![]() 1955 Diane de Poitiers (Diane) de David Miller avec Lana Turner, Roger Moore, Pedro Armendariz & Marisa Pavan | ![]() 1958 Watusi – de Kurt Neumann avec George Montgomery, Dan Seymour, David Farrar & Rex Ingram | ![]() 1959 Les trente-neuf marches (the thirty-nine steps) de Ralph Thomas avec Kenneth More & Brenda de Banzie | ![]() 1960 Les bacchantes (le baccanti) de Giorgio Ferroni avec Pierre Brice, Gérard Landry & Akim Tamiroff | ||
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Née le 9 mars 1930 à Helsinki, en Finlande, Taina Elg voit le jour dans une Europe tourmentée par les prémices du conflit annonçant la Seconde Guerre mondiale. Fille d’un capitaine de navire et d’une mère professeure de musique, elle grandit dans un environnement où la discipline nordique côtoie la sensibilité artistique. Très tôt, elle révèle une prédisposition marquée pour la danse et la musique, qui orienteront sa trajectoire. Pendant son enfance, la famille Elg quitte la Finlande pour la Suède, puis s’installe brièvement au Canada pendant la Guerre. Ces déplacements forgent en Taina une ouverture au monde et une maîtrise fluide de plusieurs langues. Elle se forme à la danse classique au Ballet national de Finlande, puis rejoint la prestigieuse école de ballet de la Royal Opera House à Stockholm, avant d’entamer une carrière professionnelle dans ce domaine. C’est en tant que danseuse que Taina Elg se distingue d’abord. Elle devient soliste du Ballet de l’Opéra national de Finlande, avant de tourner en Europe et en Amérique du Nord, captant l’attention par sa grâce sculpturale et sa présence magnétique.
Elle débute sa carrière cinématographique en Finlande pendant la Guerre. Sa beauté singulière, élancée, avec des traits fins et nordiques, elle attire bientôt les recruteurs de la MGM. En 1955, elle signe un contrat avec le studio hollywoodien, rejoignant ainsi les rangs des jeunes actrices prometteuses de l’époque. Son nom occupe pour la première fois le haut de l’affiche avec «Les Girls» (1957), une comédie musicale de George Cukor, aux côtés de Gene Kelly et Mitzi Gaynor. Son interprétation de Sybil, l’une des trois danseuses d’un trio international, lui vaut un Golden Globe en 1958 dans la catégorie de la plus prometteuse actrice. Ce rôle reste emblématique de sa carrière, l’érigeant en étoile montante du cinéma musical. Taina Elg apparaît ensuite dans «Watusi» (1958) film d’aventures africaines de Kurt Neumann, avec George Montgomery; «Les 39 marches» (1959), une adaptation britannique du roman de John Buchan, réalisée par Ralph Thomas; «Les bacchantes» (1960) péplum de Giorgio Ferroni tourné au Studio Cinecitta. Malgré une filmographie restreinte, elle s’impose par une présence raffinée et énigmatique, souvent utilisée dans des rôles de femmes élégantes ou d’étrangères mystérieuses.
Durant les années 1960 et 1970, Taina Elg oriente sa carrière vers le théâtre, notamment à Broadway, où elle apparaît dans des productions comme «Look to the Lilies» (1970). Elle apparaît aussi dans des épisodes de feuilletons et séries télévisées, tels que «La grande caravane» (1960), «Opération vol» (1968), «La famille Adams» (1968), «Arabesque» (1987), etc. Elle cultive ainsi une carrière éclectique, alternant entre cinéma, télévision et théâtre, tout en restant fidèle à ses racines européennes.
Taina Elg obtient la nationalité américaine et partage sa vie entre les États-Unis et la Finlande. Peu médiatisée par choix, elle mène une existence discrète, loin des excès hollywoodiens, marquée par une grande élégance et une dignité rare. Elle élève son fils Raoul Björkenheim, avec qui elle partage un lien fort et un amour profond pour les Arts. Elle s’éteint dans une maison de retraite d’Helsinki le 15 mai 2025. Taina Elg reste dans l’histoire du cinéma comme une figure singulière, emblématique d’une époque où Hollywood ouvrait ses portes aux talents venus du monde entier. À travers une carrière moins prolifique que certaines de ses contemporaines, elle incarne la quintessence du charme international.
© Philippe PELLETIER

1940 | La famille de Suominen ( Suomisen perhe ) de T.J. Särkkä avec Yrjö Tuominen |
1945 | Mariés pour un jour ( naimisiin päiväksi / giftas för en dag ) de Yrjö Haapanen avec Hannes Häyrinen |
1955 | Le fils prodigue ( the prodigal ) de Richard Thorpe
avec Lana Turner
Diane de Poitiers ( Diane ) de David Miller avec Roger Moore |
1956 | Gaby – de Curtis Bernhardt avec Leslie Caron |
1957 | Les Girls – de George Cukor
avec Gene Kelly
+ chansons Golden Globe de la meilleure actrice de cinéma catégorie musical ou comédie, USA Golden Globe de l’actrice de cinéma la plus prometteuse, USA |
1958 | Le général Casse-Cou ( imitation general ) de George Marshall
avec Glenn Ford
Watusi – de Kurt Neumann avec George Montgomery |
1959 | Les trente-neuf marches ( the thirty-nine steps ) de Ralph Thomas avec Kenneth More |
1960 | Les bacchantes ( le baccanti ) de Giorgio Ferroni avec Pierre Brice |
1963 | CM Suomalaisia maailman turuilla : Taina Elg – de Rauno Pankola avec Raoul Björkenheim |
1969 | Hercule à New York ( Hercules in New York / Hercules – The movie / Hercules goes bananas ) de Arthur A. Seidelman avec Arnold Schwarzenegger |
1975 | Hollywood, Hollywood ( that’s entertainment, part II ) de Gene Kelly
avec Ann Miller
Seulement chansons |
1990 | Traumatismes ( liebestraum ) de Mike Figgis avec Bill Pullman |
1995 | Leçons de séduction ( the mirror has two faces ) de Barbra Streisand avec Jeff Bridges |
2005 | Kummelin jackpot – de Pekka Karjalainen
avec Heikki Silvennoinen
Remerciements à Thierry Caillier (Les gens du cinéma) pour les informations |