![]() 1926 Les cheveux d’or (the lodger) de Alfred Hitchcock avec Marie Ault, June Tripp & Reginald Gardiner | ![]() 1927 C’est la vie (Downhill) de Alfred Hitchcock avec Isabel Jeans, Annette Benson, Ben Webster & Ian Hunter | ![]() 1927 Le triomphe du rat (the triumph of the rat) de Graham Cutts avec Nina Vanna, Isabel Jeans & Charles Dormer | ![]() 1931 Once a lady – de Guthrie McClintic avec Jill Esmond, Ruth Chatterton, Theodore von Eltz & Geoffrey Kerr | ||
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Ivor Novello voit le jour le 15 janvier 1893, à Cardiff (Caerdydd en gallois) dans les dernières années du règne de la reine Victoria. Sa mère, née Clara Novello, est chanteuse lyrique, professeur de musique et chef d’orchestre, son père David Davies, est percepteur. Tout jeune encore, Ivor, aux dons musicaux exceptionnels et à l’extraordinaire qualité de la voix, est surnommé «le petit prodige gallois» au «Magdalene College» d’Oxford où il a été admis. Il poursuit ensuite ses études musicales à Londres puis se produit sur scène. Pendant la première guerre mondiale il sert dans le «Royal Naval Air Service», mais il compose aussi la musique de «Keep the home the fires burning», une romance nostalgique presque aussi célèbre que «It’s a long way to Tipperary», deux œuvres très emblématiques de cette époque pour les Britanniques. Sa complainte sera d’ailleurs reprise en 1932 dans «L’escadron perdu» de George Archainbaud avec Erich von Stroheim. Ivor Novello va alors mener une époustouflante carrière comme compositeur, chanteur et comédien.
Il tourne ses premiers films sous la direction du Français Louis Mercanton: «L’appel du sang» (1919) et «Miarka, la fille à l’ours» (1920) avec Gabrielle Réjane et Charles Vanel. Le ténébreux Gallois est pour la presse britannique le nouveau Rudolph Valentino. Il enchaîne avec deux longs métrages du Britannique Harley Knoles: «Carnival» (1921), un sombre drame de la jalousie filmé à Venise, avec Victor McLaglen et l’enfant star Florence Hunter; puis «The bohemian girl» (1922) d’après l’opéra de l’Irlandais Michael William Balfe, avec l’actrice Gladys Cooper qu’Ivor retrouve en 1923 dans «Bonnie Prince Charlie» où il interprète le prétendant au trône soutenu par les Écossais et compose l’accompagnement musical. La même année, Ivor Novello produit et joue «The man without desire». Puis il part tourner en Louisiane sous la direction de David Wark Griffith, le très sentimental film, «La Rose blanche», avec May Marsh. Revenu au pays, à trois reprises entre 1925 et 1929, et à partir de sa pièce portée à l’écran par Graham Cutts, il est «Le rat», un personnage interlope de la pègre parisienne. Ivor Novello travaille aussi avec Alfred Hitchcock qui le dirige dans «Les cheveux d’or» (1926) et porte à l’écran une autre de ses œuvres «Downhill» (1927). Toujours jeune premier adulé, il est «Der fesche husar» (1928) de Géza von Bolváry, avec Evelyn Holt.
À partir des années trente, Ivor Novello limite son activité au cinéma et se consacre surtout au théâtre où il a notamment comme partenaire Bobby Andrews (son compagnon à la ville pendant plus de trente ans). Il écrit de nombreuses pièces et musiques d’un romantisme sans doute désuet mais envoûtant. Il est cependant le principal protagoniste de sept films dont «Symphony in two flats» (1930), son premier parlant, et «Jack l’Éventreur» (1932) de Maurice Elvey, où il est suspecté par un inspecteur joué par George Sanders.
Les deux décennies suivantes, il compose encore des musiques de films. En 2001, Robert Altman rend hommage à ses mélodies dans «Gosford Park». Et aujourd’hui encore le nom de Ivor Novello est associé en Grande-Bretagne à un prix qui récompense les compositeurs. Cet artiste de talent et au charme fou, décède le 6 mars 1951, d’une thrombose. Il avait cinquante-huit ans.
© Caroline HANOTTE

1919 | L’appel du sang – de Louis Mercanton avec Charles le Bargy |
1920 | Miarka, fille à l’ours – de Louis Mercanton avec Charles Vanel |
1921 | Carnaval ( carnival ) de Harley Knowles avec Victor McLaglen |
1922 | The bohemian girl – de Harley Knoles avec Gladys Cooper |
1923 | La rose blanche ( the white rose ) de David Wark Griffith
avec Mae Marsh
The man without desire / The man without soul – de Adrian Brunel avec Nina Vanna + production Bonnie prince Charlie – de Charles Calvert avec Gladys Cooper + musique |
1924 | Lovers in Araby – de Adrian Brunel
avec Annette Benson
Seulement production |
1925 | Le rat ( the rat ) de Graham Cutts
avec Mae Marsh
+ pièce & scénario |
1926 | Les cheveux d’or ( the lodger / the case of Jonathan Drew / the lodger – A story of the London fog ) de Alfred Hitchcock avec Marie Ault |
1927 | C’est la vie ( Downhill / when boys leave home ) de Alfred Hitchcock
avec Isabel Jeans
+ pièce & scénario Le triomphe du rat ( the triumph of the rat ) de Graham Cutts avec Nina Vanna + scénario South Sea Bubble – de T. Hayes Hunter avec Alma Taylor The constant nymph – de Adrian Brunel avec Elsa Lanchester |
1928 | The vortex – de Adrian Brunel
avec Frances Doble
Le fringant hussard ( der fesche husar / Oberleutnant Franzl ) de Géza von Bolváry avec Evelyn Holt |
1929 | The return of the rat – de Graham Cutts
avec Mabel Poulton
Elstree calling – de Alfred Hitchcock, Adrian Brunel, Paul Murray, André Charlot & Jack Hulbert avec Anna May Wong Seulement lyriques |
1930 | Symphony in two flats – de Gareth Gundrey
avec Jacqueline Logan
+ pièce & scénario A soldier’s plaything / A soldier’s pay – de Michael Curtiz avec Harry Langdon Seulement lyriques |
1931 | Once a lady – de Guthrie McClintic
avec Ruth Chatterton
Tarzan l’homme singe ( Tarzan the ape man ) de W.S. Van Dyke avec Johnny Weissmuller Seulement dialogues Mais la chair est faible ( -but the flesh is weak ) de Jack Conway avec Robert Montgomery Seulement pièce & scénario |
1932 | Quatre de l’aviation / L’escadron perdu ( the lost squadron ) de George Archainbaud
avec Erich von Stroheim
Seulement lyriques Jack l’éventreur / Meurtres ( the lodger / the phantom fiend ) de Maurice Elvey avec Elizabeth Allan + scénario – Non crédité |
1933 | Sleeping car / Love and let love – de Anatole Litvak
avec Madeleine Carroll
I lived with you – de Maurice Elvey avec Ida Lupino + pièce & scénario Autumn crocus – de Basil Dean avec Fay Compton |
1935 | L’ange des ténèbres ( the dark angel ) de Sidney Franklin
avec Merle Oberon
Seulement lyriques |
1936 | Le roi et la tzigane ( glamorous night / gypsy queen ) de Brian Desmond Hurst
avec Otto Kruger
Seulement chansons & musique |
1937 | The rat – de Jack Raymond
avec Anton Walbrook
Seulement pièce |
1939 | La grande farandole ( the story of Vernon and Irene Castle ) de H.C. Potter
avec Fred Astaire
Seulement lyriques |
1941 | Free and easy – de George Sidney
avec Ruth Hussey
Seulement pièce |
1948 | The dancing years – de Harold French
avec Dennis Price
Seulement pièce & musique |
1950 | Le quatuor éclaté ( kvartetten som sprängdes ) de Gustaf Molander
avec Victor Sjöström
Seulement lyriques |
1954 | Rapsodie royale ( king’s rhapsodie ) de Herbert Wilcox
avec Anna Neagle
Seulement pièce & musique |