![]() 1940 Sous le ciel d’Argentine (down Argentine way) de Irving Cummings avec Don Ameche & Charlotte Greenwood | ![]() 1942 Ivresse de printemps (springtime in the Rockies) de Irving Cummings avec John Payne & Betty Grable | ![]() 1943 Banana split (the gang’s all here) de Busby Berkeley avec Benny Goodman, Alice Faye & Eugene Pallette | ![]() 1946 Copacabana – de Alfred E. Green avec Groucho Marx, Gloria Jean, Steve Cochran & The De Castro Sisters | ||
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Maria do Carmo Cunha da Miranda, deuxième fille de José Maria Pinto Cunha qui exerce le métier de barbier-coiffeur et de son épouse Maria Emília de Miranda, naît le 9 février 1909 dans la paroisse de Várzea de Ovelha e Aliviada sur la commune de Marco de Canaveses à une cinquantaine de kilomètres de Porto, au Portugal. À la fin de la même année, lors du climat insurrectionnel qui sévit au Portugal et la fin du règne de Manuel II, son père émigre au Brésil et s’installe à Rio de Janeiro. Sa femme et ses deux enfants le rejoignent l’année suivante.
La jeune Maria commence à travailler dès l’âge de quinze ans comme modiste. Distinguée alors qu’elle chante à l’occasion d’une fête organisée par l’institut national de musique brésilien, elle grave un premier disque. À tout juste vingt ans, devenue Carmen Miranda, est déjà célèbre dans les grands casinos de Rio. Elle tourne, en 1933, son premier film, «A voz do Carnaval», sous la direction Adhemar Gonzaga. Elle participe ensuite avec sa sœur Aurora Miranda à des comédies musicales brésiliennes fort appréciées. Remarquée en 1939 par un impresario nord-américain, elle quitte Rio pour New-York et se produit à Broadway, dans une revue intitulée «Streets of Paris» aux côtés du chanteur de charme français Jean Sablon. L’année suivante, la 20th Century Fox, l’engage pour «Sous le ciel d’Argentine» qui n’a d’argentin que le titre, avec Don Ameche interprétant le propriétaire d’une écurie de chevaux de courses. Elle retrouve l’acteur devenu brésilien et aristocrate dans «Une nuit à Rio» (1941) toujours sous la direction de Irving Cummings. Egalement dotée d’un grand talent comique, elle devient la coqueluche d’Hollywood et a l’honneur d’imprimer ses mains sur le ciment face au Chinese Theatre de Los Angeles.
À l’apogée du Technicolor, Carmen Miranda enchaîne comédie musicale sur comédie musicale, comme «Ivresse de printemps» (1942) avec Cesar Romero et surtout «Banana split» (1943) de Busby Berkeley qui, s’adaptant à l’actualité, met en scène l’histoire d’un soldat qui tombe amoureux d’une chanteuse de revue alors qu’il doit rallier la Guerre dans le Pacifique. L’actrice apparaît enturbannée de fruits exotiques en chantant «The lady in the tutti frutti hat». Suivent, en 1944, sur le même thème «Four jills in a jeep» où elle chante avec Betty Grable et d’autres vedettes de l’époque devant les troupes et «Quand l’amour manœuvre» de Lewis Seiler qui la dirige de nouveau, en 1945, dans «Doll face» avec Vivian Blaine dans le rôle-titre. Mais Carmen Miranda pour des questions financières rentre en désaccord avec la Fox et quitte la célèbre compagnie cinématographique. Elle tourne alors «Copacabana» (1946), film dans lequel elle échange des répliques savoureuses avec Groucho Marx. Elle s’éloigne ensuite du cinéma pour se produire sans relâche sur les plus célèbres scènes de music-hall sous la direction de son mari Dave Sebastian épousé en 1947 et devenu son impresario. Elle retrouve néanmoins le grand écran pour «Ainsi sont les femmes» (1948) de Richard Thorpe aux côtés de Wallace Beery et «Fais-moi peur!» (1952) avec les inénarrables Dean Martin et Jerry Lewis.
Mais le 5 août 1955, alors qu’elle vient d’enregistrer une émission du «Jimmy Durante Show», elle est terrassée par un infarctus. Son corps est rapatrié à Rio de Janeiro, où elle est accompagnée vers sa dernière demeure, le cimetière Saint Jean Baptiste de Rio de Janeiro, par des milliers de Brésiliens.
© Caroline HANOTTE

1933 | A voz do carnaval – de Adhemar Gonzaga & Humberto Mauro avec Pablo Palitos |
1935 | Alô, alô Brazil – de João de Baro, Wallace Downey & Alberto Ribeiro
avec Afonso Stuart
Estudantes – de Wallace Downey avec Barbosa Júnior |
1936 | Alô, alô carnaval – de Wallace Downey & Adhemar Gonzaga avec Jaime Costa |
1938 | Banana da terra – de Ruy Costa avec Mario Sulva |
1940 | Sous le ciel d’Argentine ( down Argentine way ) de Irving Cummings
avec Don Ameche
Laranja da China – de Ruy Costa avec Lauro Borges |
1941 | Une nuit à Rio ( that night in Rio ) de Irving Cummings
avec Maria Montez
Week-end à la Havane ( week-end in Havana ) de Walter Lang avec Alice Faye CM Meet the stars #5 : Hollywood meets the Navy – de Harriet Parsons avec Charles Butterworth Seulement apparition |
1942 | Ivresse de printemps ( springtime in the Rockies ) de Irving Cummings avec John Payne |
1943 | Banana split ( the gang’s all here / the girls he left behind ) de Busby Berkeley
avec Benny Goodman
Four jills in a jeep – de Willaim A. Seiter avec Betty Grable Seulement apparition |
1944 | Montmartre à New York / L’histoire de Greenwich Village ( Greenwich Village ) de Walter
Lang avec William Bendix
Quand l’amour manœuvre / Pour nos gars en uniforme ( something for the boys ) de Lewis Seiler avec Rory Calhoun |
1945 | Rêves d’étoiles / Rêve d’étoile ( doll face / come back to me ) de Lewis Seiler
avec Michael Dunne
CM The all-star bond rally – de Michael Audley avec Harpo Marx Seulement apparition |
1946 | If I’m lucky – de Lewis Seiler
avec Phil Silvers
Copacabana – de Alfred E. Green avec Groucho Marx |
1948 | Ainsi sont les femmes ( a date with Judy ) de Richard Thorpe avec Wallace Beery |
1949 | Voyage à Rio ( Nancy goes to Rio ) de Robert Z. Leonard avec Ann Sothern |
1952 | Fais-moi peur / Tu trembles carcasse / Martin et Lewis chez les fantômes ( scared stiff ) de George Marshall avec Jerry Lewis |