1953 Jalousie (gelosia) de Pietro Germi avec Marisa Belli, Alessandro Fersen & Paola Borboni | 1957 La fille de feu – de Alfred Rode avec Claudine Dupuis, Armand Mestral, Raymond Souplex & Yoko Tani | 1959 Les cosaques (i cosacchi) de Victor Tourjansky & Giorgio Rivalta avec John Drew Barrymore | 1965 Les sept gladiateurs rebelles (sette contro tutti) de Michele Lupo avec Roger Browne & José Greci | ||
Ernesto Crisà voit le jour le 10 mars 1914 à Bizerte en Tunisie. Il est le fils d’une famille nombreuse d’immigrés siciliens originaires de Palerme ou ils vécurent dans un milieu assez pauvre. Il est adolescent quand sa famille s’installe à Casablanca au Maroc, ou son père décide d’ouvrir une pâtisserie, et sera notamment le fournisseur de la famille royale du Maroc. Impressionné par l’art théâtral, il décide de se rendre à Paris et s’inscrit d’abord à l’école de danse de Preobrajenska. En 1939, sous le pseudonyme de Erno Crisa, il participe à sa première tournée comme danseur de revues. Sa fascination pour la scène le mène à suivre des cours à l’école de théâtre de Tania Balachova et pour payer sa formation il fait des petits boulots, notamment représentant en parfumerie.
Malgrè un bref passage au théâtre, jouant par exemple dans «Dieu est innocent» de Lucien Fabre ses prestations l’amène à être remarqué dans le milieu cinématographique ou il fait une première apparition au début des années 40. Retenons de cette époque «Le mystère Saint-Val» (1944), aux cotés de Fernandel en policier amateur qui va découvrir que Dédé le vagabond (Erno Crisa) se cache dans les souterrains du château de Saint-Val et que c’est lui qui pille les églises de la région. Après quelques rôles mineurs en France auprès de Raimu, Odette Joyeux ou Georges Marchal, Erno Crisa retourne en Italie et rejoint la compagnie théâtrale de Wanda Osiris en tant que soliste de ballet dans la saison 1948/49.
En 1949, Luigi Zampa l’emploi dans le mélodrame «Cœur sans frontière», l’action se passe après la deuxième Guerre Mondiale dans une région frontalière entre l’Italie et la Yougoslavie qui est divisé en deux, les habitants doivent choisir, entre être italiens ou yougoslaves, cette situation créée de nombreux drames, Stefano (Erno Crisa) doit choisir entre son amour ou sa patrie. Ces années de culturisme dans les années 30 (il remporta la seconde place au concours européen de culturisme), amènent Carmine Gallone a le choisir pour son péplum «Messaline» (1951), il est Timus face l’impératrice Messaline, une Maria Félix cruelle et débauchée. En 1953, il fait une émouvante mais cruelle prestation dans «Jalousie», de Pietro Germi, aveuglé par la jalousie, le marquis de Roccaverdina, Erno Crisa, tue le mari de sa maîtresse, Marisa Belli, un innocent est condamné à sa place pris de remords, il glisse dans la folie jusqu’à en perdre la vie. Dans «La fille de Mata Hari» (1954), il est le prince Anak, chef de la résistance javanaise qui tombe amoureux de la danseuse Elyne, Ludmilla Tchérina, ne sachant pas qu’elle est la fille de la célèbre espionne Mata Hari.
En 1955, Marc Allégret le rend célèbre avec «L’amant de Lady Chatterley» où il incarne le garde-chasse et amant de Danielle Darrieux, son mari infirme et impuissant désireux d’avoir un enfant pour assurer la dynastie, pousse sa jeune épouse dans les bras vigoureux de son garde-chasse. Carmine Gallone le rappelle pour un péplum cruel et sanglant «Carthage en flammes» (1959) où lors de la dernière guerre punique l’armée carthaginoise commandée par Hasdrubal, Erno Crisa, est vaincue par les légions romaines. René Clément lui donne le rôle de l’inspecteur Riccodi dans «Plein soleil» (1959). Par la suite Erno Crisa est de la distribution de toute un pléiade de films d’action et de péplums. Le 5 avril 1968, lors d’un tournage aux studios de Cinecittà, il est frappé d’une hémorragie cérébrale qui lui est fatale.
© Gary RICHARDSON
1941 | Croisières sidérales – de André Zwoboda avec Madeleine Sologne |
1943 | Coup de tête – de René Le Hénaff avec Josseline Gaël |
1944 | Le mystère Saint-Val – de René Le Hénaff
avec Fernandel
Le jugement dernier – de René Chanas avec Michèle Martin |
1945 | Christine se marie – de René Le Hénaff
avec Monique Rolland
Les gueux au paradis – de René Le Hénaff avec Raimu |
1947 | Figure de proue – de Christian Stengel avec Jacqueline Pierreux |
1948 | Scandale – de René Le Hénaff avec Odette Joyeux |
1949 | Cœurs sans frontières / La ligne blanche ( cuori senza frontiere ) de Luigi Zampa avec Gina Lollobrigida |
1950 | Police en alerte ( i falsari ) de Franco Rossi avec Doris Duranti |
1951 | Son dernier verdict ( l’ultima sentazza ) de Mario Bonnard
avec Eleonora Rossi Drago
Messaline ( Messalina ) de Carmine Gallone avec Maria Félix |
1952 | Les héros du dimanche ( gli eroi della domenica ) de Mario Camerini
avec Cosetta Greco
Papà ti ricordo / La fanciulla di Pompei / Espiazone – de Mario Volpe avec Lea Padovani Mère coupable ( la colpa di una madre ) de Carlo Duse avec Marina Berti Chansons du demi-siècle / Un demi-siècle de chansons ( canzoni di mezzo secolo ) de Domenico Paolella avec Maria Fiore |
1953 | Jalousie ( gelosia ) de Pietro Germi
avec Marisa Belli
Canzoni, cansoni, cansoni – de Domenico Paolella avec Antonella Lualdi Di qua di là piave – de Guido Leoni avec Delia Scala Cañas y barro / La palude del peccato – de Juan de Orduña avec Joan Capri Amours d’une moitié de siècle ( amori di mezzo secolo ) de Pietro Germi, Mario Chiari, Glauco Pellegrini, Antonio Pietrangeli & Roberto Rossellini avec Paola Borboni Scènes coupées au montage – Non crédité |
1954 | Violence sur la plage / Violence sur le lac ( violenza sul lago ) de Leonardo Cortese
avec Virna Lisi
La fille de Mata Hari ( la figlia di Mata Hari ) de Carmine Gallone & Renzo Merusi avec Ludmilla Tchérina L’or de Naples ( l’oro di Napoli ) de Vittorio De Sica avec Silvana Mangano Sacrés fantômes ( questi fantasmi ) de Eduardo De Filippo avec Franca Valeri |
1955 | La terre de feu s’éteint ( la tierra del fuego se apaga ) de Emilio Fernández
avec Erno Crisa
L’amant de Lady Chatterley – de Marc Allégret avec Danielle Darrieux Don Juan ( el amor de Don Juan ) de John Berry avec Carmen Sevilla |
1957 | La fille de feu – de Alfred Rode
avec Claudine Dupuis
Seule contre les Borgia ( Caterina Sforza, leonessa di Romana ) de Giorgio Walter Chili avec Virna Lisi |
1959 | L’archer noir / Le masque de la terreur ( l’arciere nero ) de Piero Pierotti
avec Fulvia Franco
Deux sauvages à la cour ( due selvaggi a corte ) de Ferdinando Baldi avec Leonora Ruffo I mafiosi – de Roberto Mauri avec Wandisa Guida Carthage en flammes ( Cartagine in fiamme ) de Carmine Gallone avec Anne Heywood Les cosaques ( i cosacchi ) de Victor Tourjansky & Giorgio Rivalta avec John Drew Barrymore Plein soleil – de René Clément avec Marie Laforêt |
1960 | La vallée des pharaons ( il sepolcro dei re / Cleopatra’s daughter ) de Fernando Cerchio &
Anton Giulio Majano
avec Debra Paget
Les bacchantes ( le baccanti ) de Giorgio Ferroni avec Tania Elg |
1961 | Maciste à la cour du Cheik / Maciste contre le cheikh ( Maciste contro lo sceicco ) de
Domenico Paolella avec Ed Fury
Maciste, le gladiateur le plus fort du monde ( Maciste, il gladiatore più forte del mondo ) de Michele Lupo avec Mark Forest |
1962 | Jules César contre les pirates ( Giulio Cesare contro i pirati / Caesar against the pirates ) de
Sergio Grieco avec Abbe Lane
Lasciapassare per il morto – de Mario Gariazzo avec Linda Christian Le due leggi – de Edoardo Mulargia avec Patricia Deren |
1963 | Le retour des titans ( Maciste, l’eroe più forte del mondo ) de Michele Lupo
avec Giuliano Gemma
Brenno le tyran / Brenno contre Rome ( Brenno il nemico di Roma / battle of the valiant / Brennus, enemy of Rome) de Giacomo Gentillomo avec Gordon Mitchell Le fils de Tarass Boulba ( Taras Bulba, il cosacco) de Henri Zaphiratos avec Lorella De Luca |
1964 | Erik, le viking ( Erik, il vichingo / Erik, el vikingo / Erik, the viking / the vengeance of the
vikings ) de Mario Caiano
avec Eleonora Bianchi
DO Sexy Show ( carosello di notte ) de Elio Balletti avec Maria Grazia Buccella Seulement apparition |
1965 | Les sept gladiateurs rebelles ( sette contro tutti ) de Michele Lupo avec Roger Browne |
1966 | Commissaire X, chasse à l’homme à Ceylan ( Kommissar X – Drei gelbe katzen ) de Rudolf
Zehetgruber avec Tony Kendall
Sugar Colt – de Franco Giraldi avec Soledad Miranda Pecos tire ou meurs ( Pecos è qui: prega e muori ! ) de Maurizio Lucidi avec Robert Woods |
1967 | Angélique et le sultan – de Bernard Borderie avec Michèle Mercier |