![]() 1963 La vie conjugale – de André Cayatte avec Jacques Charrier, Michel Subor & Macha Méril | ![]() 1970 Elise ou la vraie vie – de Michel Drach avec Mohamed Chouikh, Jean-Pierre Bisson & Bernadette Lafont | ![]() 1973 Les violons du bal – de Michel Drach avec Jean-Louis Trintignant, David Drach & Gabrielle Doulcet | ![]() 1977 Le passé simple – de Michel Drach avec Victor Lanoux, Vania Vilers & Roland Blanche | ||
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De son vrai nom Marie José Benhalassa, Marie-José Nat est née le 22 avril 1940 à Bonifacio d’une mère bergère corse et d’un père militaire kabyle. Cadette d’une famille de cinq enfants, elle passe son enfance à Ajaccio. Installée à Paris, elle entre au Cours de René Simon. Lauréate d’un concours organisé par un magazine, elle est l’héroïne d’un roman-photo avec Jean-Claude Pascal. C’est au cours de ce tournage que l’acteur lui attribue le pseudonyme de «Nat» en raison des longues tresses entourant son visage.
Devenue mannequin, Marie-José Nat fait sa première apparition dans le court-métrage «Soir de réveillon» (1956) de Gilles Margaritis. Au cinéma, on l’aperçoit pour la première fois au cours d’une scène de bal dans «Crime et châtiment» (1957) de Georges Lampin, avec Jean Gabin. Mais elle se fait véritablement remarquer dans «Rue des prairies» (1959) de Denys de la Patellière où elle interprète avec Claude Brasseur et Roger Dumas l’un des trois enfants de Jean Gabin. À l’issue de ce tournage, elle devient l’épouse de Roger Dumas dont elle divorce deux ans plus tard. Reconnue par la profession, elle enchaîne les seconds rôles. Elle est l’épouse de Claude Rich dans un sketch de René Clair de «La française et l’amour» ou la sœur de Brigitte Bardot dans «La vérité» de Henri-Georges Clouzot.
Sur le tournage de «La bonne occase» (1964) avec Francis Blanche, Marie-José Nat fait une rencontre déterminante dans sa carrière professionnelle et personnelle. Le réalisateur Michel Drach devient son second époux et le père de ses trois enfants. Il lui offre l’une de ses compositions les plus marquantes dans «Elise ou la vraie vie» (1970) qui relate l’histoire d’amour d’une femme avec un militant algérien du FLN. À peine la Guerre d’Algérie achevée, cette œuvre fait polémique à sa sortie. Ils se retrouvent dans l’histoire autobiographique du réalisateur dans «Les violons du bal» (1973). Ce rôle lui vaut le Prix d’interprétation au Festival de Cannes. En 1972, elle fait partie de la distribution du feuilleton «Les gens de Mogador» de Robert Mazoyer, saga familiale dont elle partage l’affiche avec Jean-Claude Drouot qui marque l’histoire de la fiction à la télévision. Son incursion dans un cinéma plus populaire à l’image de «Dis-moi que tu m’aimes» (1974) de Michel Boisrond avec Mireille Darc demeure l’exception.
Après le film fantastique «Litan» (1981) de et avec Jean-Pierre Mocky, les apparitions de Marie-José Nat se raréfient. En 1984, elle joue «Désiré» de Sacha Guitry avec Jean-Claude Brialy. Devenue la compagne de Victor Lanoux, rencontré sur le tournage du «Passé simple» (1977) de Michel Drach, elle est à plusieurs reprises sa partenaire. Ils jouent sur scène la pièce «Voisin, voisine» (1985) et à la télévision la mini-série «Le clan» (1988) de Claude Barma. Elle participe à la saga estivale «Terre indigo» (1995) de Jean Sagols et à la série «Les marmottes» (1997) dérivée du film de Elie Chouraqui. Au cinéma, elle obtient quelques rôles dans des productions étrangères. En 2005, elle épouse l’écrivain et peintre Serge Rezvani, auteur de deux chansons mémorables pour Jeanne Moreau, «Le tourbillon de la vie» et «J’ai la mémoire qui flanche». Retirée de la profession, son dernier rôle au cinéma a pour cadre «l’île de beauté». Elle interprète le rôle-titre de la comédie dramatique «Le cadeau d’Elena» (2003) de Frédéric Graziani où Michel Duchaussoy rentre en Corse après 40 ans d’absence. Pour la télévision, elle apparaît une dernière fois dans «Les blessures de l’île» (2014). Marie-José Nat décède le 10 octobre 2019 à Paris.
© Olivier SINQSOUS

1956 | Club de femmes – de Ralph Habib
avec Ivan Desny
Crime et châtiment – de George Lampin avec Jean Gabin Quelle sacrée soirée / Nuit blanche et rouge à lèvres – de Robert Vernay avec Louis Seigner |
1957 | Donnez-moi ma chance / Piège à filles – de Léonide Moguy
avec Noël Roquevert
Arènes joyeuses – de Maurice de Canonge avec Fernand Raynaud CM Soir de réveillon – de Gilles Margaritis avec Sami Frey |
1959 | Les fruits du péché / Secret professionnel – de Raoul André
avec Raymond Pellegrin
Vous n’avez rien à déclarer ? – de Clément Duhour avec Darry Cowl Rue des Prairies – de Denys de La Patellière avec Jean Gabin Vive le duc ! – de Jean-Marc Landier & Michel Romanoff avec Francis Blanche |
1960 | La menace – de Gérard Oury
avec Robert Hossein
La Française et l’amour – de Christian-Jaque, Henri Decoin, René Clair, Michel Boisrond, Jean Delannoy, Henri Verneuil & Jean-Paul Le Chanois avec Claude Rich Segment « Le mariage » de René Clair La vérité – de Henri-Georges Clouzot avec Brigitte Bardot |
1961 | Amélie ou le temps d’aimer – de Michel Drach
avec Jean Sorel
L’éducation sentimentale – de Alexandre Astruc avec Michel Auclair Les sept péchés capitaux – de Philippe de Broca, Claude Chabrol, Jacques Demy, Sylvain Dhomme, Max Douy, Jean-Luc Godard, Eugène Ionesco, Edouard Molinaro & Roger Vadim avec Jean-Marc Tennberg Segment « La colère » de Sylvain Dhomme, Max Douy & Eugène Ionesco |
1963 | La vie conjugale : Françoise / Françoise ou la vie conjugale – de André Cayatte
avec Michel Subor
La vie conjugale : Jean-Marc / Jean-Marc ou la vie conjugale – de André Cayatte avec Jacques Charrier |
1964 | La bonne occase – de Michel Drach avec Jean Poiret |
1965 | Le journal d’une femme en blanc – de Claude Autant-Lara avec Jean Valmont |
1966 | Les guerriers ( dacii ) de Sergiu Nicolaescu
avec Pierre Brice
Safari diamants – de Michel Drach avec Jean-Louis Trintignant Mon amour, mon amour – de Nadine Trintignant avec Michel Piccoli Seulement apparition |
1968 | Le paria / Lago le paria ( Jaque mate / diamond rush ) de Claude Carliez avec Jean Marais |
1969 | L’opium et le bâton ( لأفيون والعصا ) de Ahmed Rachedi avec Jean-Louis Trintignant |
1970 | Elise ou la vraie vie – de Michel Drach
avec Jean-Pierre Bisson
Etoile de Cristal de la meilleure actrice aux prix de l’Académie du cinéma Français, France |
1971 | Baraka à Beyrouth / Du rififi à l’ambassade ( embassy / target : Embassy ) de Gordon Hessler avec Ray Milland |
1972 | 6, Rue du Calvaire ( Kruiswegstraat 6/6 ) de Jean Daskalidès avec Nand Baert |
1973 | Les violons du bal – de Michel Drach
avec Jean-Louis Trintignant
Prix d’interprétation féminine au festival du cinéma de Cannes, France |
1974 | Dis-moi que tu m’aimes – de Michel Boisrond avec Jean-Pierre Marielle |
1977 | Le passé simple – de Michel Drach
avec Victor Lanoux
Meilleure actrice au festival international du cinéma de Karlovy Vary, Tchécoslovaquie |
1980 | La désobéissance ( la disubbidienza ) de Aldo Lado
avec Marc Porel
Une mère, une fille ( Anna ) de Márta Mészáros avec Jan Nowicki |
1981 | Litan / La cité des spectres verts – de Jean-Pierre Mocky avec Nino Ferrer |
1990 | Rio Negro ( Río Negro ) de Atahualpa Lichy avec Daniel Alvarado |
1993 | Le nombril du monde – de Ariel Zeitoun avec Michel Boujenah |
1996 | La nuit du destin – de Abdelkrim Bahloul avec Philippe Volter |
1997 | Train de vie – de Radu Mihaileanu avec Clément Harari |
2003 | Le cadeau d’Eléna – de Frédéric Graziani avec Michel Duchaussoy |
AUTRES PRIX : | |
Prix de la Région de Karlovy Vary au festival du cinéma de Karlovy Vary, République Tchèque ( 2001 ) |