![]() 1991 L.627 – de Bertrand Tavernier avec Jean-Paul Comart, Charlotte Kady, Jean-Roger Milo & Claude Brosset | ![]() 1997 Le plus beau pays du monde – de Marcel Bluwal avec Claude Brasseur, Thierry Lhermitte & Laurent Malet | ![]() 2003 Mariages! – de Valérie Guignabodet avec Jean Dujardin, Miou-Miou, Lio & Mathilde Seigner | ![]() 2013 À coup sûr – de Delphine de Vigan avec Laurence Arné, Eric Elmosnino, Valérie Bonneton & François Morel | ||
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Né le 10 février 1946 à Paris, Didier Bezace est envoyé en Bourgogne, par ses parents agents de change, pour éviter les privations de l’après-guerre, avant de revenir dans des pensionnats en région parisienne. Il suit les cours du Centre universitaire international de formation et de recherche dramatique de Nancy notamment sous la direction de Maria Casares. Il participe activement aux évènements de Mai 68 en manifestant dans le Quartier Latin et en occupant avec les étudiants le Théâtre de l’Odéon.
En 1970, Didier Bezace fonde avec Jean-Louis Benoît et Jacques Niclet le Théâtre de l’Aquarium dans un bâtiment abandonné par l’armée «La Cartoucherie» dans le bois de Vincennes. «Les trois mousquetaires» cherchent des formes nouvelles d’expression avec des spectacles en prise sur la réalité sociale et politique des années 70. Ainsi, ils créent «Marchands de ville» (1972) sur la spéculation immobilière ou «La jeune lune tient la vieille lune toute une nuit dans ses bras» (1976) sur la condition ouvrière. En 1997, il prend la direction du Théâtre de la Commune à Aubervilliers, un poste qu’il assure jusqu’en 2013. Ardent défenseur des valeurs de la décentralisation, il reçoit le Molière de la révélation théâtrale pour «La femme changée en renard» (1995) et le Molière du metteur en scène et adaptateur d’une pièce étrangère pour «La version de Browning» (2005). Il monte «L’école des femmes» (2001) de Molière avec Pierre Arditi ou «Savannah Bay» (2014) de Marguerite Duras. Il retrouve Pierre Arditi pour «Elle est là» (2008), «Les fausses confidences» (2010) et «Le cas Sneijder» (2017). Il joue «Les fausses confidences» (1993) avec Nathalie Baye, «Conversations avec ma mère» (2007) avec Isabelle Sadoyan, «Après la répétition» (2008) avec Fanny Cottençon ou «Retour au désert» (2016) avec Catherine Hiegel.
Au cinéma, Didier Bezace débute discrètement dans le segment «Premier Empire» de Joël Farges du film «Guerres civiles en France» (1976). Mais il se fait véritablement remarquer dans «La petite voleuse» (1988) de Claude Miller où il succombe au charme de Charlotte Gainsbourg. Ce second rôle lance sa carrière cinématographique, il décroche le rôle principal de «L. 627» (1991) de Bertrand Tavernier. Dans ce film policier réaliste, il joue un enquêteur de deuxième classe de la police judiciaire qui intègre un groupe qui lutte contre le trafic de stupéfiants. Il retrouve Bertrand Tavernier pour «Ca commence aujourd’hui» (1998) et «Quai d’Orsay» (2012). Sa composition d’un commissaire en cheville avec un trafiquant de drogue dans «Profil bas» (1993) de Claude Zidi avec Patrick Bruel lui vaut une nomination au César du meilleur acteur dans un second rôle. Il devient l’interprète fétiche de Jeanne Labrune dans quatre comédies. Avec Miou-Miou, ils interprètent les parents de la mariée dans «Mariages!» (2003) de Valérie Guignabodet avec Mathilde Seigner et Jean Dujardin. Peu à peu, il limite ses apparitions jusqu’à son dernier film «L’origine de la violence» (2015) de Elie Chouraqui.
À la télévision, Didier Bezace multiplie les rôles. Il personnifie Charles Pathé dans «V’là l’cinéma ou le roman de Charles Pathé» de Jacques Rouffio. Il interprète des hommes politiques Georges Pompidou dans «Adieu De Gaulle, Adieu» ou Félix Faure dans «La maîtresse du Président». Sa prestation la plus notable demeure celle du «Tigre» dans «Clémenceau» (2012). Le 11 mars 2020, Didier Bezace décède à l’âge de 74 ans des suites d’une longue maladie à son domicile parisien.
© Olivier SINQSOUS

1976 | Guerre civile en France – de Joël Farges, Vincent Nordon & François Barat
avec Rosine Cadoret
Segment « Premier empire » de Joël Farges |
1985 | DA La montagne du loup – de Henri Heidsieck
Seulement voix |
1988 | La petite voleuse – de Claude Miller avec Charlotte Gainsbourg |
1989 | Dédé – de Jean-Louis Benoît avec Hélène Vincent |
1991 | L.627 – de Bertrand Tavernier
avec Charlotte Kady
Sur la terre comme au ciel – de Marion Hänsel avec Carmen Maura |
1993 | Taxi de nuit – de Serge Leroy
avec Bruno Cremer
Profil bas – de Claude Zidi avec Patrick Bruel Petits arrangements avec les morts – de Pascale Ferran avec Charles Berling |
1995 | Les voleurs – de André Téchiné avec Catherine Deneuve |
1997 | La femme de chambre du Titanic – de Bigas Luna
avec Romane Bohringer
Le plus beau pays du monde – de Marcel Bluwal avec Claude Brasseur |
1998 | Ça commence aujourd’hui – de Bertrand Tavernier
avec Philippe Torreton
La dilettante – de Pascal Thomas avec Catherine Frot Voyous voyelles – de Serge Meynard avec Audrey Tautou |
1999 | La face cachée de la lune ( l’altra cara de la lluna ) de Lluís Josep Comerón
avec Stefania Sandrelli
Ça ira mieux demain – de Jeanne Labrune avec Nathalie Baye |
2000 | Ceci est mon corps – de Rodolphe Marconi avec Jane Birkin |
2001 | Nuit noire – de Daniel Colas avec Anouk Grinberg |
2002 | C’est le bouquet ! – de Jeanne Labrune avec Sandrine Kiberlain |
2003 | Ce qu’ils imaginent – de Anne Théron
avec Marie Trintignant
Mariages ! – de Valérie Guignabodet avec Miou-Miou Cause toujours ! – de Jeanne Labrune avec Victoria Abril |
2004 | Ma vie en l’air – de Rémi Bezançon avec Marion Cotillard |
2005 | Le pressentiment – de Jean-Pierre Darroussin avec Valérie Stroh |
2008 | Le coach – de Olivier Doran avec Richard Berry |
2009 | Sans queue ni tête – de Jeanne Labrune
avec Isabelle Huppert
CM Je me souviens – de Jean Denizot avec Annabelle Hettmann |
2010 | L’exercice de l’Etat – de Pierre Schöller avec Olivier Gourmet |
2012 | Jeunesse – de Justine Malle
avec Esther Garrel
Quai d’Orsay – de Bertrand Tavernier avec Raphaël Personnaz |
2013 | À coup sûr – de Delphine de Vigan avec Laurence Arné |
2014 | CM À la lumière des comptes – de Philippe Monpontet
avec Clotilde Salmon
Seulement voix & narration |
2015 | L’origine de la violence – de Elie Chouraqui avec Christine Citti |