1927 Vénus en frack (Venus im frack) de Robert Land avec Georg Alexander, Evi Eva & Max Hansen | 1928 Mascarade d’amour (liebeskarnaval) de Augusto Genina avec Jack Trevor & Hans Junkermann | 1929 Danseuse de corde (Katharina Knie) de Karl Grune avec Eugen Klöpfer, Fritz Kampers & Adele Sandrock | 1931 La femme en homme – de Augusto Genina avec Armand Bernard, André Dubosc & Françoise Rosay | ||
En 1901, le 8 Avril la jolie Carmen Boni naît à Rome sous le nom de Maria Bonicatti. La petite fille grandit dans un milieu fort modeste mais elle va littéralement se passionner pour le cinéma dès son plus jeune âge. On dira dans le language distingué du XXIème siècle qu’elle est «À fond dedans» à un point tel que la réalité lui semble être un mauvais film qu’elle joue en comparaison des merveilles qui se déroulent sur les écrans. Son frère Mario Bonicatti, fera lui aussi une petite carrière à l’écran en tant que caméraman et chef opérateur.
Devenue adolescente, des amis lui permettent d’accomplir son rêve. Pas grand-chose d’ailleurs, une petite «panne» dans un film, mais à l’ombre de la star italienne Maria Jacobini. Pour Carmen Boni ce n’est pas l’aboutissement d’un rêve exaucé mais le début d’un véritable conte de fées. Le réalisateur Augusto Genina tombe amoureux de la jeune recrue, elle épouse le cinéaste qui bien sûr devint son mentor et la dirige dans de nombreux films jusqu’à ce qu’elle devienne une star à l’égale d’une Lili Damita ou d’une Clara Bow. Pour son époux, elle est la principale protagoniste de, entre autres, «La moglie bella» (1924) avec Ruggero Ruggeri, «Le plus grand amour» (1925) avec Arnold Kent, «Le dernier lord» (1926) avec Carlo Tedeschi et «Adieu jeunesse» (1927) avec Walter Slezak.
Le cinéma Allemand s’entiche à son tour de la belle Carmen Boni, et fait curieux, le public se passionne pour les films qu’elle joue en travesti. Carmen c’est «la femme en homme» du cinéma. Bien avant Marlene Dietrich ne lui en déplaise! En ces temps bénis de cinéma muet, Carmen passe allègrement les frontières, filmant à Paris les versions françaises de ses films Allemands, à Berlin les versions allemandes de ses films Italiens ou le contraire et même l’inverse! Outre les réalisations de son mari, elle travaille notamment pour Guglielmo Zorzi, Amleto Palermi, Richard Oswald, Géza von Bolváry, Robert Land, Vladimir Strizhevsky ou Karl Grune.
Divorcée d’avec son mentor, Carmen Boni se remarie avec l’acteur Français Jean Rigaux mais ces deux là décident qu’ils auraient mieux fait de rester les meilleurs amis de la terre, ce qu’ils étaient avant leur mariage. Son divorce d’avec Augusto Genina, l’avènement du parlant et le petit inévitable «coup de vieux» qu’a pris ses personnages de «garçonnes délurées» éloignent la jolie Carmen des écrans et elle n’est bientôt plus qu’un aimable et polisson souvenir du cinéma de papa. Après une participation dans «Le comte de Monte Cristo» (1942) auprès de Pierre Richard-Willm dans le rôle-titre, sa carrière s’achève définitivement en 1948 avec le personnage de la comtesse Tamberlani dans le film de Christian-Jaque «D’homme à hommes» aux côtés de Jean-Louis Barrault et Bernard Blier. Mais Carmen reste fidèle à Paris, sa ville qu’elle aime tant.
Carmen Boni y meurt de manière brutale, le 17 Novembre 1963, fauchée par un chauffard place des Ternes alors qu’elle se rend à un déjeuner retrouver son cher Jean Rigaux et traverse paisiblement dans les clous. L’actrice avait fêté ses soixante-deux ans, la presse, lui en accorda cinquante-cinq à l’annonce de sa tragique disparition.
© Céline COLASSIN
1919 | La scimitarra di Barbarossa – de Mario Corsi
avec Luigi Moneta
Ave Maria ( Ave Maria, gratia plena ! ) de Diana Karenne & Memmo Genna avec Romano Calò |
1920 | Monella di strada – de Umberto Fracchia
avec Pietro Pezzullo
Miss Dorothy – de Giulio Antamoro avec Diana Karenne La pecorella – de Pio Vanzi avec Ignazio Lupi Il fiore del Caucaso – de Augusto Camerini avec Romano Calò |
1921 | Mon oncle Barbassous / Barbassous ( mio zio Barbassous ) de Riccardo Cassano
avec Nino Camarda
Ma non è una cosa seria – de Augusto Camerini avec Fernanda Negri Pouget Folie d’amour ( la preda ) de Guglielmo Zorzi avec Amleto Novelli Passione di popolo / Sufficit Animus / Dalla guerra alla pace – de Giuseppe Sterni avec Alex Bernard |
1923 | Il riscatto – de Guglielmo Zorzi
avec Arnold Kent
La piccola ignota / L’ignota – de Guglielmo Zorzi avec Camillo Apolloni La dame de chez Maxim’s ( la dama de chez Maxim’s ) de Amletto Palermi avec Marcel Lévesque |
1924 | La moglie bella – de Augusto Genina avec Ruggero Ruggeri |
1925 | Le plus grand amour ( il focolare spento / il piu grande amor ) de Augusto Genina
avec Rina De Liguoro
La bocca chiusa – de Guglielmo Zorzi avec Lido Manetti |
1926 | Le dernier lord / La femme en homme ( l’ultimo lord ) de Augusto Genina
avec Oreste Bilancia
Soucis féminins ( gehetzte frauen / lebende ware ) de Richard Oswald avec Asta Nielsen |
1927 | Der fidele bauer – de Franz Seitz
avec André Nox
Adieu jeunesse ( addio giovinezza ! ) de Augusto Genina avec Walter Slezak Tote et sa chance ( der spring ins gluck / la storia di una piccola parigina ) de Augusto Genina avec André Roanne Vénus en frack ( Venus im frack / Das frauenideal unserer zeit ) de Robert Land avec Georg Alexander Ihr letztes liebesabenteuer / Ich heirate meine frau – de Max Reichmann avec Gustav Fröhlich La prisonnière de Shanghai / La captive de Shanghai ( die gefangene von Shanghai ) de Géza von Bolváry avec Jack Trevor |
1928 | Scampolo ( das mädchen der straße ) de Augusto Genina
avec Livio Pavanelli
Mascarade d’amour ( liebeskarnaval ) de Augusto Genina avec Hans Junkermann Princesse Ohlala ( prinzessin Olala ) de Robert Land avec Hans Albers Au service du tsar ( der adjutant des zaren ) de Vladimir Strizhevsky avec Ivan Mosjoukine |
1929 | Quartier Latin – de Augusto Genina
avec Iván Petrovich
Danseuse de corde / Sang de nomade ( Katharina Knie / die seiltanzerin / seiltanzer ) de Karl Grune avec Vladimir Sokoloff La grazia – de Aldo De Benedetti avec Giorgio Bianchi |
1930 | L’appel du cœur ( il richiamo del cuore ) de Jack Salvatori
avec Ello Cosci
La parade Paramount ( Paramount-revue ) de Charles de Rochefort & Augusto Genina avec Nino Martini |
1931 | La vacanza del diavolo – de Jack Salvatori
avec Maurizio d’Ancora
La riva dei bruti – de Mario Camerini avec Carlo Lombardi La femme en homme – de Augusto Genina avec Armand Bernard |
1932 | Ne soit pas jalouse – de Augusto Genina avec Gaston Dupray |
1933 | Cléo, robes et manteaux – de Nunzio Malasomma avec Arturo Falconi |
1934 | Quella vecchia canaglia – de Carlo Ludovico Bragaglia avec Ruggero Ruggeri |
1942 | Le comte de Monte Cristo, 1ère époque : Edmond Dantès – de Robert Vernay
avec Pierre Richard-Willm
Le comte de Monte Cristo, 2ème époque : Le châtiment – de Robert Vernay avec Michèle Alfa |
1948 | D’homme à hommes – de Christian-Jaque avec Hélène Perdrière |