1933 Jofroi – de Marcel Pagnol avec Vincent Scotto, Henri Poupon, Annie Toinon, José Tyrand & Charles Blavette | 1938 La femme du boulanger – de Marcel Pagnol avec Raimu, Ginette Leclerc, Edouard Delmont & Fernand Charpin | 1960 Crésus – de Jean Giono avec Fernandel, Rellys, René Génin, Pierre Repp, Charles Bouillaud & Paul Préboist | 1963 Un roi sans divertissement – de François Leterrier avec Charles Vanel, Claude Giraud & Colette Renard | ||
Jean Giono est né le 30 mars 1895 à Manosque en haute Provence. Il est le fils unique d’un père italien d’origine, cordonnier, et d’une mère repasseuse, d’origine picarde. Après ses études secondaires au collège de sa ville natale, il devient employé de banque, jusqu’au début de la Première Guerre Mondiale, qu’il fait comme simple soldat. Les horreurs de la Guerre font de lui un pacifiste convaincu pour toute la vie. En 1919, il retourne à la banque. L’année suivante, il épouse Elise Maurin, une amie d’enfance avec qui il aura deux filles. En 1929, féru de littérature, il publie des poèmes dans plusieurs revues.
En 1930, Jean Giono quitte la banque pour se consacrer à la littérature après le succès de «Colline», son premier roman qui est récompensé du prix littéraire américain Brentano. Ses trois romans suivants, «Un de Baumugnes», «Regain» et «Naissance de l’Odyssée» sont également bien accueillis. Au début des années 1930, la montée des nationalistes l’incite à militer pour la paix. Mobilisé en 1939, il est arrêté quelques semaines plus tard et détenu deux mois pour cause de pacifisme. Sa proximité avec les autorités allemandes pendant la Guerre lui vaut d’être arrêté à la Libération et emprisonné pendant cinq mois, finalement aucune charge n’est retenue. Il faut attendre 1951 et la publication du «Hussard sur le toit» pour qu’il renoue avec la considération de ses pairs. Des livres comme «Que ma joie demeure» (1935) et «L’homme qui plantait des arbres» (1954), sont traduits dans de plusieurs langues étrangères et lui apportent une renommée internationale. L’œuvre de Jean Giono est prolifique, elle comprend une trentaine de romans, des essais, des récits, des poèmes et des pièces de théâtre.
Sans jamais cesser d’écrire, Jean Giono s’intéresse au cinéma dès le début des années 1930. Il reste une source d’inspiration pour Marcel Pagnol qui adapte quatre de ses romans. Le premier, «Jofroi» (1933) où deux paysans s’affrontent au sujet d’arbres devenus improductifs, avec en tête d’affiche Henri Poupon et le compositeur Vincent Scotto dans le rôle-titre. Vont suivre trois chefs-d’œuvre: «Angèle» (1934) avec Orane Demazis et Fernandel, «Regain» (1937) avec les mêmes acteurs et «La femme du boulanger» (1938) où Raimu offre ici une interprétation magistrale. D’autres cinéastes portent à l’écran des œuvres de Jean Giono. Emile Couzinet adapte la pièce de théâtre «Le bout de la route» en 1948, François Villiers transpose «L’eau vive» en 1956, que Jean Giono a coécrit avec Jean Allioux. Christian Marquand porte à l’écran «Les grand chemins» (1963), François Leterrier «Un roi sans divertissement» (1962), et Marcel Camus «Le chant du monde» (1965). De plus, il préside le jury du Festival de Cannes en 1961, un an après la sortie du seul film de fiction qu’il réalise, «Crésus» avec Fernandel et Rellys dans les rôles principaux. D’autres adaptions sont filmées après sa disparition, dont «Le hussard sur le toit» réalisé par Jean-Paul Rappeneau en 1995 et «Les âmes fortes» dirigé par Raoul Ruiz en 2001.
Ecrivain à succès, Jean Giono est considéré comme l’un des grands écrivains du 20ème siècle. Il reçoit, en 1953, le Prix littéraire du Prince Pierre de Monaco pour l’ensemble de son œuvre et est élu, en 1954, au sein de l’Académie Goncourt. Son dernier roman «L’iris de Suse» paraît l’année de sa mort. Dans la nuit du 9 octobre 1970, Jean Giono décède victime d’une crise cardiaque, chez lui à Manosque. Sa veuve lui survit 28 ans et mourra à l’âge vénérable de 101 ans.
© Philippe PELLETIER – Sources Editions Gallimard
1933 | Jofroi – de Marcel Pagnol
avec Vincent Scotto
Seulement roman |
1934 | Angèle – de Marcel Pagnol
avec Orane Demazis
Seulement roman |
1937 | Regain – de Marcel Pagnol
avec Gabriel Gabrio
Seulement roman CM Solitudes – de Jean Giono |
1938 | La femme du boulanger – de Marcel Pagnol
avec Raimu
Seulement roman |
1942 | CM Manosque, pays de Jean Giono – de Georges Régnier
Seulement interprétation |
1948 | Le bout de la route – de Emile Couzinet
avec José Luccioni
Seulement pièce |
1956 | L’eau vive – de François Villiers avec Pascale Audret |
1957 | Kara talih – de Lütfi Ö. Akad
avec Turgut Özatay
Seulement roman |
1958 | CM Le foulard de Smyrne – de François Villiers
+ interprétation |
1959 | CM La duchesse – de François Villiers
+ interprétation |
1960 | Crésus – de Jean Giono
avec Fernandel
+ production CM Les gens de lettres – de Henri Champetier & Léonce Peillard avec Jean Cocteau Seulement apparition |
1961 | CM L’art de vivre – de Edouard Berne
avec Françoise Fabian
Seulement roman |
1962 | Les grands chemins – de Christian Marquand
avec Anouk Aimée
Seulement roman |
1963 | Un roi sans divertissement – de François Leterrier
avec Charles Vanel
+ roman & production |
1965 | Le chant du monde – de Marcel Camus
avec Catherine Deneuve
Seulement roman Remerciements à Jean-Pascal Constantin pour l’acte de naissance |