![]() 1950 Banco de prince – de Michel Dulud avec Lucien Baroux, Yves Furet, André Alerme & Pierre Cressoy | ![]() 1950 Fra Diavolo (donne e briganti) de Mario Soldati avec Amedeo Nazzari, Maria Mauban & Jean Chevrier | ![]() 1953 Cet homme est dangereux – de Jean Sacha avec Eddie Constantine, Colette Deréal & Grégoire Aslan | ![]() 1956 Bonjour toubib – de Louis Cuny avec Noël-Noël, Jean Galland, Paul Azaïs & Georges Descrières | ||
![]() |

La charmante Jacqueline Pierreux naît à Rouen, dans le froid du 15 janvier 1923 sous le patronyme de Jacqueline Léone Madeleine Pierreux. Je ne sais hélas que fort peu de choses sur cette gracieuse demoiselle, en fait je ne sais que ce que…Tout le monde sait! Elle débute au cinéma sous la bannière en berne d’une France occupée et épousa le scénariste Pierre Léaud en 1944. Le petit Jean-Pierre allait naître le 5 mai et bientôt devenir aussi célèbre que sa maman puis la dépasser en gloire et notoriété. Jean-Pierre Léaud, on le sait, deviendra l’Antoine Doinel de François Truffaut et l’un des acteurs phares de la Nouvelle Vague avant de devenir un incontournable du cinéma français.
Mais revenons-en à sa si jolie maman dont la carrière progresse à pas de géants dans ce fameux cinéma français à l’aube des libertés retrouvées. Jacqueline Pierreux est non seulement une femme altière et belle qui peut jouer le mannequin de grande maison comme la poule de Pigalle, défilant aussi bien (et plus souvent) sur les trottoirs que sur les podiums. Jacqueline reprend sa carrière, brièvement interrompue par la naissance de son petit garçon, et devient vite une vedette que l’on va trouver plus souvent qu’à son tour dans de braves «séries noires» où elle mène concurrence à Dora Doll, Tilda Thamar ou Claudine Dupuis. Elle est une des figures d’un cinéma populaire et bon enfant des années cinquante dans des films aux titres qui vous laissent encore doucement rêveurs aujourd’hui comme «Légères et court vêtues» (1952) avec Louis de Funès, «Plume au Vent» (1952) avec Georges Guétary ou «Après vous, Duchesse!» (1954) avec Jean Parédès.
L’actrice se double d’une femme joyeuse au tempérament fêtard et optimiste qui fait d’elle une convive recherchée et une amie chère pour le tout Paris du cinéma. Jacqueline Pierreux donne toujours l’impression de mordre à peines dents et sans faire de chichis dans la vie. Elle devient aussi en cette décennie des années cinquante une grande vedette en Italie, où comme Magali Noël elle tourne beaucoup et est très appréciée, puis en Espagne et même en Allemagne. Elle a sans doute eu le tort de trop facilement succomber aux modes, ce qui empêcha peut-être le public de se faire une image vraiment précise de la vedette. On la connut blonde platine, rousse ou aux cheveux noir geais, longs ou courts, adoptant la coupe de Maria Casares, de Martine Carol, de Rita Hayworth ou de Kim Novak au gré de ses fantaisies du moment.
La nouvelle vague qui paradoxalement a fait la gloire universelle de son petit garçon n’est pas tendre pour les actrices de son acabit. Jacqueline Pierreux n’a pas le bonheur de plaire à ces messieurs qui ne voient en elle qu’un symbole du cinéma de papa, insulte à leur art. Jacqueline passe dans la même trappe que Claudine Dupuis, Danielle Godet, Tilda Thamar ou Louise Carletti. L’Italie est plus respectueuse envers la femme et envers l’actrice qui connaît encore une autre décennie de succès de l’autre côté des Dolomites. La France oublieuse ne retrouve Jacqueline que dans une aventure du commissaire Maigret à la télévision en 1969. Mais déjà la carrière de l’actrice est virtuellement terminée même si on la voit passer en coup de vent dans le «Violette Nozière» (1977) de Claude Chabrol. Jacqueline Pierreux s’éteint sans sa quatre vingt-deuxième-année, le 10 Mars 2005.
© Céline COLASSIN

1942 | Les ailes blanches – de Robert Péguy avec Jacques Dumesnil |
1943 | Le soleil de minuit – de Bernard-Roland
avec Jules Berry
CM Paperasses – de Jacques Lemoigne avec Madeleine Suffel |
1945 | Le couple idéal – de Bernard-Roland & Raymond Rouleau
avec Hélène Perdrière
Les démons de l’aube – de Yves Allégret avec Georges Marchal |
1946 | L’arche de Noé – de Henri Jacques
avec Pierre Brasseur
On ne meurt pas comme ça – de Jean Boyer avec Erich von Stroheim Six heures à perdre – de Alex Joffé & Jean Lévitte avec André Luguet |
1947 | Vertiges – de Richard Pottier
avec Micheline Francey
La figure de proue – de Christian Stengel avec Madeleine Sologne CM Chambre 34 – de Claude Barma avec François Darbon CM Coups de soleil – de Marcel Martin avec Charles Blavette |
1948 | Scandale – de René Le Hénaff
avec Odette Joyeux
Entre onze heures et minuit – de Henri Decoin avec Madeleine Robinson CM Les Dupont sont en vacances – de André Pellenc avec Albert Dinan |
1949 | Le cas du docteur Galloy – de Maurice Téboul
avec Louis Seigner
Rome Express – de Christian Stengel avec Jean Debucourt |
1950 | Banco de prince – de Michel Dulud
avec André Alerme
Meurtres – de Richard Pottier avec Fernandel L’amore di Norma – de Giuseppe De Martino avec Gino Mattera Fra Diavolo ( donne e briganti ) de Mario Soldati avec Amedeo Nazzari Le dindon / La nuit des cocus – de Claude Barma avec Jacques Charon Nous avons vaincu ( abbiamo vinto ! ) de Robert A. Stemmle avec Walter Chiari |
1951 | Au pays du soleil – de Maurice de Canonge
avec Tino Rossi
Une enfant dans la tourmente / L’enfant dans la tourmente – de Jean Gourguet avec Grégoire Aslan Malavita – de Rate Furlan avec Angelo Dessy |
1952 | Légère et court-vêtue – de Jean Laviron
avec Louis de Funès
Nous sommes tous des assassins – de André Cayatte avec Marcel Mouloudji Plume au vent ( pluma al viento ) de Louis Cuny & Ramón Torrado avec Georges Guétary Les marrants terribles ( top of the form ) de John Paddy Carstairs avec Anthony Newley |
1953 | Cet homme est dangereux – de Jean Sacha
avec Eddie Constantine
Le chasseur de chez Maxim’s – de Henri Diamant-Berger avec Pierre Larquey Le collège en folie – de Henri Lepage avec Rudy Hirigoyen Minuit, Champs-Élysées – de Roger Blanc avec Robert Dalban La rafle est pour ce soir – de Maurice Dekobra avec Armand Mestral CM Ma veuve – de Jean-Pierre Feydeau avec André Numès fils |
1954 | Après vous, Duchesse – de Robert de Nesle
avec Jean Parédès
Bonjour la chance ( la ironía del dinero ) de Guy Lefranc & Edgar Neville avec Philippe Lemaire Série noire – de Pierre Foucaud avec Henri Vidal Le séducteur ( il seduttore ) de Franco Rossi avec Alberto Sordi |
1955 | Amour, tango, mandoline / On n’aime qu’une fois ( liebe ist ja nur ein märchen ) de Arthur
Maria Rabenalt avec
Willy Fritsch
Le chant du coq ( el canto del gallo ) de Rafael Gil avec Francisco Rabal Un après-midi de taureaux ( tarde de toros ) de Ladislao Vajda avec Manuel Aguilera |
1956 | La gran mentira – de Rafael Gil
avec José Luis Sáenz de Heredia
Bonjour toubib – de Louis Cuny avec Noël-Noël Mannequins de Paris – de André Hunebelle avec Ivan Desny O.S.S. 117 n’est pas mort – de Jean Sacha avec Marie Déa |
1957 | Cumbres luminosas ( Montserrat ) – de José Fogués
avec Arturo Tintore
¡ Viva lo imposible ! – de Rafael Gil avec Paquita Rico |
1958 | Amour, autocar et boites de nuit / Paris, c’est l’amour – de Walter Kapp
avec Jean Gaven
Despedida de soltero – de Eugenio Martín avec José Isbert |
1960 | Celui qui s’arrête est perdu ( chi si ferma è perduto ) de Sergio Corbucci & Enzo Barboni avec Totò |
1961 | Totò, Peppino e la dolce vita – de Sergio Corbucci
avec Peppino De Felippo
L’opéra de quat’sous ( die dreigroschenoper ) de Wolfgang Staudte avec Lino Ventura |
1962 | La vendetta – de Jean Chérasse
avec Francis Blanche
La femme des autres / La rapatriée ( la rimpatriata ) de Damiano Damiani avec Francisco Rabal |
1963 | Les trois visages de la peur ( i tre volti della paura / black Christmas / black sabbath / the three faces of fear / the three faces of terror ) de Mario Bava avec Boris Karloff |
1970 | Le cinéma de papa – de Claude Berri avec Gérard Barray |
1977 | Violette Nozière – de Claude Chabrol avec Isabelle Huppert |