1932 Une jeune fille et un million – de Max Neufeld & Fred Ellis avec Christiane Delyne & Claude Dauphin | 1935 Les mystères de Paris – de Félix Gandéra avec Lucien Baroux, Marcelle Géniat & Constant Rémy | 1937 Ramuntcho – de René Barberis avec Françoise Rosay, Louis Jouvet, Paul Cambo, René Génin & Line Noro | 1938 La fin du jour – de Julien Duvivier avec Victor Francen, Louis Jouvet, Michel Simon, Jean Joffre & Louise Sylvie | ||
Fille de Camille Ozeray et de son épouse Marie Deymann, Madeleine Ozeray voit le jour le 13 septembre 1908 à Bouillon, ville de la région wallonne Belge. Son père, un avocat reconnu, est un élu du Parti Libéral et membre du Conseil provincial de Luxembourg. À quinze ans, la jeune fille part à Bruxelles pour suivre une formation de comédienne au Conservatoire Royal. Diplômée d’un premier prix de comédie, elle intègre la troupe du théâtre bruxellois du Marais, dirigé par Raymond Rouleau, et fait ses débuts sur scène en avril 1931 dans «Le mal de la jeunesse» de Ferdinand Bruckner. Madeleine Ozeray et Raymond Rouleau filent alors le parfait amour. La pièce remporte un beau succès et sera présentée quelques mois plus tard à Paris.
Alors que Madeleine Ozeray joue la pièce de Bruckner au Théâtre de l’Œuvre puis au Studio des Champs-Elysées, elle fait ses début au cinéma en 1932. Entre-temps, elle fait la connaissance de Louis Jouvet qui lui offre le rôle de la jolie Mariette dans son adaptation de la pièce de Jules Romains «Knock» (1933). Très vite les deux artistes deviennent amants. Madeleine quitte Raymond Rouleau et devient la muse et la maîtresse officielle du célèbre acteur-metteur en scène pendant plus de dix ans alors qu’il est, toujours uni à sa femme Else Collin sans jamais songer à divorcer. Louis Jouvet va la «façonner», afin qu’elle devienne l’interprète idéale d’Agnès de «L’école des femmes» (1936) de Molière. Elle est de toutes les aventures théâtrales du maître jusqu’en avril 1943 où, au Chili, elle le quitte pour le chef d’orchestre César de Mendoza. Jouvet ne tarde pas à la remplacer dans son cœur par la jeune Monique Mélinand. Parmi les autres pièces qui réunissent le couple, nous pouvons citer: «Tessa, la nymphe au cœur fidèle» (1934) adaptation par Jean Giraudoux de l’œuvre de Basil Dean et Margaret Kennedy; «La guerre de Troie n’aura pas lieu» (1935), «Electre» (1937) et «Ondine» (1939) toutes de Jean Giraudoux; «Le corsaire» (1938) de Marcel Achard; «L’annonce faite à Marie» (1942) de Paul Claudel.
Comédienne de théâtre avant tout, la carrière au cinéma de Madeleine Ozeray se résume à deux douzaines de films entre 1932 et 1980. La blonde et diaphane actrice partage l’affiche, en 1933, avec la grande vedette Russe Ivan Mosjoukine dans le «Casanova» réalisé par René Barberis. On la voit ensuite, notamment dans «Liliom» (1934) de Fritz Lang auprès de Charles Boyer; «La maison dans la dune» (1934) de Pierre Billon avec Pierre Richard-Willm; «Crime et châtiments» (1935) de Pierre Chenal avec Harry Baur et Pierre Blanchar; «La fin du jour» (1938) de Julien Duvivier, entourée de Louis Jouvet, Michel Simon et Victor Francen; «La race des seigneurs» (1974) de Pierre Granier-Deferre avec Alain Delon et Jeanne Moreau; et «Le vieux fusil» (1975) avec Romy Schneider et Philippe Noiret. Dans les années 1970, Madeleine Ozeray participe à des feuilletons comme «Le manège de Port-Barcarès» ou «Joséphine ou la comédie des ambitions» (1979). Elle apparaît aussi dans des épisodes de séries telles que «Histoires insolites» (1974), «Messieurs les jurés» (1978) et «Médecins de nuit» (1980).
Après une dernière apparition à l’écran auprès de Simone Signoret dans «Chère inconnue» de Moshé Mizrahi en 1980, Madeleine Ozeray se retire. Atteinte de la maladie d’Alzheimer, elle meurt neuf ans plus tard, le 28 mars 1989 à Paris. Elle avait 81 ans. Elle est enterrée au cimetière de sa ville natale.
© Pascal DONALD – Source : Histoire-en-question.fr
1932 | La dame de chez Maxim’s – de Alexander Korda
avec André Lefaur
Une jeune fille et un million – de Max Neufeld & Fred Ellis avec Claude Dauphin Dans les rues – de Victor Trivas avec Jean-Pierre Aumont Un peu d’amour – de Hans Steinhoff avec Marcel André |
1933 | La guerre des valses – de Ludwig Berger
avec Fernand Gravey
Knock, ou le triomphe de la médecine / Dr. Knock / Knock – de Louis Jouvet & Roger Goupillières avec Louis Jouvet Casanova / Les amours de Casanova – de René Barberis avec Ivan Mosjoukine |
1934 | Liliom – de Fritz Lang
avec Charles Boyer
Le secret des Woronzeff – de Arthur Robison & André Beucler avec Jean Murat La maison dans la dune – de Pierre Billon avec Pierre Richard-Willm CM Bar de nuit – de ? avec Maurice Lagrenée |
1935 | Les mystères de Paris – de Félix Gandéra
avec Lucien Baroux
Crime et châtiment – de Pierre Chenal avec Harry Baur Sous la griffe – de Christian-Jaque avec José Noguéro |
1936 | Le coupable – de Raymond Bernard avec Pierre Blanchar |
1937 | La dame de pique – de Fédor Ozep
avec André Luguet
Ramuntcho – de René Barberis avec Françoise Rosay |
1938 | La fin du jour – de Julien Duvivier avec Victor Francen |
1940 | L’école des femmes – de Max Ophüls
avec Louis Jouvet
Inachevé |
1943 | Le père Chopin / L’oncle du Canada – de Fédor Ozep avec Marcel Chabrier |
1972 | Les anges – de Jean Desvilles avec Michel Bouquet |
1974 | La race des seigneurs – de Pierre Granier-Deferre
avec Alain Delon
CM La pousse des feuilles – de Francis Ramirez & Christian Rolot |
1975 | Le vieux fusil – de Robert Enrico avec Philippe Noiret |
1978 | CM M58, la magnitude du bout du monde – de Jean-Claude Boussard avec Olivier Hussenot |
1980 | Chère inconnue – de Moshe Mizrahi avec Simone Signoret |