1931 Criminel – de Jack Forrester avec Harry Baur, Pierre Alcover, Jean Servais & Daniel Mendaille | 1945 Le couple idéal – de Bernard-Roland & Raymond Rouleau avec Raymond Rouleau & Denise Grey | 1947 Route sans issue – de Jean Stelli avec Claude Dauphin, Gisèle Casadesus, Jacques Castelot & Jane Marken | 1949 Les nouveaux maîtres – de Paul Nivoix avec Albert Préjean, Raymond Bussières & Annette Poivre | ||
Fille d’un industriel, Hélène Perdrière naît le 17 avril 1910, à Asnières-sur-Seine, commune d’Île de France, proche de Paris. À quatorze ans, une amie de la famille l’emmène pour la première fois au théâtre. C’est la révélation et la jeune fille décide de faire tout pour devenir actrice. Malgré la réticence de ses parents, elle prend des cours de diction chez le comédien Charles-Louis Siblot puis entre aux Cours Simon. Elle à dix-sept ans quand elle intègre le Conservatoire de Paris. Elle décroche neuf mois plus tard un premier prix de comédie. Quelques semaines après, elle est engagée à la Comédie-Française pour jouer les ingénues. Elle y reste trois ans puis continue son parcours théâtral sur les Boulevards.
Entre temps, Hélène Perdrière débute au cinéma en 1930, dans «Le roi des resquilleurs» de Pierre Colombier où elle partage la vedette avec Georges Milton. L’année suivante, elle tourne dans «Criminel» de Jack Forrester, version française d’un film de Howard Hawks, aux côtés de Harry Baur en directeur de prison et de Jean Servais en jeune paysan injustement condamné, qui finira innocenté.
Jusqu’en 1955, la comédienne va apparaître dans une vingtaine de productions, sans pour cela devenir une grande vedette de l’écran. Elle rencontre malgré tout quelques jolis rôles, parmi lesquels: la jeune fille invalide et miraculeusement guérie dans «La merveilleuse tragédie de Lourdes» (1933) avec Jean-Pierre Aumont dans le rôle de son fiancé; la sœur de Jean Mercanton, amoureuse de Jean Chevrier dans «Trois de Saint-Cyr» (1937) de Jean-Paul Paulin; la promise de Pierre Brasseur dans «Le père Lebonnard» (1938) de Jean de Limur; la serveuse de bar qui sauve Roger Pigaut dans «Nuits d’alerte» (1941) de Léon Mathot (le film ne sortira qu’en 1945); la jeune pianiste virtuose dans «Route sans issue» (1947) de Jean Stelli, la riche et généreuse Elsa Kastner qui aide Henri Dunant, incarné par Jean-Louis Barrault, pour la fondation de la Croix-Rouge dans «D’homme à hommes» (1948), réalisé par Christian-Jaque; la femme de Albert Préjean dans «Les nouveaux maîtres» (1949) de Paul Nivoix; la pulpeuse Suzy Courtois, partenaire de Fernandel en «Topaze» (1950) de Marcel Pagnol.
En 1952, déjà riche d’un long parcours théâtral où elle a jouée avec succès des pièces de Sacha Guitry, Colette, Jean Giraudoux, Henry Bernstein et Jacques Deval, entre autres, Hélène Perdrière réintègre la Comédie-Française. Nommée sociétaire trois ans plus tard, elle multiple les performances dans les principaux classiques du répertoire et fait de la mise en scène. Elle quitte définitivement le Français en 1973. L’année suivante, à la demande de Luis Buñuel, elle revient au cinéma pour un ultime rôle, celui d’une vieille femme qui tente de séduire son neveu pour coucher avec lui, dans «Le fantôme de la liberté». Elle fait encore un peu de télévision, dont une adaptation de Jean Anouilh «La belle vie» (1979) aux côtés de Jean Le Poulain et Jacques François. Au début des années quatre-vingt, la Grande Dame du théâtre tire sa révérence et s’intalle en région parisienne.
Mariée successivement avec l’écrivain Serge Veber et Jean Mochot, dirigeant chez Air-France, Hélène Perdrière s’éteint le 27 août 1992, à Boulogne-Billancourt, après une carrière exemplaire, consacrée principalement à la scène au service des plus grands auteurs. Elle avait quatre-vingt-deux ans.
© Philippe PELLETIER – Source: «Le cinéma des années quarante par ceux qui l’ont fait» de Christian Gilles
1930 | Le roi des resquilleurs – de Pierre Colombier avec Georges Milton |
1931 | Criminel / Le code criminel – de Jack Forrester
avec Harry Baur
CM Route Nationale N° 13 – de Pierre Billon avec René Ferté |
1932 | Mon cœur balance – de René Guissart
avec Noël-Noël
La foule hurle – de Jean Daumery & Howard Hawks avec Jean Gabin |
1933 | La merveilleuse tragédie de Lourdes – de Henri Fabert avec Jean-Pierre Aumont |
1934 | Jeanne – de Georges Marret
avec André Luguet
CM Le médecin malgré lui – de Pierre Weill avec Alexandre Mathillon |
1935 | Gangster malgré lui – de André Hugon
avec Françoise Rosay
Le bébé de l’escadron / Quand la vie était belle – de René Sti avec Michel Simon La marmaille – de Bernard-Deschamps avec Paul Azaïs |
1938 | Trois de Saint-Cyr – de Jean-Paul Paulin
avec Roland Toutain
Le père Lebonnard – de Jean de Limur avec Jean Murat |
1941 | Nuits d’alerte – de Léon Mathot avec Roger Pigaut |
1944 | DO De Jeanne d’Arc à Philippe Pétain – de Sacha Guitry
Seulement voix |
1945 | Le couple idéal – de Bernard-Roland & Raymond Rouleau
avec Simone Signoret
Jeux de femmes – de Maurice Cloche avec Henri Crémieux |
1946 | Le maître de forges – de Fernand Rivers avec Jean Chevrier |
1947 | Route sans issue – de Jean Stelli avec Claude Dauphin |
1948 | D’homme à hommes – de Christian-Jaque
avec Jean-Louis Barrault
Le mystère de la chambre jaune – de Henri Aisner avec Serge Reggiani |
1949 | Le parfum de la dame en noir – de Louis Daquin
avec Marcel Herrand
Un certain monsieur – de Yves Ciampi avec Louis Seigner Rome Express – de Christian Stengel avec Saturnin Fabre Les nouveaux maîtres – de Paul Nivoix avec Albert Préjean |
1950 | Mystère à Shanghai – de Roger Blanc
avec Paul Bernard
Topaze – de Marcel Pagnol avec Fernandel |
1955 | Si tous les gars du monde – de Christian-Jaque avec Jean Gaven |
1974 | Le fantôme de la liberté – de Luis Buñuel avec Jean-Claude Brialy |