![]() 1941 L’île de la passion (la isla de la pasión) de Emilio Fernández avec David Silva & Miguel Ángel Ferriz | ![]() 1942 La déesse dans l’arène (maravilla del toreo) de Raphael J. Sevilla avec Florencio Castelló & Conchita Cintrón | ![]() 1942 Les trois mousquetaires (los tres mosqueteros) de Miguel M. Delgado avec Cantinflas & Andrés Soler | ![]() 1945 Meurtre dans les studios (asesinato en los estudios) de Raphael J. Sevilla avec Ricardo Mondragón & José Morcillo | ||
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Fille de la célèbre écrivaine et féministe Mercedes Pinto, Pituka de Foronda naît le 16 juillet 1918 à Santa Cruz de Tenerife, aux îles Canaries. Elle grandit dans un environnement intellectuel et artistique. Sa jeunesse est bouleversée par la maladie mentale de son père, capitaine de la marine marchande et professeur de l’école nautique des îles Canaries. Une épreuve qui entraîne le divorce de ses parents, son père va mourir quelques mois plus tard. Sa mère, pour échapper à la répression franquiste, s’exile avec Pituka, son frère Juan Francisco et sa sœur Ana Maria de Foronda à Lisbonne. Après un certain temps, sa mère épouse l’avocat Rubén Rojo Martin de Nicolos, avec qui il a eu deux enfants: Gustavo Rojo et Rubén Rojo. Puis la famille part pour Rio de Janeiro, avant de s’établir à Montevideo, en Uruguay. C’est là que Pituka de Foronda reçoit une formation théâtrale solide, avant que sa mère ne fonde la «Compañía de Teatro de Arte Moderno» au Paraguay, où elle débute sur scène dans «El sueño de Kiki», adaptation de la pièce française «Kiki» de André Picard.
En 1936, la famille s’installe à Cuba, où Pituka de Foronda commence sa carrière professionnelle. Elle rejoint la «Sociedad Pro Arte Musical» et joue dans la pièce «Asia pasa vida feliz» aux côtés de ses demi-frères Rubén Rojo et Gustavo Rojo. En 1937, elle incarne Lucy dans «Le serpent rouge» de Ernesto Caparrós, le premier film sonore cubain. Ce rôle marque le début de sa carrière cinématographique. En 1941, elle s’installe définitivement à Mexico après avoir été invitée par Emilio Fernández à participer à son premier film en tant que réalisateur, «L’île de la passion», auprès de David Silva et Pedro Armendariz. C’est l’occasion pour elle de s’installer définitivement au Mexique. Elle devient rapidement une figure incontournable du cinéma mexicain, apparaissant dans des films tels que «Mamie» (1942) de Raphael J. Sevilla, avec Sara García dans le rôle-titre; «Les trois mousquetaires» (1942) de Miguel M. Delgado, avec Cantinflas; «Tempête sur la montagne» (1943) de et avec Julián Soler; «Le musée du crime» (1945) de René Cardona; «Symphonie d’une vie» (1945) de Celestino Gorostiza; «Ceux qui ne sont pas nés» (1953) de Agustín P. Delgado, son dernier film.
En 1950, Pituka de Foronda épouse Herbert Wallace, un homme d’affaires écossais qui a fait fortune dans l’industrie du whisky, avec qui elle a quatre enfants: Herbert, Edgar, Elizabeth et Robert. Elle poursuit sa carrière artistique, notamment au théâtre, et se distingue également à la télévision. Dès 1961, elle participe à plusieurs telenovelas, dont 58 épisodes de «Culpas ajenas» (1961), 50 épisodes «La desconocida» (1963), 71 épisodes «Marimar» (1994), où elle interprète la tante Esperanza, et 12 épisodes «María la del barrio» (1995/96). Signalons, qu’en 1941, elle se rend à Hollywood pour faire un test pour le drame «Pour qui sonne le glas», que doit réaliser Sam Wood avec Gary Cooper en vedette, mais la préférence des producteurs est allée à Ingrid Bergman.
Pituka de Foronda décède le 12 novembre 1999 à Mexico à l’âge de 81 ans, des suites d’une hémorragie cérébrale. Elle est enterrée au «Panteón Americano» de Mexico. Son héritage perdure à travers ses contributions au cinéma, au théâtre et à la télévision, ainsi que par sa famille, notamment sa nièce, l’actrice Ana Patricia Rojo.
© Philippe PELLETIER

1937 | Le serpent rouge ( la serpiente roja ) de Ernesto Caparrós avec Aníbal de Mar |
1938 | Maintenant nous serons heureux ( ahora seremos felices ) de Fred Bain & William Nolte
avec Juan Arvizu
Ma tante d’Amérique ( mi tía de América ) de Jaime Salvador avec José María Linares-Rivas |
1941 | Le cadeau des rois ( regalo de reyes ) de Mario del Río
avec Miguel Ángel Ferriz
L’île de la passion ( la isla de la pasión ) de Emilio Fernández avec David Silva |
1942 | Mamie / La grand-mère ( la abuelita ) de Raphael J. Sevilla
avec Sara García
Les trois mousquetaires ( los tres mosqueteros ) de Miguel M. Delgado avec Cantinflas La déesse dans l’arène ( maravilla del toreo ) de Raphael J. Sevilla avec Conchita Cintrón |
1943 | Tempête sur la montagne ( tormenta en la cumbre ) de Julián Soler avec Rafael Baledón |
1944 | Comme toutes les mères ( como todas las madres ) de Fernando Soler avec Joaquín Pardavé |
1945 | Le musée du crime ( el museo del crimen ) de René Cardona
avec David T. Bamberg
Meurtre dans les studios ( asesinato en los estudios ) de Raphael J. Sevilla avec Ricardo Mondragón Symphonie d’une vie ( sinfonía de una vida ) de Celestino Gorostiza avec Roberto Cañedo |
1953 | Ceux qui ne sont pas nés ( los que no deben nacer ) de Agustín P. Delgado avec Gustavo Rojo |