphrey Bogart
Seulement chansons Si Versailles m’était conté – de Sacha Guitry avec Claudette Colbert + chansons |
1955 | Les héros sont fatigués – de Yves Ciampi
avec Maria Félix
Seulement chansons French Cancan – de Jean Renoir avec Jean Gabin + chansons |
1956 | Música de siempre – de Tito Davison
avec Amália Rodrigues
+ chansons |
1957 | CM Le bel indifférent – de Jacques Demy avec Angelo Bellini |
1958 | Les amants de demain – de Marcel Blistène avec Michel Auclair |
1963 | Casablanca, nid d’espions – de Henri Decoin
avec Franco Fabrizi
Seulement chansons DO Ça ira, il fiume della rivolta – de Tinto Brass Seulement voix |