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Nita Raya



Date et Lieu de naissance : 15 octobre 1915 (Kichinev, Empire Russe)
Date et Lieu de décès : 25 mars 2015 (Trégastel, France)
Nom Réel : Raïssa Beloff

ACTRICE
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1934 Le père Lampion – de Christian-Jaque avec Félicien Tramel, Christiane Delyne, Jean Kolb & Léon Bélières
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1936 Au son des guitares – de Pierre-Jean Ducis avec Tino Rossi, Paul Azaïs, Monique Rolland & Paul Pauley
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1937 Chipée – de Roger Goupillères avec Victor Boucher, Paul Pauley & Suzanne Dehelly
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1938 Bécassine – de Pierre Caron avec Paulette Dubost, Max Dearly, Marguerite Deval & Marcel Vallée

De son vrai nom Raïssa Beloff, Nita Raya est née le 15 octobre 1915 à Kichinev (Chisinau), en Moldavie. Elle arrive en France, en 1926, où son père est à la fois tailleur et chauffeur de taxi. Très douée, elle suit les cours de danse de la russe Olga Préobrajenska, et débute au cabaret dans «Le bal Tabarin» avec Viviane Romance comme partenaire dans un spectacle de French Cancan. Un accident l’oblige à laisser tomber la danse pour s’orienter vers les cours de comédie de René Simon.

Nita Raya débute au cinéma en 1931 dans «Olivier se marie», un moyen-métrage de Maurice de Canonge, puis apparaît dans des films signés Abel Gance ou Christian-Jaque. Au théâtre Hébertot, elle participe en décembre 1934 à la création de «Marie Galante» de Jacques Deval. Elle n’a que 19 ans et rencontre Maurice Chevalier qui rentre d’Hollywood. Chevalier lui apprend à chanter et il la fait débuter au Petit-Casino, puis à Bobino, l’Européen et l’ABC. Après «Au son des guitares» en 1936, de Jean-Pierre Ducis, avec Tino Rossi, elle perce véritablement dans «Ignace» le plus gros succès de l’année 1937, un film de Pierre Colombier, avec Fernandel, où elle chante «La Mexicana» aux côtés de Andrex. Toujours en 1937, retrouve Pierre Colombier et Fernandel, mais aussi Raimu et Jules Berry, dans «Les rois du sport» et tourne «Chipée» de Roger Goupillières. En 1938, Maurice Chevalier joue à ses côtés dans la revue «Lambeth Walk» au Casino de Paris, et elle donne la réplique à Max Dearly et Paulette Dubost dans «Bécassine» de Pierre Caron. Le film sortira très discrètement le 3 septembre 1940, éclipsé par la déclaration de guerre, qui met aussi un terme provisoire à ce début de carrière très prometteur.

Nita Raya tombant sous le coup des lois anti-juives, Maurice Chevalier la cache dans sa villa «La Louque », à La Bocca, près de Cannes, jusqu’à la réquisition des lieux par l’aviation française. Elle se réfugie alors en Dordogne, à Mauzac, dans la propriété des danseurs Desha Delteil et son mari Jean Myrio. Grâce à un faux certificat rédigé en roumain, Nita Raya échappe à la déportation. Le 21 mars 1944, le directeur du Statut des personnes du Commissariat Général aux Questions Juives lui délivre une lettre de présomption de qualité non-juive. En 1946, Chevalier se sépare de Nita, une séparation due sans doute à la courte relation de Nita avec Francis Lopez, le compositeur basque qui propose aussi des chansons à Maurice Chevalier. À défaut de retrouver des rôles dans le cinéma d’après-guerre, Nita Raya renoue avec l’opérette et la chanson. En 1945, avec Francis Lopez dans «Heureux comme un roi». En 1948, elle enregistre «La cane du Canada» avec le grand orchestre de Raymond Legrand.

À 34 ans, en 1949, Nita Raya épouse Joseph Akcelrod, un industriel de 35 ans. Le couple à un enfant, Patrick, né en 1951, mais un divorce les sépare en 1954. Elle joue son dernier rôle au cinéma dans «La rafle est pour ce soir», en 1953, de Maurice Dekobra où elle donne la réplique à Armand Mestral. Dans les années 1960, Nita Raya devient auteure de chansons et s’affilie à la SACEM. Elle écrit pour les éditions Méridian et Concorde jusqu’en 1966. Pour Edith Piaf, elle chante en première partie de ses concerts et écrit deux chansons inoubliables: «Je m’imagine» en 1960, «Toujours aimer» en 1961. Nita Raya vit ses dernières années entre Trégastel et Perros-Guirec, en Bretagne, dans une maison de retraite médicalisée. Elle meurt presque centenaire, le 25 mars 2015.

© Thierry NOËL-GUITELMAN

copyright
1931 CM Olive se marie – de Maurice de Canonge avec Yvonne Yma
1933Primerose – de René Guissart avec Henri Rollan
1934L’école des contribuables – de René Guissart avec Armand Bernard
Le père Lampion – de Christian-Jaque avec Félicien Tramel
Lucrèce Borgia – de Abel Gance avec Edwige Feuillère
CM Malabars – de René Jayet avec Léon Bary
1935La sonnette d’alarme – de Christian-Jaque avec Jean Murat
Et moi, j’te dis qu’elle t’as fait de l’œil – de Jack Forrester avec Jules Berry
Sous la griffe – de Christian-Jaque avec José Noguéro
Sacré Léonce – de Christian-Jaque avec Armand Bernard
CM Le roi des gangsters – de Maurice Gleize avec Jim Gérald
CM Sans elle – de M. Deleric avec Marcel Vallée
1936Œil de lynx, détective – de Pierre-Jean Ducis avec Paul Pauley
Au son des guitares – de Pierre-Jean Ducis avec Tino Rossi
Ignace – de Pierre Colombier avec Fernandel
1937Les rois du sport – de Pierre Colombier avec Raimu
Chipée – de Roger Goupillères avec Victor Boucher
1938Entente cordiale – de Marcel L’Herbier avec Victor Francen
Bécassine – de Pierre Caron avec Max Dearly
1953La rafle est pour ce soir – de Maurice Dekobra avec Armand Mestral
    Remerciements à Jean-Pascal Constantin pour ses recherches d’état-civil
Fiche créée le 29 mai 2015 | Modifiée le 1 septembre 2024 | Cette fiche a été vue 16020 fois
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