![]() 1954 Le secret des Incas (the secret of the Incas) de Jerry Hopper avec Charlton Heston & Robert Young | ![]() 1958 Moi et le colonel (me and the colonel) de Peter Glenville avec Danny Kaye, Curd Jürgens & Françoise Rosay | ![]() 1959 La maison des sept faucons (the house of the seven hawks) de Richard Thorpe avec Robert Taylor | ![]() 1959 Violence au Kansas (the jayhawkers!) de Melvin Frank avec Jeff Chandler, Fess Parker & Henry Silva | ||
![]() |

Malgré une glorieuse carrière, partagée entre la France, la Grande Bretagne et les Etats-Unis, Nicole Maurey ne s’est pas imposée durablement au firmament du Septième Art. Née le 20 décembre 1926 à Bois-Colombes, elle est la fille cadette d’un père architecte et d’une mère passionnée de théâtre et de littérature. Attirée d’abord par la danse, puis façonnée par le Conservatoire national d’art dramatique, elle aborde le cinéma en 1944 avec un film d’Henri Mahé «Blondine». Un échec qui ne lui est pas fatal, puisque la même année elle tourne dans deux productions historiques. «Le cavalier noir» de Gilles Grangier la propulse au XVIIème siècle, amoureuse de Georges Guétary. Dans «Pamela» de Pierre Hérain, elle incarne sur fond de Révolution française Madame Royale, fille du roi, écrouée avec son frère dans la prison du Temple. Parallèlement, elle flirte avec le théâtre qui l’adoube dans sa vocation d’actrice.
C’est grâce à Robert Bresson qu’elle perce au cinéma en jeune institutrice dans «Le journal d’un curé de campagne» (1950). Sa renommée franchit l’Atlantique avec «Le petit garçon perdu» (1953) de George Seaton, film qui lui offre le rôle principal de Lisa, chanteuse française épouse de Bing Crosby dans la France entrée en résistance sous occupation allemande. Cette comédie dramatique conquiert un large public et rejaillit sur l’actrice, adulée par les médias et courtisée par Hollywood. Mais Nicole Maurey a le mal du pays et refuse de s’installer définitivement aux USA, préférant des allers-retours entre les deux continents. En France, elle se replonge dans l’Histoire pour Sacha Guitry avec «Si Versailles m’était conté» (1953) et «Napoléon» (1954). Les années 1950 sont un tourbillon pour l’actrice qui enchaîne voyages et tournages. Réfugiée roumaine recherchée par la police dans «Le secret des Incas» (1954), elle succombe au charme de Charlton Heston, puis à celui de Rex Harrison dans «Un mari fidèle» (1954). Dans «Moi et le colonel» (1958) de Peter Glenville, elle côtoie une pléiade d’acteurs. Ne dédaignant aucun genre, Nicole Maurey s’aventure dans le western pour «Violence au Kansas» (1959) de Melvin Frank, avec Jeff Chandler pour partenaire, mais aussi dans le thriller avec «La maison des sept faucons» (1959) de Richard Thorpe, aux côtés de Robert Taylor. Parmi ces films hauts en couleur tournés aux Etats-Unis, il en est un qui domine tous les autres dans les souvenirs de l’actrice, «Le brave et le téméraire» (1955) de Lewis R. Foster, avec Wendell Corey et Mickey Rooney, où elle joue une prostituée éprise d’un GI.
Dans le début des années 60, Nicole Maurey s’installe en Grande-Bretagne et y poursuit sa carrière avec «Entrez chez moi sans frapper» (1960) de Cyril Frankel, aux côtés de Richard Todd, et même un film de science-fiction «L’invasion des Triffids» (1962) de Steve Sekely. Mais son parcours cinématographique s’essouffle. Si elle est encore à l’affiche du film de Claude Autant-Lara «Gloria» (1976), ou de «Chanel solitaire» (1981) de Georges Kaczender, pour sa dernière apparition sur grand écran, Nicole Maurey renoue avec le théâtre et répond aux sollicitations de la télévision. Elle est la dame en noir dans la série des «Rouletabille» (1966) de Yves Boisset, ministre de la joie de vivre dans «La demoiselle d’Avignon» (1972), feuilleton réalisé par Michel Wyn, ou encore mère de «Lucien Leuwen» (1973), de Claude Autant-Lara. Eprise de cinéma jusqu’à la fin de sa vie, cette séduisante et talentueuse actrice, symbole de la «french glamour girl», décède à Versailles le 11 mars 2016. Ses amis louent la modestie et la gentillesse d’une dame de cœur dont la beauté en a fait chavirer plus d’un!
© Isabelle MICHEL

1944 | Blondine – de Henri Mahé
avec Georges Marchal
Le cavalier noir – de Gilles Grangier avec Georges Guétary Pamela – de Pierre de Hérain avec Fernand Gravey |
1948 | La bataille de feu / Les joyeux conscrits – de Maurice de Canonge avec Pierre Larquey |
1950 | Le journal d’un curé de campagne – de Robert Bresson avec Claude Laydu |
1951 | Rendez-vous à Grenade – de Richard Pottier avec Luis Mariano |
1952 | Opération Magali – de László V. Kish
avec Raymond Souplex
Le dernier Robin des Bois – de André Berthomieu avec Roger Nicolas |
1953 | Les compagnes de la nuit – de Ralph Habib
avec Raymond Pellegrin
Le petit garçon perdu ( little lost boy ) de George Seaton avec Bing Crosby L’ennemi public N°1 / L’ennemi public numéro un – de Henri Verneuil avec Fernandel Si Versailles m’était conté – de Sacha Guitry avec Claudette Colbert L’œil en coulisses – de André Berthomieu avec Henri Genès |
1954 | Napoléon – de Sacha Guitry
avec Daniel Gélin
Le secret des Incas ( the secret of the Incas ) de Jerry Hopper avec Charlton Heston Un mari fidèle / Un mari presque fidèle ( the constant husband ) de Sidney Gilliat avec Rex Harrison |
1955 | Le brave et le téméraire / La patrouille de l’enfer / À chacun son destin ( the bold and the brave ) de Lewis R. Foster avec Mickey Rooney |
1956 | Scotland Yard appelle FBI ( the weapon ) de Val Guest
avec Steve Cochran
Section des disparus – de Pierre Chenal avec Maurice Ronet Action immédiate – de Maurice Labro avec Henri Vidal |
1957 | Rogue’s Yarn – de Vernon Sewell avec Derek Bond |
1958 | Moi et le colonel ( me and the colonel ) de Peter Glenville avec Danny Kaye |
1959 | Le bouc émissaire ( the scapegoat ) de Robert Hamer
avec Alec Guinness
Violence au Kansas ( the jayhawkers ! ) de Melvin Frank avec Jeff Chandler La maison des sept faucons ( the house of the seven hawks ) de Richard Thorpe avec Robert Taylor CM Invitation to Monte Carlo – de Euan Lloyd avec Frank Sinatra Seulement voix & narration |
1960 | Le démon de midi / Seconde jeunesse ( high time ) de Blake Edwards
avec Richard Beymer
His and hers – de Brian Desmond Hurst avec Terry-Thomas Entrez chez moi sans frapper ( don’t bother to knock / why bother to knock ) de Cyril Frankel avec Richard Todd |
1962 | L’invasion des Triffids ( the day of the Triffids / invasion of the Triffids / revolt of the
Triffids ) de Steve Sekely
avec Howard Keel
Le fauve va frapper / La mort d’un sadique ( the very edge ) de Cyril Frankel avec Jeremy Brett |
1964 | Pleins feux sur Stanislas – de Jean-Charles Dudrumet avec Jean Marais |
1966 | Sale temps pour les mouches / Commissaire San Antonio – de Guy Lefranc avec Gérard Barray |
1976 | Gloria – de Claude Autant-Lara avec Maurice Biraud |
1981 | Chanel solitaire ( Coco Chanel ) de George Kaczender avec Timothy Dalton |