1951 Rome Paris Rome (signori, in carrozza!) de Luigi Zampa avec Peppino De Filippo & Aldo Fabrizi | 1956 Ce soir les jupons volent – de Dimitri Kirsanoff avec Jean Chevrier, Brigitte Auber & Anne Vernon | 1957 Les trois font la paire – de Sacha Guitry & Clément Duhour avec Michel Simon & Darry Cowl | 1965 La tête du client – de Jacques Poitrenaud avec Michel Serrault, Francis Blanche & Jean Poiret | ||
Sophie Desmarets, fille de Bob Desmarets, créateur de l’épreuve cycliste «Les six jours de Paris » et directeur d’alors du Vélodrome d’Hiver, naît à Paris le 7 avril 1922. C’est Louis Jouvet qui, venu visiter en acheteur potentiel la grande maison familiale de Suresnes mise en vente par ses parents, la repère un jour de 1938 et, frappé par son naturel et son allure, l’incite à se lancer dans la comédie: «Vous, vous avez un physique de théâtre. Si un jour vous voulez jouer, venez me voir…». Avec ces quelques mots - mais quels mots! -, le célèbre comédien, metteur en scène et directeur de théâtre, venait de révéler la vocation de celle qui se prénommait encore Jacqueline, mais qu’il rebaptisera plus tard Sophie: «Toi, tu es comique, tu devrais t’appeler Sophie! ». Elle suit d’abord, en auditrice libre, les cours de Louis Jouvet au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris, puis dans le théâtre parisien qu’il dirige, l’Athénée. Elle s’inscrit ensuite au Cours Simon, et parallèlement, après une audition devant Beatrix Dussane, intègre le Conservatoire en 1941 duquel elle ressortira récompensée du premier prix de Comédie Moderne en 1944.
Sophie Desmarets débute au cinéma au début des années quarante, dans deux films de Henri Decoin mettant en vedette Danielle Darrieux : «Battement de cœur» (1939) et «Premier rendez-vous» (1941). Si elle tourne ensuite avec d’autres grands metteurs en scène, comme Sacha Guitry pour « Si Paris nous était conté» (1954) et «Les trois font la paire» (1957), Jean Delannoy dans «La Française et l’amour» (1960) ou encore Gérard Blain dans «Un second souffle» (1977), le cinéma ne lui réservera pas de très grands rôles. En 1997, Gérard Jugnot la fait tourner une ultime fois dans «Fallait pas!... ».
C’est au théâtre, où le public est conquis par sa jovialité, qu’elle triomphe légitimement. Elle y interprètera une trentaine de pièces, endossant des rôles divers allant de la jeune ingénue à la bourgeoise parisienne, dans le registre constant de la comédie de boulevard. Mais deux pièces resteront dans les mémoires: «Adieu Prudence» (1960), de Leslie Stevens, adaptée par Pierre Barillet et Jean-Pierre Grédy, et surtout «Fleur de Cactus», de Pierre Barillet et Jean-Pierre Grédy, dans laquelle elle interprétera une infirmière modèle et dévouée au docteur qu’elle assiste. La pièce se joue d’abord à Paris, de 1964 à 1967, puis en province. En 1987, vingt ans après, elle reprendra la pièce et ce rôle qui, avait-elle déclaré, lui «collait le mieux à la peau».
Sophie Desmarets était également réputée pour son sens de l’humour et de la répartie. En réponse à une comédienne d’un certain âge qui lui avait dit un jour: «Ah! C’est vous Sophie Desmarets, celle qui a eu son premier prix de conservatoire sous Pétain?», elle fit montre d’une spiritualité désarçonnante en répliquant: «Oui, madame, c’est mieux que de l’avoir eu sous Félix Faure!». Cette alacrité de l’esprit très caractéristique chez elle devait faire les beaux jours d’émissions de divertissement et d’esprit comme «Les grands enfants» de Maritie et Gilbert Carpentier à la fin des années soixante, ou «Les grosses têtes» de Philippe Bouvard durant les années soixante-dix, avant que des problèmes d’audition ne l’empêchent de répondre du tac au tac à ses interlocuteurs. Eloignée des planches et des plateaux depuis plusieurs années, Sophie Desmarets s’est éteinte le 13 février 2012 dans son domicile parisien, à l’âge de 89 ans.
© Franck VANDYSTADT
1939 | Battement de cœur – de Henri Decoin
avec Claude Dauphin
Seulement figuration |
1941 | Premier rendez-vous – de Henri Decoin avec Georges Marchal |
1942 | Des jeunes filles dans la nuit – de René Le Hénaff
avec Fernand Ledoux
L’homme qui joue avec le feu – de Jean de Limur avec Aimé Clariond CM Etoiles de demain – de René-Guy Grand avec Suzy Carrier Seulement apparition |
1943 | CM Premier prix de conservatoire – de René Guy-Grand avec Jean Desailly |
1945 | 120, rue de la Gare – de Jacques Daniel-Norman
avec René Dary
Le capitan – de Robert Vernay avec Jean Renoir Film en 2 parties 1 : Flamberge au vent 2 : Le chevalier du roi Seul dans la nuit – de Christian Stengel avec Bernard Blier |
1946 | Rocambole – de Jacques de Baroncelli
avec Lucien Nat
La revanche de Baccarat – de Jacques de Baroncelli avec Pierre Brasseur |
1947 | Croisière pour l’inconnu – de Pierre Montazel
avec Claude Dauphin
Tierce à cœur – de Jacques de Casembroot avec Henri Guisol |
1948 | Femme sans passé – de Gilles Grangier
avec François Périer
Vire-vent – de Jean Faurez avec Roger Pigaut La veuve et l’innocent – de André Cerf avec Jean Desailly Rapide de nuit – de Marcel Blistène avec Paul Azaïs Les souvenirs ne sont pas à vendre – de Robert Hennion avec Franck Villard |
1949 | Le roi – de Marc-Gilbert Sauvajon
avec Alfred Adam
Mon ami Sainfoin – de Marc-Gilbert Sauvajon avec Pierre Blanchar CM Désordre – de Jacques Baratier avec Roger Pierre Seulement apparition |
1950 | Ma pomme – de Marc-Gilbert Sauvajon
avec Maurice Chevalier
Demain nous divorçons – de Louis Cuny avec Armand Bernard |
1951 | Ma femme est formidable – de André Hunebelle
avec Fernand Gravey
Rome Paris Rome ( signori, in carrozza ! ) de Luigi Zampa avec Peppino De Filippo |
1952 | Mon mari est merveilleux – de André Hunebelle
avec Jacques Castelot
Femmes de Paris – de Jean Boyer avec Michel Simon |
1953 | Escalier de service – de Carlo Rim
avec Mischa Auer
Le fils de Caroline Chérie – de Jean Devaivre avec Jean-Claude Pascal |
1954 | Scènes de ménage – de André Berthomieu
avec Louis De Funès
Le secret de sœur Angèle – de Léo Joannon avec Raf Vallone Si Paris nous était conté – de Sacha Guitry avec Gérard Philipe |
1955 | Les cinq dernières minutes ( gli ultimi cinque minuti ) de Giuseppe Amato
avec Vittorio De Sica
Une fille épatante – de Raoul André avec Grégoire Aslan Ces sacrées vacances – de Robert Vernay avec Lucien Baroux |
1956 | Treize à table – de André Hunebelle
avec Mischa Auer
Ce soir les jupons volent / Princesses de Paris – de Dimitri Kirsanoff avec Jean Chevrier Miss Catastrophe – de Dimitri Kirsanoff avec Philippe Nicaud |
1957 | Les trois font la paire – de Sacha Guitry & Clément Duhour
avec Michel Simon
Fumée blonde – de Robert Vernay avec Noël Roquevert Filous et compagnie – de Tony Saytor avec Roland Lesaffre |
1958 | Drôles de phénomènes – de Robert Vernay
avec Alexandre Rignault
Madame et son auto – de Robert Vernay avec Jacques Fabbri La vie à deux – de Clément Duhour avec Jean Marais Nina – de Jean Boyer avec Jean Poiret |
1960 | La Française et l’amour – de Christian-Jaque, Henri Decoin, René Clair, Michel Boisrond,
Jean Delannoy, Henri Verneuil & Jean-Paul Le Chanois
avec Roger Pierre
Segment « L’adolescence » de Jean Delannoy Petites femmes et haute finance ( anonima cocottes ) de Camillo Mastrocinque avec Renato Rascel La famille Fenouillard – de Yves Robert avec Jean Richard |
1961 | Défense d’y toucher ( la ragazza di mille mesi ) de Steno avec Ugo Tognazzi |
1963 | Dragées au poivre – de Jacques Baratier
avec Jean-Paul Belmondo
La foire aux cancres – de Louis Daquin avec Albert Rémy |
1964 | Les motorisés ( i motorizzate ) de Marino Girolami
avec France Anglade
Segment « La femme à la Jaguar » La chance et l’amour – de Charles L. Bitsch, Eric Schlumberger, Bertrand Tavernier & Claude Berri avec Michel Piccoli Segment « Lucky la chance » de Charles L. Bitsch |
1965 | La tête du client – de Jacques Poitrenaud avec Michel Serrault |
1966 | Toutes folles de lui – de Norbert Carbonnaux avec Robert Hirsch |
1967 | DO Le désordre à vingt ans – de Jacques Baratier avec Orson Welles |
1970 | Le mur de l’Atlantique – de Marcel Camus avec Bourvil |
1972 | La raison du plus fou – de François Reichenbach avec Raymond Devos |
1976 | Le maestro – de Claude Vital avec Jean Lefebvre |
1977 | Un second souffle – de Gérard Blain avec Robert Stack |
1992 | Les mamies – de Annick Lanoë avec Danielle Darrieux |
1993 | Pourquoi maman est dans mon lit ? – de Patrick Malakian avec Gérard Klein |
1995 | Fantôme avec chauffeur – de Gérard Oury avec Philippe Noiret |
1997 | Fallait pas ! – de Gérard Jugnot avec François Morel |