![]() 1919 La maîtresse du monde (die herrin der welt) de Joe May avec Mia May, Henry Sze & Hedwig Bleibtreu | ![]() 1927 Sandor, prince vagabond (der zigeunerbaron) de Frederic Zelnik avec Lya Mara, Harry Hardt & William Dieterle | ![]() 1934 L’or (gold) de Karl Hartl avec Hans Albers, Brigitte Helm, Lien Deyers & Walter Steinbeck | ![]() 1939 L’océan en feu (brand im ozean) de Günther Rittau avec René Deltgen, Hans Söhnker & Winnie Markus | ||
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C’est dans la grande ville rhénane de Cologne que naît Michael Bohnen le 2 mai 1887, à la fin du règne du vieil Empereur Guillaume 1er de Hohenzollern. Son père Johann Heinrich Bohnen est maître d’école, sa mère, femme au foyer. À seize ans, déjà doté d’une voix puissante, il rêve de devenir chanteur et, grâce à une bourse, prend des cours de chant dispensés par Richard Schulz-Dornburg (1855/1913) au Conservatoire de Cologne. À la fin de sa formation de baryton-basse, riche d’une gamme de trois octaves, il fait ses débuts au Stadttheater de Düsseldorf, en octobre 1910, dans l’opéra romantique «Der Freischütz» de Carl Maria von Weber.
En 1912, Michael Bohnen intègre la troupe du «Hoftheater» de Wiesbaden et y reste presque trois ans. En 1913, il est le plus jeune artiste à être honoré du titre de plus grand chanteur d’opéra de Prusse par l’Empereur Guillaume II. En 1914, il se produit notamment dans «Lohengrin» de Richard Wagner au Covent Garden de Londres et au Festival de Bayreuth. Incorporé dans l’armée allemande, il est démobilisé au bout de quelques mois des suites d’une grave dysenterie. En 1916, il signe avec le prestigieux «Hofoper» de Berlin et fait de nombreuses tournées à travers l’Europe. Il va ainsi s’imposer comme le plus important chanteur d’opéra de sa génération.
En 1918, Michael Bohnen quitte le «Hofoper» de Berlin et suit son ami le chef d’orchestre Franz Schalk pour prendre la direction de l’opéra de Vienne. Avant de partir, il emprunte les costumes de l’opéra berlinois pour faire sa première apparition au cinéma dans «Le livre d’Esther» avec Stella Harf et Frida Richard. Pendant trois ans, il est le protagoniste d’une poignée de films auprès de, entre autres, Mia May dans «La maîtresse du monde» (1919), Pola Negri «Camille» (1920), Lil Dagover «Tiefland» (1920) ou Hanni Weisse «Der abenteurer» (1921). À partir de 1922, Michael Bohnen travaille essentiellement au Metropolitan Opera à New York, comme chanteur mais aussi comme professeur. Dix ans de succès aux Etats-Unis, ponctués par des représentations dans beaucoup de grandes villes Européennes et le tournage de quelques films, parmi lesquels «Le chevalier à la rose» (1925) avec Huguette Duflos, «Sandor, prince vagabond» (1926) avec Lya Mara, «Deux cravates» (1930) son premier film parlant avec Olga Tschechowa et «Victoria et son hussard» (1931) avec Else Elster. En 1932, il revient vivre en Allemagne, mais en désaccord avec les nouvelles lois antijuives, il s’expatrie en Argentine au début de 1933. Nostalgique de son pays, il rentre à Berlin a la fin de l’année et travaille pour le «Deutsche Staatsoper». Il tourne encore quelques films dont une apparition dans le «Munchhausen» (1942) avec Hans Albers.
Après la guerre, Michael Bohnen prend la direction de la musique de l’Opéra de Berlin, mais suite à une dénonciation mensongère de son élève, le ténor Hans Beirer, il doit affronter les accusations des autorités de dénazification. Finalement disculpé après plusieurs années de combat judiciaire, il meurt d’une crise cardiaque dans l’indigence la plus totale le 26 avril 1965 à Berlin. Michael Bohnen avait été marié trois fois, Marie Greven, fille d’industriels de 1913 à 1926, la mère de ses deux fils, puis une reine de beauté américaine, Mary Lewis de 1927 à 1933, et enfin Ingeborg Behrend en 1933. Il quitta sa deuxième épouse pour vivre une longue relation avec La Jana, célèbre danseuse de l’époque.
© Pascal DONALD

1918 | Le livre d’Esther ( das buch Esther ) de Uwe Jens Krafft & Ernst Reicherr avec Frida Richard |
1919 | La maîtresse du monde ( die herrin der welt ) de Joe May, Josef Klein & Uwe Jens Krafft
avec Mia May
Film en 8 parties 1 : L’ami de l’homme jaune (1. Teil: Die freundin des gelben mannes) 2 : L’histoire de Maud Gregaards (2. Teil: Diegeschichte der Maud Gregaards) 3 : Le Rabbin de Kuan-Fu (3. Teil: Der rabbi von Kuan-Fu) 4 : Le roi de Makombe (4. Teil: König Makombe) 5 : Ophir la ville du passé (5. Teil: Ophir, die stadt der vergangenheit) 6 : La femme et le milliardaire (6. Teil: Die frau mit den millionarden) 7 : La bienfaitrice de l’humanité (7. Teil: Die Wohltäterin der Menschhei) 8 : La vengeance de Maud Ferguson (8. Teil: Die rache der Maud Fergusson) |
1920 | Camille ( Arme Violetta / the red peacock ) de Paul L. Stein
avec Pola Negri
Präsident Barrada / Tragödie eines glücksritters – de Erik Lund avec Leopoldine Konstantin + production Tiefland – de Adolf E. Licho avec Lil Dagover |
1921 | Der abenteurer – de Curt Courant
avec Hanni Weisse
+ production Le secret de la Santa Maria ( das geheimnis der Santa Maria ) de Lothar Mendes avec Maria Forescu + production Deportiert – de Lothar Mendes + production |
1925 | Le chevalier à la rose ( der rosenkavalier ) de Robert Wiene avec Huguette Duflos |
1926 | Tête haute, Charly ! ( kopf hoch, Charly ! ) de Willy Wolff avec Marlene Dietrich |
1927 | Sandor, prince vagabond ( der zigeunerbaron ) de Frederic Zelnik
avec Lya Mara
En mission secrète ( die geheime macht ) de Erich Waschneck avec Suzy Vernon |
1928 | Casanova – de ? avec La Jana |
1930 | Deux cravattes ( zwei krawatten ) de Felix Basch & Richard Weichert avec Olga Tschechowa |
1931 | Victoria et son hussard / Geste d’honneur ( Viktoria und ihr husar ) de Richard Oswald
avec Else Elster
La valse du bonheur ( Johann Strauss, k.u.k. hofkapellmeister / fenster aud: der lenz ist da / heut’ spielt der Strauss) de Conrad Wiene avec Lee Parry |
1934 | L’or ( gold ) de Karl Hartl avec Brigitte Helm |
1935 | La princesse Palatine ( Liselotte von der Pfalz / frauen um den Sonnenkönig) de Carl Froelich
avec Renate Müller
Le prisonnier du roi ( der gefangene des königs ) de Carl Boese avec Susi Lanner August der starke / Der galante köning – de Paul Wegener avec Marieluise Claudius |
1937 | Maman / Mère Chanson ( Mutterlied ) de Carmine Gallone
avec Hilde Hildebrand
Seulement pour toi ( solo per te ) de Carmine Gallone avec Maria Cebotari Version italienne de « Mutterlied » |
1938 | Le cœur immortel ( das unsterbliche herz ) de Veit Harlan avec Kristina Söderbaum |
1939 | L’océan en feu ( brand im ozean ) de Günther Rittau avec René Deltgen |
1940 | Achtung ! Feind hört mit ! – de Arthur Maria Rabenalt
avec Lotte Koch
Les Rothschild ( die Rothschilds / aktien auf Waterloo ) de Erick Waschneck avec Hilde Weissner Der liebe Augustin – de E.W. Emo avec Paul Hörbiger |
1942 | Les aventures fantastiques du Baron Munchhausen / Le Baron de Muenchhausen / Les aventures du Baron de Muenchhausen ( Münchhausen / Baron Münchhausen ) de Joseph von Báky avec Hans Albers |
1944 | Meine herren söhne – de Robert A. Stemmle avec Claude Farell |
1958 | Das gab’s nur einmal – de Géza von Bolváry
avec Walter Ambrock
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