1958 La parole est à l’épée (Pia de Tolomei) de Sergio Grieco avec Jacques Sernas, Bella Darvi & Arnoldo Foà | 1990 Benvenuti in casa Gori – de Alessandro Benvenuti avec Athina Cenci, Carlo Monni & Novello Novelli | 2007 Mar nero – de Federico Bondi avec Dorotheea Petre, Corso Salani, Vincenzo Versari & Maia Morgenstern | 2009 Le premier qui l’a dit (mine vaganti) de Ferzan Ozpetek avec Riccardo Scamarcio & Bianca Nappi | ||
Issue d’une famille riche et noble d’Arezzo, Ilaria Occhini est née le 28 mars 1934, à Florence. Elle est la fille de l’écrivain Berna Occhini et de Gioconda Papini (sœur du poète Giovanni Papini) et la petite-fille de l’homme politique et sénateur Pier Ludovico Occhini. Elle débute à l’écran en tenant un rôle intéressant de «L’amour au collège» (1953) de Luciano Emmer, qu’elle tourne sous le pseudonyme de Isabella Redi. Après avoir suivi des cours à l’Académie Nationale d’Art Dramatique, elle revient au cinéma en 1957 et y travaille régulièrement jusqu’au milieu des années 60.
Ilaria Occhini se glisse alors dans des costumes du Moyen-Age et de la Renaissance dans «Le chevalier blanc» (1957) de Giacomo Gentilomo, «La parole et l’épée» (1958) de Sergio Grieco, «I promessi sposi» (1963) de Mario Maffei et «L’homme qui rit» (1965) de Sergio Corbucci. Durant sa carrière de vedette, elle a aussi l’occasion de toucher à l’univers du péplum dans «Carthage en flammes» (1959) de Carmine Gallone et «Le tyran de Syracuse» (1962) de Curtis Bernhardt et du western-spaghetti dans «Les forcenés» (1965) de Albert Band et Mario Sequi. On peut encore citer la comédie «Le souteneur» (1961) de et avec Ugo Tognazzi, ou encore «Un homme à moitié» (1966) de Vittorio de Seta. Dans les années 70, Ilaria Occhini est dirigée par les réalisateurs français Serge Korber dans «Les feux de la chandeleur» (1972), avec Annie Girardot, et José Giovanni dans «Deux hommes dans la ville» (1973), auprès de Jean Gabin et Alain Delon qui joue son époux. Après une longue absence au Septième Art, l’actrice y fait son retour en 1990. Relevons particulièrement «Benvenuti in casa Gori» (1990) de Alessandro Benvenuti, «Mar nero» (2008) de Federico Bondi et «Le premier qui l’a dit» (2010), portrait d’une famille méridionale contemporaine réalisé par Ferzan Ozpetek, qui lui valent plusieurs prix d’interprétation.
Ilaria Occhini entame aussi un brillant parcours au théâtre en 1957 dans «L’impresario delle Smirne» de Goldoni, dont la mise en scène est signée Luchino Visconti, qu’elle retrouve d’ailleurs pour «Vu du pont» de Arthur Miller en 1958 et «Figli d’arte» de Diego Fabbri en 1959. Jusqu’en 2005, elle interprète d’autres pièces comme, notamment, «Francesca di Rimini» de D’Annunzio, «Œdipe Roi» de Sophocle, «La mouette» de Tchékhov, «Les joyeuses commères de Windsor» de Shakespeare, «Sept personnages en quête d’auteur» de Pirandello, «Trahisons» d’Harold Pinter, «Les revenants» d’Ibsen. Elle travaille en outre pour la télévision («Jane Eyre» en 1957, «Graziella» en 1961, «Puccini» en 1973, «L’Andreana» en 1982, etc.). Dans les années 2000, elle participe encore à plusieurs épisodes de la populaire série de la RAI 1, «Provaci ancora prof!».
Femme engagée, Ilaria Occhini s’investit beaucoup pour le Parti Radical Italien auprès de Marco Pannella, dans les années 80. En 2008, elle rejoint la liste «Avortement? Non merci», un mouvement pro-life fondé par le journaliste et homme politique Giuliano Ferrara. Après une défaite cinglante aux élections, elle s’intalle dans la maison familiale des alentours d’Arezzo et se consacre avec sa fille à l’exploitation du vignoble de la propriété. En 2016, elle publie un livre de souvenirs: «Beauté quotidienne. Une vie sans maquillage». De 1966 et jusqu’à sa mort, l’actrice est mariée à l’écrivain Raffaele La Capria, le père de sa fille unique Alexandra. Elle décède à Rome le 20 juillet 2019 à l’âge de 85 ans.
© Marlène PILAETE & Philippe PELLETIER
1953 | L’amour au collège ( terza liceo ) de Luciano Emmer avec Christine Carère |
1957 | Le médecin et le sorcier ( il medico e lo stregone ) de Mario Monicelli
avec Marcello Mastroianni
Le chevalier blanc ( Sigfrido / la leggenda dei Nibelunghi ) de Giacomo Gentilomo avec Sebastian Fischer |
1958 | La parole est à l’épée ( Pia de Tolomei ) de Sergio Grieco avec Jacques Sernas |
1959 | Carthage en flammes ( Cartagine in fiamme ) de Carmine Gallone avec Pierre Brasseur |
1961 | Le souteneur ( il mantenuto ) de Ugo Tognazzi avec Ugo Tognazzi |
1962 | Le tyran de Syracuse ( Damon and Pythias / Damone e Pitias / il tiranno di Siracusa / tyrant of Syracuse ) de Curtis Bernhardt avec Guy Williams |
1963 | I promessi sposi – de Mario Maffei avec Gil Vidal |
1964 | Les complexés ( i complessi ) de Dino Risi, Luigi Fillipo D’Amico & Franco Rossi
avec Nino Manfredi
Segment « Una giornata decisiva » de Dino Risi |
1965 | Les forcenés ( gli uomini dal passo pessante / showdown / the tramplers ) de Albert Band &
Mario Sequi avec Joseph Cotten
L’homme qui rit ( l’uomo che ride ) de Sergio Corbucci avec Jean Sorel Un homme à moitié ( un uomo a metà ) de Vittorio De Seta avec Jacques Perrin |
1966 | Brigade antigangs – de Bernard Borderie avec Robert Hossein |
1971 | Les feux de la chandeleur – de Serge Korber avec Annie Girardot |
1973 | Deux hommes dans la ville – de José Giovanni avec Jean Gabin |
1990 | Benvenuti in casa Gori – de Alessandro Benvenuti
avec Carlo Monni
Gobelet d’Or de la meilleure actrice à la cérémonie des Gobelets d’Or, Italie Ruban d’Argent du meilleur second rôle féminin par le syndicat italien des journalistes de cinéma, Italie |
1991 | Pizza Colonia – de Klaus Emmerich avec Mario Adorf |
1995 | La venere di Willendorf – de Elisabetta Lodoli avec Iaia Forte |
1998 | Boom ( vita da reuccio ) de Andrea Zaccariello avec Brad Harris |
1999 | Domani – de Francesca Archibugi avec Ornella Muti |
2007 | Mar nero – de Federico Bondi
avec Corso Salani
Léopard d’Argent de la meilleure actrice au festival international du cinéma de Locarno, Suisse |
2009 | Le premier qui l’a dit ( mine vaganti ) de Ferzan Ozpetek
avec Riccardo Scamarcio
David du meilleur second rôle féminin, Italie Prix pour l’ensemble de la distribution aux prix CinEuphoria, Portugal Prix du meilleur second rôle féminin aux prix CinEuphoria, Portugal Prix du meilleur second rôle féminin au BIFEST, festival du cinéma internationnal de Bari, Italie |
2010 | Tutti al mare – de Matteo Cerami avec Gigi Proietti |
2012 | Una famiglia perfetta – de Paolo Genovese avec Sergio Castellitto |
AUTRES PRIX : | |
Ruban d’Honneur par le syndicat national italien des journalistes de cinéma, Italie ( 2010 ) |