1969 Le champignon – de Marc Simenon avec Mylène Demongeot, Alida Valli & Catherine Allégret | 1970 Léa l’hiver – de Marc Monnet avec Karen Blanguernon, Gilles Segal & Monique Mélinand | 1970 Un aller simple – de José Giovanni avec Nicoletta, Maurice Garrel, Jean Gaven & Giancarlo Giannini | 1973 Julia et les hommes (es war nicht die nachtigall) de Sigi Rothemund avec Sylvia Kristel & Dominique Delpierre | ||
Né le 27 décembre 1941 à Epinay, en région parisienne, Jean-Claude Bouillon passe en enfance en Normandie où il poursuit ses études. Après son service militaire et divers métiers, il entre au Cours de René Simon qu’il quitte un mois plus tard engagé au Théâtre National Populaire par Armand Gatti. Il commence par faire de la figuration avant de remplacer un comédien dans «Chant public pour une chaise électrique» (1966) sur l’affaire Sacco et Vanzetti. Par la suite, il est mis en scène à plusieurs reprises par Antoine Bourseiller dans des pièces de Eugène Ionesco. Ces débuts sur les scènes des théâtres subventionnés lui valent d’être repéré par des cinéastes exigeants. Pour son premier film, il est dirigé par Jean-Luc Godard en pleine période de cinéma militant dans «Made in USA» (1966). Il est sollicité pour des premiers films comme «Tout peut arriver» (1969) de Philippe Labro ou «Le champignon» (1969) de Marc Simenon et par des cinéastes confirmés comme José Giovanni dans «Un aller simple» (1970) ou Roger Vadim dans «Hellé» (1971). Il apparaît dans le film érotique «Julia et les hommes» (1973) avec Sylvia Kristel. Ces rôles ne rencontrent pas l’adhésion du public et les propositions se font plus rares.
Jean-Claude Bouillon acquiert une notoriété conséquente avec la série «Les Brigades du Tigre» diffusée pour la première la première fois le 28 décembre 1974 sur la deuxième chaîne de l’ORTF dont le nom s’inspire de la création par Georges Clémenceau de nouvelles unités de police motorisées pour lutter contre la montée de la criminalité. Dirigée par le Commissaire divisionnaire Faivre (François Maistre), cette «brigade mobile» est composée du Commissaire Paul Valentin et de ses adjoints Gustave Pujolet Maurice Terrasson, incarnés par Jean-Paul Tribout et Pierre Maguelon. Entre 1974 et 1983, 36 épisodes sur 6 saisons sont réalisés par Claude Desailly avec la chanson du générique «La complainte des Apaches» interprétée par Philippe Clay. Devenue culte par ces multiples rediffusions, elle fait l’objet d’une médiocre adaptation cinématographique en 2005 par Jérôme Cornuau où Clovis Cornillac reprend son rôle. Accaparé par cette série, il obtient néanmoins le rôle principal du film «Haro!» (1977) de Gilles Béhat avec Laurent Malet ou du feuilleton «Les roses de Dublin» (1981) de Lazare Iglesis avec Pascale Roberts.
Après l’arrêt de la série, Jean-Claude Bouillon fait son retour sur scène dans une adaptation de «Autant en emporte le vent» (1984) avec Gabrielle Lazure et Daniel Olbrychski. Puis, peu à peu oublié, il joue des petits rôles dans des productions étrangères tournées en France comme «L’insoutenable légèreté de l’être» (1987) de Philip Kaufman au cinéma ou «Hemingway» (1987) avec Stacy Keach à la télévision. À la fin des années quatre-vingt dix, il apparaît dans des épisodes de séries à succès comme «Julie Lescaut» avec Véronique Genest, «Une femme d’honneur» avec Corinne Touzet ou «Joséphine, ange gardien» avec Mimie Mathy. Il obtient des rôles récurrents dans des soaps où il interprète l’amant de Claude Jade dans «Cap des Pins» (1999) ou le mari de Macha Béranger dans «Sous le soleil» (2003). Au théâtre, il est dirigé par Josiane Balasko dans «Un grand cri d’amour» (1996) et à plusieurs reprises par Christophe Lidon dont «L’intrus» (2011) avec Claude Rich. Installé à Marseille, il obtient un rôle au cours de la saison 7 de «Plus belle la vie» (2010). Pour sa dernière apparition à la télévision, il compose le mari de Marie-Christine Barrault dans la mini-série «Jusqu’au dernier» (2014) de François Velle. Atteint d’un cancer, Jean-Claude Bouillon meurt le 31 juillet 2017 à Marseille à l’âge de 75 ans.
© Olivier SINQSOUS
1966 | Made in U.S.A. – de Jean-Luc Godard avec Anna Karina |
1968 | Le dernier homme – de Charles L. Bitsch avec Sofia Torkeli |
1969 | Tout peut arriver – de Philippe Labro
avec Prudence Harrington
Faire l’amour…De la pilule à l’ordinateur / L’amour au féminin / Emmanuelle et ses sœurs – de Thomas Fantl, Jean-Gabriel Albicocco, Sachiko Hidari & Gunnar Höglund avec Danielle Palmero Segment « Emmanuelle » Le champignon / L’assassin frappe à l’aube – de Marc Simenon avec Mylène Demongeot |
1970 | Les chattes ( Desirella ) de Jean-Claude Dague
avec Dominique Delpierre
Léa l’hiver / Meurtre à Ibiza – de Marc Monnet avec Karen Blanguernon Un aller simple – de José Giovanni avec Nicoletta |
1971 | La cavale – de Michel Mitrani
avec Juliet Berto
Hellé – de Roger Vadim avec Maria Schneider |
1973 | Julia et les hommes ( es war nicht die nachtigall / der liebesschüler / Cynthia / die nichte der O ) de Sigi Rothemund avec Sylvia Kristel |
1977 | Haro – de Gilles Béhat
avec Valérie Mairesse
L’enfant de nuit / Les inconnus aux petit pieds – de Sergio Gobbi avec Agostina Belli |
1978 | La raison d’état – de André Cayatte
avec Monica Vitti
Le divorcement – de Pierre Barouh avec Lea Massari |
1979 | La légion saute sur Kolwezi – de Raoul Coutard avec Mimsy Farmer |
1980 | Un escargot dans la tête – de Jean-Etienne Siry
avec Florence Giorgetti
Signé Furax – de Marc Simenon avec Coluche CM Scopitone – de Laurent Perrin avec Didier Sauvegrain |
1987 | L’insoutenable légèreté de l’être ( the unbearable lightness of being ) de Philip Kaufman avec Juliette Binoche |
1989 | The march – de David Wheatley avec Malick Bowens |
1990 | Les enfants du vent / Les enfants de la guerre ( dzieci wiatru ) de Krzysztof Rogulski avec Marie Dubois |
1992 | Pas d’amour sans amour ! – Evelyne Dress avec Patrick Chesnais |
1994 | Faut pas rire du bonheur – de Guillaume Nicloux
avec Laura Morante
Consentement mutuel – de Bernard Stora avec Anne Brochet |
1996 | Arlette – de Claude Zidi avec Josiane Balasko |
1997 | Un grand cri d’amour – de Josiane Balasko avec Richard Berry |
1998 | Comme un poisson hors de l’eau – de Hervé Hadmar avec Monica Bellucci |
2000 | CM Tri thérapie d’une escroquerie – de Alexandre Bouillon avec Philippe Brunot |
2003 | CM Projet Gamma – de David Sarrio avec Féodor Atkine |
2004 | Cavalcade – de Steve Suissa avec Marion Cotillard |
2006 | Le serpent – de Eric Barbier avec Yvan Attal |
2009 | L’immortel – de Richard Berry avec Jean Reno |
2010 | Coups de soleil – de Stéphane Kowalczyk
avec Jean-Paul Joguin
CM Poème pour Louis – de Thomas Gendreau avec Fanny Sidney |
2011 | CM Une histoire de famille – de Paul Doucet avec Lili Bettenfeld |
2013 | CM Irrésistible – de Gioacchino Campanella avec Evelyne Dandry |