1973 Bons baisers… à lundi! – de Michel Audiard avec Maria Pacôme, Bernard Blier, Jean Carmet & Michel Bouquet | 1978 La frisée aux lardons – de Alain Jaspard avec Bernadette Lafont, Bernard Menez, Michel Aumont & Cerise | 1979 Comment passer son permis de conduire? – de Roger Derouillat avec Martine de Breteuil & Liliane Rovère | 1986 La vie dissolue de Gérard Floque – de Georges Lautner avec Roland Giraud, Gérard Rinaldi & Jacqueline Maillan | ||
Né le 11 novembre 1928 à Noyon dans l’Oise, Jacques Ramade débute au théâtre en interprétant un musicien dans «Le bal des voleurs» (1950) de Jean Anouilh mis en scène par André Barsacq, rôle prédestiné pour ce connaisseur de jazz et clarinettiste. Dès lors, il est régulièrement dirigé par Barsacq à la tête du Théâtre de l’Atelier dans des pièces de Félicien Marceau. Ainsi, on le retrouve dans «L’œuf» (1956) avec Jacques Duby ou «L’étouffe-chrétien» (1960) avec Francis Blanche et Arletty. Sur les scènes parisiennes, il est le partenaire de Pierre Dux dans «L’école des femmes» (1962) de Molière, Jacqueline Maillan dans «La facture» (1968) de Françoise Dorin, Robert Dhéry et Colette Brosset dans «Vos gueules, les mouettes» (1971) ou de Bernard Blier dans «L’homme en question» (1974) de Félicien Marceau.
Avec son physique rondouillard et sa voix aigüe, Jacques Ramade débute dans le premier long-métrage de Robert Enrico «La belle vie» (1963) avec Frédéric de Pasquale. Mais il faut attendre la fin de la décennie pour qu’il devienne, le temps de courtes scènes, une figure familière de comédies à succès. On le retrouve dans «Clérambard» (1969) de Yves Robert, «Le cinéma de Papa» (1970) de Claude Berri, «Bons baisers … à lundi» (1973) de Michel Audiard ou «Le guignolo» (1979) de Georges Lautner. Dans un registre moins léger, il joue dans des réalisations de Yves Boisset «Dupont Lajoie» (1974) avec Jean Carmet et «Le juge Fayard dit Le Sheriff» (1976) avec Patrick Dewaere. Pour sa dernière apparition sur le grand écran, on le voit furtivement dans «On peut toujours rêver» (1990) de Pierre Richard.
Parallèlement au théâtre et au cinéma, Jacques Ramade joue des sketches dans des cabarets parisiens au Caveau de la République ou au Théâtre des Deux Ânes. En 1990, Jacques Martin, qui souhaite retrouver l’esprit des émissions satiriques «Le Petit rapporteur» ou «La lorgnette», le sollicite pour «Ainsi font font font». Dans ce rendez-vous dominical diffusé sur Antenne 2, il intègre une équipe composée de l’humoriste Laurent Ruquier, l’imitateur Laurent Gerra et la comédienne Virginie Lemoine. Laurent Ruquier ne reste qu’une saison mais engage Jacques Ramade et l’imitateur Pascal Brunner pour l’émission estivale de France-Inter «Ferme la fenêtre pour les moustiques» au cours de l’été 1991.
L’essai s’avère concluant et Laurent Ruquier se voit confier une tranche dominicale qui lui permet de créer «Rien à cirer» où se succèdent Pascal Brunner, Patrick Font et Anne Roumanoff. Dans ce rendez-vous, Jacques Ramade créé une chronique reposant sur des brèves humoristiques ponctuées d’un bruit de moulinette et est l’auteur de nombreuses chansons parodiques. Il participe aux adaptations télévisées en 1992 sur FR3 et en 1994 sur France 2 ainsi qu’à l’éphémère émission «Les niouzes» en access prime time sur TF1 en 1995. Lorsque Laurent Ruquier quitte France-Inter pour Europe 1 en 1999, Ramade participe de manière épisodique à «On va s’gêner» où il reprend ses brèves. Cette notoriété tardive met en sommeil ses activités de comédien mais on le retrouve dans la distribution de «L’illusionniste» (1989) et «Mon père avait raison» (1999), deux pièces de Sacha Guitry créées par Jean-Claude Brialy au Théâtre des Bouffes-Parisiens. A la fin de sa carrière, il prête sa voix à deux dessins animés «La prophétie des grenouilles» et «Une vie de chat». Jacques Ramade décède à son domicile parisien de la rue Duc, le 16 juillet 2013, à l’âge de 84 ans des suites d’une longue maladie.
© Olivier SINQSOUS
1963 | La belle vie – de Robert Enrico avec Frédéric de Pasquale |
1965 | Fifi la plume – de Albert Lamorisse avec Philippe Avron |
1966 | Comment voler un million de dollars ? ( how to steal a million ? / how to steal a million dollars and live happily ever after ) de William Wyler avec Audrey Hepburn |
1969 | Clérambard – de Yves Robert avec Philippe Noiret |
1970 | Le cinéma de papa – de Claude Berri avec Gérard Barray |
1971 | L’œuf – de Jean Herman
avec Marie Dubois
Les grands sentiments font les bons gueuletons – de Michel Berny avec Michel Bouquet |
1973 | Un nuage entre les dents – de Marco Pico
avec Pierre Richard
Bons baisers… à lundi ! – de Michel Audiard avec Maria Pacôme |
1974 | Dupont-Lajoie – de Yves Boisset avec Jean Carmet |
1975 | Le trouble fesse / Le gaffeur – de Raoul Foulon avec Michel Galabru |
1976 | Le juge Fayard dit « le shérif » / Le shérif – de Yves Boisset
avec Patrick Dewaere
Gloria – de Claude Autant-Lara avec Nicole Maurey |
1977 | L’argent des autres – de Christian de Chalonge avec Catherine Deneuve |
1978 | La frisée aux lardons – de Alain Jaspard
avec Bernadette Lafont
Le maître-nageur – de Jean-Louis Trintignant avec Guy Marchand |
1979 | Les givrés – de Alain Jaspard
avec Sophie Daumier
Le guignolo – de Georges Lautner avec Jean-Paul Belmondo Comment passer son permis de conduire ? – de Roger Derouillat avec Martine de Breteuil |
1980 | Les Charlots contre Dracula – de Jean-Pierre Desagnat avec Andréas Voutsinas |
1986 | La vie dissolue de Gérard Floque – de Georges Lautner avec Roland Giraud |
1987 | Il est génial papy ! – de Michel Drach avec Guy Bedos |
1990 | On peut toujours rêver – de Pierre Richard avec Edith Scob |
2002 | DA La prophétie des grenouilles – de Jacques-Rémy Girerd
Seulement voix |
2009 | DA Une vie de chat – de Alain Gagnol & Jean-Loup Felicioli
Seulement voix |