![]() 1908 L’assassinat du duc de Guise – de André Calmettes avec Charles Le Bargy, Albert Lambert & Gabrielle Robinne | ![]() 1910 La bouteille de lait – de Albert Capellani avec Fernand Tauffenberger, Henri Etiévant & Georges Desmoulins | ![]() 1927 Napoléon – de Abel Gance avec Gina Manès, Edmond Van Daële, Antonin Artaud & Suzanne Bianchetti | ![]() 1941 Madame Sans-Gêne – de Roger Richebé avec Arletty, Henri Nassiet, Aimé Clariond & Maurice Escande | ||
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Albert Dieudonné est né à Paris le 26 novembre 1889 sous le nom de Albert Sorré; ce n’est qu’en 1965 qu’il change son nom de famille en Dieudonné. Adolescent fasciné par son oncle, l’acteur de vaudeville Alphonse Dieudonné, il décide de devenir lui aussi comédien. Il suit des cours d’art dramatique et très vite il est engagé au Théâtre de la Renaissance et au Théâtre des Arts. Il est alors l’un des jeunes premiers les plus en vue de la scène parisienne avec des pièces de, entres autres, François Coppée, Frank Wedekind, Alfred de Vigny et Henri-René Lenormand.
En 1908, Albert Dieudonné fait ses débuts devant les caméras, pour la société des Films d’Art des frères Pathé, dans trois transcriptions de succès théâtraux: «L’empreinte ou la main rouge» de Paul Henri Burguet avec Mistinguett, «L’assassinat du duc de Guise» de André Calmettes avec Charles Le Bargy, et «Le baiser de Judas» de André Calmettes et Armand Bour avec Gabrielle Robinne. Jusqu’au milieu des années dix, l’acteur participe à plusieurs dizaines de courts-métrages réalisés par des grands noms du cinéma muet français: Albert Capellani, Michel Carré, Georges Monca, Georges Denola, Victorin Jasset, Alfred Machin, etc. En 1915, il tourne dans quelques films dirigés par un tout jeune cinéaste, Abel Gance.
Pendant la Première Guerre mondiale, Albert Dieudonné s’essaie à la réalisation avec «Sous la griffe» et «Gloire rouge» qui ne seront achevés et montrés au public qu’au début des années vingt. Il joue encore dans des pièces et quelques films sans importance puis écrit des scénarii pour André Hugon. En 1924, il met en scène un sujet écrit par Jean Renoir pour sa femme Catherine Hessling, «Catherine / Une vie sans joie», les deux hommes s’attribuent un rôle dans le film et Renoir est également chargé d’assister Dieudonné. Mais très vite la discorde est évidente sur le plateau car Jean Renoir s’implique de plus en plus dans la réalisation. Lors d’un interview en 1927, Albert Dieudonné déclare: «Je suis le seul réalisateur d’un scénario que j’ai composé d’après un argument que Monsieur Renoir imagina avec ma collaboration. En outre, Jean Renoir a été mon commanditaire et mon élève». En 1925, Albert Dieudonné est engagé par Abel Gance pour «Napoléon», film monumental sur la vie du jeune Bonaparte étudiant à Brienne jusqu’à la fin de la bataille d’Italie. La distribution est prestigieuse, plus de cinq heures d’images sur trois écrans et une notoriété planétaire pour le cinéaste et son principal interprète. L’acteur est et restera pour longtemps la meilleure incarnation de Bonaparte du Septième Art. Le film ressortira en 1934 dans une version sonorisée avec des scènes additionnelles.
Par la suite, Albert Dieudonné publie «Le tzar Napoléon» aux éditions Baudinière en 1928, puis rédige des scénarios pour René Hervil, Jean de Limur, Jacques de Baroncelli et Emile Couzinet. En 1941, il interprète une dernière fois l’Empereur à l’écran dans «Madame Sans-Gêne» de Roger Richebé avec Arletty dans le rôle-titre, puis abandonne le cinéma. Une gloire lourde de conséquences, qui se transforme vite en fardeau pour le comédien, trop marqué par son rôle du jeune Bonaparte. Par la suite, il écrit «Moi, Napoléon» une pièce en un acte qu’il joue de nombreuses fois à Paris et en tournée. Plus tard, tombé dans l’oubli, il fait des conférences sur Napoléon pour gagner sa vie. Finalement persuadé qu’il est la réincarnation du célèbre Corse, Albert Dieudonné meurt à Boulogne-Billancourt le 19 mars 1976.
© Pascal DONALD

1908 | CM L’empreinte ou la main rouge – de Paul Henry Burguet
avec Mistinguett
CM L’assassinat du duc de Guise – de André Calmettes avec Charles Le Bargy CM Le baiser de Judas – de André Calmettes & Armand Bour avec Gabrielle Robinne |
1909 | CM Sir John Melmoth / Les vacances de Pâques d’un caissier – de Victorin Jasset & Maurice de
Féraudy avec Armand Lurville
CM Le trait d’union – de Maurice de Féraudy avec Renée Pré CM Le petit soldat – de Maurice de Féraudy CM Jim Backwood, jockey / Jim Blackwood, jockey – de Georges Monca avec Paulette Lorsy CM Le roi s’amuse – de Albert Capellani & Michel Carré avec Marcelle Géniat |
1910 | CM La puissance du souvenir / Le monstre – de Albert Capellani
avec Regina Sandri
CM Pour les beaux yeux de la voisine – de Georges Denola avec Paule Andral CM La libératrice – de Georges Monca avec Louis Ravet CM La bouteille de lait – de Albert Capellani avec Fernand Tauffenberger CM Le voleur volé – de Emile Chautard avec Thérèse Cernay CM Le cas de conscience du docteur Geoffroy – de Victorin-Hippolyte Jasset avec Emile Keppens CM Robe de fiançailles – de ? avec Jeanne Fusier-Gir CM Petit rouquin et Totor / Les deux copains – de ? avec Marcel Dupré CM Le courrier de Lyon ou l’attaque de la malle-poste – de Albert Capellani avec Paul Capellani CM L’heureux accident / L’accident – de Georges Denola avec Georges Tréville |
1911 | CM Le secret du passé – de Georges Monca
avec Maria Fromet
CM Le bon roi Dagobert – de Georges Monca avec Gabrielle Lange CM Le mensonge de Jean le manchot / Pieux mensonge / Le mensonge – de Michel Carré avec Marie Ernestine |
1913 | CM Le diamant noir – de Alfred Machin
avec Blanche Derval
CM Toinon la ruine – de Alexandre Devarennes avec Jean Toulout CM L’idole brisée – de Albert Dieudonné |
1914 | CM La joie fait peur – de Jacques Roullet avec Louise Sylvie |
1915 | CM Le fou de la falaise – de Abel Gance
avec Georges Raulin
CM L’héroïsme de Paddy – de Abel Gance avec Louise Colliney CM Ce que les flots racontent – de Abel Gance avec Yvonne Sergyl CM La folie du docteur Tube – de Abel Gance avec Digono CM Le périscope – de Abel Gance avec Henri Maillard |
1916 | Alsace – de Henri Pouctal
avec Albert Dieudonné
CM Cœur de Française – de Gaston Leprieur avec Maxime Desjardins |
1917 | Angoisse – de André Hugon
avec Marie-Louise Derval
+ scénario Sous la griffe – de Albert Dieudonné avec Harry Baur Gloire rouge – de Albert Dieudonné avec Eugénie Nau Seulement pièce, scénario & réalisation Les chacals / Chacals – de André Hugon avec Musidora Seulement scénario |
1918 | A woman of impulse – de Edward José
avec Lina Cavalieri
Seulement scénario |
1919 | Jacques Landauze – de André Hugon
avec Severin-Mars
Seulement scénario |
1920 | L’idole brisée – de Maurice Mariaud
avec Lina Cavalieri
Seulement scénario |
1921 | Son crime – de Albert Dieudonné
avec Suzy Pierson
+ scénario |
1922 | Gloire rouge – de Albert Dieudonné
avec Pierre Pradier
Seulement pièce, scénario & réalisation |
1924 | Catherine / Une vie sans joie – de Albert Dieudonné & Jean Renoir
avec Catherine Hessling
+ scénario |
1927 | Napoléon / Napoléon Bonaparte / Napoléon vu par Abel Gance – de Abel Gance avec Gina Manès |
1930 | La douceur d’aimer – de René Hervil
avec Victor Boucher
Seulement adaptation & scénario |
1932 | La saisie – de Jean Margueritte
avec Robert Arnoux
Seulement pièce |
1936 | La garçonne – de Jean de Limur
avec Marie Bell
Seulement scénario & production |
1939 | L’homme du Niger – de Jacques de Baroncelli
avec Victor Francen
Seulement scénario |
1941 | Madame Sans-Gêne – de Roger Richebé avec Arletty |
1942 | Le brigand gentilhomme – de Émile Couzinet
avec Gaston Modot
Seulement adaptation & scénario CM Notre-Dame de Paris – de René Hervouin avec Lise Donat |