![]() 1957 Fernand clochard – de Pierre Chevalier avec Renée Devillers, Jean-Marc Tennberg & Paul Mercey | ![]() 1958 Le sicilien – de Pierre Chevalier avec Pascale Roberts, Marcel Bozzuffi, Mario David & Jess Hahn | ![]() 1959 La marraine de Charley – de Pierre Chevalier avec Annie Auberson, Albert Michel & Jean-Pierre Cassel | ![]() 1961 Auguste – de Pierre Chevalier avec Valérie Lagrange, Jean Poiret, Roger Carel & Pierre Palau | ||
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Fernand Raynaud né le 19 mai 1926, à Clermont-Ferrand en Auvergne, est le fils cadet d’un ouvrier des usines de pneumatiques Michelin. Il n’a pas le goût aux études et quitte l’école dès quinze ans mais rien ne le motive. Après une dernière semonce paternelle, il enfourche son vélo, direction Paris où il va y tenter sa chance en pleine occupation nazie. Il subsiste en faisant les petits métiers de la rue et des pitreries devant les terrasses des cafés. En 1946 il décroche un contrat comme mime dans un petit cabaret. Découvert par Jean Nohain, célèbre animateur de varietés, au début des années cinquante, Fernand Raynaud fait bientôt la conquête du public avec son air benêt, sa gabardine éculée et son chapeau informe.
Fernand Raynaud commence à faire son cinéma sur grand écran, en 1955, dans un film en noir et blanc de Guy Lefranc «La bande à Papa». Il y joue Fernand tandis que le patriarche de la famille est Noël Roquevert. Bref le film n’engendre pas la mélancolie. L’année suivante notre Auvergnat part dans l’Ouest lointain pour «Fernand cow-boy» avec Dora Doll, mais aussi le comédien Bernard Noël. Fernand devient «Clochard» en 1957 sous la direction de Pierre Chevalier. Il joue la même année son propre rôle dans «C’est arrivé à trente-six chandelles» de Henri Diamant-Berger, avec une multitude de vedettes, un vrai régal! Il devient Fernand de Chalamond dans «Arènes joyeuses» de Maurice de Canonge, avec Colette Ripert, mais aussi la toute jeune Marie-José Nat. Il est encore excellent dans l’univers carcéral du «Mouton» (1960) de Pierre Chevalier avec l’élégante Danièle Lebrun et l’inquiétant Jean-Pierre Marielle. Dans «Auguste» (1961), toujours de Chevalier, il oppose son humour à celui de Jean Poiret qu’il retrouve aux côtés de Micheline Dax et de Henri Virlojeux, en interprétant un double rôle dans «C’est pas moi c’est l’autre» en 1962, dirigé par Jean Boyer.
Fernand Raynaud en parallèle se produit en solo au Théâtre des Variétés à Paris, pendant plus d’un an et demi, dans son «Fernand Raynaud chaud» qu’il présente ensuite sur toute la planète francophone. Il est acclamé régulièrement à l’Olympia et à Bobino dans des spectacles marathon aux sketches inoubliables sur sa sœur, le téléphone, les impôts, le défilé du quatorze juillet. Il joue Molière et son Monsieur Jourdain dans «Le bourgeois gentilhomme» qu’il produit en 1962, puis c’est le Sganarelle de «Dom Juan», face à Georges Descrières de la Comédie Française. Quelle revanche pour ce gugusse formé à l’école de la rue! Fernand tourne encore deux films de son vieux complice Guy Lefranc: «Salut Berthe!» (1968) avec Rosy Varte et Darry Cowl; «L’Auvergnat et l’autobus» (1969).
Mais Fernand Raynaud, humoriste perfectionniste, qui se donne sans compter, veut prendre du recul par rapport à un métier qu’il exerce déjà depuis trente ans. Il se considère harcelé par le fisc et envisage de s’installer en Nouvelle Calédonie pour lui échapper. Alors qu’en toute discrétion, il conduit personnellement sa voiture pour rejoindre sa ville natale où il compte annoncer ses adieux à la scène en donnant gratuitement un spectacle dans une maison de retraite, il percute un mur près de Riom (Puy de Dôme) le 28 septembre 1973. Il laisse son épouse et ses deux enfants, sa famille et la France entière éplorée, mais il reste à jamais dans nos cœurs, notre Très Cher Fernand.
© Caroline HANOTTE

1955 | La bande à Papa – de Guy Lefranc
avec Suzanne Dehelly
CM 33 tours et puis s’en vont – de Henri Champetier avec Juliette Gréco |
1956 | Fernand cow-boy – de Guy Lefranc
avec Dora Doll
Assassins et voleurs – de Sacha Guitry avec Magali Noël |
1957 | Fernand clochard – de Pierre Chevalier
avec Renée Devillers
C’est arrivé à trente-six chandelles – de Henri Diamant-Berger avec Jane Sourza Arènes joyeuses – de Maurice de Canonge avec Marie-José Nat |
1958 | Houla-houla ! – de Robert Darène
avec Maximilienne
Le sicilien – de Pierre Chevalier avec Pascale Roberts Minute papillon ! – de Jean Lefèvre avec Françoise Delbart |
1959 | La marraine de Charley – de Pierre Chevalier avec Annie Auberson |
1960 | Le mouton – de Pierre Chevalier avec Danièle Lebrun |
1961 | Auguste – de Pierre Chevalier avec Valérie Lagrange |
1962 | Nous irons à Deauville – de Francis Rigaud
avec Mary Marquet
C’est pas moi, c’est l’autre – de Jean Boyer avec Geneviève Kervine |
1968 | Salut Berthe ! – de Guy Lefranc avec Rosy Varte |
1969 | L’Auvergnat et l’autobus – de Guy Lefranc avec Christiane Minazzoli |