![]() 1952 Les vainqueurs de Corée (battle zone) de Lesley Selander avec John Hodiak, Stephen McNally & Martin Milner | ![]() 1953 Les esclaves de Babylone (slaves of Babylon) de William Castle avec Richard Conte & Michael Ansara | ![]() 1955 Tempête des passions (thunderstorm) de John Guillermin avec Carlos Thompson & Tito Junco | ![]() 1964 Le moment de la vérité (il momento della verità) de Francesco Rosi avec Miguel Mateo Miguelín | ||
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De son vrai nom Blanca Rosa Welter Vorhauer, Linda Christian naît le 13 novembre 1923 à Tampico, au Mexique. Son père, d’origine irlandaise, travaille pour la compagnie Shell et emmène sa famille dans le monde entier. Cette vie de nomade plaît à la jeune fille, qui en profite pour devenir polyglotte. Elle entame d’abord des études de médecine. Mais elle est jeune et jolie et sa route croise celle d’un Errol Flynn amateur de nymphettes. Il l’emmène à Hollywood et la présente à Louis B. Mayer qui, toujours soucieux de décorer les plateaux de la MGM de filles en fleur, en fait une «Goldwyn girl».
Pourtant, ce n’est pas vraiment le cinéma qui fait la gloire de cette beauté blonde aux yeux magnifiques et au corps de déesse, que «Life» surnomme «la bombe anatomique». C’est plutôt sa vie agitée et ses frasques sentimentales, qui défrayent la chronique mondaine des journaux à sensation. À Rome, elle épouse, en 1947, Tyrone Power, à peine divorcé de Annabella, et le jeune couple est reçu au Vatican, par Pie XII, puis elle convole, en 1962, avec Edmund Purdom, le mari de sa meilleure amie, pour un mariage éclair. Avant, pendant et après ces noces, il y a une cohorte de chevaliers servants, Bobby Schlesinger, le marquis Alfonso de Portago, Luis Miguel Dominguín, qu’elle dispute à Ava Gardner, le richissime Francisco Pignatari et tant d’autres. Comme Zsa Zsa Gabor, c’est une croqueuse de milliardaires, qui passe Noël à Saint-Moritz et le reste de l’année sur les yachts de ses riches protecteurs. Finalement retirée en Espagne, Linda Christian se découvre une dernière passion, celle de la corrida.
Tout cela ne laisse pas beaucoup de temps pour tourner des films. Durant une vingtaine d’années, de 1947 à 1968 environ, Linda Christian fréquente pourtant, de loin en loin, les plateaux de cinéma. Après de tout petits rôles, elle tombe dans les bras d’un Johnny Weissmuller quadragénaire qui, une dernière fois, pour ce «Tarzan et les sirènes» (1948) de Robert Florey, pousse son célèbre cri. Dans «Les vainqueurs de Corée» (1952) de Lesley Selander, elle incarne une infirmière, prise dans l’enfer de la guerre de Corée et convoitée par deux vétérans, John Hodiak et Stephen McNally. Plus frivole, elle campe une jeune bonne canadienne engagée par une famille excentrique menée par Charles Boyer et Louis Jourdan dans «Sacré printemps» (1952) de Richard Fleischer. Et puis la voilà en princesse Panthea dans «Les esclaves de Babylone» (1953) de William Castle, sorte de femme fatale aux temps de la Bible ou bien associée à un Robert Taylor chercheur de trésors sous-marins dans «La maison des sept faucons» (1959) de Richard Thorpe. Puis, en dehors de sa participation à un film de Francesco Rosi consacré au monde de la corrida, «Le moment de la vérité» (1964), elle apparaît dans des films assez confidentiels, comme «La main du diable» (1961) où elle est une femme rêvée par Robert Alda, «Lasciapassare per il morto» (1962), un petit film d’horreur de Mario Gariazzo, «10:32 du matin» (1965) où elle est la veuve d’un magistrat assassiné et la maîtresse d’un jeune peintre peut-être compromis dans le meurtre ou encore «L’oro del mondo» (1967) où elle donne la réplique à sa fille, Romina Power.
Sur le petit écran, Linda Christian a le privilège d’incarner la première James Bond girl, dans une version télévisée de «Casino royale» en 1954, avec Barry Nelson. Linda Christian décède le 22 juillet 2011 à Palm-Springs, d’un cancer de l’intestin.
© Jean-Pascal LHARDY

1942 | Le rocher des âmes ( el peñón de las animas ) de Miguel Zacarías avec Jorge Negrete |
1943 | Un fou s’en va-t-en guerre / Rêvons les yeux ouverts ( up in arms ) de Elliott Nugent avec Danny Kaye |
1945 | Havana ( Club Havana ) de Edgar G. Ulmer avec Tom Neal |
1946 | Féerie à Mexico ( holiday in Mexico ) de George Sidney avec Walter Pidgeon |
1947 | Le pays du dauphin vert ( Green Dolphin Street ) de Victor Saville avec Van Heflin |
1948 | Tarzan et les sirènes ( Tarzan and the mermaids ) de Robert Florey avec Johnny Weissmuller |
1951 | Show Boat – de George Sidney avec Howard Keel |
1952 | Les vainqueurs de Corée ( battle zone ) de Lesley Selander
avec John Hodiak
Sacré printemps ( the happy time ) de Richard Fleischer avec Charles Boyer |
1953 | Les esclaves de Babylone ( slaves of Babylon ) de William Castle avec Richard Conte |
1954 | Athena – de Richard Thorpe avec Edmund Purdom |
1955 | Tempête ( tormenta ) de Alfonso Acebal & John Guillermin
avec Tito Junco
Tempête des passions ( thunderstorm ) de John Guillermin avec Carlos Thompson Version anglaise de « Tormenta» |
1958 | Peter Voss, le voleur de millions / L’insaisissable aventurier ( Peter Voss, der millionendieb ) de Wolfgang Becker avec O.W. Fischer |
1959 | La maison des sept faucons ( the house of the seven hawks ) de Richard Thorpe
avec Robert Taylor
Le passager de la dernière heure / SOS train d’atterrissage bloqué ( abschied von den wolken / abschied der götter / angst im nacken ) de Gottfried Reinhardt avec Peter van Eyck |
1960 | Mélodie de l’adieu ( das große wunschkonzert ) de Arthur Maria Rabenalt
avec Edmund Purdom
Papa, sa femme et moi / Je cherche une maman / Rendez-vous à Ischia ( appuntamento a Ischia ) de Mario Mattoli avec Domenico Modugno |
1961 | La main du diable ( the devil’s hand / devil’s doll / live to love / the naked goddess ) de William J. Hole Jr. avec Robert Alda |
1962 | Lasciapassare per il morto – de Mario Gariazzo avec Alberto Lupo |
1963 | Hôtel International ( the V.I.P’s / International Hotel ) de Anthony Asquith
avec Richard Burton
The beauty jungle / Contest girl – de Val Guest avec Ian Hendry |
1964 | Un cœur plein et les poches vides ( …é la donna creò l’uomo / volles herz und leere
taschen ) de Camillo Mastrocinque
avec Gino Cervi
L’enfant et le mur ( el niño y el muro ) de Ismael Rodríguez avec Daniel Gélin Le moment de la vérité ( il momento della verità ) de Francesco Rosi avec Miguel Mateo Miguelín |
1965 | 10 heures 32 du matin ( 10:32 / 10:32 in the morning ) de Arthur Dreifuss avec Eric Schneider |
1966 | Go, go play-boy / Bel Ami 2000 ( Bel Ami 2000 oder wie verführt man einen playboy? / 100 ragazze per un playboy) de Michael Pfleghar avec Peter Alexander |
1967 | Nel sole – de Aldo Grimaldi
avec Romina Power
L’oro del mondo / I due salumieri – de Aldo Grimaldi avec Albano |
1986 | Delitti – de Giovanna Lenzi avec Giorgio Ardisson |
1987 | Amore inquieto di Maria – de Sergio Pastore avec Gianni Dei |