![]() 1941 Au sud de Tahiti (south of Tahiti) de George Waggner avec Brian Donlevy, Broderick Crawford & Andy Devine | ![]() 1943 Le signe du cobra (cobra woman) de Robert Siodmak avec Sabu, Jon Hall, Lon Chaney Jr. & Lois Collier | ![]() 1946 Tanger (Tangier) de George Waggner avec Robert Paige, Preston Foster, Kent Taylor & Louise Allbritton | ![]() 1948 Hans le marin (Hans the sailor) de François Villiers avec Jean-Pierre Aumont, Lilli Palmer & Roland Toutain | ||
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María Thérèsa Garcia de Santo Sillas naît le 6 juin 1912, à Barahona, petite ville située au sud de l’île découverte par Christophe Colomb dès le 5 décembre 1492, appelée La Española, puis Saint-Domingue et enfin République Dominicaine. Son père, Isidoro García, est espagnol, originaire de Garafía, aux Canaries. Il travaille dans le commerce des bois exotiques et représente les intérêts de son pays comme Vice-Consul. Sa mère, Regla Teresa María Vidal, d’ascendance espagnole, est dominicaine. María est la seconde d’une fratrie de dix enfants. Elle épouse, en 1932, le représentant d’une banque new-yorkaise, William McFeeters. Les Etats-Unis, qui ont occupé militairement le pays, entre 1916 et 1924, y contrôlent encore le négoce. En 1939, complètement «américanisée» mais divorcée, elle part, dans sa vingt-huitième année, à la conquête d’Hollywood sous le pseudonyme de Maria Montez.
Dès 1940, Elle donne une petite réplique à John Barrymore dans «La femme invisible». L’année suivante, elle est engagée pour le film en couleurs «Une nuit à Rio» aux côtés de Carmen Miranda et Don Ameche. Le ton est donné. Pour les producteurs, Maria Montez est désormais l’exotisme, la vraisemblance n’ayant aucune importance. Elle se fait polynésienne pour «Au sud de Tahiti», en 1941. Elle se transforme en princesse Shéhérazade dans «Les mille et une nuits» (1942) et a comme partenaire, l’acteur indien Sabu. Elle le retrouvera dans quatre films. Elle devient gitane dans le décor de carton pâte de «La fière Tzigane» (1944) puis espagnole à «Tanger» (1946) et dans «Les Pirates de Monterrey» (1947). Elle est surnommée «La Reine du Technicolor».
Et pourtant Maria Montez n’est pas qu’une beauté sculpturale. Elle a aussi un cœur et une tête. Elle rencontre à Hollywood Jean-Pierre Aumont qui s’apprête à rejoindre les Forces Françaises Libres en Afrique du Nord. Ils se marient le 13 juillet 1943 et ne se reverront qu’après les hostilités. L’actrice aide aussi ses frères et sœurs à s’établir. Maria retrouve son mari fin 1945 et lui donne une petite fille, la future comédienne Tina Aumont. L’actrice tourne encore aux Etats-Unis quatre films dont «L’exilé» (1947) de Max Ophüls, avec Douglas Fairbanks Jr. dans le rôle du Roi Charles II d’Angleterre. Elle partage avec son mari l’affiche du roman «orientaliste» de Pierre Benoît «L’Atlantide» (1948), adapté à l’écran par Gregg C. Tallas. Puis, Maria Montez dont la célébrité repose sur ses films nord-américains, n’hésite pas à se remettre en question. Elle quitte l’univers des paillettes pour tourner en France sous la direction du frère de son mari, François Villiers, «Hans le marin» (1948). Elle est accompagnée, outre Jean-Pierre Aumont, de Marcel Dalio et Lilli Palmer. En 1949, elle affronte Erich von Stroheim dans «Portrait d’Assassin» de Bernard-Roland. Elle joue aussi au théâtre Édouard VII, à Paris, une pièce écrite par son époux et qui raconte les turpitudes du microcosme hollywoodien. Puis l’Italie la réclame pour trois titres dont «La vengeance du Corsaire» (1951) de Primo Zeglio, toujours auprès de Jean-Pierre.
Mais de retour en France, au domicile familial de Suresnes, dans la banlieue ouest de Paris, Maria Montez meurt d’une crise cardiaque alors qu’elle prend son bain, le 7 septembre 1951. Cette femme courageuse et déterminée, au destin hors du commun, laisse ses proches et tous ses nombreux admirateurs sous le choc. Dans sa ville natale, une rue et l’aéroport portent désormais son nom d’actrice.
© Caroline HANOTTE

1939 | Boss of Bullion City – de Ray Taylor avec Johnny Mack Brown |
1940 | La femme invisible ( the invisible woman ) de A. Edward Sutherland avec John Barrymore |
1941 | Une nuit à Rio ( that night in Rio ) de Irving Cummings
avec Carmen Miranda
Moonlight in Hawaii – de Charles Lamont avec Mischa Auer Complot en Arabie ( raiders of the desert ) de John Rawlins avec Richard Arlen Courrier pour Bombay ( Bombay clipper ) de John Rawlins avec Truman Bradley Au sud de Tahiti ( south of Tahiti / white savage ) de George Waggner avec Brian Donlevy |
1942 | Lucky devils / Fling news / To cover the world – de Lew Landers
avec Richard Arlen
Le mystère de Marie Roget ( mystery of Marie Roget / phantom of Paris ) de Phil Rosen avec Patric Knowles Les mille et une nuits ( arabian nights ) de John Rawlins avec Sabu |
1943 | Princesse des îles / La sauvagesse blanche ( white savage / white captive ) de Arthur Lubin
avec Jon Hall
Le signe du cobra ( cobra woman ) de Robert Siodmak avec Lon Chaney Jr. |
1944 | Hollywood parade / Suivez les gars ! ( follow the boys / three cheers for the boys ) de A.
Edward Sutherland avec George Raft
Seulement apparition Ali Baba et les quarante voleurs ( Ali Baba and the forty thieves ) de Arthur Lubin avec Andy Devine La fière tzigane ( gypsy wildcat ) de Roy William Neill avec Jon Hall Cavalcade musicale ( bowery to Broadway ) de Charles Lamont avec Jack Oakie |
1945 | Soudan ( Sudan ) de John Rawlins avec Turhan Bey |
1946 | Tanger ( Tangier ) de George Waggner avec Kent Taylor |
1947 | Les pirates de Monterrey ( pirates to Monterrey ) de Alfred L. Werker
avec Rod Cameron
L’exilé ( the exile ) de Max Ophüls avec Douglas Fairbanks Jr. CM Hollywood-sur-Seine – de François Villiers avec Jean-Pierre Aumont |
1948 | L’Atlantide ( siren of Atlantis ) de Gregg C. Tallas
avec Dennis O’Keefe
Hans le marin ( Hans the sailor / wicked city ) de François Villiers avec Roland Toutain |
1949 | Portrait d’un assassin – de Bernard-Roland
avec Erich von Stroheim
Le voleur de Venise ( il ladro di Venezia / the thief of Venice ) de John Brahm avec Paul Hubschmid |
1950 | Terre de violence / Camorra ( amore e sangue / city of violence / schatten über neapel / tierra de violencia / love and blood ) de Marino Girolami & Hans Wolff avec Alan Curtis |
1951 | La vengeance du corsaire ( la vendetta del corsaro / the pirates revenge / revenge of the pirates ) de Primo Zeglio avec Jean-Pierre Aumont |