![]() 1972 Décembre – de Mohammed Lakhdar-Hamina avec Michel Auclair, Julien Guiomar & Geneviève Page | ![]() 1973 La rage au poing – de Eric Le Hung avec Gilles Chevallier, Françoise Dorner, Tony Gatlif & Pascale Roberts | ![]() 1978 Au bout du bout du banc – de Peter Kassovitz avec Victor Lanoux, Jane Birkin, Georges Wilson & Henri Crémieux | ![]() 2000 Mercredi, folle journée! – de Pascal Thomas avec Vincent Lindon, Isabelle Carré & Isabelle Candelier | ||
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Né le 28 mai 1922 à Salies-du-Salat en Haute-Garonne, André Thorent suit les cours du Conservatoire aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale où il rencontre Maurice Sarrazin. Dans le grenier de la maison des parents de Maurice, il participe le 18 mars 1945 à la création de la troupe «Le Grenier de Toulouse», composée également de Daniel Sorano ou Jacques Duby. Ne bénéficiant d’aucun d’accueil à Toulouse, la troupe s’installe à Paris où elle joue «Le carthaginois» de Plaute ce qui lui vaut le Premier Prix du concours des jeunes compagnies de 1946. À l’origine de l’une des premières expériences de décentralisation, le «Grenier de Toulouse» devient Centre dramatique national du Sud-Ouest en 1949.
Alors que la troupe est reconnue par ses pairs comme Charles Dullin ou Louis Jouvet, André Thorent s’affranchit de ses camarades pour poursuivre sa carrière théâtrale. Dès lors, il arpente les planches qu’il ne quittera pas pendant une cinquantaine d’années, alternant des auteurs français classiques et contemporains. Sous la direction de Jacques Mauclair, il interprète à plusieurs reprises des pièces de Eugène Ionesco: «Tueur sans gages» (1967), «Ce formidable bordel» (1973), «L’homme aux valises» (1975) ou «La cantatrice chauve» (1976). Il est mis en scène par Jean Vilar, Jean-Marie Serreau, Jorge Lavelli ou Georges Vitaly. Il participe aussi à des spectacles populaires comme la comédie musicale «Indien vaut mieux que deux tu l’auras» (1970) avec Annie Cordy. Il intègre la distribution de pièces de boulevard comme «Coup de chapeau» (1979) de Bernard Slade, «Les clients» (1986) de et avec Jean Poiret ou «Knock» (1992) de Jules Romains. Pour sa dernière apparition sur scène, il compose un des jurés dans «Douze hommes en colère» (1997) dans une mise en scène Stephan Meldegg avec Michel Leeb. Il met également en scène quelques pièces jouées essentiellement dans le cadre du Festival de Vaison-la-Romaine.
Cette importante activité théâtrale occulte la carrière de André Thorent au cinéma et à la télévision. Sur le grand écran, il obtient son premier rôle en jouant le chauffeur de Roger Hanin dans «Sois belle... et tais-toi!» (1957) de Marc Allégret avec Mylène Demongeot. Il enchaîne en composant un ami de Pascale Petit dans «Julie la rousse» (1958) de Claude Boissol et est dirigé par Jacques Rivette dans «Paris nous appartient». Ignoré par les réalisateurs de la «Nouvelle vague», il est sollicité par Pierre-Granier Deferre, Jean-Pierre Melville, Henri Verneuil ou Bertrand Blier interprétant essentiellement des rôles de notable. Il apparaît dans des comédies populaires comme «Le pistonné» (1969) avec Guy Bedos, «Je sais rien, mais je dirai tout» (1973) avec Pierre Richard ou «Twist again à Moscou» (1986) avec Philippe Noiret. À la fin de sa carrière, il devient l’interprète-fétiche de Pascal Thomas dans «La dilettante» (1998), «Mercredi folle journée!» (2000) et «Mon petit doigt m’a dit» (2004).
Pour la télévision, sa carrière va être marquée par le rôle de l’officier de police Francin dans «Allô Police» (1965/66) avec Guy Tréjan. Cette série policière de 36 épisodes met en scène la vie quotidienne d’un commissariat parisien, Jean-Charles Tacchella est à l’écriture des principales histoires. Les téléspectateurs le retrouvent dans la série historique «La caméra explore le temps» de Stellio Lorenzi, André Castelot et Alain Decaux et dans plusieurs pièces de l’émission «Au théâtre ce soir» de Pierre Sabbagh. Compagnon de Monique Mélinand, André Thorent décède le 27 mars 2015 à Montreuil.
© Olivier SINQSOUS

1958 | Sois belle et tais-toi – de Marc Allégret & Henri Verneuil
avec Mylène Demongeot
La tête contre les murs – de Georges Franju avec Anouk Aimée Paris nous appartient – de Jacques Rivette avec Françoise Prévost |
1959 | Julie la rousse – de Claude Boissol avec Pascale Petit |
1963 | La vie à l’envers – de Alain Jessua
avec Anna Gaylor
CM Le cheval de bataille – de Claude Guillemot avec Lucien Raimbourg CM La demoiselle de cœur – de Philippe Arthuys avec Catherine Rouvel |
1964 | La vieille dame indigne – de René Allio
avec Louise Sylvie
CM Le rond-point des impasses – de Alain Cuniot avec Henri Guybet Seulement voix & narration |
1965 | La métamorphose des cloportes – de Pierre Granier-Deferre avec Lino Ventura |
1967 | Le samouraï – de Jean-Pierre Melville
avec Alain Delon
DO Le désordre à vingt ans – de Jacques Baratier avec Orson Welles |
1969 | Le clan des siciliens – de Henri Verneuil
avec Jean Gabin
Le pistonné – de Claude Berri avec Guy Bedos |
1970 | L’escadron Volapük – de René Gilson avec Juliet Berto |
1971 | On n’arrête pas le printemps – de René Gilson avec Jeanne Goupil |
1972 | Décembre – de Mohammed Lakhdar-Hamina avec Geneviève Page |
1973 | Colinot / L’histoire très bonne et très joyeuse de Colinot Trousse-Chemise – de Nina
Companeez avec Brigitte Bardot
Je sais rien, mais je dirai tout – de Pierre Richard avec Bernard Blier Un nuage entre les dents – de Marco Pico avec Philippe Noiret Les guichets du Louvre – de Michel Mitrani avec Christine Pascal La rage au poing – de Eric Le Hung avec Pascale Roberts La brigade – de René Gilson avec Brigitte Fossey |
1975 | Opération Lady Marlène – de Robert Lamoureux
avec Michel Serrault
Catherine et Cie – de Michel Boisrond avec Jane Birkin |
1976 | Le corps de mon ennemi – de Henri Verneuil avec Jean-Paul Belmondo |
1977 | Préparez vos mouchoirs – de Bertrand Blier avec Carole Laure |
1978 | Au bout du bout du banc – de Peter Kassovitz avec Victor Lanoux |
1980 | Cauchemar – de Noël Simsolo avec Hélène Surgère |
1982 | Paradis pour tous – de Alain Jessua
avec Patrick Dewaere
J’ai épousé une ombre – de Robin Davis avec Nathalie Baye |
1986 | Twist again à Moscou – de Jean-Marie Poiré
avec Christian Clavier
L’état de grâce – de Jacques Rouffio avec Nicole Garcia |
1988 | Paganini ( Kinski Paganini ) de Klaus Kinski avec Dalila Di Lazzaro |
1990 | Madame Bovary – de Claude Chabrol avec Isabelle Huppert |
1991 | Boulevard des hirondelles – de Josée Yanne avec Elisabeth Bourgine |
1992 | Pétain – de Jean Marbœuf avec Jacques Dufilho |
1993 | Le tronc – de Karl Zéro avec Jean-Luc Reichmann |
1999 | La dilettante – de Pascal Thomas
avec Catherine Frot
La maladie de Sachs – de Michel Deville avec Albert Dupontel |
2000 | Mercredi, folle journée ! – de Pascal Thomas avec Isabelle Carré |
2002 | À la petite semaine – de Sam Karmann avec Gérard Lanvin |
2003 | San Antonio – de Frédéric Auburtin avec Gérard Depardieu |
2004 | Mon petit doigt m’a dit – de Pascal Thomas avec André Dussollier |