![]() 1967 Le samouraï – de Jean-Pierre Melville avec Alain Delon, François Périer, Carlo Nell & Cathy Rosier | ![]() 1970 Doucement les basses! – de Jacques Deray avec Alain Delon, Paul Meurisse, Paul Préboist & Julien Guiomar | ![]() 1972 Barbe Bleue (Barbablù) de Edward Dmytryk avec Richard Burton, Virna Lisi, Raquel Welch & Agostina Belli | ![]() 1981 Ils appellent ça un accident – de Nathalie Delon avec Patrick Norbert, Gilles Segal & Monique Mélinand | ||
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De son vrai nom Francine Canovas, Nathalie Delon est née le 1er août 1941, à Oujda au Maroc à l’époque sous protectorat où son père est militaire. À 18 ans, elle se marie à un appelé du contingent et donne naissance à une fille prénommée Nathalie avant de venir à Paris après son divorce en 1960. Devenue cover-girl sous son nom d’épouse Nathalie Barthélémy, elle fait la connaissance de Alain Delon au moment du tournage de «La tulipe noire» (1963) de Christian-Jaque.
Le 13 août 1964, Nathalie Barthélémy épouse Alain Delon et le couple s’envole pour les Etats-Unis où l’acteur français se lance dans une carrière américaine. Après un séjour à New-York, le couple s’installe en Californie où elle donne naissance à Anthony le 30 septembre 1964, au Cedar Sinai Hospital de Los Angeles. Après l’échec relatif de son parcours américain, Alain Delon met un terme à son contrat et revient en France avec femme et enfant. C’est Delon qui la fait débuter dans «Le samouraï» (1967) de Jean-Pierre Melville où elle interprète sa maîtresse. Au cours de l’été 1967, le couple se sépare. Elle devient la maîtresse de Stevan Markovic. Cette relation lui vaut d’être entendue par la justice lors de l’assassinat de cet employé de Alain Delon à l’origine d’un scandale visant Georges Pompidou.
Devenue tête d’affiche, elle est dirigée par Michel Boisrond dans «La leçon particulière» (1968). Elle est ensuite la partenaire de Michel Duchaussoy dans «La main» (1969). Alors que leur divorce est prononcé en 1969, Alain et Nathalie Delon se retrouvent dans la comédie «Doucement les basses» (1970) dont ils partagent l’affiche avec Paul Meurisse. Devenue la compagne de Marc Porel, elle enchaîne des productions européennes où elle côtoie: Anthony Hopkins dans «Commando pour un homme seul» (1970), Richard Burton dans «Barbe bleue» (1972), Franco Nero dans «Le moine» (1972) ou John Philip Law dans «Docteur Justice» (1975). En 1973, elle interprète une batelière mal mariée face à Francis Huster dans «Colinot Trousse-Chemise» de Nina Companeez. Puis, elle enchaîne les films de série B en Italie. Elle effectue son retour en France dans un épisode de «Madame le juge» (1977) auprès de Simone Signoret, et dans «Le temps des vacances» (1978) de Claude Vital, une comédie écrite et produite par Marcel Dassault.
À la fin des années 70, Nathalie Delon sombre dans la dépendance à la drogue et décide de retourner aux USA pour soigner ses addictions. Elle rencontre Chris Blackwell, fondateur du label Island Records qui devient son compagnon pendant une quinzaine d’années. En 1981, elle passe à la réalisation avec «Ils appellent ça un accident». Dans ce drame dont elle signe le scénario, elle incarne une mère dépressive suite à la mort de son fils due à une négligence médicale. Pour son second film «Sweet lies» (1988), elle choisit Treat Williams pour interpréter l’enquêteur d’une compagnie d’assurance envoyé à Paris pour trouver les preuves d’une escroquerie. Installée à Sundance dans l’Utah, elle quitte l’Amérique au moment de la Guerre du Golfe et revient vivre à Paris. Après la publication de son autobiographie «Pleure pas, c’est pas grave» (2006), elle apparaît une dernière fois au cinéma dans «Mensch» (2009) de Steve Suissa où son fils apparaît également au générique. En 2019, elle apprend être atteinte d’un cancer du pancréas. Le 21 janvier 2021, Anthony Delon annonce le décès de sa mère à l’âge de 79 ans. Après son incinération, ses cendres sont dispersées en Jamaïque selon ses dernières volontés.
© Olivier SINQSOUS *

1967 | Le samouraï – de Jean-Pierre Melville avec Alain Delon |
1968 | La leçon particulière – de Michel Boisrond avec Robert Hossein |
1969 | Les deux sœurs ( le sorelle / the sisters ) de Roberto Malenotti
avec Massimo Girotti
L’armée des ombres – de Jean-Pierre Melville avec Lino Ventura La main – de Henri Glaeser avec Michel Duchaussoy |
1970 | Doucement les basses ! – de Jacques Deray avec Paul Meurisse |
1971 | Commando pour un homme seul / De l’or pour les requins ( when eight bells toll ) de
Etienne Périer avec Robert Morley
Profession : Aventuriers – de Claude Mulot avec Curd Jürgens |
1972 | Barbe Bleue ( Barbablù / Bleuebeard ) de Edward Dmytryk
avec Richard Burton
Absences répétées – de Guy Gilles avec Yves Robert Le sex shop – de Claude Berri avec Jean-Pierre Marielle Le moine ( il monaco / the monk ) de Adonis Kirou avec Franco Nero |
1973 | Colinot / L’histoire très bonne et très joyeuse de Colinot Trousse-Chemise – de Nina
Companeez avec Brigitte Bardot
Vous intéressez-vous à la chose ? – de Jacques Baratier avec Didier Haudepin |
1974 | Hold-up ( hold-up, instantánea de una corrupción ) de Germán Lorente avec Frederick Stafford |
1975 | Une anglaise romantique ( a romantic englishwoman ) de Joseph Losey
avec Michael Caine
Docteur Justice ( doctor Justice / ambición fallida ) de Christian-Jaque avec John Phillip Law Un sussurro nel buio / A whisper in the dark – de Marcello Aliprandi avec Joseph Cotten |
1976 | Une femme fidèle – de Roger Vadim avec Jon Finch |
1977 | Fire in the water – de Peter Whitehead
avec John Lennon
Les mouettes volent bas ( il gabbiani volano basso ) de Giorgio Cristallini avec Mel Ferrer La quatrième rencontre ( occhi dalle stelle / eyes behind the stars ) de Mario Gariazzo avec Martin Balsam Le cheval et l’enfant ( gli ultimi angeli / l’avventurosa fuga / last angels ) de Enzo Doria avec Philippe Leroy |
1978 | Der mann im schilf – de Manfred Purzer
avec Jean Sorel
Le temps des vacances – de Claude Vital avec Daniel Ceccaldi |
1979 | La bande du Rex – de Jean-Henri Meunier avec Maurice Biraud |
1981 | Ils appellent ça un accident – de Nathalie Delon
avec Gilles Segal
+ scénario & production |
1983 | CM Pair-impair – de Carole Marquand avec Jean-Pierre Leclerc |
1986 | Sweet lies – de Nathalie Delon
avec Treat Williams
Seulement sujet original, scénario & réalisation |
1987 | Frantic – de Roman Polanski
avec Harrison Ford
Seulement chansons |
2004 | School for seduction – de Sue Heel
avec Kelly Brook
Seulement chansons |
2008 | Nuit de chien – de Werner Schroeter avec Pascal Greggory |
2009 | Mensch – de Steve Suissa avec Anthony Delon |