1954 Les derniers jours d’Hitler (der letzte akt) de Georg Wilhelm Pabst avec Albin Skoda & Lotte Tobisch | 1961 Jules et Jim – de François Truffaut avec Jeanne Moreau, Oskar Werner, Henri Serre, Anny Nelsen & Marie Dubois | 1965 La nef des fous (ship of fools) de Stanley Kramer avec Vivien Leigh, José Ferrer, George Segal & Lee Marvin | 1966 L’espion qui venait du froid (the spy who came from the cold) de Martin Ritt avec Richard Burton | ||
Fils d’un agent d’assurances, Oskar Josef Bschließmayer voit le jour le 13 novembre 1922, à Vienne en Autriche. Après le divorce de ses parents, en 1928, il est principalement élevé par sa grand-mère. Parallèlement à ses études, le jeune homme suit des cours d’art dramatique. Il se produit alors dans des cabarets viennois, participe à plusieurs émissions radiophoniques, et figure dans quelques productions cinématographiques germaniques. À dix-huit ans, il se joint à la prestigieuse troupe du Burgtheater, tout en effectuant son service militaire dans l’armée allemande.
En 1944, devant les horreurs de la guerre, Oskar Werner déserte la Wehrmacht, et se cache en compagnie de sa femme juive et de leur petite fille. À la libération de Vienne, il réintègre le Burgtheater. De par ses interprétations magistrales, il s’impose rapidement comme étant l’un des meilleurs acteurs de sa génération, notamment pour ses rôles dans «Hamlet» et «Becket». En 1948, Karl Hartl lui offre le rôle du jeune nazi Hermann Alt dans «L’ange à la trompette» avec Paula Wessely. L’année suivante, il incarne le neveu de Beethoven, interprété par Ewald Balser, dans «Eroica». Dans les années cinquante, Oskar Werner se consacre essentiellement à la scène. Son interprétation une nouvelle fois dans «Hamlet» (1953) au théâtre de Francfort et avec le rôle-titre dans «Le prince de Hambourg» (1954) à Berlin, lui valent les critiques les plus élogieuses. Il choisit méticuleusement ses rôles pour le cinéma et tourne peu, seulement six films en dix ans, parmi lesquels: «La légion des damnés» (1951) de Anatole Litvak, «Les derniers jours d’Hitler» (1954) de Georg Wilhelm Pabst et «Lola Montès» (1956) de Max Ophüls, auprès de Martine Carol incarnant la célèbre danseuse et courtisane irlandaise. En 1958, il réalise pour la télévision «Ein gewisser Judas» sous le pseudonyme de Erasmus Nothnagel. L’année suivante, il monte sa propre troupe théâtrale, la Stratford Company, avec laquelle il se produit sur toutes les plus grandes scènes allemandes. Entre temps, il épouse en 1954, en secondes noces, Anna Power, la fille de Annabella et Jean Murat et qui fût adoptée par Tyrone Power.
En 1961, Oskar Werner est choisi par François Truffaut pour interpréter le jeune allemand Jules dans «Jules et Jim» aux côtés de Jeanne Moreau et Henri Serre. Le film, qui raconte l’histoire de deux amis artistes épris de la même femme, est un immense succès, apportant à ses trois protagonistes une renommée internationale. En 1965, il donne la réplique à Vivien Leigh et Simone Signoret dans «La nef des fous» de Stanley Kramer. Son rôle du docteur aigri Willie Schumann lui rapporte un prix de la critique new-yorkaise. L’année suivante, il décroche un Golden Globe du meilleur second rôle masculin pour «L’espion qui venait du froid» de Martin Ritt. En 1966, il retrouve Truffaut, pour l’adaptation d’une œuvre de Ray Bradbury «Fahrenheit 451» avec Julie Christie. Mais le tournage de ce dernier film s’avère relativement difficile, altérant les relations entre les deux hommes. Ils se quittent donc fâchés.
Par la suite, Oskar Werner apparaît une dernière fois à l’écran dans «Le voyage des damnés» (1976) de Stuart Rosenberg. Il participe encore à quelques représentations théâtrales, puis se retire dans sa propriété du Liechtenstein. Il sombre alors progressivement dans l’alcool et meurt le 23 octobre 1984, dans une chambre d’hôtel de Marbourg-sur-le-Lahn, en Allemagne, victime d’une crise cardiaque.
© Philippe PELLETIER
1938 | L’argent tombe du ciel ( geld fällt vom himmel / Tüchtig, tüchtig, die pasemanns ) de Heinz Helbig avec Signe Hasso |
1939 | Hotel Sacher – de Willy Birgel
avec Sybille Schmitz
Leinen aus Irland – de Heinz Helbig avec Irene von Meyendorff |
1948 | L’ange à la trompette ( der engel mit der posaume ) de Karl Hartl
avec Paula Wessely
L’ange à la trompette ( the angel with the trumpet / angel with a trumpet ) de Karl Hartl & Anthony Bushell avec Maria Schell Version anglaise de « der engel mit der posaume» |
1949 | Premières vacances ( the wonder kid / entführung ins glück / wonder boy ) de Karl Hartl
avec Sebastian Cabot
Eroïca ( eroica ) de Walter Kolm-Veltée avec Edward Balser Ruf aus dem äther / Piraten der berge – de Georg C. Klaren avec Fritz Imhoff Un sourire dans la tempête ( ein lächeln im sturm ) de René Chanas avec Curd Jürgens |
1950 | Das gestohlene jahr – de Wilfried Fraß avec Fita Benkhoff |
1951 | La légion des damnés / Le traître ( decision before dawn ) de Anatole Litvak avec Richard Basehart |
1954 | Les derniers jours d’Hitler / Le dernier acte / La fin d’Hitler ( der letzte akt ) de Georg Wilhelm Pabst avec Albin Skoda |
1955 | Espion, colonel Redl ( spionage / oberst Redl / opernball Nr.13 ) de Franz Antel
avec Barbara Rütting
Mozart ( reich mir die hand, mein leben / the life and loves of Mozart / the life of Mozart ) de Karl Hartl avec Nadja Tiller |
1956 | Lola Montès – de Max Ophüls avec Martine Carol |
1961 | Jules et Jim – de François Truffaut avec Jeanne Moreau |
1962 | Venusberg – de Rolf Thiele
avec Marisa Mell
Seulement voix |
1965 | La nef des fous ( ship of fools ) de Stanley Kramer
avec Vivien Leigh
Prix NYFCC du meilleur acteur par le cercle des critiques de cinéma de New York, USA Etoile de Cristal du meilleur acteur étranger aux prix de l’Académie du cinéma Français, France L’espion qui venait du froid ( the spy who came from the cold ) de Martin Ritt avec Richard Burton Golden Globe du meilleur second rôle masculin, USA |
1966 | Fahrenheit 451 – de François Truffaut avec Julie Christie |
1967 | Interlude – de Kevin Billington avec Donald Sutherland |
1968 | Les souliers de Saint-Pierre ( the shoes of the fisherman ) de Michael Anderson
avec Anthony Quinn
CM The shoes of the fisherman – de Floyd L. Peterson avec Vittorio De Sica Seulement apparition |
1976 | Le voyage des damnés ( voyage of the damned ) de Stuart Rosenberg avec Faye Dunaway |