![]() 1935 Tovaritch – de Jacques Deval, Germain Fried, Jean Tarride & Victor Trivas avec André Lefaur & Junie Astor | ![]() 1936 L’assaut – de Pierre-Jean Ducis avec Alice Field, Charles Vanel, Madeleine Robinson & Janine Darcey | ![]() 1941 Dernière aventure – de Robert Péguy avec Annie Ducaux, Jean Max & Blanchette Brunoy | ![]() 1949 Un trou dans le mur – de Emile Couzinet avec Marguerite Pierry, Raymond Galle & Gaby Basset | ||
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C’est à Dieppe en Haute-Normandie que naît André Alerme le 9 septembre 1877. Ce fils de bonne famille, fils de médecin-dentiste, commence des études de médecine, s’intéresse à la sculpture avant de tout abandonner pour se lancer dans une carrière théâtrale.
C’est à Paris, au début des années 1900 que André Alerme fait ses débuts sur scène. Il est encore mince et le cheveu bien fourni quand il décroche ses premiers succès aux théâtres du Gymnase ou de la Renaissance avec «La rafale» (1905) et «La griffe» (1906), deux pièces de Henri Bernstein; «Le passe-partout» (1908) de Georges Thurner ou «En garde !» (1912) de Alfred Capus et Pierre Veber. Au cours de son parcours sur scène, principalement dans des pièces que l’on joue sur les boulevards, il est l’interprète, entre autres, de Louis Verneuil «Mademoiselle ma mère» (1920), Sacha Guitry «Une petite main qui se place» (1922), Paul Géraldy «Son mari» (1927), Jean Anouilh «Y’avait un prisonnier» (1935) ou Marcel Achard «La femme en blanc» (1933) et «Noix de coco» (1935). En 1925, il tourne son premier et dernier film muet «Amour et carburateur» de Pierre Colombier.
Après 1936, André Alerme privilégie le cinéma au théâtre, moins fatiguant et beaucoup plus rémunérateur. L’homme a pris en rondeur et son crâne est maintenant totalement dégarni, mais sous cette jovialité apparente se cache une personnalité volcanique, ce qui va lui permettre de composer toute une gamme de personnages fantasques devenant ainsi l’un des plus remarquables acteurs de composition de l’entre deux guerres. Dans son premier grand film «Le blanc et le noir» (1931), une adaptation de la pièce du même nom de Sacha Guitry par Robert Florey, il partage l’affiche avec Raimu et Fernandel débutant. Ses rôles les plus marquants, il les tourne sous la direction de Jacques Feyder. Le cinéaste fait de lui le mari de Françoise Rosay dans «Pension Mimosas» (1934) et dans «La kermesse héroïque» (1935) où en bourgmestre cocu et lâche de la ville flamande de Boom, il est au meilleur de sa forme. André Alerme excelle dans les rôle d’aristocrates, de notables ou de militaires dans plus de soixante-dix productions sous la direction des grands noms du cinéma français, de Marc Allégret à Gille Grangier en passant par Julien Duvivier, Henri Diamant-Berger, Henri Decoin, Abel Gance, Marcel l’Herbier et André Cayatte. En 1938, Georg Wilhelm Pabst lui offre le rôle du directeur de l’agence télégraphique des informations mondiales dans «Le drame de Shanghai», puis il incarne notamment, Saint-Pierre dans «Les gueux au paradis» (1945) de René Le Hénaff, le père aveugle de Odette Joyeux dans «Pour une nuit d’amour» (1945) de Edmond T. Gréville et celui de Suzy Carrier dans «Bichon» (1947) de René Jayet. Après une dernière apparition en 1951 dans «Cet âge est sans pitié» de Marcel Blistène, l’acteur s’éloigne définitivement de la vie d’artiste.
Après presque dix ans de retraite, André Alerme meurt discrètement le 31 janvier 1960 à Montrichard, petite ville au bord du Cher en région Centre. On se rappellera de lui quand un hommage lui sera rendu par René Gosciny et Albert Uderzo en 1974 lors de la publication d’une aventure d’Astérix et Obélix, «Le cadeau de César», où l’on reconnait l’acteur sous les traits de l’aubergiste Orthopédix qui reçoit en cadeau le village des irréductibles gaulois.
© Pascal DONALD

1925 | Amour et carburateur – de Pierre Colombier avec Paulette Berger |
1931 | Son altesse l’amour – de Robert Péguy & Eric Schmidt
avec Annabella
Le blanc et le noir – de Robert Florey avec Suzanne Dantès Mam’zelle Nitouche – de Marc Allégret avec Raimu Sa meilleure cliente – de Pierre Colombier avec André Lefaur La dame de chez Maxim’s – de Alexander Korda avec Florelle |
1932 | La merveilleuse journée – de Yves Mirande & Robert Wyler
avec Milly Mathis
La fleur d’oranger – de Henry Roussel avec René Lefèvre |
1933 | Tout pour rien – de René Pujol
avec Françoise Rosay
La femme idéale – de André Berthomieu avec Arlette Marchal Miquette et sa mère – de Henri Diamant-Berger avec Roland Toutain |
1934 | L’hôtel du Libre Echange – de Marc Allégret
avec Raymond Bussières
Le voyage de monsieur Perrichon – de Jean Tarride avec André Roanne Pension Mimosas – de Jacques Feyder avec Paul Bernard Ferdinand le noceur – de René Sti avec Pauline Carton |
1935 | Tovaritch – de Jacques Deval, Germain Fried, Jean Tarride & Victor Trivas
avec Junie Astor
La kermesse héroïque – de Jacques Feyder avec Françoise Rosay Arènes joyeuses – de Carl Anton avec Betty Stockfeld |
1936 | Le secret de Polichinelle – de André Berthomieu
avec Janine Crispin
Un mauvais garçon / Avocate d’amour – de Jean Boyer avec Danielle Darrieux Prends la route – de Jean Boyer avec Claude May Le grand refrain – de Yves Mirande avec Fernand Gravey Mademoiselle ma mère – de Henri Decoin avec Pierre Brasseur L’homme du jour – de Julien Duvivier avec Maurice Chevalier L’assaut – de Pierre-Jean Ducis avec Alice Field |
1937 | Le chanteur de minuit – de Léo Joannon
avec Corinne Luchaire
Vous n’avez rien a déclarer ? – Léo Joannon avec Saturnin Fabre La bataille silencieuse – de Pierre Billon avec Michel Simon Aloha, le chant des îles – de Léon Mathot avec Jean Murat Balthazar – de Pierre Colombier avec Danièle Parola Education de prince – de Alexandre Esway avec Elvire Popesco Ma sœur de lait – de Jean Boyer avec Meg Lemonnier |
1938 | Le drame de Shanghai – de Georg Wilhelm Pabst
avec Valery Inkijinoff
L’ange que j’ai vendu – de Michel Bernheim avec Raymond Cordy Mon curé chez les riches – de Jean Boyer avec Paul Cambo Farinet ou l’or dans la montagne – de Max Haufler avec Jean-Louis Barrault Accord final – de Ignacy Rosenkranz avec Käthe von Nagy Visages de femmes – de René Guissart avec Huguette Duflos Un fichu métier – de Pierre-Jean Ducis avec Lucien Baroux |
1939 | Paradis perdu – de Abel Gance
avec Micheline Presle
L’homme qui cherche la vérité – de Alexander Esway avec Jacqueline Delubac Nord-Atlantique – de Maurice Cloche avec Marie Déa |
1940 | La comédie du bonheur – de Marcel L’Herbier
avec Ramon Novarro
L’an quarante – de Fernand Rivers avec Cécile Sorel |
1941 | La prière aux étoiles – de Marcel Pagnol
avec Pierre Blanchar
Inachevé Romance de Paris – de Jean Boyer avec Charles Trénet L’âge d’or – de Jean de Limur avec Elvire Popesco Dernière aventure – de Robert Péguy avec Blanchette Brunoy |
1942 | Le voile bleu – de Jean Stelli
avec Gaby Morlay
L’amant de Bornéo – de Jean-Pierre Feydeau & René Le Henaff avec Arletty La fausse maîtresse – de André Cayatte avec Lise Delamare Patricia – de Paul Mesnier avec Louise Carletti Lettres d’amour – de Claude Autant-Lara avec François Périer Le baron fantôme – de Serge de Poligny avec Odette Joyeux |
1943 | L’homme sans nom – de Léon Mathot
avec Jean Galland
Arlette et l’amour – de Robert Vernay avec Josette Day La valse blanche – de Jean Stelli avec Lise Delamare Coup de tête – de René Le Hénaff avec Jean Tissier |
1944 | Le cavalier noir – de Gilles Grangier
avec Mila Parély
Farandole – de André Zwoboda avec André Luguet |
1945 | Trente & quarante – de Gilles Grangier
avec Martine Carol
Pour une nuit d’amour – de Edmond T. Gréville avec Jacques Castelot Leçon de conduite – de Gilles Grangier avec Odette Joyeux Les gueux au paradis – de René Le Hénaff avec Fernandel Les malheurs de Sophie – de Jacqueline Audry avec Marguerite Moreno |
1946 | L’arche de Noé – de Henry Jacques
avec Yves Deniaud
Par la fenêtre – de Gilles Grangier avec Suzy Delair |
1947 | Le dolmen tragique – de Léon Mathot
avec Paulette Dubost
Bichon – de René Jayet avec Suzy Carrier Le voleur se porte bien – de Jean Loubignac avec Fernand Sardou |
1948 | Toute la famille était là – de Jean de Marguenat avec Jean Parédès |
1949 | Un trou dans le mur – de Emile Couzinet avec Marguerite Pierry |
1951 | Banco de prince – de Michel Dulud
avec Lucien Baroux
Cet âge est sans pitié – de Marcel Blistène avec José Noguéro |