![]() 1937 Rue sans issue (dead end) de William Wyler avec Humphrey Bogart, Sylvia Sidney & Joel McCrea | ![]() 1938 Les anges aux figures sales (angels with dirty faces) de Michael Curtiz avec Pat O’Brien & James Cagney | ![]() 1941 Le dernier coup des Kids (Mug Town) de Ray Taylor avec Virginia Brissac, Bernard Punsly & Huntz Hall | ![]() 1947 Les années dangereuses (dangerous years) de Arthur Pierson avec Anne E. Todd, Dickie Moore & Eddie Coke | ||
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Billy Halop, de son vrai nom William Halop, est né le 11 février 1920 à New York. Son visage juvénile, sa voix pleine d’assurance et son regard perçant ont marqué toute une génération de cinéphiles des années 1930 et 1940. Acteur précoce et figure emblématique des «Dead End Kids», il incarne un pan du cinéma américain centré sur la jeunesse urbaine en difficulté. Issu d’une famille modeste, Billy Halop grandit dans le tumulte de la Grande Dépression. Très tôt, il se frotte à la dure réalité de la vie new-yorkaise, un environnement qui forgera son caractère et nourrira les rôles poignants qu’il interprétera par la suite. Doté d’un talent naturel pour la comédie, il débute sa carrière sur les ondes radiophoniques dès l’âge de 13 ans, animant une émission populaire destinée aux adolescents, «The children’s hour», ce qui lui permet de se faire rapidement remarquer par les producteurs de théâtre et de cinéma.
La percée déterminante survient en 1935, lorsqu’il est choisi pour jouer dans la pièce «Dead End» à Broadway. La pièce dépeint avec un réalisme cru les conditions de vie dans les quartiers pauvres de New York. Le succès est tel qu’une adaptation cinématographique est lancée en 1937 par le réalisateur William Wyler. Il reprend son rôle aux côtés d’autres jeunes acteurs talentueux, formant le noyau dur des «Dead End Kids», un collectif qui connaît une popularité fulgurante. Billy Halop devient l’un des visages les plus marquants de cette bande. Pendant les années qui suivent, il enchaîne les rôles dans des films mettant en scène cette jeunesse marginalisée, notamment «Les anges au figures sales» (1938) de Michael Curtiz, avec James Cagney et Humphrey Bogart, «Je suis un criminel» (1939) de Busby Berkeley et «Jeunesse triomphante» (1939) de Lewis Seiler, avec John Garfield. Mais si ces rôles lui assurent une notoriété certaine, ils finissent aussi par l’enfermer dans un type de personnage. À mesure que les «Dead End Kids» évoluent en «Little Tough Guys» puis en «East Side Kids», contrairement à certains de ses comparses comme Leo Gorcey ou Huntz Hall, il quitte la troupe, désireux de se libérer de cette image stéréotypée.
Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, Billy Halop met sa carrière entre parenthèses pour s’engager dans l’armée. Il sert dans l’«US Army Signal Corps», une expérience qui le transforme profondément. À son retour, il peine à retrouver sa place dans un Hollywood en pleine mutation. Dans les années 1950, il tente un retour sur le petit écran, apparaissant dans des épisodes de séries télévisées comme «La grande caravane», «Perry Mason» ou «Le fugitif». Comme nombre d’anciens enfants stars, il lutte en parallèle contre des démons personnels, l’alcoolisme et des problèmes de santé. Il travaille brièvement comme infirmier, une reconversion qui lui permet de retrouver une certaine stabilité.
Billy Halop meurt le 9 novembre 1976 à Los Angeles, à la suite de deux crises cardiaques. Sa carrière, bien que brève dans sa période de gloire, demeure emblématique de l’âge d’or du cinéma hollywoodien et du rôle crucial qu’il a joué dans la représentation de la jeunesse ouvrière à l’écran. Il reste une figure attachante, témoin d’une époque où le cinéma cherchait à capter la réalité des rues américaines avec vérité et émotion. Son héritage perdure, non seulement dans les films qui continuent d’être projetés ou étudiés, mais aussi dans la mémoire collective du cinéma comme l’un des visages les plus sincères et marquants de cette jeunesse en colère qui, un temps, fit vibrer Hollywood.
© Philippe PELLETIER

1937 | Rue sans issue ( dead end / cradle of crime ) de William Wyler avec Sylvia Sidney |
1938 | L’école du crime ( crime school ) de Lewis Seiler
avec Humphrey Bogart
Le petit débrouillard / Graine d’Apache / Mauvaises têtes ( little tough guy ) de Harold Young avec Marjorie Main Les anges aux figures sales ( angels with dirty faces / battle of City Hall ) de Michael Curtiz avec Pat O’Brien Je suis un criminel ( they made me a criminal / I became a criminal / they made me a fugitive) de Busby Berkeley avec Claude Rains Le châtiment ( you can’t get away with murder ) de Lewis Seiler avec Gale Page CM Swingtime in the movies – de Crane Wilbur avec Kathryn Kane |
1939 | Hell’s kitchen – de Lewis Seiler & Ewald André Dupont
avec Ronald Reagan
Jeunesse triomphante ( dust be my destiny ) de Lewis Seiler avec John Garfield La rue sans soleil ( the angels wash their faces ) de Ray Enright avec Ann Sheridan L’école des hommes ( on dress parade / the Dead End Kids on dress parade ) de William Clemens avec Bobby Jordan Call a messenger – de Arthur Lubin avec Anne Nagel |
1940 | Tom Brown étudiant ( Tom Brown’s school days / adventures at Rugby ) de Robert
Stevenson avec Polly Moran
Pas si dur que ça ( you’re not so tough ) de Joe May avec Nan Grey Junior G-men – de Ford Beebe & John Rawlins avec Huntz Hall Sérial en 12 épisodes 1 : Enemies within 2 : The blast of doom 3 : Human dynamite 4 : Blazing danger 5 : Trapped by traitors 6 : Traitors’ treachery 7 ; Flaming death 8 : Hurled throught space 9 : The huge peril 10 : the toll of treason 11: Descending doom 12 : The power of patriotism Give us wings – de Charles Lamont avec Anne Gwynne |
1941 | Sky raiders – de Ford Beebe & Ray Taylor
avec Kathryn Adams
Sérial en 12 épisodes 1 : Wings of disaster 2 : Death rides the storm 3 : The toll of treachery 4 : Battle in the clouds 5 : The fatal blast 6 : Stark terror 7 : Flaming doom 8 : The plunge of terror 9 : Torturing trials 10 : Flash of fate 11 : Terror of the storm 12 : Winning warriors! Hit the road – de Joe May avec Gladys George Le dernier coup des kids ( Mob Town / Mobtown ) de William Nigh avec Dick Foran Sea raiders – de Ford Beebe & John Rawlins avec Mary Field Sérial en 12 épisodes 1 : The raiders trikes 2 : Flaming torture 3 : The tragic crash 4 : The raiders strikes again 5 : Flames of fury 6 : Blasted from the air 7 : Victims of the storm 8 : Dragged to their doom 9 : Battling the sea beast 10 : Periled by a panther 11 : Entombed in the tunnel 12 : Paying the penalty La sérénade nocturne / Nocturne ( Blues in the night ) de Anatole Litvak avec Priscilla Lane |
1942 | Junior G-men of the air – de Lewis D. Collins
avec Lionel Atwill
Sérial en 12 épisodes 1 : Wings aflame 2 : The plunge of peril 3 : Hidden danger 4 : The tunnel of terror 5 : The black dragon strikes 6 : Flaming havoc 7 : The death mist 8 : Satan fires the fuse 9 : Satanic sabotage 10 : Trapped in burning chute 11 : Undeclared war 12 : Civilian courage conquers Tough as they come – de William Nigh avec Anne Gillis Junior army – de Lew Landers avec Freddie Bartholomew Le dernier coup des Kids ( Mug Town ) de Ray Taylor avec Virginia Brissac |
1946 | Gas house kids / East Side rascals – de Sam Newfield avec Teala Loring |
1947 | Les années dangereuses / Jeunesse en danger ( dangerous years ) de Arthur Pierson avec Dickie Moore |
1948 | Challenge of the range / Challenge of the range – de Ray Nazarro avec Paula Raymond |
1949 | La tigresse / Trop tard pour pleurer ( too late for tears / killer bait ) de Byron Haskin avec Lizabeth Scott |
1954 | Air strike – de Cy Roth avec Gloria Jean |
1962 | Garçonnière pour quatre / Une garçonnière pour quatre ( boys’ night out ) de Michael
Gordon avec Kim Novak
Il faut marier papa ( the courtship of Eddie’s father ) de Vincente Minnelli avec Stella Stevens |
1963 | Trois filles à marier ( for love or money / three on a match / the three-way match ) de Michael
Gordon avec Mitzi Gaynor
Lits séparés ( the wheeler dealers / separate beds ) de Arthur Hiller avec Lee Remick Papa playboy ( a global affair ) de Jack Arnold avec Yvonne De Carlo |
1965 | Enigme à quatre inconues ( Mister Buddwing / woman without a face ) de Delbert Mann avec Jean Simmons |
1967 | Un si gentil petit gang ( Fitzwilly / Fitzwilly strikes back /a garden of cucumbers ) de Delbert Mann avec Dick Van Dyke |