1989 Portes ouvertes (porte aperte) de Gianni Amelio avec Gian Maria Volonté, Renato Carpentieri & Lidia Alfonsi | 2006 Saturno contro – de Ferzan Ozpetek avec Stefano Accorsi, Margherita Buy & Pierfrancesco Favino | 2009 Le premier qui l’a dit (mine vaganti) de Ferzan Ozpetek avec Riccardo Scamarcio & Nicole Grimaudo | 2010 Tutti al mare – de Matteo Cerami avec Gigi Proietti, Marco Giallini, Ilaria Occhini & Ninetto Davoli | ||
Né le 20 février 1955 à Gallese dans la province de Viterbe près de Rome, Ennio Fantastichini est le deuxième fils d’un maréchal des carabiniers dont l’aîné est le peintre et sculpteur Piero Fantastichini. Adolescent, il quitte Fiuggi, dont son père commande le poste local pour, étudier à l’Académie nationale d’art dramatique à Rome. À 15 ans, il fait ses débuts au théâtre dans une œuvre de Samuel Beckett.
En 1982, Ennio Fantastichini fait sa première apparition dans «Fuori dal giorno» de Paolo Bologna où un cinéaste lié à un trafic de cocaïne est sur le point d’être arrêté. Dans la pure tradition du néo-réalisme italien, ce film est salué par la critique et présenté dans différents festivals. Il obtient un second rôle dans la suite d’un film-culte «Le pigeon est de retour» (1985) de Amanzio Todini avec Vittorio Gassman et Marcello Mastroianni, distribué en France en 1988. Sa prestation la plus remarquée demeure dans «Portes ouvertes» (1989) de Gianni Amelio avec Gian Maria Volonté. Son rôle de Tomaso Scalia coupable de trois crimes défendu par un juge lui vaut plusieurs prix d’interprétation et lance définitivement sa carrière en Italie. On le retrouve dans «Le chef de gare» (1990) de et avec Sergio Rubini, qui reçoit le Prix de la critique au Festival de Venise, qui le sollicite à nouveau dans «La blondia» (1991) avec Nastassja Kinski. Devenu tête d’affiche, la plupart de ses films ne franchissent pas les Alpes comme «Una storia semplice» (1991) de Emidio Greco ou «Ferie d’agosto» (1996) de Paolo Virzi. Au cinéma, il enchaîne les seconds rôles dans «Don Giovanni, naissance d’un opéra» (2009) de Carlos Saura ou «Fortapasc» (2008) de Marco Risi, qui évoque l’assassinat du premier journaliste italien par la Comorra. À la télévision, il participe à la saison 7 de «La Mafia» (1994) avec Patricia Millardet ou reprend le rôle de Gian Maria Volonté dans le remake de «Sacco et Vanzetti» (2005) avec Sergio Rubini.
Tout au long de sa carrière, Ennio Fantastichini est associé à des co-productions franco-italiennes. En 1990, il apparaît dans le sketch «La chandelle» avec Philippe Bruneau de la comédie «Les secrets professionnels du Docteur Apfelgluck». Il obtient des seconds rôles dans «Cellini, l’or et le sang» (1989) de Giacomo Battiato avec Wadeck Stanczak et «Arlette» (1996) de Claude Zidi qui réunit Josiane Balasko et Christophe Lambert. Sur le petit écran, il est dirigé par Macha Méril dans «Alla Turc» (1995), obtient le rôle principal du téléfilm «Les ritaliens» (2000) de Philomène Esposito et compose Joseph Bonaparte dans la mini-série «Napoléon» (2001) avec Christian Clavier. Il est partenaire de Christine Boisson dans «Caldo soffocante» (1990) de Giovanna Gagliardo, Zoé Félix dans «Studio illegal» (2012) de Umberto Riccioni Carteni ou Patrick Bruel dans «Una famiglia» (2016) de Sebastiano Riso.
Pour «Le premier qui l’a dit» (2009) de Ferzan Özpetek qui aborde les épreuves traversées par une famille méridionale contemporaine, Ennio Fantastichini reçoit plusieurs prix pour son rôle de père confronté à l’homosexualité de ses fils. Il continue à partager l’affiche avec des vedettes féminines transalpines comme Valeria Golino, Ornella Muti ou Sabrina Ferilli. L’actrice Laura Morante le dirige dans son premier film «La cerise sur le gâteau» (2011) où Isabelle Carré et Pascal Elbé complètent la distribution. Hospitalisé pendant quinze jours en soins intensifs à l’hôpital Federico II de Naples, Ennio Fantastichini meurt le 1er décembre 2018, d’une hémorragie cérébrale conséquence d’une leucémie.
© Olivier SINQSOUS
1982 | Fuori dal giorno – de Paolo Bologna avec Leonardo Treviglio |
1983 | Il ragazzo di Ebalus – de Giuseppe Schito avec Riccardo Cucciolla |
1985 | Le pigeon vingt ans après / Un pigeon ( i soliti ignoti vent’anni dopo ) de Amanzio Todini avec Marcello Mastroianni |
1987 | I ragazzi di via Panisperna – de Gianni Amelio avec Virna Lisi |
1988 | I cammelli – de Giuseppe Bertolucci
avec Laura Betti
Les secrets professionnels du Dr. Apfelglück – de Thierry Lhermitte, Hervé Palud, Mathias Ledoux, Alessandro Capone & Stéphane Clavier avec Daniel Gélin |
1989 | Portes ouvertes ( porte aperte ) de Gianni Amelio
avec Gian Maria Volontè
Découverte de l’année aux prix du cinéma Européen, Europe Ciak d’Or du meilleur second rôle masculin au festival du cinéma de Venise, Italie Ruban d’Argent du meilleur second rôle masculin par le syndicat des journalistes de cinéma, Italie Cellini, l’or et le sang ( una vita scellerata / Cellini, une vita violenta ) de Giacomo Battiato avec Max von Sydow Le chef de gare ( la stazione ) de Sergio Rubini avec Margherita Buy |
1990 | Una storia semplice – de Emidio Greco
avec Ricky Tognazzi
Gobelet d’Or du meilleur acteur à la cérémonie des Gobelets d’Or, Italie Mezzaestate – de Daniele Costantini avec Mirella Banti Chaleur étouffante ( caldo soffocante ) de Giovanna Gagliardo avec Christine Boisson |
1991 | 18 anni tra una settimana – de Luigi Perelli
avec Kim Rossi Stuart
Gangsters – de Massimo Guglielmi avec Isabelle Ferrari |
1992 | La bionda – de Sergio Rubini avec Nastassja Kinski |
1993 | DO La vraie vie d’Antonio H. ( la vera vita di Antonio H. ) de Enzo Monteleone avec Bernardo Bertolucci |
1994 | Vendetta – de Mikael Håfström avec Erland Josephson |
1995 | Ferie d’agosto – de Paolo Virzì avec Silvio Orlando |
1996 | Arlette – de Claude Zidi
avec Josiane Balasko
Altri uomini – de Claudio Bonivento avec Claudio Amendola |
1997 | Consigli per gli acquisti – de Sandro Baldoni
avec Silvia Cohen
Viol@ – de Donatella Maiorca avec Stefania Rocca Vite in sospeso – de Marco Turco avec Massimo Bellinzoni |
1998 | Per tutto il tempo che ci resta – de Vincenzo Terracciano
avec Emilio Bonucci
Il corpo dell’anima – de Salvatore Piscicelli avec Raffaella Ponzo Senza movente – de Luciano Odorisio avec Anita Caprioli |
1999 | CM Nina – de Marco Bellocchio avec Sarah Baumann |
2000 | Controvento – de Peter Del Monte avec Valeria Golino |
2001 | Come si fa un Martini – de Kiko Stella
avec Elena Sofia Ricci
Sei come sei – de Massimo Cappelli, Luca Lucini, Herbert Simone Paragnani, Guerino Sciulli, Anselmo Talotta & Andrea Zaccariello avec Claudio Santamaria Segment « Appuntamento al buio » de Herbert Simone Paragnani |
2002 | Rosa Funzeca – de Aurelio Grimaldi avec Ida Di Benedetto |
2003 | Alla fine della notte – de Salvatore Piscicelli
avec Paolo De Giorgio
CM Marcondirondera – de Paolo Borgato avec Massimo Ghini |
2004 | DO Indagine su un cittadino di nome Volonté – de Andrea Bettinetti
avec Francesco Rosi
Seulement apparition |
2006 | Saturno contro – de Ferzan Ozpetek
avec Stefano Accorsi
Bus de nuit ( notturno bus ) de Davide Marengo avec Giovanna Mezzogiorno Prova a volare – de Lorenzo Cicconi Massi avec Alessandra Mastronardi DO Viaggio in corso nel cinema di Carlo Lizzani – de Francesca Del Sette avec Harvey Keitel Seulement apparition |
2007 | Peopling the palaces at Venaria Reale / Ripopolare la Reggia – de Peter Greenaway avec Ornella Muti |
2008 | Two fists, one heart – de Shawn Seet
avec Daniel Amalm
Fortapàsc – de Marco Risi avec Valentina Lodovini |
2009 | Les ombres rouges ( le ombre rosse ) de Francesco Maselli
avec Valentina Carnelutti
Don Giovanni, naissance d’un opéra ( io, Don Giovanni ) de Carlos Saura avec Lino Guanciale Viola di mare – de Donatella Maiorca avec Isabella Ragonese La cosa giusta – de Marco Campogiani avec Camilla Filippi Le premier qui l’a dit ( mine vaganti ) de Ferzan Ozpetek avec Riccardo Scamarcio Prix pour l’ensemble de la distribution aux prix CinEuphoria, Portugal David du meilleur second rôle masculin, Italie Ciak d’Or du meilleur second rôle masculin au festival du cinéma de Venise, Italie Ruban d’Argent du meilleur second rôle masculin par le syndicat des journalistes de cinéma, Italie |
2010 | Tutti al mare – de Matteo Cerami
avec Gigi Proietti
L’arrivo di Wang – de Antonio Manetti & Marco Manetti avec Francesca Cuttica |
2011 | La cerise sur le gâteau – de Laura Morante avec Isabelle Carré |
2012 | Il pasticciere – de Luigi Sardiello
avec Antonio Catania
Breve storia di lunghi tradimenti – de Davide Marengo avec Carolina Crescentini Studio illegale – de Umberto Riccioni Carteni avec Zoé Félix |
2013 | La mossa del pinguino – de Claudio Amendola
avec Ricky Memphis
Ti ricordi di me? – de Rolando Ravello avec Paolo Calabresi CM Caserta Palace dream – de James McTeigue avec Richard Dreyfuss |
2014 | Scusate se esisto! – de Riccardo Milani
avec Raoul Bova
DO Il segreto di Otello – de Francesco Ranieri Martinotti avec Alessandro Haber Seulement apparition |
2015 | Io e lei – de Maria Sole Tognazzi
avec Sabrina Ferilli
La stoffa dei sogni – de Gianfranco Cabiddu avec Sergio Rubini Caffé – de Cristiano Bortone avec Hichem Yacoubi |
2016 | Una famiglia – de Sebastiano Riso
avec Patrick Bruel
The music of silence ( la musica del silenzio ) de Michael Radford avec Antonio Banderas |
2017 | Fabrizio De André: Principe libero – de Luca Facchini avec Valentina Bellè |
2018 | Cittadini del mondo – de Gianni Di Gregorio avec Giorgio Colangeli |