![]() 1918 L’Occident (eye for eye) de Albert Capellani & Alla Nazimova avec Charles Bryant & Donald Gallaher | ![]() 1919 La fin d’un roman (the brat) de Herbert Blaché avec Frank Currier, Charles Bryant & Henry Kolker | ![]() 1923 Salomé (Salome) de Charles Bryant avec Nigel De Brulier, Mitchell Lewis, Rose Dione & Earl Schenck | ![]() 1940 Evasion (escape) de Mervyn LeRoy avec Robert Taylor, Norma Shearer & Conrad Veidt | ||
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Alla Nazimova est née le 4 juin 1879 à Yalta, ville de Crimée proche de la Mer Noire. Son véritable nom est Mariam Leventon, elle est le troisième enfant de Yakov Leventon, pharmacien, et de son épouse, Sonya, née Horowit, femme au foyer. Très tôt, on lui fait donner des leçons de violon et de chant. Après la séparation de ses parents, elle est envoyée en pension à Genève où elle apprend le français. Revenue en Russie à l’âge de douze ans, elle fait sa première apparition sur la scène d’un théâtre d’amateurs, à l’occasion d’une fête de bienfaisance. Dès de ce jour, elle ne veut plus être une musicienne, mais souhaite devenir une grande actrice.
À seize ans, Alla Nazimova entre à l’Académie de Théâtre de Moscou, dans la classe de Olga Danova, après qu’elle eut achevé ses études au lycée d’Odessa. Lauréate d’un premier prix, elle est engagée par une troupe itinérante avant d’intégrer la compagnie du Théâtre d’Art de Moscou, fondée par Constantin Stanislavski et Vladimir Nemirovitch-Dantchenko. En 1899, elle épouse le comédien Sergei Golovin. Leur mariage est un échec et les jeunes époux ne tardent pas à vivre séparément. Dès le début du XXème siècle, Alla Nazimova est considérée comme la plus grande comédienne de Moscou et de Saint-Pétersbourg. Avec son amant, le flamboyant acteur Pavel Orlenev, l’ami de Tchekov et de Gorki, elle entame une tournée à travers toute l’Europe et remporte un succès considérable. En février 1905 Nazimova et Orlenev partent pour l’Amérique. Pendant plus d’un an, ils se produisent dans toutes les principales villes américaines et triomphent notamment avec des pièces de Tolstoï et Ibsen. En 1906, Orlenev rentre en Russie alors que Nazimova signe un contrat avec le producteur de théâtre Lee Schubert. Jusqu’à la fin des années trente, elle va briller à Broadway dans une trentaine de pièces.
En 1916, Alla Nazimova fait ses premiers pas au cinéma dans «Epouses de guerre» une romance sur fond de guerre réalisé par Herbert Brenon. Pendant la période du muet, elle est la star d’une quinzaine de productions, nous pouvons citer: «La lanterne rouge» (1919) de Albert Capellani avec Noah Beery, «La dame aux camélias» (1921) de Ray C. Smallwood avec Rudolph Valentino, «Salomé» (1923) de Charles Bryant, et «L’heure du danger» (1924) de Edwin Carewe avec Wallace Beery. En 1925, elle délaisse le cinéma pour se consacrer à la scène. En 1927, elle prend la nationalité américaine.
Entre-temps, Alla Nazimova épouse le fringuant acteur Charles Bryant en 1912, son partenaire dans une dizaine de films, bien qu’elle ne soit pas officiellement divorcée de son premier mari. Le bruit circule que se serait un mariage de complaisance pour protéger leurs réputations publiques et préserver leur carrière, ils divorceront en 1925. En effet, l’actrice exerce à cette époque une influence considérable à Hollywood. Aux dires de tous, elle est extrêmement généreuse envers les jeunes acteurs mais surtout les jeunes actrices en qui elle décèle un certain talent, en échange de quelques faveurs, parmi lesquels: Patsy Ruth Miller, Rudolph Valentino, Anna May Wong, Jean Acker ou Tallulah Bankhead. Dans les années quarante, elle revient pour tenir des rôles secondaires dans cinq productions, dont le remake d’«Arènes sanglantes» (1941) de Rouben Mamoulian avec Tyrone Power. Atteinte d’un cancer du sein, elle meurt le 13 juillet 1945, des suites d’un infarctus à l’hôpital du Bon Samaritain de Los Angeles.
© Pascal DONALD

1916 | Epouses de guerre ( war brides ) de Herbert Brenon avec Richard Barthelmess |
1917 | Révélation ( revelation ) de George D. Baker avec Frank Currier |
1918 | Le jouet de la destinée ( toys of fate / tales of fate ) de George D. Baker
avec Irving Cummings
L’Occident ( eye for eye ) de Albert Capellani & Alla Nazimova avec Charles Bryant + production Hors de la brume ( out of the fog ) de Albert Capellani avec George Davis CM A woman of France – de ? avec Henry Harmon |
1919 | La lanterne rouge ( the red lantern ) de Albert Capellani
avec Noah Beery
La fin d’un roman ( the brat ) de Herbert Blaché avec Frank Currier + scénario & production Stronger than death – de Herbert Blaché, Charles Bryant & Robert Z. Leonard avec Herbert Prior + production |
1920 | La danseuse étoile ( the heart of a child ) de Ray C. Smallwood
avec Ray Thompson
+ production Madame Peacock – de Ray C. Smallwood avec George Probert + adaptation, scénario & production Billions – de Ray C. Smallwood avec William Irving + scénario & montage CM Screen snapshots, series 1, No. 14 – de ? avec Rex Ingram Seulement apparition |
1921 | La dame aux camélias ( Camille ) de Ray C. Smallwood
avec Rudolph Valentino
Maison de poupée ( a doll’s house ) de Charles Bryant avec Alan Hale + scénario & production |
1923 | Salomé ( Salome ) de Charles Bryant
avec Mitchell Lewis
+ production |
1924 | Madonna of the streets – de Edwin Carewe avec Wallace Beery |
1925 | Rédemption ( the redeeming sin ) de J. Stuart Blackton
avec Lou Tellegen
L’heure du danger / Mon fils ( my son ) de Edwin Carewe avec Jack Pickford |
1940 | Evasion ( escape / when the door opened ) de Mervyn LeRoy avec Robert Taylor |
1941 | Arènes sanglantes ( blood and sand ) de Rouben Mamoulian avec Tyrone Power |
1943 | In our time – de Vincent Sherman
avec Paul Henreid
Le pont du roi Saint Louis ( the bridge of San Luis Rey ) de Rowland V. Lee avec Francis Lederer |
1944 | Depuis ton départ ( since you went away ) de John Cromwell avec Joseph Cotten |