![]() 1948 Maclovia – de Emilio Fernández avec Maria Félix, Pedro Armendariz & Carlos López Moctezuma | ![]() 1952 Désirs interdits (cuando levanta la niebla) de Emilio Fernández avec Arturo de Córdova & Tito Junco | ![]() 1954 Le rio de la mort (el río y la muerte) de Luis Buñuel avec Miguel Torruco, Joaquín Cordero & Jaime Fernández | ![]() 1961 L’homme important (Ánimas Trujano) de Ismael Rodríguez avec Toshiro Mifune & Flor Silvestre | ||
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C’est à Guaymas, ville portuaire de l’état mexicain du Sonora, que Columba Domínguez Adalid voit le jour le 4 mars 1929. Elle débute à l’écran au milieu des années 40. Elle ne tarde pas à faire la connaissance de l’acteur et réalisateur Emilio Fernández, qui est émerveillé par sa beauté et entame avec elle une relation sentimentale. Il lui donne sa première grande chance en lui faisant jouer Sara, amoureuse du même homme que Maria Félix, dans «Maclovia» (1948), qui lui vaut un Ariel du meilleur second rôle. Elle devient alors une vedette du cinéma mexicain et son nom reste indissociable de celui de son mentor durant plusieurs années. Sous sa direction, elle tourne encore «La villageoise» (1949) avec Roberto Cañedo, «La mal aimée» (1949) avec Dolores del Rio, «Un dia de vida» (1950) avec Julio Villarreal, «La bienamada» (1951) avec Tito Junco, «El mar y tu» (1951) avec Jorge Mistral, «Désirs interdits» (1952) avec Arturo de Córdova et «Reportaje» (1953) avec Manolo Fábregas.
Après sa séparation d’avec Fernández, son image cinématographique évolue et on note plus de variété dans les personnages qu’elle incarne. Parmi les films de cette seconde partie de carrière, on peut citer, entre autres, «Le rio de la mort» (1954), un drame de Luis Buñuel où les membres de deux familles rivales d’un petit village ne cessent de s’entre-tuer; «Epouses infidèles» (1956) un film sur l’infidélité de José Díaz Morales, très controversé à sa sortie; «La virtud desnuda» (1956), dans lequel elle a plusieurs scènes dénudées; «Le cabaret des filles perdues» (1957) de Alfonso Corona Blake, un mélodrame dit de «boite de nuit» (Películas de Cabareteras), genre très prisé par la gent masculine mexicaine; «El tejedor de milagros» (1962) de Francisco del Villar, où elle est la partenaire de Pedro Armendariz; «Duelo de pistoleros» (1966), un western signé Miguel M. Delgado,… Elle figure aussi au générique de «Pueblito» (1962), qui lui permet de retrouver une dernière fois Emilio Fernández à la mise en scène.
Le cinéma mexicain étant à l’époque friand de films d’horreur et de science-fiction, Columba Domínguez apparaît en outre dans «Le monstre sans visage» (1957) de Fernando Méndez, «Aventure au centre de la terre» (1965) de Alfredo B. Crevenna et «La louve» (1965) de Rafael Baledón. Durant son parcours, elle travaille peu à l’étranger. Relevons toutefois la production italienne «Folie de femme» (1950), de Augusto Genina, dans laquelle elle interprète une jeune Sarde que sa dévotion envers la famille qui l’a recueillie et élevée mène au crime. Par contre, sa participation à «Pain, amour et Andalousie» (1958), de Javier Setó, ne lui apporte pas de grande satisfaction, hormis le fait de côtoyer Vittorio De Sica.
Dès la fin des années 60, son activité est plus réduite et Columba Domínguez ne travaille plus qu’occasionnellement au Septième Art et à la télévision. En 1978, un événement tragique assombrit sa vie lorsque sa fille unique Jacaranda (née de sa liaison avec Emilio Fernández) décède tragiquement en tombant du quatrième étage d’un immeuble, dans des circonstances qui n’ont jamais été élucidées. Columba Domínguez disparaît à son tour le mercredi 13 août 2014 à l’hôpital Angeles Santa Elena de Mexico des suites d’un infarctus, après avoir été hospitalisée pendant plusieurs jours pour diverses complications liées à une pneumonie. En mars 1987, elle avait écrit un livre intitulé «Emilio, l’Indien que j’aimais», dédié à son grand amour.
© Marlène PILAETE & Philippe PELLETIER

1945 | Como México no hay dos ! – de Carlos Orellana
avec Tito Guízar
La femme d’en face ( la señora de enfrente ) de Gilberto Martínez Solares avec Sara García La perle ( la perla ) de Emilio Fernández avec Pedro Armendariz |
1946 | Pepita Jiménez– de Emilio Fernández avec Ricardo Montalban |
1947 | Soy charro de Rancho Grande – de Joaquín Pardavé
avec Pedro Infante
Rio Escondido, ville d’enfer ( Rio Escondido ) de Emilio Fernández avec Domingo Soler |
1948 | Maclovia – de Emilio Fernández
avec Maria Félix
Ariel d’Argent du meilleur second rôle féminin, Mexique |
1949 | La villageoise ( pueblerina ) de Emilio Fernández
avec Roberto Cañedo
La mal aimée ( la malquerida ) de Emilio Fernández avec Dolores del Rio |
1950 | Un día de vida – de Emilio Fernández
avec Julio Villarreal
Folie de femme / Amour sans espoir / Amour coupable (l’edera ) de Augusto Genina avec Roldano Lupi |
1951 | La bienamada – de Emilio Fernández
avec Tito Junco
El mar y tú – de Emilio Fernández avec Jorge Mistral |
1952 | Désirs interdits ( cuando levanta la niebla ) de Emilio Fernández
avec Arturo de Córdova
Les femmes au travail ( mujeres que trabajan ) de Julio Bracho avec Alberto Carrière |
1953 | Reportaje – de Emilio Fernández avec Víctor Manuel Mendoza |
1954 | Le rio de la mort / Le fleuve de la mort ( el río y la muerte ) de Luis Buñuel avec Miguel Torruco |
1955 | L’histoire d’un manteau de vison ( historia de un abrigo de mink ) de Emilio Gómez Muriel
avec Silvia Pinal
Pueblo, canto y esperanza – de Rogelio A. González, Julián Soler & Alfredo B. Crevenna avec Roberto Cañedo Segment colombien réalisé par Alfredo B. Crevenna La force des pauvres ( fuerza de los humildes ) de Miguel Morayta avec Miguel Inclán |
1956 | Epouses infidèles ( esposas infieles ) de José Díaz Morales
avec Armando Calvo
Cinq vies et un destin ( cinco vidas y un destino ) de José Baviera avec Joaquín Cordero La virtud desnuda – de José Díaz Morales avec Víctor Junco |
1957 | Le monstre sans visage ( ladrón de cadáveres ) de Fernando Méndez
avec Wolf Ruvinskis
El caudillo – de Rolando Aguilar avec Dagoberto Rodríguez Le cabaret des filles perdues / Meurtre au cabaret ( cabaret trágico ) de Alfonso Corona Blake avec Humberto Rodríguez |
1958 | Pain, amour et Andalousie ( pan, amor y… Andalucía / pane, amore e Andalousia ) de Javier Setó avec Vittorio De Sica |
1959 | Viva la parranda – de Fernando Cortés avec José Pardavé |
1960 | Mundo, demonio y carne – de José Díaz Morales
avec César del Campo
Le coup de grâce ( el tiro de gracia ) de Rolando Aguilar avec Crox Alvarado Duelo indio – de Rolando Aguilar avec Elvira Quintana |
1961 | Enterré vivant ( enterrado vivo ) de Rolando Aguilar
avec Arturo Soto Rangel
Les frères del Hierro ( los hermanos del hierro ) de Ismael Rodríguez avec Antonio Aguilar L’homme important ( Ánimas Trujano / Animas Trujano : El hombre importante ) de Ismael Rodríguez avec Toshiro Mifune |
1962 | El tejedor de milagros – de Francisco del Villar
avec Pedro Armendariz
Pueblito – de Emilio Fernández avec Fernando Soler |
1963 | L’homme de papier ( el hombre de papel ) de Ismael Rodríguez
avec Alida Valli
Paloma herida – de Emilio Fernández avec Andrés Soler Furia en el Edén – de Mauricio de la Serna avec Armando Gutiérrez La sombra de los hijos – de Rafael Baledón avec Sergio Bustamante |
1964 | L’homme propose... ( el hombre propone... ) de Juan Alfonso Chavira Jacha
avec Roberto Cañedo
Aventure au centre de la terre ( aventura al centro de la tierra ) de Alfredo B. Crevenna avec Javier Solis |
1965 | La louve ( la loba / los horrores del bosque negro ) de Rafael Baledón
avec Kitty de Hoyos
Llanto por Juan Indio – de Rogelio González Garza avec Carlos López Moctezuma Duelo de pistoleros – de Miguel M. Delgado avec Luis Aguilar Juventud sin ley / Rebeldes a go go – de Gilberto Martínez Solares avec Marga López |
1966 | Marcelo y María – de Gilberto Martínez Solares avec José Luis Fernández |
1968 | Ambición sangrienta – de Jaime Salvador avec Héctor Suárez |
1972 | Mi niño Tizoc – de Ismael Rodríguez avec Cuitlahuac Rodríguez |
1976 | Soy el hijo del gallero – de Mario Hernández avec Antonio Aguilar |
1980 | Una gallina muy ponedora – de Rafael Portillo avec Emilio Fernández |
1985 | Victimes de la pauvreté ( victimas de la pobreza ) de Francisco Guerrero avec Juan Valentín |
1986 | Arriba Michoacán – de Francisco Guerrero avec Pedro Villa |
2007 | CM Paloma – de Roberto Fiesco avec Humberto Mendoza López |
2014 | CM Ramona – de Giovanna Zacarías avec Gerardo Taracena |
AUTRES PRIX : | |
Ariel Spécial, Mexique ( 1996 ) Ariel d’Or pour l’ensemble de sa carrière, Mexique ( 2013 ) |