1971 Les collines de la terreur (Chato’s land) de Michael Winner avec Jack Palance & James Whitmore | 1974 Un justicier dans la ville (death wish) de Michael Winner avec Hope Lange & Vincent Gardenia | 1979 Chicanos, chasseur de têtes (borderline) de Jerold Freedman avec Bruno Kirby, Michael Lerner & Ed Harris | 1984 Le justicier de New York (death wish III) de Michael Winner avec Deborah Raffin & Martin Balsam | ||
Charles Dennis Buchinsky naît à Ehrenfeld en Pennsylvanie, le 3 novembre 1920. Ses parents, originaires de Lituanie, avaient émigré aux USA quelques années plus tôt. Membre d’une famille nombreuse (15 enfants!), le jeune garçon est placé dans une ferme. Assujetti à des travaux pénibles, il s’enfuit pour rentrer au domicile parental. À seize ans, il descend à la mine, comme son père, mort à la tâche. Cette enfance difficile va, bien évidemment, donner naissance à un caractère plutôt «trempé». C’est la mobilisation, en 1943, qui le sort de son destin charbonneux. À la fin de la guerre, il exerce divers petits métiers (on le dit chauffeur de camion, voyageur de commerce, boulanger, etc.), passant même à deux reprises par la case prison pour quelques futilités.
L’appât du gain le fait bifurquer vers le théâtre. Ne doutant de rien, le jeune homme passe une audition et obtient un petit rôle dans une salle de la même taille. Après avoir travaillé à New York, «off Broadway», il suit les cours du Pasadena Playhouse (1949), tandis que le cinéma lui fournit, sous son véritable patronyme, ses premières figurations. Car, dès 1950, on peut voir son visage buriné sur les toiles blanches, et c’est même aux côtés de Gary Cooper qu’il fait ses débuts dans «Les dégourdis de la marine» de Henry Hathaway. Pas toujours crédité au générique, Buchinsky devient Charles Bronson en 1954, d’une sonorité plus anglo-saxonne. Les affaires s’améliorent et son nom gagne des places sur le long défilé des génériques. Jusqu’à ce que le réalisateur Roger Corman, roi de la série Z de l’époque, lui donne un premier rôle dans «Mitraillette Kelly» (1957). Mais sa première grosse chance, Charles Bronson la doit à son rôle dans le film de John Sturges, «Les sept mercenaires», remake des «Sept samouraïs» de Akira Kurosawa. Comme tous les acteurs de ce western légendaire: Steve McQueen, Yul Brynner, James Coburn, Horst Buchholz et Eli Wallach, le comédien y gagne une renommée internationale.
En 1963, Charles Bronson fait partie de l’aventure de «La grande évasion», toujours dirigé par John Sturges. Sur ce film, il rencontre l’acteur britannique David McCallum dont la jeune épouse, Jill Ireland, le subjugue. Charles et Jill se marient le 5 octobre 1968. Encore à l’honneur dans «Les douze salopards» de Robert Aldrich, Bronson entame alors une carrière européenne. On peut le voir notamment en France dans «Adieu l’Ami» (1968) avec Alain Delon et surtout «Le passager de la pluie» (1969) de René Clément. Mais c’est Sergio Leone qui lui donne le second essor, faisant de lui l’homme à l’harmonica de son western épique, «Il était une fois dans l’Ouest » (1968). Un premier rôle de vengeur. L’acteur entame alors une série de westerns: «Soleil rouge» (1971) de Terence Young, «Les collines de la terreur» (1971) de Michael Winner, «Chino» (1973) de John Sturges, «Le bison blanc» (1977) de Jack Lee Thompson, «Le solitaire de Fort Humboldt» (1975) de Tom Gries, et parvient à renouer avec Hollywood.
La fin de carrière est moins glorieuse. Campé dans un personnage de justicier solitaire, partagé entre des réalisateurs comme Michael Winner ou Jack Lee Thompson, Bronson met la critique en rage dans des rôles considérés comme fascisants, mais qui lui valent un large succès. Puis vinrent les années difficiles: le décès de son fils adoptif Jason (1989) et celui de Jill Ireland (1990), et les premiers symptômes de la maladie d’Alzheimer. Charles Bronson décède le 30 août 2003, des suites d’une pneumonie.
© Philippe PELLETIER
1950 | Les dégourdis de la marine / La marine est dans le lac / Jimmy s’en va-t-en guerre (you’re in the navy now ! / U.S.S. Teakettle ) de Henry Hathaway avec Gary Cooper |
1951 | Le peuple accuse O’Hara ( the people against O’Hara ) de John Sturges
avec Spencer Tracy
Mes six forçats ( my six convicts ) de Hugo Fregonese avec Gilbert Roland Dans la gueule du loup ( the mob / remember that face ) de Robert Parrish avec Ernest Borgnine Duel dans la forêt ( red skies of Montana / smoke jumpers ) de Joseph M. Newman avec Richard Widmark |
1952 | Plaisir d’amour / Je retourne chez maman ( the marrying kind ) de George Cukor
avec Judy Holliday
Mademoiselle Gagne-Tout ( Pat and Mike ) de George Cukor avec Katharine Hepburn Mission à Trieste / Courrier diplomatique ( diplomatic courier ) de Henry Hathaway avec Tyrone Power Battle zone – de Lesley Selander avec Linda Christian Gosses des bas-fonds ( bloodhounds of Broadway ) de Harmon Jones avec Scott Brady Le sillage de la mort ( Torpedo Alley / down periscope ) de Lew Landers avec Dorothy Malone |
1953 | Le clown ( the clown ) de Robert Z. Leonard
avec Red Skelton
L’homme au masque de cire ( house of wax ) de André De Toth avec Vincent Price La belle du Pacifique ( Miss Sadie Thompson ) de Curtis Bernhardt avec Rita Hayworth La chasse au gang / La cité dans l’ombre ( crime wave / the city in dark ) de André De Toth avec Gene Nelson Tennessee champ – de Fred M. Wilcox avec Shelley Winters |
1954 | Six heures d’angoisse / Le cavalier traqué ( riding shotgun ) de André De Toth
avec Randolph Scott
Bronco Apache ( Apache ) de Robert Aldrich avec Jean Peters Vera Cruz – de Robert Aldrich avec Burt Lancaster L’aigle solitaire ( drum beat ) de Delmer Daves avec Alan Ladd |
1955 | Le pacte des tueurs ( big house, U.S.A. ) de Howard W. Koch
avec Ralph Meeker
La colline de l’enfer / Dix hommes pour l’enfer ( target zero ) de Hermon Jones avec Richard Conte |
1956 | L’homme de nulle part ( Jubal ) de Delmer Daves
avec Glenn Ford
Le jugement des flèches / La prairie en flammes ( run of the arrow / hot lead ) de Samuel Fuller avec Rod Steiger |
1957 | 10 rue Frederick ( 10 north Frederick ) de Phillip Dunne
avec Diane Varsi
Mitraillette Kelly ( Machine-Gun Kelly ) de Roger Corman avec Susan Cabot |
1958 | Confession d’un tueur ( showdown at Boot Hill / shadow of Boot Hill ) de Gene Fowler Jr.
avec John Carradine
Syndicat du crime ( gang war ) de Gene Fowley Jr. avec Ken Taylor L’enfer des humains ( when hell broke loose ) de Kenneth Crane avec Richard Jaeckel |
1959 | La proie des vautours ( never so few ) de John Sturges avec Gina Lollobrigida |
1960 | Les sept mercenaires ( the magnificent seven ) de John Sturges
avec Yul Brynner
Le maître du monde ( master of the world ) de William Witney avec Henry Hull |
1961 | Tonnerre Apache ( a thunder of drums ) de Joseph H. Newman
avec George Hamilton
X-15 l’avion-fusée ( X-15 ) de Richard Donner avec Brad Dexter |
1962 | Un direct au cœur ( Kid Galahad ) de Phil Karlson avec Elvis Presley |
1963 | La grande évasion ( the great escape ) de John Sturges
avec Steve McQueen
Quatre du Texas ( four for Texas ) de Robert Aldrich avec Dean Martin |
1964 | Le californien ( guns of Diablo ) de Boris Sagal
avec Kurt Russell
Le chevalier des sables ( the sandpiper ) de Vincente Minnelli avec Elizabeth Taylor DO The big sur – de ? avec Richard Burton Seulement apparition |
1965 | La bataille des Ardennes ( battle of the Bulge ) de Ken Annakin avec Henry Fonda |
1966 | Propriété interdite ( this propriety is condamned ) de Sydney Pollack
avec Natalie Wood
Il était une fois deux salopards ( the meanest men in the West ) de Charles S. Dubin & Samuel Fuller avec Miriam Colon |
1967 | Les douze salopards ( the dirty dozen ) de Robert Aldrich
avec Robert Ryan
La bataille de San Sebastian ( guns for San Sebastian / i cannoni di San Sebastian ) de Henri Verneuil avec Anthony Quinn DO Teotihuacan : La cité des dieux ( Teotihuacan : La ciudad de los dioses ) de Salvador Novo Seulement voix & narration de la version anglaise CM Operation dirty dozen – de Ronald Saland avec Robert Aldrich Seulement apparition CM San Sebastian 1746 in 1968 – de Floyd L. Peterson avec Henri Verneuil Seulement apparition |
1968 | Pancho Villa ( Villa rides ) de Buzz Kulik
avec Robert Mitchum
Adieu l’ami – de Jean Herman avec Alain Delon Il était une fois dans l’Ouest ( c’era una volta il West / once upon a time in the West ) de Sergio Leone avec Claudia Cardinale |
1969 | L’ange et le démon ( Twinky / Lola / the statutory affair ) de Richard Donner
avec Susan George
Le passager de la pluie ( rider on the rain ) de René Clément avec Marlène Jobert Les baroudeurs ( you can’t win’em all / the dubious patriots / soldiers of fortune ) de Peter Collinson avec Tony Curtis |
1970 | Cité de la violence ( città violenta / the family / violente city ) de Sergio Sollima
avec Telly Savalas
De la part des copains ( cold sweat / l’uomo dalle due ombre ) de Terence Young avec James Mason |
1971 | Quelqu’un derrière la porte ( someone behind the door / two minds for murder ) de Nicolas
Gessner avec Anthony Perkins
Soleil rouge ( red sun / sol rojo / sole rosso ) de Terence Young avec Toshiro Mifune Les collines de la terreur ( Chato’s land ) de Michael Winner avec Jack Palance |
1972 | Le flingueur ( the mechanic / killer of killers ) de Michael Winner
avec Jan-Michael Vincent
Le dossier Valachi ( the Valachi papers / Cosa Nostra / carteggio Valachi / Joe Valachi / i segreti di Cosa Nostra ) de Terence Young avec Lino Ventura |
1973 | Chino ( Valdez, il mezzosangue / the Valdez horses / Valdez the halfbreed / wild horses /
caballos salvajes ) de Duilio Colleti & John Sturges
avec Jill Ireland
Le cercle noir ( the stone killer ) de Michael Winner avec Martin Balsam |
1974 | Monsieur Majestik ( Mr. Majestik ) de Richard Fleischer
avec Linda Cristal
Un justicier dans la ville ( death wish ) de Michael Winner avec Hope Lange |
1975 | L’évadé ( breakout ) de Tom Gries
avec John Huston
Le bagarreur ( hard times / the streetfighter ) de Walter Hill avec James Coburn Le solitaire de Fort Humbolt ( Breakheart Pass ) de Tom Gries avec Ben Johnson |
1976 | Raid sur Entebbe ( raid on Entebbe ) de Irvin Kerschner
avec Peter Finch
Monsieur St. Ives ( St. Ives ) de Jack Lee Thompson avec Jacqueline Bisset C’est arrivé entre midi et trois heures ( from noon till three ) de Frank D. Gilroy avec Jill Ireland |
1977 | Le bison blanc ( the white buffalo / hunt to kill ) de Jack Lee Thompson
avec Kim Novak
Un espion de trop ( telefon ) de Don Siegel avec Lee Remick |
1978 | Avec les compliments de Charlie / À toi de jouer, Charlie ! ( love and bullets ) de Stuart Rosenberg avec Rod Steiger |
1979 | Chicanos, chasseur de têtes ( borderline ) de Jerold Freedman
avec Ed Harris
Cabo Blanco ( Caboblanco ) de Jack Lee Thompson avec Fernando Rey |
1980 | Chasse à mort ( death hunt ) de Peter Hunt avec Lee Marvin |
1981 | Un justicier dans la ville II ( death wish II ) de Michael Winner
avec Anthony Franciosa
CM Real heroes – de Mario Pellegrini avec Orson Welles Seulement apparition |
1982 | Le justicier de minuit ( ten to midnight ) de Jack Lee Thompson avec Andrew Stevens |
1983 | L’enfer de la violence ( the evil that men do ) de Jack Lee Thompson avec José Ferrer |
1984 | Le justicier de New York ( death wish III ) de Michael Winner avec Deborah Raffin |
1985 | Protection rapprochée ( assassination / the president’s assassin ) de Peter Hunt avec Jill Ireland |
1986 | Act of vengeance – de John Mackenzie
avec Ellen Burstyn
La loi de Murphy ( Murphy’s law ) de Jack Lee Thompson avec Carrie Snodgress |
1987 | Le justicier braque les dealers ( death wish IV : The crackdown ) de Jack Lee Thompson avec Kay Lenz |
1988 | Le messager de la mort ( messenger of death ) de Jack Lee Thompson
avec John Ireland
Kinjite sujet tabou ( Kinjite: Forbidden subjects ) de Jack Lee Thompson avec Perry Lopez |
1990 | Indian runner ( the indian runner ) de Sean Penn avec Viggo Mortensen |
1993 | Le justicier, l’ultime combat ( death wish V : The face of death ) de Allan A. Goldstein avec Lesley Anne Down |
AUTRES PRIX : | |
Prix Henrietta de la star masculine de l’année dans le monde, aux Golden Globes USA ( 1972 ) Botte d’Or aux Golden Boot Awards, USA ( 1996 ) |