1934 L’impératrice rouge (the scarlet empress) de Josef von Sternberg avec Marlene Dietrich & John Lodge | 1938 Gunga Din – de George Stevens avec Cary Grant, Douglas Fairbanks Jr., Joan Fontaine & Victor McLaglen | 1949 Quand la ville dort (the asphalt jungle) de John Huston avec Sterling Hayden, Louis Calhern & Marilyn Monroe | 1959 Ben-Hur (Ben-Hur: A tale of the Christ) de William Wyler avec Charlton Heston & Stephen Boyd | ||
Né de parents juifs, le 10 mars 1891 à New-York, Shalom Jaffe est le plus jeune d’une famille de quatre enfants. Son père russe est bijoutier; sa mère ukrainienne, Ada Jaffe, est une actrice formée au théâtre d’Odessa. Enfant, Sam Jaffe apparaît de temps en temps sur les planches auprès de sa mère, devenue une star de la scène new-yorkaise yiddish. Il étudie l’ingénierie à City Collège de New-York, puis à l’Université de Columbia. Pendant quelques années, il enseigne les mathématiques à l’Institut culturel du Bronx. Il s’engage vers une carrière théâtrale et apparaît pour la première fois a Broadway en 1923.
Son physique atypique lui vaut de jouer des personnages exotiques : des tibétains, des Hindous, des indiens, des russes ou des mexicains. En 1934 il aborde le cinéma sous la houlette de Josef von Sternberg, dans le costume du tsar Pierre III, dans «L’impératrice rouge», face à Marlene Dietrich en Catherine II. Il est le grand Lama dans «Les horizons perdus» (1937) de Frank Capra et dans «Gunga Din» (1939) de George Stevens, il est l’indigène Gunga Din qui se sacrifie pour empêcher les troupes anglaises de tomber dans le piège tendu par une tribu rebelle. Pour John Huston dans «Quand la ville dort» (1950), il campe un meurtrier libéré après 7 ans de prison pour meurtre, spécialiste des coffres-forts, il rejoint la bande de Sterling Hayden, pour un vol de bijoux, mais le braquage tourne au drame. En 1951, il incarne un scientifique dans le film de science-fiction «Le jour où la terre s’arrêta» de Robert Wise, il y est le professeur Barnhardt qui prend contact avec un extra-terrestre interprété par Michael Rennie.
Sa carrière est sévèrement compromise lorsqu’il est mis à l’index par la politique anticommuniste du maccarthysme. Dès lors son nom est inscrit sur la liste noire. Après plusieurs années sans travail, Sam Jaffe retrouve les plateaux avec le film d’espionnage signé Henri-Georges Clouzot «Les espions» (1957), dans un univers froid et cynique, il tient le rôle inquiétant de Sam Cooper, le chef des services des renseignements américains, face à Kiminsky le chef des renseignements russe, Peter Ustinov. Dans le mélodrame de John Huston «Le barbare et la geisha » (1958), il est l’interprète et ami du diplomate Townsend Harris, John Wayne, nommé ambassadeur américain au Japon, mais malgré le racisme de la population à l’égard des occidentaux, Townsend trouve l’amour auprès d’une jeune geisha, Eiko Ando. Henri Verneuil l’engage dans son magnifique film «La bataille de San Sebastian » (1968) avec Anthony Quinn en hors-la-loi nommé Alastray, qui trouve refuge chez le père Joseph, Sam Jaffe, qui se fera tue par Teclo, Charles Bronson, le chef des indiens Yaquis, Alastray revêt la tenue du prêtre et se dirige vers San Sebastian. Dans le western satyrique «Le plus grand des hold-up» (1968) de Hy Averback, Zero Mostel est un faux prêtre, Kim Novak une fausse nonne, et des faux moines dont Sam Jaffe, se retrouvent face à d’autres malfaiteurs à braquer la même banque et c’est la pagaille! L’acteur termine sa filmographie avec le film de science-fiction «Nothing lasts forever» (1984) de Tom Schiller, où il est le père Knickerbocker.
Sam Jaffe tourne aussi dans de nombreuses séries dont la plus célèbre «Ben Casey» de James E. Moser, où il interprète le médecin-chef David Zorba de 1961 à 1965. Il meurt d’un cancer le 24 mars 1984, à Beverly Hills. Victime comme tant d’autre de la chasse aux sorcières, il reste malgré tout un des plus réputés et talentueux acteur de second plan de son époque.
© Gary RICHARDSON
1916 | CM A cheap vacation – de P.D. Hugon avec Lena Brown |
1934 | L’impératrice rouge ( the scarlet empress ) de Josef von Sternberg
avec Marlene Dietrich
Résurrection / Revivre ( we live again ) de Rouben Mamoulian avec Anna Sten |
1936 | Les horizons perdus ( lost horizon ) de Frank Capra avec Ronald Colman |
1938 | Gunga Din – de George Stevens avec Cary Grant |
1943 | Le cabaret des étoiles ( stage door canteen ) de Frank Borzage
avec Johnny Weissmuller
Seulement apparition |
1946 | 13 Rue Madeleine – de Henry Hathaway avec James Cagney |
1947 | Le mur invisible ( gentleman’s agreement ) de Elia Kazan avec Gregory Peck |
1948 | Mirages de la peur ( the accused / starnge deception ) de William Dieterle avec Loretta Young |
1949 | La corde de sable ( rope of sand ) de William Dieterle
avec Burt Lancaster
Quand la ville dort ( the asphalt jungle ) de John Huston avec Sterling Hayden Coupe Volpi du meilleur acteur au festival du cinéma de Venise, Italie |
1950 | Trente Jours à vivre / Sous la menace ( under the gun ) de Ted Tetzlaff avec Audrey Totter |
1951 | Vendeur pour dames / Haute couture ( I can get it for you wholesale / only the best / this is
my affair ) de Michael Gordon
avec Susan Hayward
Le jour où la terre s’arrêta ( the day the earth stood still ) de Robert Wise avec Patricia Neal |
1953 | Main Street to Broadway – de Tay Garnett
avec Tallulah Bankhead
Seulement apparition |
1957 | Les espions – de Henri-Georges Clouzot avec Curd Jürgens |
1958 | Le barbare et la geisha ( the barbarian and the geisha / the Townsend Harris story ) de John Huston avec John Wayne |
1959 | Ben-Hur ( Ben-Hur : A tale of the Christ ) de William Wyler avec Charlton Heston |
1967 | Petit guide pour mari volage ( a guide for the married man ) de Gene Kelly
avec Walter Matthau
Seulement apparition Tarzan et la révolte de la jungle ( Tarzan’s jungle rebellion / Tarzan and the blue stne of heaven ) de William Witney avec Ron Ely |
1968 | La bataille de San Sebastian ( guns for San Sebastian / i cannoni di San Sebastian ) de Henri
Verneuil avec Anthony Quinn
Le plus grand des hold-up ( the great bank robbery ) de Hy Averback avec Kim Novak |
1969 | Horreur à volonté ( the Dunwich horror ) de Daniel Haller avec Dean Stockwell |
1971 | L’apprentie sorcière ( bedknobs and broomsticks/ bedknobs and broomsticks:25th anniversary
special edition ) de Robert Stevenson
avec Angela Lansbury
CM The tell-tale heart – de Steve Carver avec Alex Cord |
1980 | Les mercenaires de l’espace ( battle beyond the stars ) de Jimmy T. Murakami avec George Peppard |
1984 | Nothing lasts forever – de Tom Schiller
avec Dan Aykroyd
Passeur ( Río Abajo / on the line ) de José Luis Borau avec David Carradine |