1943 Premier de cordée – de Louis Daquin avec Irène Corday, Yves Furet, Louis Seigner & Jean Davy | 1949 Drame au Vel’d’Hiv – de Maurice Cam avec Claude Farell, Robert Pizani & Raymond Bussières | 1949 Zone frontière – de Jean Gourguet avec Alexandre Rignault, Perrette Souplex & Zizi Saint-Clair | 1952 Le secret d’une mère – de Jean Gourguet avec Blanchette Brunoy, Jane Marken & Grégoire Aslan | ||
C’est le 14 mars 1917 à Paris , que Marguerite Le Gall, très jeune femme puisqu’elle n’a que 18 ans, met au monde un garçon qu’elle nomme André François Paul Le Gall. Le père? En ce temps si troublé de Grande Guerre, il demeurera à jamais un inconnu pour André qui grandit dans la capitale. Il reconnaît une enfance heureuse malgré les faibles moyens de Marguerite qui exerce le métier de modiste. À quatorze ans, après le certificat d’études, il travaille dans une usine qui importe de la vanille. Il change d’emploi pour ramener davantage d’argent à la maison. La santé de sa mère devient précaire, et elle est vite atteinte de cécité. Après une expérience dans les assurances, il décroche un travail au Ritz. Il part Outre-Manche pour parfaire son anglais et, pour se distraire, il fréquente le monde du spectacle. Il aime la musique, a le sens du rythme, sait faire des claquettes et décroche de petits contrats. Mais il lui faut revenir en France, Service Militaire oblige. Il se retrouve à Nancy et très vite fait partie du groupe de théâtre du régiment. Ses copains sont enthousiastes et l’encouragent à persévérer dans cette voie. Hélas, nous sommes en 1939! Après des moments difficiles pour lui, sur les conseils de Olivier Messaen, il choisit de suivre ses choix et de s’inscrire à des cours d’art dramatique, avec René Simon et Robert Manuel.
Après de bonnes expériences sur les planches, André Le Gall a l’opportunité de venir à notre 7e art. On le repère dans «Le Comte de Monte-Cristo» (1942) de Robert Vernay. L’année suivante, Louis Daquin décide de raconter le livre de Frison-Roche «Premier de cordée»; dès le début du tournage, il lui faut trouver un acteur pour remplacer Roger Pigaut qui vient de se blesser; il pense à André qui a le même profil: un physique avantageux, une allure virile et sportive, une présence... Après ce rôle de guide de haute montagne, le voilà transformé en aviateur dans «Bataillon du ciel» (1946) sur une histoire signée Joseph Kessel. Les spectateurs commencent à le connaître et ne sont pas étonnés de le retrouver dans le rôle du journaliste Fandor, face à un «Fantômas» inquiétant, incarné par Marcel Herrand dans un opus signé Jean Sacha (1946). Aux côtés de Albert Préjean, il est à nouveau un pilote d’avion, dans «La grande volière» (1947). Cependant, dans cet après-guerre, André Le Gall, contrairement à toute attente, ne parvient pas à percer malgré des débuts prometteurs... Certes, il décroche le premier rôle dans le sombre drame «L’épave» (1949) de Willy Rozier, et dans «Drame au Vel d’hiv» (1949) de Maurice Cam où il vient éclaircir les circonstances de la mort de son oncle. Mais on le cantonne vite dans de seconds emplois: ainsi dans «Je n’aime que toi» (1949) de Pierre Montazel, il devient le rival surprenant et bien mièvre... de Luis Mariano dans le cœur de Martine Carol. On ne peut que regretter de n’avoir pu l’apprécier davantage dans de vrais grands rôles. Jean Pierre Mocky l’emploie dans son «Albatros» en 1971 et on le voit pour la dernière fois sur nos grands écrans dans «L’affaire Crazy Capo» (1973) avec Maurice Ronet.
Si André Le Gall ne s’est pas montré beaucoup à la télévision, nombreux sommes-nous encore à nous rappeler le feuilleton radiophonique «Ça va bouillir» avec le sympathique Zappy Max et où il apportait sa participation. Longtemps engagé dans le syndicat des acteurs, André Le Gall fait aujourd’hui partie des acteurs oubliés. Il avait pourtant tout pour lui! Un physique à la Henri Vidal, une belle allure... peut-être ne lui manquait-il pas grand chose, à part la chance... Il quitte ce monde à l’âge de 57 ans seulement le 25 juin 1974 à Bois-Colombes où il est inhumé.
© Donatienne ROBY
1943 | Premier de cordée – de Louis Daquin
avec Irène Corday
Adieu Léonard / La bourse ou la vie – de Pierre Prévert avec Charles Trénet La cavalcade des heures – de Yvan Noé avec Fernandel Scènes coupées au montage |
1946 | Le bataillon du ciel – de Alexandre Esway
avec Pierre Blanchar
Film en 2 parties 1 : Ce ne sont pas des anges 2 : Terre de France CM L’assassin était trop familier – de Raymond Leboursier avec Paul Demange |
1947 | Fantômas – de Jean Sacha
avec Simone Signoret
La grande volière – de Georges Péclet avec Line Noro |
1948 | Passeur d’or – de E.G. de Meyst avec Ginette Leclerc |
1949 | L’épave – de Willy Rozier
avec Françoise Arnoul
Zone frontière – de Jean Gourguet avec Alexandre Rignault Prélude à la gloire – de Georges Lacombe avec Roberto Benzi Je n’aime que toi – de Pierre Montazel avec Luis Mariano Drame au Vel’d’Hiv – de Maurice Cam avec Claude Farell |
1950 | Le cas du docteur Galloy – de Maurice Téboul
avec Louis Seigner
Coupable ? – de Yvan Noé avec Raymond Pellegrin La taverne de la liberté ( la taverna della libertà ) de Maurice Cam avec Jacqueline Plessis |
1952 | Le secret d’une mère – de Jean Gourguet avec Jane Marken |
1953 | Opération Magali – de László V. Kish
avec Nicole Maurey
L’ange du péché ( l’angelo del peccato ) de Leonardo Di Mitri & Vittorio Carpignano avec Gaby André |
1956 | O.S.S. 117 n’est pas mort – de Jean Sacha avec Ivan Desny |
1970 | DA Lucky Luke – de René Goscinny
Seulement voix |
1971 | L’albatros – de Jean-Pierre Mocky avec Marion Game |
1973 | L’affaire Crazy Capo – de Patrick Jamain avec Maurice Ronet |