1959 La vache et le prisonnier – de Henri Verneuil avec Fernandel, Pierre-Louis, Ellen Schwiers & Maurice Nasil | 1962 Le septième juré – de Georges Lautner avec Danièle Delorme, Bernard Blier, Anne Doat & Maurice Biraud | 1964 Le train (the train) de John Frankenheimer avec Burt Lancaster, Michel Simon & Jeanne Moreau | 1966 La vingt-cinquième heure (the twenty-fifth hour) de Henri Verneuil avec Anthony Quinn, Robert Beatty & Virna Lisi | ||
C’est le 9 avril 1915 que naît Albert Rémy, à Sèvres en région parisienne. Admirateur de peintures, et particulièrement des toiles de Vincent Van Gogh, Eugène Delacroix et Pieter Breughel, il sèche les cours du lycée pour se réfugier à l’Académie de la Grande-Chaumière, un atelier de peinture fondé en 1902, puis rentre ensuite à l’Ecole des Beaux-arts. Adulte, il choisi cependant une toute autre orientation, le cirque, avant de se tourner timidement vers le monde de la comédie à vingt-trois ans.
Albert Rémy débute sa carrière de comédien de manière totalement anonyme, en faisant une figuration dans le film de Marcel Carné «Hôtel du Nord» (1938), aux cotés de Louis Jouvet et de Arletty. Sa formation aux Beaux-arts lui permet ensuite de devenir décorateur de théâtre, puis metteur en scène. Le cirque, qu’il n’a pas laissé tomber, lui permet de rencontrer Gilles Margaritis (le futur créateur de «La Piste aux étoiles»), avec qui il joue à l’A.B.C dans un spectacle à mi chemin entre le théâtre et le spectacle comique: «La Ford en folie»; il y incarne une cinquantaine de personnages différents, et est remarqué par un spectateur particulier, le réalisateur Louis Daquin qui l’engage aussitôt dans le film «Madame et le mort» (1942) qu’il est entrain de tourner. La carrière de comédien d’Albert Rémy commence alors.
La même année, Louis Daquin le fait à nouveau tourner dans «Le Voyageur de la Toussaint» (1942) et Jacques Becker lui offre un rôle dans «Goupi mains rouges» (1942), film dans lequel Albert Rémy sera remarqué – encore une fois – par Pierre Brasseur, qui lui permettra de faire ses premiers pas sur les planches au Théâtre de l’Œuvre dans la pièce qu’il vient d’écrire: « Sainte-Cécile». En 1947, c’est au Théâtre du Colombier qu’on le retrouve dans une pièce de Jean Giono, «Le voyage en calèche». C’est aussi en 1947 qu’il réalise «Achille le victorieux», son premier et unique court-métrage. Sa notoriété s’affirme lorsqu’il commence, à partir de 1954, à tourner avec des réalisateurs renommés, aussi bien populaires qu’issus de la nouvelle vague: Henri Decoin avec «Razzia sur la chnouf» (1954) et «L’affaire des poisons» (1955), François Truffaut avec «Les quatre cents coups» (1959) et «Tirez sur le pianiste» (1960), Georges Lautner avec «Le septième juré» (1962)…
Sa bonhomie rassurante, son visage lénifiant et son regard aussi affecté qu’affectueux lui ouvrent les portes d’un cinéma d’hier dans lequel les seconds rôles peuvent prendre une place prépondérante. Albert Rémy apparait ainsi dans un grand nombre de films, sans jamais obtenir de rôle principal, mais jouant des petits rôles particulièrement remarquables. À cet égard, il peut être comparé à un autre acteur de sa génération ayant suivi un parcours similaire: Jacques Marin. Ces deux acteurs feront d’ailleurs place commune dans bon nombre de castings de films. Citons notamment «Paris, Palace Hôtel» (1956), de Henri Verneuil, «En cas de malheur» (1958), de Claude Autant-Lara, «Le monocle noir» (1961), de Georges Lautner ou encore «Le train» (1964), de John Frankenheimer.
Juste après le tournage d’«Un idiot à Paris» (1967), et après avoir tourné pour les plus grands réalisateurs aux cotés des plus grands acteurs, Albert Rémy disparait subitement le 27 janvier 1967, foudroyé par une crise cardiaque. Il avait cinquante et un ans.
© Franck VANDYSTADT
1938 | Hôtel du Nord – de Marcel Carné avec Louis Jouvet |
1942 | Le voyageur de la Toussaint – de Louis Daquin
avec Gabrielle Dorziat
Madame et le mort – de Louis Daquin avec Renée Saint-Cyr Goupi Mains Rouges – de Jacques Becker avec Robert Le Vigan |
1943 | La boîte aux rêves – de Yves Allégret
avec Viviane Romance
Douce – de Claude Autant-Lara avec Odette Joyeux Le ciel est à vous – de Jean Grémillon avec Madeleine Renaud Adieu Léonard / La bourse ou la vie – de Pierre Prévert avec Denise Grey |
1944 | Les enfants du paradis – de Marcel Carné
avec Arletty
Film en 2 parties 1 : Le boulevard du crime 2 : L’homme en blanc Le cavalier noir – de Gilles Grangier avec Mila Parély |
1945 | La fille du diable / La vie d’un autre – de Henri Decoin
avec Pierre Fresnay
François Villon – de André Zwoboda avec Micheline Francey La part de l’ombre – de Jean Delannoy avec Edwige Feuillère CM Transports rapides – de Pierre Montazel avec Anne Laurens |
1946 | Le diable au corps – de Claude Autant-Lara
avec Micheline Presle
Parade du rire – de Roger Verdier avec Jane Marken |
1947 | Croisière pour l’inconnu – de Pierre Montazel
avec Sophie Desmarets
Le village perdu – de Christian Stengel avec Noël Roquevert Les amants du pont Saint-Jean – de Henri Decoin avec Gaby Morlay La chartreuse de Parme – de Christian-Jaque avec Maria Casarès CM Achille le victorieux – de Albert Rémy |
1948 | Tous les chemins mènent à Rome – de Jean Boyer
avec Gérard Philipe
Jo la romance – de Gilles Grangier avec Georges Guétary CM Un séducteur – de Claude Barma avec Louis Florencie |
1949 | L’impeccable Henri – de Charles-Félix Tavano
avec Claude Dauphin
Ronde de nuit – de François Campaux avec Pauline Carton |
1950 | Maître après dieu – de Louis Daquin
avec Pierre Brasseur
CM Deux cœurs sur la route – de Jean Perdrix avec Roméo Carlès CM Rumeur publique – de Jean Perdrix avec Roméo Carlès |
1951 | Seul dans Paris – de Hervé Bromberger
avec Bourvil
Rome-Paris-Rome ( signori, in carrozza ! ) de Luigi Zampa avec Noël Roquevert Jep le traboucaire – de Jean Faurez avec Claudine Dupuis Inachevé CM Le hasard mène l’enquête – de Jean Perdrix avec Guy Decomble |
1952 | Une fille dans le soleil – de Maurice Cam
avec Myriam Bru
Au diable la vertu – de Jean Laviron avec Julien Carette Les amours finissent à l’aube – de Henri Calef avec Georges Marchal Légère et courte vêtue – Jean Laviron avec Jacqueline Pierreux |
1953 | Avant le déluge – de André Cayatte
avec Isa Miranda
Les fruits sauvages – de Hervé Bromberger avec Estella Blain Minuit, Champs-Élysées – de Roger Blanc avec Robert Dalban Virgile – de Carlo Rim avec Robert Lamoureux Adam est … Eve – de René Gaveau avec Jean Carmet |
1954 | Razzia sur la chnouf – de Henri Decoin
avec Jean Gabin
French Cancan – de Jean Renoir avec Françoise Arnoul La belle Otero ( la bella Otero ) de Richard Pottier avec Maria Félix |
1955 | Je suis un sentimental – de John Berry
avec Eddie Constantine
Elena et les hommes – de Jean Renoir avec Ingrid Bergman L’affaire des poisons – de Henri Decoin avec Viviane Romance Les hussards – de Alex Joffé avec Bourvil Crime et Châtiment – de Georges Lampin avec Bernard Blier |
1956 | Les truands – de Carlo Rim
avec Jean Richard
Notre Dame de Paris – de Jean Delannoy avec Gina Lollobrigida Que les hommes sont bêtes – de Roger Richebé avec Dany Carrel Paris Palace Hôtel – de Henri Verneuil avec Charles Boyer |
1957 | Escapade – de Ralph Habib
avec Lise Delamare
Police judiciaire – de Maurice de Canonge avec Orane Demazis Rafles sur la ville – de Pierre Chenal avec Marcel Mouloudji |
1958 | Miss Pigalle – de Maurice Cam
avec Barbara Laage
Cigarettes, whisky et p’tites pépées – de Maurice Régamey avec Annie Cordy En cas de malheur – de Claude Autant-Lara avec Brigitte Bardot |
1959 | Pantalaskas – de Paul Paviot
avec Julien Carette
Les 400 coups / Les quatre cents coups – de François Truffaut avec Jean-Pierre Léaud La vache et le prisonnier – de Henri Verneuil avec Fernandel |
1960 | Tirez sur le pianiste – de François Truffaut
avec Marie Dubois
Le caïd – de Bernard Borderie avec Barbara Laage Le dialogue des carmélites – de Raymond Leopold Bruckberger & Philippe Agostini avec Jeanne Moreau Le passage du Rhin – de André Cayatte avec Charles Aznavour |
1961 | La ligne droite – de Jacques Gaillard
avec Daniel Ivernel
Le monocle noir – de Georges Lautner avec Paul Meurisse La Fayette – de Jean Dréville avec Liselotte Pulver C’est pas moi, c’est l’autre – de Jean Boyer avec Fernand Raynaud Les quatre cavaliers de l’apocalypse ( four horsemen of the apocalypse ) de Vincent Minnelli avec Glenn Ford |
1962 | Le septième juré – de Georges Lautner
avec Danièle Delorme
Le couteau dans la plaie / La troisième dimension ( five miles to midnight ) de Anatole Litvak avec Anthony Perkins Gigot, le clochard de Belleville ( Gigot ) de Gene Kelly avec Gene Kelly Mandrin / Mandrin, bandit gentilhomme – de Jean-Paul Le Chanois avec Georges Rivière |
1963 | Bébert et l’omnibus – de Yves Robert
avec Blanchette Brunoy
La foire aux cancres – de Louis Daquin avec Jean Poiret Un roi sans divertissement – de François Leterrier avec Charles Vanel |
1964 | Le train ( the train ) de John Frankenheimer
avec Burt Lancaster
Les bons vivants / Un grand seigneur – de Gilles Grangier & Georges Lautner avec Louis De Funès Cent briques et des tuiles – de Pierre Grimblat avec Michel Serrault |
1965 | Paris brûle-t-il ? – de René Clément
avec Leslie Caron
Mata-Hari / Mata Hari agent H-21 – de Jean-Louis Richard avec Jeanne Moreau Week-end à Zuydcoote – de Henri Verneuil avec Jean-Paul Belmondo |
1966 | Grand Prix – de John Frankenheimer
avec James Garner
La vingt-cinquième heure ( the twenty-fifth hour ) de Henri Verneuil avec Anthony Quinn Un homme de trop – de Costa-Gavras avec Michel Piccoli |
1967 | Le plus vieux métier du monde / L’amour à travers les âges ( the oldest profession / the oldest profession in the world / l’amore attraverso i secoli / love trough the centuries / das älteste gewerbe der welt ) de Michel Pfleghar, Franco Indovina, Jean-Luc Godard, Mauro Bolognini, Philippe de Broca & Claude Autant-Lara avec Jeanne Moreau
Segment « Mademoiselle Mimi » de Philippe de Broca Un idiot à Paris – de Serge Korber avec Jean Lefebvre |